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Alcools de nuit : Cormier trinque avec Blondin et Bastide



Description ajoutée par venusee 2012-11-17T17:14:59+01:00

Résumé

Il y a quelque vingt ans, Antoine Blondin, Roger Bastide et Jean Cormier décidaient de raconter dans un livre à trois voix plusieurs années de pérégrinations, de folles aventures et d'ivresses mémorables. Aujourd'hui, Jean Cormier reprend la plume pour rendre hommage à ses deux compagnons de route et du Tour de France disparus. Son nouveau texte s'inscrit entre les leurs conservés, comme une conversation renouée, une façon de «lever son verre vers les étoiles» à leur santé.

«Etre le rescapé d'une échappée nocturne qui s'est étirée sur vingt-cinq ans, ça laisse des traces. Quand on a roulé sur les grands braquets avec Antoine Blondin et Roger Bastide, on est increvable, les boyaux sont blindés. La tête, elle, se décharge sur le coeur. Mettre de l'eau dans son vin ? Non ! Des larmes, oui.

Même si vous me manquez, tout n'est pas dépeuplé. Les blondiniens restent légion et les bastidiens plus nombreux qu'on ne pourrait le penser. Comme un relais. Tonton Roro m'a passé sa plume et Antoine, sa confiance.

Pas question de les trahir. Alors, j'ai raconté...»

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Classement en biblio

extrait

Zanzibar, l'île de l'océan Indien fait pour que l'Antoine y trempe sa plume, - s'il avait horreur des coquilles, il adorait les fruits de mer ! Avec Roger dit Tonton Roro, Antoine qui voyageait surtout sur place, dans un verre ballon, et moi, Jeannot le jeunot du trio, nous avions par une nuit sans lune fait le serment, pas (vraiment) d'ivrognes, d'y accoster ensemble. Pour, plus tard, rallier Pondichéry l'Indoue, pas si loin du Yang-tsé-kiang du Singe en hiver, le best-seller d'Antoine. Et, sur la route du retour, vers Saint-Germain-des-Prés, nous octroyer un crochet par la Corne de l'Afrique, afin d'y accrocher un lambeau de notre passage terrestre, à Addis. Pour moi, réellement au pays des Merveilles, au royaume d'Aksoum, l'Ethiopie...

Addis-Abeba, j'y suis seul, songeant à Tonton Roro et à Monsieur Jadis, notre Blondin d'amour à nous. Antoine racontant «Mes ancêtres maternels, affublés du sobriquet de Blondin d'Amour ou Blondin du Lys, étaient bergers transhumants...»

Avant de la visiter avec vous, j'ai une pensée pour mes guides, Tonton Roro et Antoine, partis rejoindre le Grand Ailleurs. Antoine, le 6 juin 1991, à 69 ans ; Roger, le 29 août 1999, à 82 ans. Sans avoir la prétention d'affirmer que je bois pour trois, je pose mon regard sur ce qui bouge autant que ce qui semble figé, avec l'acuité (mot dangereux) qu'ils m'ont transmise.

Le Tour de France a été notre dénominateur commun. En tant que chroniqueur de haut vol pour L'Équipe, Antoine l'a magnifié en le suivant (ou le précédant) vingt-sept fois. Roger trente-trois fois, et moi trente-sept, pour le compte du Parisien libéré, dont quinze ensemble (de 1967 à 1982), soit de l'ère Merckx, dit le Cannibale, au début de l'ère Hinault. Quinze mois de vie commune, où les secrets s'échangent et où les liens se resserrent. Chaque soir, nous bivouaquions ensemble, partagions le couvert et le gîte, et surtout palabrions jusqu'à point d'heure, de préférence un verre à la main, avec les régionaux de l'étape, des copains le plus souvent du rugby. Parfois, nous attendions la fin des parties de poker de Jacques Anquetil, Pierre Chany, Raymond Poulidor et de Philippe Miserez, médecin chef du Tour, pour nous lancer dans la nuit. Une fois le Tour fini - Tour dont Antoine disait qu'il était «la fête et les jambes» -, restait la fête : on ne pouvait pas se quitter comme ça et, les nuits qui enchaînaient, nous restions toujours groupés. Le Tour, le nôtre, continuait dans Saint-Germain-des-Prés, avant qu'on ne se remotive pour le suivant...

C'est donc en 1967 que j'ai découvert le Tour de France, sa magie et aussi ses drames. Année où, lors de l'ascension du mont Ventoux, sous un soleil infernal, je m'apprêtai à prendre le relais d'une infirmière opportunément tombée du ciel, qui pratiquait le bouche-à-bouche sur un merveilleux champion, l'Anglais Tom Simpson, qu'elle ne pourrait empêcher d'y monter, foudroyé qu'il fut par la conjugaison des effets de la canicule et de ce que j'appellerais les stimulants ! Cher Tour de France qui a abrité tant de nos propres tours, détours et contours dans les nuits si courtes entre des étapes si longues, où notre amitié à trois, Antoine, Roger et moi, s'est cristallisée dans des verres parfois à moutarde. Avec Pierre Chany, dit le Vieux play-boy fourbu (qui nous a quittés en 1996) et Jean-Jacques Simmler, dit le Sphinx, grand reporter, pour l'heure (toujours en 1967) ardoisier de service, mon jumeau de java, frappé en l'an 2000 d'une tuile nommée cancer.

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