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Voleurs !



Description ajoutée par x-Key 2010-10-25T20:14:01+02:00

Résumé

" C'était un fou qui ne respectait rien, qui avait des idées impossibles, qui s'attaquait, par fanfaronnade certainement, aux choses les plus sacrées, la société, l'armée, la famille, l'amour... " Ainsi parle Darien d'un personnage qui lui ressemblait comme un frère. On trouvera ici l'essentiel de l'œuvre de Georges Darien (1862-1921) , dont André Breton dit qu'elle " est le plus rigoureux assaut que je sache contre l'hypocrisie, l'imposture, la sottise, la lâcheté ". De Biribi, son premier roman né de son expérience des bataillons disciplinaires de Tunisie, à La Belle France, réédité dans sa version intégrale, en passant par le célèbre Voleur, adapté au cinéma par Louis Malle, on découvre avec passion la jeunesse éclatante et la modernité de ce pamphlétaire inclassable, écrivain par " haine des tortionnaires et dégoût des torturés ".

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Classement en biblio - 4 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Bibounine 2023-10-18T20:11:05+02:00

Je suis un Sans-patrie. Je n'ai pas de patrie. je voudrais bien en avoir une, mais je n'en ai pas. On me l'a volée, ma patrie !

À tous ceux qui ne possèdent point, à tous les pauvres, à tous ceux qui ne sont ni les laquais des riches ni les bouffons à leur service, on a volé leur patrie. À tous ceux qui sont obligés de travailler pour des salaires dérisoires qui leur permettent à peine de réparer leur forces ; à tous ceux qui ne trouvent même pas, en retour de la sueur de sang qu'ils offrent, le morceau de pain qu'ils demandent ; à tous ceux que leur cerveau plein désigne à la haine et dont le large front est brisé par l'indigence comme par un casque de torture ; à tous ceux qui errent le long des rues ou des routes en quête d'une pitance et d'un gîte ; à toux ceux qui renoncent à gagner leur vie et se décident à l'empoigner ; à tous ceux qui crèvent dans le fossé du chemin, dans leur taudis, sur le grabat de l'hôpital ou dans la cellule de la prison ; à toux ceux que tue la misère physique et morale, ou qui se donnent la mort pour lui échapper - on a volé leur patrie.

À toutes celles dont l'immense labeur sans salaire permet à l'abjecte Société de continuer sa route imbécile ; à toutes celles dont les flancs féconds fournissent aux éternels Molochs la chair humaine qu'ils réclament sans trêve ; à toutes celles dont les flancs stériles sont voués aux luxures assoupissantes et dont les baisers mettent le baume du vice sur les plaies vives de l'universelle détresse ; à toutes celles dont l'intelligence, la bonté, la délicatesse et la grandeur d'âme sont étouffées ainsi que des plantes mauvaises ; à toutes celles qui sont victimes, esclaves, damnées - on a volé leur patrie.

Aux tout petits, dont l'âme à peine ouverte est flétrie par les émanations pestilentielles du marécage social ; aux enfants dont l'esprit a conçu des rêves que la liberté aurait fait naître grandioses, et que font avorter les griffes de la misère - on a volé leur patrie.

Aux armées de pauvres, aux hordes de misérables, et même aux bandes de brigands - on a volé leur patrie.

Je crie : Au voleur !

De tous les hommes auxquels on fait croire que le patriotisme est un sentiment abstrait, indéfinissable, qu'il ne faut point tenter d'expliquer, mais pour lequel il est utile et glorieux de souffrir et de mourir - on a chouriné l'esprit afin de les empêcher de voir ce que c'est que la patrie.

De toutes les femmes auxquelles on persuade qu'elles doivent, par patriotisme, mener une existence de dévouement morne et stérile, de noire abnégation, qu'elles doivent sacrifier sans espoir de récompense leur vie, leurs affections, leurs rêves, et les fruits de leurs entrailles - on a étranglé l'âme et arraché le cœur afin de les empêcher de voir ce que c'est que la patrie.

De tous les enfants dont on farcit le cerveau d'abominables et ridicules légendes et des infâmes leçons du catéchisme religioso-civique - on a étouffé l'intelligence afin de les empêcher de voir ce que c'est que la patrie.

De tous ceux qui travaillent, qui peinent, qui souffrent, et qui n'ont rien - on a tué l'énergie afin de les empêcher de voir ce que c'est que la patrie.

Je crie : À l'assassin !

Je crie révolte, et je crie vengeance. Je crie : En voilà assez !

(La Belle France)

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Haye 2012-11-13T15:44:17+01:00
Diamant

En partie autobiographiques(Biribi)ou fantasmés(Le Voleur),les romans de Darien expriment une révolte salutaire contre l'Ordre Etabli ,l'oppression/répression qui en découle et la Bonne Conscience qui le justifie.Ce ne sont pas pour autant des textes pontifiants à la gloire de la Révolution.

Caricaturaux(le sont-ils vraiment?)ou sympathiques(idem)les personnages s'inscrivent dans des récits cinglants et passionnants.

Un classique de l'insoumission.

NB:Un des meilleurs rôle de Belmondo(voir description).

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Commentaire ajouté par steka 2012-07-25T10:24:51+02:00
Or

Darien me semble faire partie des plus grands écrivains français et pourtant Darien reste tristement méconnu. Son opposition farouche au "système", à l'establishment, fut constante et non feinte. Il n'était pas du genre à se "convertir" sur le tard. "Le voleur" est un livre admirable, "L'Épaulette" est très bon et le reste de son œuvre est presque toujours intéressant et plein d'enseignements.

Bon d'accord, Darien fut une fort mauvaise tête, guère enclin à la conciliation et à l'apaisement mais voilà le genre de caractère, bien trempé, qui manque fâcheusement en ces temps où le renoncement semble être devenu le seul horizon commun.

Mauvaises têtes, coléreux, insoumis, insatisfaits, rebelles obstinés, lisez Darien car vous y trouverez un frère d'esprit qui à plus d'un siècle de distance saura vous parler.

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Date de sortie

Voleurs !

  • France : 1998-10-14 - Poche (Français)

Activité récente

Editeurs

Les chiffres

lecteurs 4
Commentaires 2
extraits 3
Evaluations 1
Note globale 8 / 10

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