Un clown dans un champ de maïs, Tome 1

Moralisateur.... Et même pas assez effrayant malgré des clowns tueurs...

Qui n’a jamais rêvé de se faire poursuivre par un clown, et qui plus est, dans un champ de maïs ?

Et bien le cauchemar va s’avérer réalité à Kettle Springs, une petite ville du Missouri.

Deux clans se distinguent : d’un côté les adolescents, qui ne vivent qu’à travers les réseaux sociaux et les blagues de mauvais goût, et de l’autre les adultes, essayant de faire respecter les règles de la ville selon leur loi et leur tradition.

Souvent en conflit, rarement sur la même longueur d’onde, c’est dans cette ambiance anxiogène que débarquent Quinn et son père, quittant Philadelphie à la suite du décès de sa mère.

La promesse de retrouver une histoire à la « IT » est trop ambitieuse à mon goût. J’ai pour ma part eu du mal à rentrer dans la narration car, sur 1/3 du livre, il ne se passe strictement rien.

L’auteur pose les bases de son roman, mais c’est beaucoup trop long et ça n’apporte pas grand-chose à l’histoire par moment. Les personnages ne sont pas extrêmement travaillés, du coup, il est un peu compliqué de s’identifier à eux, de les apprécier ou à l’inverse, de les détester.

Mais bon pour ce genre de récit qui se veut être un livre orienté horreur, ce n’est pas forcément un élément bloquant pour la suite.

Et vient enfin le moment intéressant où tout bascule ! Cette partie m’a particulièrement plu dans son originalité, même si encore une fois, certains passages sont un peu caricaturaux.

Même si on n’est pas sur un coup de cœur pour ma part, la lecture se fait cependant avec plaisir, et le final ouvre sur une suite.

Qui est partant pour une petite fiesta entre amis perdue dans un champ de maïs ? Aucun doute que certains d’entre vous, n’auront plus la tête sur les épaules à la fin de la soirée 😉

Une petite ville perdue au milieu de champs de maïs, une petite nouvelle qui arrive d'une grande ville et va faire son entrée dans un nouveau lycée. Des adultes qui supportent de moins en moins tous ces jeunes hyper connectés et accro aux réseaux sociaux et au milieu de tout ça, Frendo le clown l'ancienne mascotte d'une usine désaffectée.

Voilà, on a tous les bons vieux ingrédients pour passer une soirée à frissonner. Car ce roman se lit comme quand on regardait à l'époque les "Scream" et autres films d'horreur en vogue. On sait que le scénario ne va pas être du grand art, que les personnages vont être clichés au possible, mais ce qui compte c'est la peur, c'est que ça saigne, ça gicle, ça terrifie et voilà.

Et bien ici vous aurez tout ça. Adam Cesare a une écriture très visuelle et plante bien le décor, il met le temps de mettre en place ses différents personnages avant que la tuerie ne commence vraiment.

Après pour moi le gros point noir, c'est vraiment le "pourquoi" tout ça. C'est vraiment peu crédible et complètement tiré par les cheveux. On n'y croit pas une seconde.

La fin laisse également présager une suite même si l'histoire se clôture sans cliffanger ou autre.

Donc au final, un roman d'horreur typique des films années 90, qui fait le job niveau horreur et peur mais qui par ses explications complètement irréalistes termine ma lecture en déception.

Si vous voulez une lecture sans prise de tête bien sanglante et si vous êtes nostalgique, ce roman est fait pour vous. Mais si vous cherchez une intrigue qui tienne la route, passez votre chemin.

Un grand merci aux éditions Sonatine ainsi qu'à NetGalleyFrance pour la lecture de cet opus !

La couverture et le titre de ce roman m’ont tapé dans l’oeil, j’y ai vu là une référence à Stephen King : un clown ensanglanté armé d’une hache, affichant un rictus démoniaque dans l’attente de sa prochaine victime… Oh, elle est juste derrière lui et elle coure dans le champ de maïs! Ahh !!! J’aurai du m’en douter, ce livre n’était pas pour moi : j’espérais retrouver un peu de l’univers de SK dans ce roman, or il n’en est rien, du point de vue littéraire, de la complexité de la profondeur de l’intrigue et des personnages. Je me suis rendue compte que la comparaison n’avait pas lieu d’être, toutefois je défendrai tout de même ce livre car dans sa catégorie, je l’ai trouvé efficace.

Cela démarre comme dans bien des livres d’horreur : le quotidien d’une petite ville où tout le monde se connait, qui dégénère brutalement. Nous sommes dans le Missouri, à Kettle Springs, une ancienne cité agricole, entourée de champs de maïs, où les traditions sont vivaces chez les anciens, un peu moins chez les jeunes, qui ne rêvent que de quitter ce coin paumé. Une fête qui célèbre les traditions locales a lieu : on aime se déguiser en clown, le clown Frendo, ancienne mascotte d’une usine locale, à l’abandon. Quelques heures plus tard, les jeunes de la ville se réunissent pour une soirée, à laquelle Quinn, une nouvelle arrivante est invitée.

Ma première impression à la lecture n’est pas bonne: le début m’a paru très long, il faut attendre de passer le premier tiers du livre pour que quelque chose se passe. Du vu et du revu : Quinn, une adolescente originaire de Philadelphie emménage après le décès de sa mère dans une petite ville au fin fond du Missouri. Vient le premier jour de classe dans son nouveau lycée, elle semble discrète mais volontaire, et se retrouve sans l’avoir réellement souhaité avec un groupe de jeunes, assez mal vus des professeurs et du shérif de la ville. Le style est fade et dénué d’intérêt, les personnages sont assez creux, dépeints surtout physiquement (j’ai donc retenu la chevelure rousse de Ginger et les muscles du type dont je ne me souviens déjà plus du nom…), leurs relations sont basiques, les considérations inintéressantes et se limitent à l’opposition des « bouseux » locaux face aux citadins… Passé ce premier tiers d’un récit laborieux, où l’on attend désespéremment l’action, celle-ci arrive enfin en un déferlement de violence, dans le style gore entre Scream et Massacre à la tronçonneuse, grotesque, grand-guignolesque, et tout cela pour un motif assez extravagant, totalement surréaliste, mais assez inédit, je l’avoue!

Ma seconde impression (induite par l’auteur lui-même dans ses remerciements qui suggère aux lecteurs déçus de donner une seconde chance à ce livre), est que, à la réflexion, ce livre étiqueté horreur est tout de même efficace. Grâce au style très visuel et vif, qui colle partaitement au genre cinématographique, comme si l’on avait devant les yeux un film et non un livre (certes, un livre coûte un peu plus cher qu’un billet de cinéma, mais ça dure plus longtemps…). Quelques scènes m’ont fait frémir, d’autres lever les yeux au ciel, exactement comme devant un bon vieux Scream, ou autre slasher du même acabi. Le dénouement va au-delà de l’imaginable, ce qui après tout est normal pour une histoire d’horreur, et promet même une suite… Je suis certaine que ce livre plaira aux amateurs du genre, qui ne cherchent pas autre chose qu’une histoire à faire peur. Pour une vieille routarde comme moi, qui cherche un peu plus de contenu et de style, c’était un peu léger, mais bon, allez, je plaide plaisir coupable pour cette fois !

Merci aux Editions Sonatine via Netgalley pour leur confiance.

Dès le jour de son arrivée avec son père, Quinn a l’impression que la petite ville du Missouri est restée bloquée dans les années 50. Elle remarque également qu’une gêne, voire une aversion, règne entre la nouvelle génération et l’ancienne. Et elle n’est pas au bout de ses surprises… Le début du roman relate le quotidien de la nouvelle en ville entre son déménagement et ses premiers jours au lycée. On découvre les jeunes de la bande tout en espérant que l’intrigue va être rapidement plus palpitante. C’est là qu’arrive le premier meurtre. Malheureusement, l’écriture manque de caractère et de profondeur pour vraiment nous happer. Malgré le caractère violent de la scène, le style ne varie pas et reste très simple, manquant l’opportunité d’en faire une scène marquante. Heureusement, si l’histoire a mis un peu de temps à se mettre en place, les événements arrivent ensuite de plus en plus vite avec bientôt une tuerie en pleine nuit.

Si le style manque de variations, Adam Cesare a de l’imagination et parvient à inscrire en nous des images dérangeantes et gores. Toute la mise en place au début de l’histoire nous donne des indices sur la raison de ce clown tueur (ou plutôt de ces clowns tueurs). L’intrigue manque quelque peu de surprises mais, avec Quinn et ses amis en danger, on se prend au jeu de découvrir qui va réussir à s’en sortir. Les personnages ne sont pas forcément très développés en dehors d’un trio qui se forme petit à petit. Les autres sont détestables et/ou cinglés, ce qui coïncide néanmoins avec les codes de ce genre horrifique. Le dénouement final convainc davantage par ses moments d’action que par ses explications, le plan du clown Frendo étant particulièrement insensé.

🤡 Divertissant

En trois mots : clown - adolescent - horreur

« Les gens ne mâchaient pas leurs mots, à Kettle Springs. »

➡️ L’ensemble est divertissant et plutôt addictif. Quand on le prend pour ce qu’il est, un livre façon film d’horreur adolescent, on passe un bon moment, il ne manque que les popcorns (pourtant il y a le maïs !)🍿

En revanche, si on garde en tête « Ça » de Stephen King, on risque probablement d’être déçu car on n’y retrouve pas toute la profondeur, le style ni les relations fortes entre les personnages.

« Derrière elles, Frendo a visé et tiré. »

➡️ Après un premier tiers axé roman adolescent où la petite nouvelle prend ses marques et rencontre ses camarades, l’action et l’horreur s’invitent enfin à la fête.

À ce moment-là, j’ai bien ressenti la tension et l’horreur de la situation et même frémi pour les personnages, alors que je n’y étais pas spécialement attachée. Mission réussie de ce côté-là !

Attention cela reste assez violent, au programme : têtes et membres coupés, tronçonneuses et autres armes sympathiques…

À travers la violence, on aborde quelques sujets intéressants mais pas assez approfondis car l’action prend le dessus (et c’est ce qu’on attend de ce livre après tout !).

« Je…, a continué son père, j’essaierai d’être là.

- On est là ou on y est pas, non ? Pas besoin d’essayer. »

L’auteur évite pourtant certains clichés, même si l’ensemble reste classique j’ai été surprise à plusieurs reprises.

Ce roman ne laissera pas un souvenir impérissable mais permet de passer un plutôt bon moment.

Merci aux éditions Sonatine pour ce titre via NetGalley.