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Ce genre de petites choses



Description ajoutée par ZouzouZouzou 2021-10-30T12:48:05+02:00

Résumé

En cette fin d’année 1985, Bill Furlong, marchand de bois et de charbon en Irlande, a fort à faire. Alors qu'il va livrer le couvent voisin, il aperçoit, grelottant au fond de la réserve à charbon, une très jeune femme qui y a probablement passé la nuit.

Tandis que, dans son foyer et partout en ville, on prépare les festivités de Noël, cet homme tranquille et généreux choisit de n’écouter que son cœur.

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Classement en biblio - 46 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par dreamygirl 2023-02-07T09:40:47+01:00

En octobre, il y eut des arbres jaunes. Puis les pendules reculèrent d’une heure et les vents de novembre arrivèrent et soufflèrent, perpétuels, et dépouillèrent les arbres. Dans la ville de New Ross, les cheminées crachaient de la fumée qui retombait et flottait en mèches échevelées, étirées, avant de se dissiper le long des quais, et bientôt la rivière, aussi sombre que de la bière brune, se gonfla de pluie.

Les gens, pour la plupart, enduraient les intempéries avec contrariété. Les commerçants et les artisans, les hommes et les femmes au bureau de poste et dans la file d’attente du chômage, sur le marché aux bestiaux, à la cafétéria et au supermarché, dans la salle de bingo, dans les pubs, à la friterie, commentaient tous à leur manière le froid et la quantité de pluie qui était tombée, demandant ce que ça signifiait et s’il pouvait y avoir un présage là-dedans, car qui pouvait croire que c’était, pour la énième fois, une journée glaciale ? Les enfants relevaient leurs capuches avant de partir pour l’école tandis que leurs mères, si habituées maintenant à baisser la tête et à se précipiter vers la corde à linge ou osant à peine étendre la moindre lessive dehors, avaient peu d’espoir de réussir à faire sécher ne serait-ce qu’une chemise avant le soir. Puis la nuit s’installait et le gel reprenait, et les lames du froid se glissaient sous les portes et coupaient les genoux des rares qui s’agenouillaient encore pour dire le chapelet.

Bill Furlong, propriétaire du dépôt de bois et de charbon, se frotta les mains, disant que, si les choses continuaient comme cela, ils auraient bientôt besoin d’un nouveau train de pneus pour la camionnette.

« Elle est sur la route la journée entière, dit-il. Nous ne tarderons pas à rouler sur les jantes. »

Et c’était vrai : dès qu’un client sortait du dépôt, un autre entrait immédiatement, ou le téléphone sonnait pour la commande suivante ¢ presque tous disant qu’ils voulaient la livraison sur-le-champ ou sous peu, que la semaine d’après ne conviendrait pas.

Furlong vendait du charbon, de la tourbe, de l’anthracite, du poussier et des bûches. Il fournissait ces combustibles au poids, à raison de cinquante ou de cent kilos, d’une tonne ou d’une pleine camionnette. Il vendait aussi des paquets de briquettes et de petit bois, ainsi que des bouteilles de gaz. Le charbon était le travail le plus salissant et, en hiver, il fallait s’approvisionner tous les mois, sur les quais. Deux journées complètes étaient nécessaires aux hommes pour aller le chercher, le transporter, le trier et le peser, de retour au dépôt. Pendant ce temps, d’insolites bateliers polonais et russes parcouraient la ville dans leurs bonnets de fourrure et leurs longs manteaux boutonnés, sans presque parler un mot d’anglais.

Durant les périodes chargées comme celles-ci, Furlong faisait la majorité des livraisons lui-même et laissait les ouvriers du dépôt ensacher les commandes suivantes, couper et fendre les cargaisons d’arbres tombés que les fermiers apportaient. Tout au long de la matinée, le bruit des scies et des pelles assidues retentissait, mais lorsque l’angélus sonnait, à midi, les hommes déposaient leurs outils, lavaient leurs mains noircies et allaient chez Kehoe, où ils trouvaient des repas chauds avec de la soupe, et du fish and chips le vendredi.

«Un sac vide ne tient pas droit*», aimait à dire Mrs Kehoe, debout derrière son présentoir neuf, servant les légumes et la purée à l’aide de ses longues cuillères en métal.

Avec plaisir, les hommes s’asseyaient pour se réchauffer et apaiser leur faim avant de fumer une cigarette et de retourner affronter le froid.

Furlong était parti de rien. Moins que rien, pourraient dire certains. Sa mère, à l’âge de seize ans, était tombée enceinte pendant qu’elle travaillait comme domestique pour Mrs Wilson, la veuve protestante qui habitait la maison de maître à l’extérieur de la ville. Quand on sut dans quelle situation elle était, et que ses parents lui signifièrent qu’ils ne voulaient plus entendre parler d’elle, Mrs Wilson, au lieu de la renvoyer, lui dit qu’elle devait rester et garder son travail. Le matin où Furlong vit le jour, Mrs Wilson elle-même fit emmener sa mère à l’hôpital, puis organisa leur retour. C’était le 1er avril 1947 et certains dirent que la naissance du garçon était une mauvaise blague.

Furlong passa le plus clair de sa petite enfance au creux d’un couffin dans la cuisine de Wilson et fut ensuite sanglé dans le grand landau à côté du vaisselier, tout juste hors de portée des longues carafes bleues. Ses souvenirs les plus anciens étaient des plats de service, un fourneau noir ¢ très chaud ! très chaud ! ¢ et un carrelage bicolore brillant sur lequel il se traînait et marchait et qui, découvrit-il plus tard, ressemblait à un damier dont les pions ou bien sautaient par-dessus d’autres ou bien étaient pris.

Lorsqu’il grandit, Mrs Wilson, qui n’avait pas d’enfants à elle, le protégea, lui confia de petits travaux et l’aida pour la lecture. Elle avait une petite bibliothèque et paraissait assez peu se soucier des jugements des autres, mais menait sa propre existence avec modération, vivant de la pension qu’elle recevait du fait que son mari avait été tué à la guerre, et du revenu que lui procuraient ses petits troupeaux de vaches Hereford et de brebis Cheviot bien soignées. Ned, un ouvrier agricole, habitait là aussi, et il y avait rarement des frictions dans la propriété ou avec les voisins, parce que les terres étaient entourées de bonnes clôtures et qu’aucun argent n’était dû. Il n’y avait pas non plus de grosses tensions liées aux croyances religieuses qui, d’un côté comme de l’autre, étaient tièdes ; le dimanche, Mrs Wilson changeait simplement de robe et de chaussures, se coiffait de son beau chapeau et se faisait conduire à l’église par Ned dans la Ford, qui roulait ensuite un peu plus loin avec la mère et l’enfant, jusqu’à la chapelle ¢ et quand ils rentraient à la maison, les missels et la bible demeuraient posés ensemble sur le portemanteau en attendant le jour de fête ou le dimanche d’après.

À l’école, Furlong avait subi des railleries et d’affreuses insultes ; une fois, il était revenu avec le dos de son manteau couvert de crachats, mais son lien avec la maison de maître lui avait donné une certaine liberté, et un appui. Il avait continué ses études, au collège technique pendant deux ans, avant de se retrouver au dépôt de charbon, à faire plus ou moins le même travail que d’autres hommes faisaient maintenant sous ses ordres, et avait gravi les échelons. Il était doué pour le commerce, connu pour son efficacité aimable, et digne de confiance, car il avait acquis de bonnes habitudes protestantes : il avait tendance à se lever tôt et n’aimait pas boire.

Maintenant, il habitait dans la ville avec sa femme, Eileen, et leurs cinq filles. Il avait rencontré Eileen à une fête communale quand il avait vingt ans et l’avait courtisée de la façon ordinaire, l’emmenant au cinéma et l’entraînant dans de longues promenades sur le chemin de halage le soir. Il était attiré par ses cheveux noirs et ses yeux marron foncé, son esprit pratique, agile. Lorsqu’ils avaient décidé de se marier, Mrs Wilson avait offert à Furlong une somme de plusieurs milliers de livres, pour s’installer. Certains disaient qu’elle l’avait aidé parce que c’était l’un des siens qui l’avait engendré ¢ n’avait-il donc pas été baptisé William * ? ¢, mais Furlong n’avait jamais réussi à savoir qui était son père. Sa mère était morte subitement, s’effondrant un jour sur les pavés tandis qu’elle poussait une brouette de pommes sauvages en direction de la maison pour faire de la gelée. Une hémorragie cérébrale, voilà ce que les médecins avaient déclaré ensuite. Furlong avait douze ans à l’époque. Des années plus tard, il était allé au bureau de l’état civil pour demander une copie de son acte de naissance : inconnu était le seul mot écrit dans l’espace où le nom de son père aurait pu figurer. L’employé lui avait tendu le document au guichet, la bouche tordue par un affreux sourire.

Furlong n’était pas enclin à s’appesantir sur le passé ; le passé lui semblait être quelque chose qui était arrivé à un autre, gardé derrière une porte bien fermée, dans son dos. Il s’appliquait à subvenir aux besoins de ses filles, qui avaient les cheveux noirs d’Eileen, et le teint clair. Déjà, elles montraient des dispositions en classe. Kathleen, son aînée, l’accompagnait dans le petit bureau préfabriqué le samedi et, contre de l’argent de poche, l’assistait dans la comptabilité, savait classer ce qui s’était accumulé durant la semaine et noter la plupart des choses. Joan, aussi, était une bonne tête, obtenait des Bien et Très bien sur ses cahiers, et participait depuis peu à la maîtrise. Toutes deux étaient maintenant dans le secondaire, à St Margaret, sur la colline.

L’enfant du milieu, Sheila, et l’avant-dernière, Grace, qui avaient onze mois d’écart, pouvaient réciter par cœur les tables de multiplication et énumérer les comtés et rivières d’Irlande, qu’elles traçaient et coloriaient parfois au feutre à la table de la cuisine. Elles aussi avaient le goût de la musique et prenaient des cours d’accordéon au couvent le mardi, après l’école. Loretta, leur benjamine, était timide avec les gens, mais lisait déjà les romans d’Enid Blyton et avait gagné un prix Texaco pour son dessin d’une grosse poule bleue qui patinait sur un étang gelé.

Parfois Furlong, en voyant les filles accomplir les petites choses requises ¢ faire une génuflexion dans la chapelle ou remercier un commerçant pour la monnaie ¢, éprouvait une joie profonde, secrète, à l’idée que ces filles étaient les siennes.

« N’avons-nous pas de la chance ? fit-il observer à Eileen un soir au lit. Il y a des quantités de gens dans l’embarras.

¢ Nous sommes bien lotis, certes.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Rikikibouh 2023-11-02T10:11:30+01:00
Or

Première fois que je lis du Claire Keegan et j'ai vraiment adoré son écriture, cette façon qu'elle a de nous happer avec une histoire où il ne se passe pas grand chose.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2023-09-30T11:53:20+02:00
Or

Je ne saurais pas dire si je trouve le livre trop court ou non ! D'un côté je l'ai tellement aimé que je serais bien partie pour le triple de pages, histoire de bien profiter de cet univers et de ces personnages et de lever les points d'ombre laissés volontairement dans l'intrigue. Mais d'un autre côté, je me dis que c'est aussi ce format court qui rend le livre si puissant, si piquant, à la façon d'une bonne nouvelle, qui nous fait passer par un large éventail d'états, en pourtant si peu de mots.

Dans tous les cas, c'est un excellent livre, qui sait à la fois rester simple et plaisant à lire, tout en ayant une qualité d'écriture assez remarquable. Les descriptions sont d'une précision folle et la projection dans le récit est vraiment bluffante. Cette carte postale d'Irlande des années 80 a un charme fou, d'autant qu'on a placé l'histoire en période de Noël, avec les préparatifs et les ambiances que ça implique, eux aussi parfaitement décrits. Ça n'empêche pas de venir dérouler doucement mais sûrement une thématique bien plus difficile, dans les secrets des couvents irlandais de cette époque - je n'en dis pas plus, difficile de parler de l'intrigue sans spoiler.

Mais la description la plus convaincante reste celle des états d'âme de notre personnage principal, Bill Furlong. Je crois que jamais je n'aurais lu un livre qui exprime aussi bien le malaise, l'hésitation, le cas de conscience d'un personnage. Je pense vraiment que ce personnage sensible et lumineux restera longtemps dans ma mémoire.

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Or

Un récit court mais très intense et émouvant. Magnifique !

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Commentaire ajouté par AmandineStuart 2022-12-17T19:14:22+01:00
Argent

Dans une semaine très exactement, ce sera Noël. Alors, pourquoi ne pas commencer à se mettre dans l’ambiance dès maintenant en se plongeant dans une lecture adaptée ? Peut-être que les traditionnelles romances de Noël ne sont pas ton truc, ce que je comprends parfaitement. Mais ça tombe bien, parce que ce n’est pas du tout l’objet de *Ce genre de petites choses* que j’ai découvert en livre audio durant les premiers jours de Décembre. Cette novella (plus longue qu’une nouvelle, mais plus courte qu’un roman) s’apparente plutôt à un conte de Noël.

Cette chronique ne s’étirera pas en longueur étant donné que le résumé de l’éditeur est déjà généreux en descriptions et que l’histoire ne fait que 120 pages. Je ne voudrais donc pas risquer de t’en dire trop.

—Entre traditions et transgressions—

Ce que je peux te dire, en revanche, c’est que j’ai passé un bon moment avec cette lecture. J’ai été contente de découvrir une histoire qui ne fait pas vraiment dans les paillettes et les chamallows (voire pas du tout), bien que l’ambiance nous plonge bien dans les traditions de Noël. *Ce genre de petites choses* s’attache plutôt à nous dépeindre une morale pleine de bon sens mais qu’il n’est pas inutile de rappeler par les temps qui courent. Je me suis attachée à Furlong, ce personnage un peu bourru et pas très expressif en surface, mais qui a en réalité le cœur sur la main.

Mais derrière cette couche de magie propre à la période, Claire Keegan utilise aussi (et surtout) son histoire pour mettre sur le devant de la scène un fait historique et abject qui s’est réellement déroulé pendant des années, au vu et au su de tous, dans l’Irlande de la fin du XXe siècle. L’autrice redonne une voix aux victimes silencieuses et dédie son livre “aux femmes et aux enfants qui ont subi la claustration dans les blanchisseries de Magdalen en Irlande”. C’est certes un sujet un peu difficile, mais qui permet de remettre les choses en perspective.

J’ai d’ailleurs trouvé que l’alliance entre l’ambiance de Noël et la prise de conscience de Furlong du drame qu’il découvre petit à petit était très bien faite. Tout est très équilibré et permet de créer un contraste bienvenu avec d’un côté les listes au Père Noël, les moments de pâtisserie et l’émerveillement devant les illuminations - et de l’autre la souffrance et le mépris vécus par ces jeunes filles enfermées au couvent.

—En bref—

En bref, *Ce genre de petites choses* de Claire Keegan fut une belle lecture, idéale pour la période, notamment parce qu’elle s’apparente un à un conte de Noël avec son personnage principal bourru et tendre, ses traditions de Noël, mais aussi la révélation d’un scandale dont tous connaissent l’existence mais qu’ils préfèrent glisser gentiment sous le tapis. C’est alors l’occasion de remettre en avant une morale importante qu’il est judicieux de rappeler de temps à autre. Ces 120 pages te garantissent un moment de lecture court mais intense et chaleureux. Alors, pourquoi s’en priver ?

https://desrevesdanslamarge.com/claire-keegan-ce-genre-de-petites-choses/

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Commentaire ajouté par marcel12 2022-08-18T10:50:28+02:00
Argent

Récit émouvant de l'absurdité de certaines pratiques couvertes par les représentants de religion.

Cette époque est pourtant proche de nous.

Je pense malheureusement que bien d'autres livres pourraient être écrit sur ces thèmes

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Commentaire ajouté par Jean-Daniel21 2022-07-31T22:56:43+02:00
Or

Fiction basée sur des évènements tragiques révélés ces dernières années en Irlande. de 1922 à 1996, des milliers de jeunes femmes furent enfermées exploitées et maltraitées dans des couvents ou des établissements de blanchisserie avec la complicité de L'État, de l'Église catholique et d'une partie de la population.

Claire Keegan s'attache ici aux pas de Bill Furlong, marchand de charbon et de bois de chauffage, dans son quotidien pendant l'hiver 1985. Un homme simple, travailleur et honnête, né de père inconnu qui sans être riche mène une vie tranquille avec sa femme et ses cinq filles, et qui, conscient de la crise économique qui pèse sur la région, mesure la détresse et la pauvreté qui l'entourent. C'est à travers les yeux de cet homme, sensible et attentif aux autres, que l'auteure construit un récit sobre et lumineux. Ainsi, le lecteur découvre en même temps que le héros le terrible drame qui se joue derrière les murs du couvent.

Ses livraisons l'amènent au couvent voisin où il découvre des jeunes filles en haillons, effrayées et transies de froid, probablement employées à la blanchisserie réputée du couvent. de nombreux doutes planent quant à l'origine de ces femmes mais il se murmure que les soeurs exploitent des jeunes filles non mariées à qui on a retiré leurs enfants. Mais tout le monde préfère fermer les yeux par crainte de répercussions car l'église est très puissante dans ce pays.

Né d'un père inconnu, Bil Furlong connait sa chance d'avoir échappé à la pauvreté, protégé par la dame qui employait sa mère comme domestique, et qui l'a gardé à ses côtés lorsque sa mère est décédée à vingt-six ans. Aussi, son passé ressurgit avec force, et le sort de ces jeunes filles le tracasse au point qu'il ne peut pas oublier ce qu'il a vu et ressenti ce jour-là.

Mais c'est surtout lors d'une seconde livraison, qu'ouvrant la réserve à charbon du couvent, il découvre une jeune fille en détresse, grelottante et pieds nus, à même le sol glacial. La jeune femme y a vraisemblablement passé la nuit. La rumeur dit vrai, il ne peut donc plus détourner le regard, fermer les yeux, et dire qu'il ne sait pas… Il doit affronter un dilemme, oublier ce qu'il a vu, comme c'est la règle autour de lui, ou bien risquer beaucoup pour lui et sa famille face à la puissante institution religieuse.

L'histoire se déroule en 1985, cependant le lecteur a constamment l'impression de lire un roman écrit au 19ème siècle. Tout en finesse et en nuances, Claire Keegan évoque un des plus grands scandales de l'histoire irlandaise catholique et dresse le portrait d'un héros ordinaire et simple. Son récit nous invite à réfléchir et nous rappelle que le silence peut également être une forme de culpabilité.

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Commentaire ajouté par MAIA64 2022-06-20T20:06:20+02:00
Diamant

Très bon livre, simple et beau.

Sujet d'actualité, beaux personnages, et histoire qui incite à la reflexion.

C'est court mais intense.

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Date de sortie

Ce genre de petites choses

  • France : 2022-04-27 - Poche (Français)

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Note globale 6.87 / 10

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