Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
716 005
Membres
1 019 814

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Je tue il...



Description ajoutée par Elle_ano 2011-11-27T17:41:03+01:00

Résumé

1945 : Nouvelle-Calédonie. Les Américains, après trois années de guerre victorieuse contre le japon, démontent leurs bases militaires et laissent à la population, Canaques comme Caldoches, des tensions qui s'exacerbent. C'est le moment que choisit René Trager, écrivain célèbre lassé des hypocrisies parisiennes, pour débarquer sur l'île. Viviane, une jeune femme, fille de propriétaires terriens, tombe instantanément amoureuse de cet homme distingué dont on ignore finalement tout. Elle en perd la tête. Elle ne sera pas la seule... Une histoire comme celle-là, basée sur des faits réels et racontée par Daeninckx, prend la force des récits mêlant réalité et fiction, vérités historiques et parcours individuels. Elle se savoure encore plus, à la lumière des postfaces, lorsque l'on sait l'histoire réelle étonnante qui présida à la naissance de ce livre...

Afficher en entier

Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par anonyme 2018-10-25T12:55:47+02:00

En vérité, je savais depuis longtemps d'où je venais. Comme une grande partie de celles qui avaient fait la Calédonie, ma famille comptait son lot de déportés, de transportés, de relégués. Un pays était à construire, et personne n'avait le temps ni le goût de se tourner vers le passé. Félicien, mon grand-père maternel, n'était pas un simple gardien de camp. Il possédait une âme de mémorialiste et il avait passé une partie de ses heures de service à noter les faits, les gestes de la chiourme. Il était arrivé avec le premier convoi maritime de bagnards, en 1864, sur l'Iphigénie après plus de quatre mois de traversée, cent vingt-neuf jours exactement selon son carnet de route. Sur les deux cent soixante-trois forçats embarqués, une quinzaine étaient décédés au cours du voyage, cinq avaient perdu la raison. Plus de vingt mille hommes ainsi que deux cent cinquante femmes suivraient la même route. Mon grand-père paternel, Louis-Emile Emouroux, était arrivé dix ans plus tard sur la Calédonie, en provenance de Marseille, et semblait, dès le jour de sa mise aux fers, avoir clamé son innocence. Tout comme aujourd'hui, cela n'impressionnait pas grand monde, mais son insistance à revendiquer une révision de son procès, à se plier sans rechigner aux exigences de l'autorité en échange de l'envoi d'une énième lettre de recours, avaient fini par attirer l'attention de Félicien. Dix ans plus tard, lors d'une permission, il s'était rendu au siège de son administration, à Nouméa, afin de prendre connaissance du dossier de cet étrange bagnard pour lequel on envisageait une mesure d'adoucissement de peine en lui confiant un lopin de terre en marge du camp. Son procès, ou plutôt celui d'Hélène Aleuse, dont il n'était qu'un comparse, avait fait grand bruit à Paris, l'année précédant sa déportation. Il était resté dans l'histoire criminelle comme celui de "La Résurrectionniste", nom dont cette Hélène aimait à s'affubler. Fille cadette d'un médecin du quartier des Italiens, elle avait voulu embrasser la carrière de son père et tenté de s'inscrire à la faculté. Econduite, elle s'était prêtée un moment aux activité réprouvées de "faiseuse d'anges" avant de trouver sa voie en se mettant au service du professeur Akline, un chirurgien anatomiste. Ce spécialiste de l'amputation travaillait sur la régénérescence des cellules humaines et avait un cruel besoin de cadavres "frais" ainsi que les qualifiait le président du tribunal lors des débats. Elle épluchait les pages d'avis de décès des journaux, pillait les tombes, livrait les dépouilles pour "faire avancer la science", mais sans dédaigner pour autant les billets qu'on lui tendait en échange. Mon grand-père, alors âgé de vingt ans, exerçait la profession de cocher de fiacre. Il était tombé dans ses files de la manière la plus naturelle du monde : en l'aidant à transporter une malle, depuis la chambre sordide d'un hôtel de la barrière de Montmartre jusqu'au laboratoire du docteur Akline, rue de Lauriston. Par la suite, c'est toujours à lui qu'elle faisait appel pour assurer le convoyage des exhumés, sans qu'il se soit jamais douté, selon ses propos mille fois réitérés, de la nature de ses sinistres cargaisons. L'accusation avait aggravés les charges pesant sur les accusés en prouvant qu'Hélène ne s'était pas contenté de se servir dans les cimetières : en deux occasions, elle avait, de sa main, transformé de braves passants en chair à scalpel. Le verdict de mort de mort par décollation avait été exécuté devant la prison de la Roquette, et selon le bourreau ses ultimes paroles, prononcés aroles, prononcées la tête prise entre les deux demi-lunes, étaient celles-ci :

- Le gamin ne savait rien.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents


Les gens aiment aussi

Date de sortie

Je tue il...

  • France : 2006-02-16 - Poche (Français)

Activité récente

Editeurs

Les chiffres

lecteurs 3
Commentaires 1
extraits 1
Evaluations 0
Note globale 0 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode