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Psy malgré moi, Tome 7 : Du relooking extrême pour l'estime de soi



Résumé

Dedans : catastrophe à la maison. Dehors : février froid et gris. Avant que le gris envahisse aussi son coeur, Ariane s’attaque à son nouveau « cas ». Elle entraîne ses amis dans le relooking de la trop discrète Sarah. Tout ça en attendant le grand party de la Saint-Valentin, qui pourrait prendre pour Ariane une tournure... inattendue.

source : http://www.courteechelle.com/dossier-7-du-relooking-extreme-pour-lestime-de-soi

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Classement en biblio - 28 lecteurs

extrait

20 janvier

Il fait encore noir et je suis déjà devant la poly, assise sur un bloc de ciment couvert de neige et de glace. La température frôle les -20 degrés. La rue est presque déserte. Les autobus commencent seulement leur journée, tout comme les quelques personnes qui, les yeux ensommeillés, descendent déneiger leur voiture avant de partir travailler. J’ai froid. Je me recroqueville. J’ai l’impression que la buée qui sort de ma bouche se transforme illico en minuscules glaçons. Si mes émotions pouvaient geler, aussi…

J’aurais pu rester bien au chaud chez moi et attendre 8 h pour aller à l’école, mais j’étouffais. Je souffre d’insomnie depuis que ma famille est ruinée. J’ai peur qu’on se retrouve à la rue à quémander. Ou qu’on soit réduits à vivre dans des tentes, comme ces Américains pauvres qu’ils ont montrés au téléjournal. Ils n’ont d’autre choix que de demeurer dans des villages de tentes en bordure des grandes villes.

Je me suis levée pour aller déjeuner et je suis tombée sur mon père. Il était assis dans la cuisine, les yeux cernés jusqu’au Missouri, le visage défait. J’aurais préféré qu’il soit comme d’habitude, qu’il chiale pour n’importe quoi : « Ariane, éteins la lumière quand tu quittes une pièce ! », « Ariane, ferme ta fenêtre, on chauffe l’extérieur ! » Mais ce matin, ce que je voyais, c’était l’angoisse de mon père.

Depuis qu’il a perdu son emploi, il se sent comme une larve. Pour lui, un homme au chômage ne vaut rien. Pauvre papa.

De la porte, j’observais mon père, et j’avais mal pour lui. Je suis donc entrée dans la cuisine, arborant le sourire banane de mes meilleurs jours.

— Allô, papa !

— Ah, Ariane, a dit mon père avec une esquisse de sourire.

Et il s’est replongé dans le vide de son existence. Le voir avec l’estime au ras des pâquerettes, ça me fait mal. C’est pour cela que je suis partie tout de suite.

— Salut, Ariane ! dit Axel, tout emmitouflé dans ses vêtements d’hiver.

— Hein ? Qu’est-ce que tu fais là ?

— Ben, je viens à la poly !

Je regarde autour de moi. Le jour s’est levé et des élèves font le pied de grue sur le trottoir. J’étais tellement absorbée par mes pensées que je n’ai rien vu.

— Mais tu claques des dents, Ariane ! On dirait un mini marteau-piqueur ! Attends un peu…

Axel défait son foulard et me le passe autour du cou.

— Ton nez est tout rouge. Ça doit faire longtemps que tu es ici !

— Je ne sais pas… Deux heures, peut-être, réponds-je en frottant mes joues contre la chaleur du foulard.

— C’est quoi l’idée ? La poly te manquait à ce point-là ? rigole-t-il.

Je ne ris pas. Je fixe le camion de livraison stationné devant moi. Il est couvert de slush grise. Comme ma vie.

— Toi, tu as la tête d’une fille qui s’en fait pour son père. C’est ça ?

— Ben oui. Si tu l’avais vu, ce matin. Il était tellement déprimé. Je n’aime pas ça.

— Il va s’en remettre. Là, il est encore sous le choc d’avoir perdu son emploi. Mais tu vas voir, Ariane, son énergie va revenir et il va se sortir de cette mauvaise passe.

— Tu as raison, Axel, mais pour l’instant il m’inquiète. Je ne veux pas qu’il fasse une dépression comme ma mère. Elle vient à peine de s’en sortir.

— Ce sont les parents qui sont supposés s’occuper de leurs enfants, pas le contraire, réplique-t-il, en jouant avec le col de son manteau pour se réchauffer.

— Je le sais bien, mais que veux-tu ? Depuis que ma sœur est… Depuis ça, les Labrie-Loyal collectionnent les problèmes. Impossible d’avoir la paix.

— Holà, Ariane ! Tu ne vas pas nous faire une déprime. OK. Ton père a perdu son emploi, mais ce n’est pas le premier à qui ça arrive. Il va en trouver un autre. Et pour toi, les choses vont plutôt bien.

— Ah oui? En quoi ?

— Ben, tu as de bonnes notes dans toutes tes matières. Hey ! En maths, madame a obtenu le meilleur résultat de l’examen : 94 % ! Tu es super intelligente. Le monde t’adore. Tu souris tout le temps. Pis tu n’es pas comme les autres filles…

— Qu’est-ce que tu veux dire ? demandé-je, curieuse.

Axel devient rouge tomate, regarde ailleurs et, sans crier gare, me balance :

— J’t’aime, Ariane.

La cloche sonne, annonçant l’ouverture des portes. Axel se sauve vers l’entrée. Moi, je reste derrière, abasourdie. Qu’est-ce qu’il entend par « J’t’aime » ? Veut-il dire comme amie ? Ou veut-il parler d’autre chose… de sentiments amoureux ? Non. Pas Axel. C’est mon meilleur ami de gars. Non. Il ne s’intéresse pas à moi… je crois.

J’arrive à mon casier la tête pleine de questions. Axel se dépêche de prendre ses livres et se sauve, mal à l’aise. C’est à peine s’il me salue. Se pourrait-il qu’il ait le béguin pour moi et que je n’aie rien vu ? Si c’est le cas, que vais-je faire ? Je n’ai jamais pensé à lui autrement qu’en termes d’amitié. Et si on sortait ensemble… Et là, ça y est, mon imagination s’emballe. Je nous vois, Axel et moi, super gênés, assis l’un à côté de l’autre au cinéma, durant un film d’horreur. On se colle pour se rassurer. Soudain, il approche ses lèvres et m’embrasse, mais comme j’ai du maïs soufflé plein la bouche, je m’étouffe et le lui crache dans la figure. Oh non ! À moins que… On sort ensemble. On s’aime. Tout va bien jusqu’au jour où il tombe amoureux d’une autre fille. Il me quitte et je ne peux pas l’oublier. Chaque jour, je les vois marcher main dans la main. Ils font même exprès de s’embrasser devant moi. Je dépéris à vue d’œil. Je n’arrive plus à me concentrer sur mes cours. J’ai des échecs partout. Ma vie est ruinée. Je n’irai jamais à l’université. À vingt-cinq ans, on me retrouve dans une cabane en carton sous le pont Jacques-Cartier à…

— ARIAAAAAAAAANE !

— Hein ?

Roxanne est devant moi et me regarde avec des yeux gros comme des pamplemousses.

— Ça fait une éternité que je te parle !

— Excuse-moi, j’étais dans la lune.

— Ben, reviens sur terre, parce que quelqu’un a besoin de toi.

— Qui ? demandé-je, en m’ébrouant, question d’avoir les deux pieds dans la réalité.

— Elle s’appelle Sarah. Ça te dit quelque chose ?

— Euh, non.

— Moi non plus.

— Comment sais-tu qu’elle a besoin de moi ?

— Quand je suis arrivée à ma case, il y avait ça dessus, dit-elle en me tendant une enveloppe couverte d’une petite écriture.

— Comme elle ne savait pas où se trouvait ta case, elle l’a scotchée sur la mienne.

Tout le monde connaît la case de Roxanne. En dessous de son nom, il y a un crâne méchant sous lequel est écrit en grosses lettres : Danger ! Fille enragée !

Je lis à voix haute ce qu’il y a sur l’enveloppe :

Salut, Roxanne !

Ce serait vraiment gentil de ta part de remettre cette lettre à Ariane. Merci d’avance.

J’ouvre l’enveloppe.

Ariane,

On ne se connaît pas.

Voyant que je ne lis pas tout haut le contenu de la lettre, Roxanne, nullement gênée, se place derrière moi et regarde par-dessus mon épaule.

À vrai dire, moi, je te connais, mais toi, ça m’étonnerait. Je passe tellement inaperçue. D’ailleurs, c’est pour cela que je t’écris. Bientôt, il y aura la grosse fête de la Saint-Valentin et…

Je lève les yeux vers Roxanne :

— Quelle fête ? As-tu été invitée, toi ?

— On est tous invités. Chaque année, c’est pareil. Il y a quelqu’un qui organise une fête le 14 février pour son niveau. Cette année, on ne sait pas encore qui s’en occupe ni où la fête aura lieu. Mais c’est sûr qu’on sera invitées. Ne t’en fais pas.

Je poursuis la lecture :

J’aimerais beaucoup y aller, car il y a un garçon qui me plaît et qui y sera. Alors j’ai besoin de ton aide pour qu’il me remarque. Si tu veux venir à mon secours, communique avec moi le plus vite possible au : ça.rat@videotron.ca

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