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Le Grand Vertige



Description ajoutée par x-Key 2020-06-15T22:12:40+02:00

Résumé

Pionnier de la pensée écologique, Adam Thobias est sollicité pour prendre la tête d’une “Commission Internationale sur le Changement Climatique et pour un Nouveau Contrat Naturel”. De ce hochet géopolitique, pas dupe, il tente de faire une arme de reconstruction massive. Au cœur du dispositif, il crée le réseau Télémaque, indépendant et parallèle, constitué de scientifiques ou d’intuitifs, de spécialistes ou voyageurs, tous iconoclastes, qu’il envoie en missions discrètes, du Pacifique sud à la jungle birmane, de Manaus à Moscou...

Tandis qu’à travers leurs récits se dessine l’encéphalogramme affolé d’une planète fiévreuse, Adam Thobias conçoit un projet communautaire aussi alternatif que novateur.

Entretenant une intimité générationnelle avec la géographie mouvante et fragile de notre monde en crise, doté d’une foi dans la narration et d’une énergie vitale contagieuses, Pierre Ducrozet se confronte, à bras-le-corps, aux forces motrices et performatives du roman sur les enjeux du contemporain.

(Source : Actes Sud)

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Classement en biblio - 7 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par dreamygirl 2023-02-14T09:26:47+01:00

Adam Thobias a indiqué à Carlos Outamendi le fauteuil rouge à franges. Dans les deux tasses il a versé du thé qu’ils ont bu en silence. On entend des gouttes d’eau qui tombent dans le puits, quelques tuiles qui craquent. L’eurodéputé est arrivé ce matin à Brighton dans la retraite d’Adam Thobias pour essayer de l’en sortir. Un peu plus de thé ? Avec plaisir. On parle de la lumière, bien pâle à cette époque de l’année, et des canards qui aiment poser leurs becs sur le réservoir d’eau. Outamendi, après une première attaque, trop discrète, revient à la charge sur le côté, vous savez, c’est une opportunité historique, il y aura des moyens importants, une grande marge de manœuvre. Adam Thobias, les deux mains reposant sur les accoudoirs en velours, le corps long et las perdu entre les étagères en bois brut de la bibliothèque, regarde l’eurodéputé d’un air étrange dans lequel flotte de la circonspection, mais aussi, peut-être, de l’indifférence. Celui que je préfère, c’est le petit, là-bas, dit Thobias en pointant du doigt la bande de canards. Il ne sait pas, il ne sait rien, il cancane quand même. Il glisse son bec dans le puits pour tenter de boire. Bientôt, il comprendra. Outamendi boit une nouvelle gorgée de cet earl grey haute cuvée. Il a la vessie qui va exploser mais il faut qu’il tienne. Pendant un moment, le maître des lieux a semblé vaciller. Mais il s’est ressaisi et étudie à présent la baie vitrée qui s’ouvre sur un jardin triste et humide ponctué de statues mousseuses et de bégonias presque partis déjà. Une demi-heure plus tard, alors qu’ils évoquent les derniers remous au Parlement européen, Thobias dit oui, au détour d’une phrase, de sa voix grave et lointaine, sans rien ajouter mais Outamendi comprend. Est-ce l’aspect nouveau du projet qui l’a convaincu, ou bien l’enveloppe allouée – il n’en dira rien.

Et c’est un long oiseau ébouriffé, aux cheveux encore abondants malgré ses soixante-cinq ans, qui débarque trois semaines plus tard, la tête légèrement inclinée, les yeux bleus perçants, dans la grande bâtisse à moitié flinguée de la rue du Vallon, dans le centre de Bruxelles. Trois étages, des bruits de pas émis par une cinquantaine de jambes, des Mac tout juste sortis de leurs étuis, des classeurs, des cartes, des documents étalés partout. On est pleins d’idées, de projets, d’ardeur, comme au début d’une histoire d’amour.

Le nouveau bateau, dont Adam Thobias prend les commandes, porte le sigle de CICC, Commission internationale sur le changement climatique et pour un nouveau contrat naturel – CICCNCN, c’était à peu près imprononçable, on a décidé à l’unanimité de raccourcir. Une centaine de gouvernements (à l’exception notable, quoique attendue, des États-Unis de Donald Trump et de la Russie de Vladimir Poutine), d’instances internationales (principalement l’ONU, l’Union européenne et la Banque mondiale) lui ont accordé des crédits : 120 milliards en tout pour aborder le défi bio-écologique depuis un autre versant que les politiques publiques, jusqu’à présent parfaitement inefficaces.

Quelque chose est en train de se passer. Il aura fallu une suite de catastrophes, incendies, épidémies, disparition d’écosystèmes et fonte des glaces pour qu’un spectaculaire revirement s’opère. Chloé Tavernier a bien senti le vent tourner. Militante de longue date, elle s’était jusqu’alors heurtée à un mur d’indifférence et de mépris, ah ouais t’aimes les arbres et les vaches, génial, mais en 2016 quelque chose s’est débloqué et alors tout est allé très vite sous la pression d’une nouvelle vague, vive et déjà exaspérée, portant l’agneau sacrifié par leurs parents. À moins que ce ne soit tout simplement la folle température qui brûla les peaux, cet été-là, et réveilla les cerveaux endormis. Cela déboucha, autre surprise, sur la création de cette organisation entièrement consacrée à la réinvention d’un pacte naturel. Lorsqu’on proposa à Chloé Tavernier de faire partie de l’équipe, elle esquissa dans son salon de la rue des Rigoles à Paris le pas de zouk des grands jours.

— Et qui va prendre la tête de la commission ?

Elle espérait, comme tous, que l’homme ayant mené le combat pendant quarante ans rejoigne l’aventure, mais il s’était semble-t-il éloigné des affaires, fatigué de ne rien voir venir.

— Si je viens, en revanche, avait finalement soufflé Adam Thobias à Carlos Outamendi en lui serrant la main devant le seuil pavoisé de sa maison, ce ne sera pas pour le plaisir de la balade.

Et il n’avait pas menti ; attrapant sa baguette, il donna aussitôt le tempo, suivi par ses vingt-quatre collaborateurs venus du monde entier.

En réalité, Adam Thobias a accepté à une condition. La création d’une entité à part, à l’intérieur de la commission, constituée de “spécialistes chargés de missions”.

— Qui serait comme le bras armé du reste, avait-il expliqué autour de la table de réunion. On envoie des gens enquêter partout dans le monde. Il faut ça si on veut réussir. On peut bien s’enfermer à Bruxelles pour imaginer le futur, si on n’a pas le présent ça ne servira à rien.

Les têtes autour de lui, tout à leur joie d’avoir attrapé le gros poisson dans leur escarcelle, opinèrent longuement.

— Ils seront environ une cinquantaine, a continué Adam. On les choisit ensemble, il nous faut les meilleurs. Des scientifiques, des géographes, des anthropologues, des voyageurs. Pour qu’ils nous apportent quelque chose, ils doivent être un peu hors normes, si on prend les spécialistes typiques ils vont nous ressortir les mêmes âneries que d’habitude. Ils seront chargés de recenser tout ce qui se tente, de nous dresser un état des lieux mondial mais aussi d’imaginer ce qui pourrait se faire, et ce dans tous les domaines qui nous intéressent, énergie, évolution des territoires, biodiversité, mobilité.

Chloé Tavernier, assise à la droite d’Adam Thobias, essaie depuis plusieurs jours de déceler ce qui se cache derrière cette voix traînante, laquelle passe tour à tour sur elle comme un baume ou du papier de verre. Elle entend de la détermination, de la folie, de l’humour sec, de la sagesse, de l’arrogance peut-être ; elle entend à peu près tout et son contraire.

— Nous communiquerons avec les membres de cette équipe sur un réseau fermé. Le groupe Télémaque, j’ai pensé qu’on pourrait l’appeler comme ça. C’est un peu les mêmes aventures qui les attendent. Qui veut s’en occuper avec moi ?

Plusieurs personnes lèvent la main.

— Vous deux, là, et vous aussi.

Sous la table, Chloé serre le poing de joie.

— Vous en pensez quoi, vous ? demande au même moment, à Paris, le ministre français de l’Environnement à sa directrice de cabinet.

— De la nouvelle commission ? Oh c’est bien, c’est très très bien, dit-elle. Et surtout, ça nous fout un peu la paix.

— Ah bon ? dit le ministre en touillant son café.

— L’opinion publique est à cran, ça commence à devenir compliqué, continue la directrice de cabinet, qui se sent plutôt en forme aujourd’hui. Les gens n’ont que les mots climat et réchauffement à la bouche. Si cette commission pouvait les calmer, ce serait parfait.

— Et pendant ce temps ?

— On laisse venir, dit-elle. Et on fait passer la réforme des retraites.

— C’est brillant, dit le ministre en se brûlant la langue.

Adam Thobias déplace sa carcasse dans l’immense open space ceinturé de moquette bleue et de plaques en métal. Il a trouvé un appartement tout en boiseries xixe juste à côté, dans la rue Clos-du-Parnasse. Il y a posé ses deux valises, pas grand-chose, des fringues, quelques livres. Sa femme Caroline devrait le rejoindre bientôt.

Non seulement tout le monde ici connaît le parcours et l’œuvre d’Adam Thobias, mais il est, pour plusieurs, à l’origine de leur vocation. Né à Paris en 1952 d’un couple franco-anglais, il étudie la géographie à la Sorbonne avant de devenir professeur à Oxford. Au milieu des années 1970, ses articles sur le réchauffement climatique, terme encore inconnu à l’époque, lui valent l’intérêt de ses pairs et la circonspection des étudiants, étonnés de voir l’honorable professeur se fourvoyer dans l’impure actualité.

On perd sa trace pendant quelques années, il se plonge visiblement dans l’étude – puis on le retrouve au bout du monde, en Alaska, en Sibérie, au Zimbabwe, d’où il envoie régulièrement des romans d’aventures mâtinés de science bon marché que l’on s’arrache en Europe et aux États-Unis. Il devient Adam Thobias le romancier à chapeau, qui ne cesse par ailleurs d’alerter la communauté internationale des changements visibles partout dans la biodiversité.

Il s’installe, au début des années 1990, aux États-Unis, et participe à la grande opération Medea lancée par le vice-président Al Gore. Le projet est à la fois simple et impossible : mettre à disposition de la communauté scientifique quarante-quatre années de photographies du globe terrestre réalisées par les aérospatiales américaine et russe sous le contrôle des services secrets. Pendant ces quatre décennies de guerre froide, des satellites ont photographié sans trêve l’ensemble du territoire, et en particulier les secteurs d’activité adverse, depuis le pôle Nord, où les sous-marins russes ne cessent d’entrer et de sortir, jusqu’aux recoins du Pacifique sud ou du delta du Mozambique. Ces millions de photographies du ciel seraient une ressource phénoménale pour les géologues, les biologistes et les physiciens dans leurs recherches autour du changement climatique.

Al Gore et son équipe parviennent à leurs fins : la CIA et le KGB acceptent de collaborer ; la guerre froide est définitivement enterrée.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Miaouss 2022-05-25T16:11:55+02:00
Or

Ecriture complexe, sujets complexes aussi, ceux de l’écologie et de la politique et un homme qui a su voir le danger venir depuis des décennies et qui voue sa vie à prévenir les autres du danger d’un réchauffement climatique. Cet homme n’est pas un super-héros, ni un héros, c’est un type tout ce qu’il y a de plus banal et c’est bien là sa force. Adam Thobias est sollicité pour prendre la tête d’une commission internationale sur le changement climatique, il se doute de l’entourloupe et le lecteur aussi, pourtant il fera son travail sérieusement. Ce brillant dissident s’entourera de scientifique autant que de voyageurs. J’ai adoré cette lecture, qui va dans le sens de ce que je pense (et espère) de l’urgence climatique. Cela fait des décennies qu’on nous en parle, souvent à deux doigts d’agir les politiques font volte-face quand la décision vient à se prendre.

Le roman, tiendrait presque de l’essai politico-scientifique tant l’intrigue sonne juste. Le rythme est bon, calme mais suffisamment intéressant pour maintenir le lecteur les yeux sur le bouquin. L’auteur questionne le sens de notre course effrénée vers notre fin, il se démarque par l’approche qu’il a du livre. Il m’a beaucoup plu mais c’est le genre de livre que je veut partager et non garder pour moi, il voyagera donc, ayant une autre vie, recyclé par les mains d’un inconnu.

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Commentaire ajouté par Parthenos92 2020-11-07T17:44:06+01:00
Argent

J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Le grand point fort pour moi est le style, que j'ai trouvé très créatif. L'écriture s'adapte aux différents personnages, si bien que l'on saisit vite leur esprit et que l'on voit l'histoire à travers des filtres différents. J'ai aussi aimé l'humour sarcastique que l'on retrouve parfois dans des chapitres entiers et qui donne des descriptions très drôles de personnages ou situations désespérants. Le bémol pour moi est dans le rythme. Pour un roman de moins de 400 pages, il y a de nombreuses intrigues et beaucoup de personnages. Certains arcs trainaient en longueur tandis que d'autres auraient selon moi mérités d'être développés davantage. Mais globalement, j'ai trouvé le roman réussi. Je n'ai pas lu beaucoup de fictions traitant de l'environnement et de l'écologie et j'ai apprécié la façon dont le sujet est traité : différentes opinions exprimées, un mélange entre le réalisme et la fiction, le pessimisme et l'espoir. J'ai été embarquée, autant dans les moments d'action et de tension, que dans les moments plus lents et réflexifs.

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Commentaire ajouté par Phil_33 2020-09-11T16:49:38+02:00
Pas apprécié

Erreur de casting !

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Pourtant, habituellement, la source est sérieuse. DIACRITIK. « Pierre Ducrozet : un art du roman "fait de didactisme pop et de gai savoir" (Le Grand vertige) ». Ce n’est pas ce que je croyais. Une charge contre les climato-sceptiques ? Du bla-bla…

.

Pionnier de la pensée écologique, Adam Thobias est sollicité par le Parlement Européen de Bruxelles pour prendre la tête d'une "Commission internationale sur le changement climatique ", le CICC. Et l’auteur de nous présenter Adam Thobias comme un fac-similé d’Aurélien Barrau plus vrai que nature au point que je suis allé fouiller le Net à la recherche de l’authenticité de ce clone… mais non, on me renvoie systématiquement au roman. Comme son illustre prédécesseur, cet Adam-là n’existe que dans l’imagination de son créateur et, pour celui-ci, de Pierre Ducrozet.

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Pierre Ducrozet est né en 1982 à Lyon. Il a tenu pendant cinq ans une chronique littéraire dans Le Magazine des Livres. Il est l’auteur de cinq romans : Requiem pour Lola rouge (2010, Prix de la Vocation 2011), La Vie qu’on voulait (2013), Eroïca (2015) et L’Invention des corps (2017, Prix de Flore 2017). Il enseigne la création littéraire à l’école nationale supérieure des arts visuels de La Cambre. Il vit à Barcelone. Le Grand Vertige (2020) est donc son cinquième roman.

.

Donc Adam (Pas le Premier, l’autre…) accepte la mission qui lui est confiée, pour laquelle il crée le réseau Télémaque, un ensemble tentaculaire où se meut une équipe de bras cassés, tous plus farfelus les uns que les autres, « des scientifiques, des d'intuitifs, des spécialistes ou des voyageurs » nous dit-on, étrange mélimélo hétéroclite d’individus invraisemblables, illuminés et déglingués qu'il envoie en missions aux quatre coins de la planète avec des objectifs plus ou moins bien définis, plutôt moins que bien, au point que lorsqu’une émissaire qu’il expédie vérifier si du pétrole coule dans un oléoduc (en y posant l’oreille ?), au fin-fond d’une province reculée d’Asie, en guerre, lui demande que faire, après cette vérification capitale, la réponse tombe comme un couperet : « Peu importe. » De quoi motiver tous les agents de bonne volonté… et donner de la crédibilité à l’ouvrage. Voilà qu’Adam se prend pour Dieu ! Lui seul détient le Savoir : Interdiction de croquer la pomme !

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Mon pauvre Aurélien, dire qu’un moment j’ai cru que tu avais servi de modèle…

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Et on continue dans des considérations politico-philosophico-poético-absurde. Tout se dilue dans un magma infantile qui n’a ni queue ni tête, aucun sens, aucun but, on y bredouille, on n’y évoque aucune solution. J’espérais un plaidoyer puissamment étayé pour la protection de la planète et un changement radical de nos habitudes de consommations et on nous offre une bluette immature, gorgée d’erreurs et d’improvisations.

Il y a tromperie sur la marchandise, erreur de casting. Ce livre est destiné à des ados en quête de rêve.

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Date de sortie

Le Grand Vertige

  • France : 2020-08-19 (Français)

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2021-04-27T15:14:36+02:00

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