Les incroyables aventures d'une balayeuse qui a trouvé un dictaphone

Je ne vous cache pas que c’est compliqué de faire une chronique quand le livre a été lu il y a déjà 3 semaines ! Mais en même temps, c’est tellement sympa que mon premier retour de l’année soit consacré à une lecture exceptionnelle, associée à la découverte d’une plume à la saveur unique et merveilleuse. Un régal !

Parlons d’abord du fond. Quelle riche idée de partir sur les traces d’Anna et d’enfourcher son vélo pour la suivre dans les rues de Paris, d’abord dans son enthousiasme débordant à découvrir la capitale, ses trottoirs et ses habitants puis dans sa quête née de la découverte d’un dictaphone. Quel vibrant hommage auquel se livre l’auteur, celui de ces personnes transparentes qui parcourent jour après jour les rues pour les rendre propres et saines. J’ai trouvé ça sublime et j’ai beaucoup aimé l’évolution au fil des jours, les découvertes, les nouvelles connaissances faites sur ce chemin sans cesse arpenté. Et la joie de vivre d’Anna qui éclabousse les pages et nous rend totalement sous le charme de cette femme adorable et d’une rare sincérité. Ajoutez à ça une quête qui prend de plus en plus d’ampleur, alors qu’une voix chantant dans un dictaphone a pris possession du cœur de notre jeune balayeuse. Magnifique !

Parlons ensuite de la forme. Quelle plume incroyable ! D’une grande richesse et d’une telle élégance à chercher le bon mot, la phrase parfaite qui se joue du sens et des sens. Je n’ai pu que me prendre au jeu, à essayer de deviner comment l’auteur allait conclure ses phrases, avec toujours ses tournures surprenantes qui se jouaient du sens des mots afin de les honorer au propre comme au figuré. J’adore ces auteurs qui s’amusent avec la richesse de la langue française et qui déroulent avec finesse et fluidité un récit dynamique et entraînant, qui titille sans cesse notre intellect tout en nous plongeant dans une superbe histoire, profonde, qui caresse le cœur et l’âme à l’infini. La perfection !

Je pense avoir plutôt bien réussi cette 1ère chronique de l’année car je la finis avec une furieuse envie de relire cette histoire incroyable qui m’a totalement ravie. Pas vous ?

Avoir eu le plaisir de lire en avant-première le deuxième roman de Jérôme Idelon est un privilège, dont je me délecte. Je reprends ma plume pour lui et à cause de lui. Son Anna a su me toucher, me transporter et m’embarquer pour d’incroyables aventures. Afin de réaliser le rêve d’une vie de sa grand-mère disparue, Anna décide de partir pour Paris. Et quel meilleur moyen pour s’imprégner d’une ville que d’y travailler et d’être en symbiose. Chevauchant son vélo Raymond, elle part en quête d’un emploi et devient balayeuse. Au détour d’une rue elle trouve un dictaphone qui devient le début d’une quête. Et nous voici entraînés par l’imagination débordante de Jérôme. D’un coup de baguette magique, il transforme le quotidien, et les personnages que certains définiraient comme banals, en une histoire poétique semée de merveilleux. L’auteur est un véritable artiste des mots, jouant avec les métaphores, et toutes les clés que lui met à disposition la littérature. Nous sourions, nous rions, nous versons quelques larmes, nous nous identifions et nous nous envolons dans un monde extraordinaire porté par la plume de Jérôme.

Vous avez déjà eu ce sentiment après avoir lu le dernier mot d’un livre, d’un besoin irrépressible de rester encore la tête dans les nuages, de garder encore un instant cette atmosphère, ces émotions et ces beaux mots, comme un met sur les papilles? Et bien avec Les incroyables aventures d’une balayeuse qui a trouvé un dictaphone, Jérôme Idelon a réussi cet exploit.

Merci à lui pour ce beau cadeau livresque, et cette magnifique parenthèse.