Magda Goebbels
Auteur
- Anja Klabunde (Écrivain)
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extrait
Magda termine en expliquant que tout a été prévu pour la mort des enfants. Elle essaye de se réconforter en disant:
"...Je crois en la réincarnation. Ils ne mourront pas vraiment, aucun de nous ne meurt vraiment...nous traversons juste une porte apparemment sombre par laquelle nous accédons à notre prochaine vie".
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Plus que l'incarnation de la "banalisation du mal", Magda Goebbels apparait comme une femme creuse qui s'est plus ou moins servie du nazisme et de son monstre de mari comme la possibilité de briller dans la société. On la perçoit parfois comme fanatique, mais bien plus souvent comme arriviste, stupide, indifférente,dénuée de toute empathie et totalement décérébrée.
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J'ai été fort choquée d'en apprendre autant sur cette femme, je la pensais horrible car choisir ce genre d'homme et suivre les idées d'Hitler.. Mais elle s'est révélé être plus... Comment choisir mes mots ? C'est une femme brisée et brimée par son mari, qui pourrait donner une tristesse immense... Mais cependant reste t-elle une victime du 3e Reich ?
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Quel destin tragique... Comment une femme comme Magda Ritschel, belle (image parfaite de la femme aryenne), intelligente et qui a été élevée entre protestantisme et judaïsme, a-t-elle pu finir dans les bras d'un homme tel que le Herr Doktor Goebbels et du national-socialisme?
En quête d'une raison de vivre et d'un désir d'appartenir à la classe aisée, le national-socialisme et Joseph Goebbels, vont rendre ses quêtes possibles. Mais voilà, ce cadeau doublement empoisonné va lui être constamment infidèle et va la détruire jusqu'au plus profond de son âme, lorsqu'elle prend fin, avec l'idéologie et son coeur brisé, emmenant ses 6 enfants avec elle, grâce à une capsule de cyanure...
Mère, épouse, première dame du IIIème Reich et femme, Magda Goebbels va commettre le plus terrible des crimes parce qu'elle a cru, jusqu'au bout, à cette idéologie chimérique et malsaine, qui l'a ranimée.
Finalement, elle n'a été qu'une autre de ces pauvres victimes crédules du fléau national-socialiste et de son créateur névrosé qui l'a rendue froide, aveugle et fanatique, dans lequel elle y a sincèrement cru. Avant de mettre un terme à son existence, elle confiera à son premier fils, Harald, par écrit, que "le monde qui va venir après le Führer et le national-socialisme ne vaut plus la peine qu'on y vive".
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Date de sortie
Magda Goebbels
- France : 2011-10-06 - Poche (Français)
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Résumé
Une vie allemande, trois versants d'une tragédie du vingtième siècle, à l'image du basculement d'une civilisation vers la folie et le meurtre. Une éducation juive : Abandonnée à sa naissance par son père (1901), Maria Magdalena Behrend est élevée par son beau-père, juif pratiquant. Il l'adopte et lui donne son nom : Friedländer. Enfance choyée dans le Berlin des années de guerre, adolescence heureuse. Et un grand amour de jeunesse : Victor Arlosoroff, figure centrale du sionisme militant, futur ministre des Affaires étrangères de ce qui deviendra Israël. Lorsqu'Arlosoroff émigre en Palestine, sa petite fiancée manque l'y suivre. La fascination de l'argent et du pouvoir : 1921. Magda Friedländer épouse Günther Quandt, industriel protestant, de vingt ans son aîné. Ils ont un fils, Harald, mais ce mariage n'est pas à la hauteur des ambitions de la jeune femme. La mariée était en noir : Magda divorce en 1929, rencontre Joseph Goebbels, le responsable de la propagande du parti nazi qu'elle épouse en 1931. Un pacte avec le Diable deux ans plus tard, Arlosoroff disparaîtra dans de mystérieuses conditions, peut-être assassiné sur ordre de Goebbels. Jalousie rétrospective ? La suite est mieux connue, la montée du nazisme, la prise du pouvoir par Hitler en 1933, Goebbels ministre de la Propagande du Reich, la guerre, l'horreur, la mort : dans le bunker de Hitler, Magda empoisonne ses six enfants avant de se donner la mort avec son mari le 1e mai 1945. Son cheminement ambigu, jusqu'à côtoyer une incarnation du mal absolu, fait de Magda Goebbels une figure emblématique du XXe siècle allemand, de l'Empire wilhelminien au IIIe Reich.
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