Neverwhere

Neverwhere présente quelques faiblesses : la narration est parfois maladroite, ce qui provoque une certaine confusion et un manque de suspense. Le dénouement de l'histoire est en fait assez prévisible, ce qui limite l'effet de surprise. De plus, le personnage de Richard peut être agaçant avec sa quête de normalité et ses lamentations constantes, et les ressorts comiques qui lui sont attribués ne fonctionnent pas toujours bien. Malgré ces défauts, l'œuvre reste tout de même de grande qualité.

Comme la fin d'un rêve, j'ai achevé la lecture de ce livre. J'aime définitivement beaucoup la plume de Gaiman, entre légèreté, souffle épique et tendresse. Et quel univers ! On s'y croirait, on s'y rêverait ! Et quels personnages, plein de couleurs, de formes, on entends leur souffle. On se fait emporter dans ce Londres d'En-Bas, et je vous en conseille la visite très chaudement.

Je n'ai pas su rester davantage que les cinquante premières pages, il y a beaucoup de choses qui m'ont dérangé et je me suis dit que ce livre n'était pas pour moi, tant pis, je tenterai tout de même De bons présages.

Je ne sais pas s'il existe quelque part un Neil Gaimanverse mais il y a ce petit quelque chose dans son écriture qui donne l'impression que tout peut être relié. J'ai déjà pu découvrir sa plume dans American Gods et aussi dans sa coécriture de De bons présages.

Encore une fois, Neil Gaiman nous emmène dans un univers bien à lui. Entre le Londres d'En-Haut et celui d'En-bas, les différences sont flagrantes, surnaturelles et bien menées. On suit Richard qui découvre l'une après avoir quitté l'autre sur un malentendu. Le héros m'a semblé, pendant un bon moment, subir les événements et c'est assez compréhensible dans la mesure où il est complètement perdu. J'ai beaucoup aimé Richard, il m'a fait penser à Ombre d'American Gods, en version plus anglaise.

Les autres personnages sont intéressants, chacun à leur manière. Petit coup de coeur pour le Marquis de Carabas (dont le nom n'est pas si inconnu) qui est très nuancé, ni tout blanc ni tout noir. Et Porte aussi dans la fragilité est touchante.

Gros coup de coeur aussi pour la fin de l'histoire. Gaiman sait nous offrir de belles ouvertures !

Une histoire très prenante, en fait c'est le genre de livre ou on est facilement embarqué. On commence puis on continue à lire presque sans s'en rendre compte, et on suit les évènements et les personnages.

Une belle et étrange histoire de ce cher Neil Gaiman.

Qui vous dit qu'un monde de dessous n'existe pas ? Richard, le personnage principal de cette histoire pensait comme nous. Qu'il n'y avait qu'un seul monde, le notre. Or, il a découvert à ces dépends que ce n'était pas tout à fait vrai. Analyste dans la vie à Londres, il mène une vie pépère, de nature desordonné avec une intelligence dans la moyenne. Nous suivons notre Richard qui prévoit de demander sa petite amie une ravissante et terrifiante jeune femme ô combien magnifique (dixit le dit Richard) lors d'un dîner avec le patron de cette dernière. Cependant, il fait tout de travers et oublie de réserver. Bref, le début de la fin pour lui. En route pour aller avec sa petite amie pour le dîner, il aperçoit une jeune fille d'une quinzaine d'année sans doute (on ne sait pas son âge) habillé étrangement et couverte de sang. En bon samaritain, il la sauve et plante sa petite amie qui refuse d'aider la pauvrette. Ce faisant, c'est à ce moment que tout dérape. Le monde devient autre, Richard ne comprend rien. Il va alors vivre une aventure dont il aurait voulu se passer.... Enfin... peut-être....

A partir des codes classiques de la quête initiatique, Neil Gaiman revisite le genre et nous plonge dans un univers sans pareil : tout aussi bien sombre, effrayant et cruel qu'il peut se révéler magique et fascinant. L'histoire est palpitante, les rebondissements sont bien menés et les personnages sont fouillés et attachants (pour la plupart) mais ce que je retiendrai avant tout, la grande force du roman, c'est la richesse de l'univers créé. Les bonnes idées sont légions et les descriptions sont très visuelles, ce qui nous permet d'avancer pas à pas aux côtés de Richard comme si l'on y était.

Neverwhere est un roman passionnant sortant des sentiers battus. Mélangeant fantastique, humour et quête initiatique, ce livre est à mettre entre toutes les mains, jeunes ou moins jeunes. Une très belle découverte !

Le génie et la folie sont souvent liés, et ce livre le prouve. C'est génial, comme tout ce que touche Neil Gaiman, mais il faut s'accrocher à son cerveau ou prendre des "substances" (le protagoniste lui-même le dit, il trouve ce qu'il lui arrive cohérent seulement quand il a bu).

Neverwhere transforme une grande ville moderne, qui peut être Londres comme Paris ou New York, en un amalgamme de peuples cachés (principalement miséreux) ancrés dans des morceaux de temps et de lieux différents. La géographie et la continuité temporelle sont des notions assez floues dans l'En-Bas.

Chaque personnage poursuit son objectif, joue sa partition. L'éventail est assez large et comprend quelques rebondissements inattendus. Seul manquait un peu de liant, peut-être sous la forme de dialogues (le roman en compte peu vis-à-vis des actions rapportées).

Première approche littéraire d'une oeuvre de Neil Gaiman, après l'excellente adaptation de son comics à succès, "Sandman", et le tout aussi réussi film d'animation "Coraline".

Un résultat mitigé en refermant le livre : j'ai beau avoir l'habitude des changements de points de vue avec "Le Trône de Fer", j'ai trouvé que ceux proposés dans "Neverwhere" m'embrouillaient pas mal au début (et pourtant, la richesse des personnages est bien moindre que dans la saga fantastique de George R. R. Martin). Résultat, beaucoup de mal à avancer au milieu du récit, et pour moi qui adore l'action, à part les mauvais coups de M. Croup et M. Vandemar, j'ai pas vraiment été servie.

Pour autant, j'ai beaucoup apprécié l'incipit et l'excipit du roman. L'introduction à la Londres d'en bas était vraiment réussie, et nous dépeignait un monde imaginaire, viant et empli d'aventures, en comparaison avec la Londres terne et monotone de Richard Mayhew. Finalement, son retour dans sa Londres de coeur était déjà tout écrit.

Et j'applaudis le style d'écriture de l'auteur, qui m'encourage fortement à me lancer dans la découverte de ses nombreuses autres productions.

Très peu habitué des romans de fantasy/fantastique, ce livre a été une bonne découverte même s'il ne m'a pas fait décoller.

L'idée de base est intéressante, j'ai apprécié les personnages même si le personnage principal de Richard m'a parfois (souvent) agacé. J'ai adoré le personnage de Porte, jeune et forte, le marquis de Carabas, mystérieux, etc...

Je dirai que ce qui m'a donné un peu de mal, ce sont les descriptions et les longues périodes creuses dans leur quête.. je me suis parfois ennuyée et ai du arrêter ma lecture quelques temps avant de reprendre, ce qui est bien dommage, parce que la fin a presque été trop rapide à mon goût (même si imprévisible à mon sens).

J'ai quand même vraiment apprécié ma lecture, et relirai un livre de fantasy/fantastique avec plaisir.