Valérian, agent spatio-temporel, tome 9 : Métro Châtelet direction Cassiopée

En passant à format sur deux albums, les auteurs amènent enfin Valérian à la maturité. L'histoire est beaucoup mieux posée et laisse de la place au développement des personnages. La relation entre Laureline et Valérian s'affine et s'établit réellement comme une relation amoureuse grâce à l'utilisation assez futée de la mise en phase. On notera aussi que les auteurs ont enfin à nouveau recours au voyage dans le temps, qu'ils n'avaient plus exploité depuis "La cité des eaux mouvantes." Mention spéciale au personnage de monsieur Albert, fouillé et bien construit, excellent contrepoint à la personnalité particulièrement torturée de Valérian sur ce tome. Il y a plein d'autres bonnes idées, notamment dans les peuples extraterrestres que rencontre Laureline.

Pour une fois, Valerian n'est pas en couple pour cette mission, ils sont séparés pas le temps mais sont toujours en contacte pour essayer de comprendre le pourquoi de certains évènements survenant sur Terre en 1980

Voilà une nouvelle aventure bien plus intéressante que les deux tomes précédents... Dans cette dernière, nos deux héros mènent leur enquête séparément à années-lumières tout en étant connecté par télépathie... J'espère juste que le dénouement sera à la hauteur du suspense...

Première partie d’une histoire en deux tomes et ça se ressent…

En fait, ce volume ne sert quasiment qu’à poser les bases et finir par des questions qui seront élucidées dans le tome suivant.

Comme finalement, il n’y a pas tant de questions, les apparitions s’allongent un peu, les scènes se développent sur plusieurs pages quand une seule suffirait parfois.

Alors oui, on a quelques réponses ici et là, mais juste de quoi poser l’intrigue et on est loin des aventures plus trépidantes des opus précédents.

Cela dit, ça n’ôte rien à la qualité du récit (Valérian un peu perdu dans notre monde du 20ème siècle) ou les idées (les phases de connexion ou la cité qui s’enfonce, excellente !!).

Mais c’est le premier qui soit un peu mou…

Valérian, agent spatio-temporel d'élite, est censé être un genre de surhomme aussi sportif qu'intelligent, sinon, il ne serait pas agent spatio-temporel, n'est-il pas ?

Mais Valérian, agent spatio-temporel, est aussi l'un des plus expérimentés de son service, et si on en croit Laureline, son alter ego et petite amie, il a tendance à se reposer sur ses lauriers, à se la jouer cool, et, on ne vous le dit pas, mais on le devine, à grossir des abdominaux.

Or, pour la dernière mission, il est envoyé sur Terre pour chasser le monstre, tandis que son alter ego et dulcinée va courir la prétentaine entre nébuleuses et galaxies pour résoudre le même mystère. Non seulement ça n'arrange pas le psychisme de Valérian, mais c'est aussi sans doute dommageable pour l'intégrité de son académie, les séances de culture physique en couple étant un excellent moyen de garder la ligne ; cela non plus on ne vous le dit pas, Valérian agent spatio-temporel étant une bédé de science-fiction destinée à la jeunesse.

Or les huiles de Galaxity, qui sont des philanthropes, comme bien l'on s'en doute, ont entraîné nos tourtereaux à la communication mentale à longue distance (ne me demandez pas comment ça marche), pour qu'ils puissent en quelque sorte se retrouver.

L'ennui , c'est que c'est épuisant, donc pas trop adapté à Valérian, dirait Laureline, un rien mutine.

Valérian se fait donc tirer l'oreille (à cette distance, what else, dirait notre ami George), pour entrer en contact, et trouve plus reposant de traquer le monstre dans les marais ou dans le métro. Il ne sera pas déçu.