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Récit simple et puissant d'une lutte pour la vie, histoire d'un crime et de son châtiment, drame d'une vengeance, tragédie familiale, conflit des cœurs purs et des âmes fortes, opposant un jeune citadin plein de fraîcheur et d'enthousiasme à deux paysans durs, âpres, sournois, fermés, implacables, peinture exacte et magnifique des hommes de la terre, chant du monde, poème de l'eau, du vent, des saisons, des collines, Jean de Florette et Manon des sources sont tout cela et ils sont beaucoup plus que cela, un des sommets de l’œuvre de Pagnol : le livre de sa faute, de l'innocence et du pardon.
J'adooore. J'ai commencé par voir les deux films... ils m'ont tous les deux fait pleurer, mais plus le deuxième ! Ce sont les rares films qui m'ont donné envie de lire les livres originaux. Ils sont tout aussi tristes... mais le seul critère, ce n'est pas de pleurer ou de ne pas pleurer.
Le scénario est très bien trouvé. Au début (tome 1) le lecteur se sent tellement mal vis-à-vis de Jean de Florette... mais on ne peut pas s'empêcher de compatir à Ugolin qui veut absolument planter ses oeillets...
le tome 2 est tout aussi terrible. on se sent tellement mal à l'aise pour ugolin... mais a-t-il ce qu'il mérite ? je ne peux pas m'y résoudre...
La révélation à la fin m'a achevé. Brisée. Spoiler(cliquez pour révéler) Jean... de la famille d'ugolin... Non, non, non, on ne veut pas.Tout aurait pu merveilleusement bien se passer pour les deux familles si tout avait été découvert avant...
On ne peut s'empêcher de compatir pour tout le monde... bien qu'ils aient parfois fait des sales choses. Honteuses mêmes. C'est là que j'ai trouvé l'intérêt du livre. tragique...
Une magnifique suite à Jean de Florette, où c'est cette fois-ci les aventures de sa fille que nous suivons. Bercé par le chant des cigales et la chaleur provençale, le lecteur est transporté dans un roman bien plus sombre que le premier tome, mais toujours ponctué par l'humour caractéristique de Pagnol. La fin est extrêmement touchante, elle nous laisse repartir avec un cœur brisé (comme d'habitude avec cet auteur...!) et en même temps avec un peu d'espérance.
Spoiler(cliquez pour révéler)Espérance des retrouvailles au ciel de cette famille brisée par les aléas de la vie, car tout aurait été différent si une lettre était arrivée à son destinataire...
Un grand classique que je n avais pas encore lu et qui était présent depuis fort longtemps dans ma bibliothèque.
L écriture de Pagnol qui est encore fort contemporaine. On est bercé entre le chant de cigale, la tiédeur des matins de Provence, l odeur du thym de frais... C'est vivant et beau, tous n est que douceur et beauté !
N ayant pas vu les films je découvre complètement le personnage de Manon des Sources, j ai adoré tout simplement
J'ai adoré la suite également, peut-être un peu moins, car l'anticipation du désastre est aussi présente, mais me fait encore plus pitié si c'est possible. Une seule image du film m'est resté en tête, Ugolin se cousant le ruban de Manon... jusqu'à la toute fin, ce personnage ne m'inspire aucune pitié, mais un franc dégoût, une horreur sans nom... Contrairement au Papet. Je suis sans doute injuste avec "le premier couillon", mais "Galinette" est pour moi, bien plus coupable. Spoiler(cliquez pour révéler)après tout, il vivait leur misère au jour le jour... Le Papet, qui est terrible aussi, hein ; ... lui ne l'a jamais rencontré, c'est comme si tout ce qu'il provoquait n'existait pas et ne pouvait alors l'atteindre - la fin est idéale pour tous les personnages...
J'ai trouvé que l'action peinait un peu à se mettre en place. L'histoire trainant en longueur au profit de longues descriptions des collines. Mais quand l'intrigue a enfin débuté, j'ai pris plaisir à retrouver tous les personnages et à en découvrir de nouveaux. La morale de l'histoire donne à réfléchir et on ne ne peut refermer cet ouvrage sans ressentir un pincement au coeur.
L'eau des collines est en mon sens une duologie remarquable. Marcel Pagnol rend hommage à la Provence et à la nature à travers son récit et ses personnages. Le tout est rédigé par une jolie plume bien agréable à lire, laissant transparaitre beaucoup d'humour malgré les épreuves que les personnages traversent.
Ce tome 2 nous permet d'en apprendre davantage sur le personnage de Manon qui, nous l'avions bien senti dans le premier tome, a bien des choses à vivre. C'est un plaisir de parcourir les pages de ce livre en sa compagnie, elle est vive, intelligente et pleine de ressources !
J'ai lu ce livre en prenant en compte l'époque à laquelle il a été écrit, car aujourd'hui j'aurais du mal à accepter une héroïne si jeune, qui est parfois réduite à son apparence par les autres personnages ou à sa "sauvagerie". C'est en tout cas ce que j'ai ressenti. Spoiler(cliquez pour révéler)D'autant plus avec l'écart d'âge qu'il y a entre elle et Bernard : 15 et 27 ans, ou quelque chose comme ça.
La fin que nous offre Marcel Pagnol est magnifique même si elle me laisse un sourire amer.Spoiler(cliquez pour révéler) Une bonne leçon pour César et en même temps, cela révèle quelque chose de positif à son sujet, un sentiment de pitié. Et des questions : est-ce qu'il n'a été mauvais toute sa vie que parce qu'il a perdu la femme qu'il aimait ? De plus nous ne savons pas comment la nouvelle a affecté Manon.
A lire, de préférence après avoir vu l'adaptation au cinéma du tome 1 Jean de Florette (avec Yves Montand), et sans être informé de la révélation finale de ce tome 2 Manon des sources. Ensuite, vous regarderez l'adaptation cinéma de ce tome 2 (toujours avec Yves Montand). Un régal.
Résumé
Récit simple et puissant d'une lutte pour la vie, histoire d'un crime et de son châtiment, drame d'une vengeance, tragédie familiale, conflit des cœurs purs et des âmes fortes, opposant un jeune citadin plein de fraîcheur et d'enthousiasme à deux paysans durs, âpres, sournois, fermés, implacables, peinture exacte et magnifique des hommes de la terre, chant du monde, poème de l'eau, du vent, des saisons, des collines, Jean de Florette et Manon des sources sont tout cela et ils sont beaucoup plus que cela, un des sommets de l’œuvre de Pagnol : le livre de sa faute, de l'innocence et du pardon.
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