Commentaires de livres faits par bazinga
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Il gémit lorsque mes dents mordillent et tirent ses tétons durcis. Je continue, souhaitant entendre ce doux bruit résonner de nouveau à mes oreilles. Je finis par reprendre ma route, dessinant un chemin humide vers sa gorge, que je suce jusqu’à lui laisser une trace un peu rouge qui s’effacera rapidement. Je ne veux pas le marquer : il l’est déjà bien trop à mon goût.
Il murmure mon prénom d’une voix étranglée et j’attrape ses boucles, les serrant dans mon poing avant de prendre violemment sa bouche. Elle est froide. Légèrement gercée.
Nous basculons tous les deux sur le lit et nous embrassons avec ferveur. Pourtant, bien vite, ça ne suffit plus. Je me dépêtre de la couverture tant bien que mal pour me retrouver contre Noah. Ma queue durcit jusqu’à devenir douloureuse tandis que je me frotte contre le tissu de son jean. Mes mains tâtonnent sur sa ceinture pour la déboucler, puis je m’occupe de sa fermeture éclair. Je plonge sous son boxer et agrippe son érection. Referme mon poing dessus. Commence des mouvements de va-et-vient. J’avale ses gémissements. Le caresse un peu plus fort. Mais ça ne me suffit toujours pas."
"Appelle-moi par ton nom et je t'appellerai par le mien".
Parce que bordel, il l’est tellement.
Ses hanches sont ceintes d’un porte-jarretelles en dentelle noire qui met en valeur son cul bombé et rougi. Les lanières tendues retiennent des jambières de cuir qui collent à sa peau et font ressortir ses mollets musculeux. Je ne parviens pas à détacher mon regard de Trent. Si féminin et incroyablement viril à la fois.
Ma queue est plus dure que jamais. Une subite envie de la serrer entre mes mains et de me masturber jusqu’à souiller son cul de sperme chaud s’impose à moi, mais je me refrène tant bien que mal.
Je crève d’envie de m’approcher de lui, de caresser ses fesses fermes, de laisser courir mes mains sur sa peau, de sentir la texture du cuir sous la pulpe de mes doigts.
Il secoue la tête, comme pour m’empêcher d’aller au bout de mes pensées.
Plus tard, semble-t-il dire. Plus tard.
Ma gorge est sèche. Une boule l’enserre. Les larmes me montent aux yeux. De son index, Trent retrace la courbe de mon sourcil et descend jusqu’à ma bouche. J’embrasse la peau de son doigt. La mord avant de le relâcher.
Et pour la première fois depuis des jours, il daigne enfin me parler.
— Ça va aller, chaton. Ça va aller. Perds-toi avec moi. Laisse-toi aller. Laisse-toi dériver. Ça sera bon, je te le promets.
Un sourire de travers est tout ce que je suis capable de lui offrir pour l’instant. Droit dans les yeux, nous nous observons, nous gorgeons de notre vision mutuelle.
Un claquement sonore suivi du geignement de Trent me sort de ma bulle. J’avais presque réussi à oublier la présence de Drew, qui n’a pas cessé de torturer le cul parfait de Trent.
— De quoi as-tu envie, mon cœur ?
Encore ce mot. Ce mot qui me hérisse le poil et me donne des envies de meurtre. Bien sûr, personne ne s’en aperçoit. Ou ils s’en fichent. Ils ne sont pas là pour écouter mes états d’âme. Ils sont là pour sombrer ensemble dans les abîmes d’un plaisir infini.
Trent tourne la tête.
— Je vous veux… tous les deux…
Je tressaille en entendant ces mots. Bordel de merde. Ce n’est pas ce à quoi, je pense, n’est-ce pas ?
Le visage de Drew s’éclaire d’un coup.
— J’espérais que tu dises ça.
Il détache la barre d’écartement. Libère ses chevilles. Attrape la bouteille de lubrifiant et en verse une quantité généreuse sur ses quatre doigts avant de pénétrer Trent. Trent qui crie et serre la mâchoire.
— Baise-toi sur ma main. Je ne veux pas te blesser. Je dois m’assurer que tu sois prêt.
Trent obéit. Ses hanches ondulent, son bassin entame des mouvements de va-et-vient. Les yeux fermés, la tête rejetée en arrière.
— Ouais. Comme ça. Putain, trop sexy, souffle Drew, en observant les déhanchements de Trent.
Je me sens un peu con à rester là, les bras ballants. Mais je suis tétanisé. Je vous veux, tous les deux. Est-ce seulement possible ? Est-ce que le plaisir sera le même ? Ou sera-t-il décuplé ? Je me sens tellement idiot. Comme un putain de puceau devant une cour d’hommes expérimentés. C’est ce que je suis, au fond. Ils semblent avoir déjà tout testé, être allés au-delà de leurs limites. Et en redemander. Des milliers d’interrogations se bousculent et c’est un peu déconcerté, totalement perdu, que j’observe leur petit manège se mettre en place.
Drew s’allonge sur le lit, et Trent s’empale aussitôt sur sa queue tendue. Leurs halètements résonnent à l’unisson. Leur visage à quelques centimètres l’un de l’autre, ils comblent la distance pour se perdre dans un baiser enflammé.
Putain. Ça fait mal. Si mal. Cette douleur qui brûle mon bas ventre, dont les griffes acérées se referment autour de mon cœur et le compriment. Je suffoque. Peine à respirer.
— Viens. Viens.
Je cligne des paupières. Trent tend le bras vers moi. Attrape mon poignet. Me tire vers lui et embrasse ma paume.
— Qu’est-ce que…
— Prend-moi, chaton. Je veux te sentir tout au fond de moi.
Je passe une main moite sur mon visage en sueur.
Allez. Ne te défile pas.
Un peu craintivement, j’attrape ma verge tendue, dépose une bonne dose de gel jusqu’à ce qu’elle glisse dans ma main.
Trent me guide tout au long du processus. Me conseillant d’y aller doucement. De le pénétrer lentement. En élève attentif, j’écoute religieusement. Jusqu’à me sentir tout au fond de lui. La queue de Drew collé contre la mienne.
Putain. Putain.
— N’oublie pas, me prévient Trent, c’est toi qui imprimes la cadence. Alors, baise-moi à fond. Je veux vous sentir m’emplir et jouir en moi.
Je gémis. Me mord les lèvres, et commence à bouger.
La légère brise vit voleter les mèches blondes de son front. Son visage se détendit pendant une fraction de seconde, offrant à Danny un aperçu de l’homme caché derrière l’insigne. Danny se surprit à constater que c’était un visage qu’il aurait pris plaisir à connaître mieux, si les circonstances avaient été différentes.
Oui, des circonstances qui n’impliqueraient pas que Sutton soit prêt à vendre ton cul pour lui permettre d’approcher Hinestroza.
Sutton tourna la tête pour regarder Danny.
— Je vais chercher la voiture pour que tu n’aies pas à marcher.
C’était la première fois de toute la nuit qu’il donnait l’impression que la blessure de Danny lui importait un peu.
Miller abandonna Danny assis sur la balustrade de pierre à l’extérieur du poste de police. Il ne s’inquiétait pas d’une éventuelle fuite. Il n’y avait nulle part où Danny pourrait aller qu’il ne pourrait pas trouver. Les bruits de ses pas claquaient bruyamment sur le trottoir désert, écrasant sur son passage les feuilles tombées des arbres. Il pouvait sentir l’odeur âcre de la fumée, quelqu’un dans une maison non loin semblait impatient de voir l’hiver arriver. Quelques lanternes de guingois le lorgnaient depuis des porches déserts.
Il conduisit la Crown Victoria bleu foncé jusqu’à l’avant du poste de police, fouillant dans la boîte à gants à la recherche de quelques cigarettes pendant que Danny descendait les marches en boitillant, son visage affichant une grimace tordue. Miller se pencha et ouvrit la porte côté passager.
Il n’était pas d’humeur pour tout ça. C’était peut-être la police locale qui avait livré Danny Butler sur le pas de sa porte, mais il ne se sentait pas particulièrement reconnaissant. Il n’avait pas risqué son cul pendant toutes ces années pour finir par devoir jouer les infirmières. Ça aurait dû être le boulot d’un de ces patrouilleurs mangeurs de donuts.
— Je peux monter derrière ? demanda Danny en se penchant.
— Si tu veux.
Miller haussa les épaules et referma la porte.
Danny grimpa à l’arrière de la voiture en étirant ses longues jambes sur le siège.
— Je ne sais pas si je peux tenir droit, expliqua-t-il, en se penchant en arrière contre la porte. Bon sang, est-ce que tous les flics conduisent la même putain de voiture ? Pas étonnant que nous arrivions à vous repérer à des kilomètres.
— Nous varions les couleurs, déclara Miller, impassible, les yeux sur la route.
— Vous avez une clope pour moi ?
Miller tendit le paquet par-dessus le siège et Danny arracha une cigarette de ses doigts agiles.
— Quel hôpital ? demanda-t-il.
— Saint Luke.
— En général, je vais à Saint-Joseph.
— Quoi ? Tu as une carte de fidélité là-bas ou un truc de ce genre ? Pour deux blessures par balles soignées, la troisième est offerte ?
— Très amusant, répliqua Danny en soufflant la fumée qui flotta dans l’air avant de fusionner à celle de Miller. Pour information, je ne me suis jamais fait tirer dessus.
— Je sais.
Miller attendit quelques secondes.
— Blessure au bas du dos à droite, avec un couteau, pendant que tu étais à Marion. Blessure à la cuisse gauche, tu t’es presque vidé de ton sang avec celle-ci, tu n’as pas voulu dire à l’hôpital comment c’était arrivé. Et une fracture du crâne à Leavenworth. Cicatrice sous tes cheveux, à l’arrière de la tête.
— Quelqu’un a fait ses devoirs, observa Danny, impressionné. Vous voulez un bon point ? Et n’oubliez pas d’ajouter cette soirée à la liste. Je pense qu’elle va laisser une sacrée marque.
Miller grogna et ouvrit la fenêtre pour laisser un peu d’air frais entrer à l’intérieur de l’habitacle enfumé.
— Hé, l’interpella tout à coup Danny. Je ne me sens pas bien. Je pense que je vais vomir.
— Pour l’amour du Ciel, murmura Miller, en jetant un sac froissé McDonald sur le siège arrière. Si tu dois vomir, vomis là-dedans.
— On ne vous a jamais dit que vous étiez nul comme garde-malade ?
La bouche de Miller s’incurva, un sourire se dessinant au coin de ses lèvres.
— C’est déjà arrivé, dit-il, cherchant du regard celui de Danny à travers le rétroviseur, avant de se détourner rapidement.
La dernière chose que Miller voulait, c’était de devenir ami avec Danny Butler. Il avait une mission. Il devait rester concentré sur un seul objectif : Hinestroza. Afin d’y parvenir, il avait besoin d’attirer Danny vers lui tout en conservant une distance professionnelle. Les sentiments n’avaient pas leur place dans l’équation. Tout cela faisait partie du jeu.
Depuis quand la vie d’un homme est-elle devenue un jeu pour toi, Miller ? C’est peut-être un trafiquant de drogue, mais ce n’est pas une raison pour être si froid. Tu as de la glace dans tes veines maintenant ?
Les trois hommes se retournèrent vers Satomi qui les avait rejoints. L’homme se tenait à deux pas d’eux, les bras croisés sur le torse avec un air faussement étonné sur le visage. Sa tenue élégante mettait en valeur un physique attractif. Le contraste entre ses cheveux gris et son visage encore jeune lui conférait un charme auquel peu de femmes résistaient, surtout lorsqu’il voulait bien se donner la peine de les y faire céder. Il affichait sur son visage ce sourire amusé qui voulait tout à la fois dire et ne rien dire. L’homme masquait toujours très bien ses émotions derrière une attitude désinvolte dont il fallait se méfier. Leur père avait toujours eu un œil sur lui, l’ayant pris très tôt sous son aile, sachant qu’il était un atout intéressant, ce qu’il lui avait prouvé par la suite. Tout naturellement, en prenant la succession à la tête de l’empire Kohaku, les cousins avaient continué à travailler avec lui, sans jamais le regretter.
— Comme si tu ne nous avais pas vus arriver depuis la fenêtre de ton bureau, remarqua Ryôma.
— Oh, tu me blesses, comme si je passais mon temps à ne rien faire, posté derrière ma vitre.
Ryôma leva les yeux au ciel.
— Ah, Satomi, l’homme que je cherchais, dit Robert avant que le jeune Kohaku ne puisse répondre à son subordonné.
— Me cherchais-tu vraiment ou voulais-tu savoir où se trouvaient ta chère et tendre ainsi que ton neveu ? demanda le tenancier en serrant la main qui lui était tendue.
Robert ne put masquer son petit rire amusé et d’un geste mécanique, porta sa main droite à son menton, caressant sa barbe.
— On ne peut rien te cacher, mon ami.
Jin sourit, l’homme avait-il idée de la justesse de ses propos ? Sans doute pas.
— Katherine est dans les vestiaires avec les autres danseuses, et Henry doit être avec Rose-Mary et Udon. Tu n’as qu’à passer par les coulisses, dit-il, indiquant une porte gardée par un homme.
Ce dernier hocha la tête.
— Jin, Ryôma, je pense que nous aurons l’occasion de nous voir un peu plus tard.
— Ce sera avec plaisir, répondit le cadet.
Ils le regardèrent s’éloigner et disparaître dans les entrailles du club.
— Alors que me vaut l’honneur de votre présence, reprit Satomi en se frottant les mains.
Son ton, ouvertement moqueur, aurait pu valoir une remise en place fort déplaisante à tout autre que lui, mais il connaissait les limites avec lesquelles il pouvait jouer avec eux.
— Tu n’espérais pas que nous n’allions pas venir voir ce qui fait entrer autant d’argent au Millenium, répondit Jin tandis qu’il se dirigeait vers le club.
Satomi sourit, se plaçant entre les deux cousins, les yeux en alerte malgré son ton badin.
— Je vous reconnais bien là, l’argent avant l’art.
— Comme si ce n’était pas aussi ce après quoi tu courais.
— Oh, je suis choqué, répondit-il en portant sa main au niveau du cœur. Je ne suis là que pour servir les intérêts de mes maîtres, voyons.
Taniwha laissa échapper un petit rire et les deux hommes échangèrent un regard de connivence.
— Satomi, grogna Ryôma.
— Chéri ? répondit ce dernier en passant son bras sous le sien, emprisonnant sa main entre les siennes.
Jin ne put refréner son sourire. Satomi aimait particulièrement taquiner Ryôma. Il adorait lui donner de petits noms doux, « chéri » étant le moins ridicule de tous, lorsqu’il ne flirtait pas ouvertement avec lui, avec eux, en fait. Ils savaient tous que ce n’était que de la comédie.
— Satomi ! siffla de nouveau son cadet, se libérant de l’étreinte.
— Allons, allons, si tu gardais les murmures alanguis pour plus tard, quand nous serons un peu moins…
Il se tut, désignant des yeux le monde qui les entourait.
— … en public.
— Si tu nous parlais à la place de cette nouvelle revue, coupa Jin. Qu’a-t-elle de si particulier pour que tout le monde en parle ?
— Ça, mon cher, c’est une surprise. Mais je suis persuadé que vous devriez apprécier.
Ses yeux se firent pétillants de malice. À dire vrai, ils n’avaient pas besoin de cela afin que leur curiosité soit piquée. Ils avaient toujours laissé Satomi gérer le choix des danseurs, ainsi que la revue en elle-même, venant de temps en temps assister aux spectacles.
Bien sûr, ils savaient qu’il montait une nouvelle revue à la tête de laquelle une nouvelle meneuse prendrait la place de Katherine qui n’était plus en mesure de tenir ce rôle et que certains membres de la précédente troupe avaient été… écartés. Ils ignoraient qui il avait bien pu choisir, qui faisait autant parler.
Je relevai la tête pour constater que personne ne bougeait, personne ne parlait. Tous les regards étaient braqués sur nous, sur Adrian en particulier. Bientôt, des murmures s’échapperaient, des questions et autres rumeurs commenceraient à parcourir l’assemblée, essayant de répondre aux interrogations collectives. Mais pas tout de suite. Non, pour l’instant, tout le monde semblait retenir son souffle, dans l’expectative de ce qui pourrait se produire. Et je crois bien qu’ils s’étaient attendus à tout, sauf à ce que je saute à pieds joints de l’estrade, que je bouscule violemment Adrian avant de m’enfuir en courant de la pièce, non sans donner quelques coups d’épaules à ceux qui me barraient le chemin.
Il fallait que je sorte. Immédiatement. Je ne pouvais pas rester ici. J’étais en train d’étouffer.
J’ouvris brutalement la porte d’entrée du restaurant et me ruai à l’extérieur.
Je levai le visage vers le ciel et pris une profonde inspiration, tentant de me calmer et de refouler les larmes qui me montaient aux yeux.
Le vent froid s’insinua sous ma chemise et je me surpris à frissonner. Je frictionnai mes bras et secouai la tête avant de me diriger vers l’avenue. J’aurais voulu rentrer chez moi, me carapater dans ma maison, foncer sous la couette et la laisser m’engloutir totalement. Problème, mes clés, ainsi que mon téléphone étaient restés dans la poche de mon manteau, à l’intérieur du restaurant. Fort heureusement, j’avais mon portefeuille sur moi. Je pouvais toujours me rendre dans le café au coin de la rue, autant pour ne pas mourir d’une pneumonie que pour échapper à tout ce beau monde le temps que la soirée se termine. Oui, ça me semblait être un bon plan. Tout valait mieux plutôt que de rebrousser chemin et de me confronter aux expressions, soucieuses, perplexes, ahuries, compatissantes. Et pire, de me confronter à lui.
Ma décision prise, je commençai à avancer, plus doucement cette fois, lorsque je perçus la porte du restaurant s’ouvrir derrière moi. Je n’eus pas le temps de me retourner ni de m’enfuir qu’Adrian m’interpela.
— Mac !
Je m’arrêtai net en entendant ce surnom, et une vague de frissons parcourut mon échine tandis que mon corps se mit à trembler. Il était le seul à m’avoir jamais appelé ainsi. Mac et Ian. Ian et Mac. Pendant plus de dix ans. Si j’avais pu douter avant de la réalité de sa présence, je n’en étais plus capable à présent.
— Mac, attends !
Je fermai les yeux, désirant fuir cette voix et à tout ce qu’elle m’obligeait à ressentir. Je me faisais violence pour ne pas me retourner, par peur de m’effondrer pour de bon. Et ce n’était pas envisageable. Je refusais qu’il comprenne à quel point le retrouver devant moi ce soir m’avait foutu en l’air. Même si, à ma manière de m’échapper, il devait déjà en avoir une certaine idée."
Quand la bataille fut terminée et l'ennemi repoussé au-delà des portes de pierre, les survivants trouvèrent le corps de Lanre près de la bête qu'il avait transpercée de son épée. La nouvelle de sa mort se répandit rapidement, s"étendant sur le champ de bataille comme le voile noir du désespoir. Ils avaient gagné la bataille et fait changer le cours de la guerre, mais chacun se sentit glacé jusqu'au fond de l'âme. La petite flamme qu'ils avaient tant chérie commençait à vaciller et à pâlir. Ils avaient placé tous leurs espoirs en Lanre et Lanre était mort.
Saisie par le silence, Lyra, qui se tenait près du corps de son époux, prononça son nom. Sa voix "tait un ordre. Sa voix était d'acier e de pierre. Sa voix dit à son époux de vivre de nouveau. Mais Lanre gisait sur le sol, inerte et mort.
Saisie par la peur, Lyra s'agenouilla près du corps de Lanre et chuchota son nom. Sa voix était une prière. Sa voix était amour et désir. Sa voix l'implora de vivre. Mais Lanre gisait, froid et mort.
Saisie par le désespoir, Lyra se jeta en travers du coprs de Lanre et pleura son nom. Sa voix était un murmure. Sa voix était écho et vide. Sa voix le supplia de vivre de nouveau. Mais Lanre gisait, à court de souffle et mort.
Lanre était mort. Lyra laissa libre cours à ses larmes et caressa de ses mains tremblantes le visage de son époux. Autour d'elle, les hommes détournèrent les yeux, car le champ de bataille, tout sanglant qu'il fût, était moins horrible à voir que le chagrin de Lyra."
- D'accord. Je te le jure. Mais pour le moment je suis là, Léo!
Il m'a rapproché de lui, ses mains larges se sont posées sur mes joues.
- Je suis là, je suis bien réel, un homme de chair et de sang. Je suis près de toi, Léo, je te touche, je te tiens, je t'embrasse...mon bel amant loup. Seul compte le présent, le passé n'est qu'une mue de serpent qu'on laisse derrière soi, et le futur un voile opaque. Seuls comptent ici et maintenant et je suis tout contre toi, Léo, chaud, vivant et plein de désir, tout comme tu l'es.
Et une fois de plus nous nous sommes perdus dans une étreinte fougueuse, emplie de cris, de sueur, d'orgasmes intenses et de sperme gluant. Dans ce moment où il n'existe plus que lui, où il est mon monde, sa peau mon ciel, son corps ma terre, son sexe ma vie et son souffle mon oxygène. Et ses yeux mes étoiles, une ardeur brûlante dans le feu sombre de la nuit.
- Quel est le problème, Rookie? Je pensais que tu serais habitué à avoir quelque chose de gros et dur sous le cul.
Dex se pencha en avant pour sourire en grand à l'agent baraqué.
- C'est une proposition, Ash?
- Va te faire foutre.
Le mec était trop facile.
- Pas sans un diner et un film d'abord, mon grand.
Le grondement d'As fit rigoler Dex. Cet agent dur à cuir sur les bords obtenait ce qu'il voulait par la persuasion, et si quelqu'un le défiait, il se jetait simplement de tout son poids dans le tas ou utilisait des tactiques agressives pour faire reculer l'adversaire. Rien sur terre ne ferait reculer Dex.
- Je vais te botter le cul si tu ne la fermes pas.
- Une nuit avec moi, bébé, et je te promets que je te fais aimer la viande, dit Dex en faisant écho aux mots d'Ash.
Rosa grogna avant de se mettre à rire franchement.
- Oh merde.
- Bon Dieu, qu'est ce qui te prend, Ro?
Ash fronça les sourcils dans sa direction, mais Rosa se contenta de rire.
- Quoi? Tu peux le servir, mais tu ne peux pas l'avaler, cabron?
Le reste de l'équipe, à l'exception de Sloane, se joignit à l'éclat de rire.
- Vous savez quoi? Allez tous vous faire foutre.
Ash se rassit dans le fond de son siège en boudant misérablement.
- Tu as bien noté le numéro où tu peux me joindre?
- Oui.
- Et celui d'Apollo, lorsque tu auras besoin de te réapprovisionner en sang de cochon?
- Oui, Vince.
Il m'embrasse sur le front.
- Je serai de retour dans deux semaines, promet-il.
Je secoue la tête.
- Prends le temps qu'il te faudra, Vince.
- Ne traine pas dans les rues à la nuit tombée. Je déteste te laisser ici en sachant qu'il y a tous ces Maudits sauvages en cavale... Il nous est impossible de surveiller les allées et les venues des Bronovov et...
- Ne t'inquiète pas pour moi.
Du pouce, je caresse les rides au coin de ses lèvres et de ses yeux. Il appuie son front contre le mien. Je n'ai pas envie de le laisser partir. j'ai peur que le Vince que j'aime soit transformé à jamais et qu'il ne me revienne pas.
- Vince, soufflé-je, incapable d'en dire plus.
- Je t'aime aussi, chuchote-t-il contre ma bouche.
Il m'embrasse, soulève sa valise et celle de Phoebe avant de franchir le seuil.
Vince ne revient pas après deux semaines.
Pas même après un mois.
J'aurais volontiers perdu le Bailly mille fois en échange d'une chance de recommencer avec cet homme. Si j'avais pu signer un pacte avec le diable, j'aurais vendu mon âme et détruit le violon de mes propres mains si cela m'avait rendu Dominik.
Mais ça ne servait à rien.
Il pivota vers le lit, s'attendant à voir la silhouette de Summer sous les couvertures. Mais les draps avaient été repoussés sur le côté, et le lit était vide.
Le monde s'arrêta de tourner.
Tout s'effondra.
Paniqué, le sang battant sourdement dans ses veines, Dominik parcourut toute la maison et ouvrit chaque pièce.
Elle était partie.
Il était revenu à son point de départ au rez-de-chaussée. Il s'appuya contre la porte pour éviter de chanceler. Il savait - il avait toujours su - que Summer était une femme indépendante. Que se l'attacher par une relation conventionnelle la ferait fuir.
Il avait agi stupidement et égoïstement, et il l'avait perdue une fois encore.
- Je ne veux pas te faire de mal, murmure-t-il.
- Alors ne m'en fais pas, murmure-t-elle à son tour.
Son murmure fut comme une caresse.
Pourtant, rien ne m'aurait pu être comparé à la sensation que j'éprouvai au contact de ses lèvres sur les miennes. Le corps d'un vampire est froid puisqu'il se relève d'entre les morts, cependant, chaque fois que j'avais touché la peau de Phoenix, je n'avais jamais ressenti que la douceur de la soie. Je ne m'étais jamais demandée si ses lèvres avaient ce même pouvoir mais force m'était de constater qu'elles surpassaient de loin en toucher le peu de que j'avais connu auparavant. C'était comme un avant-goût du paradis.
Perdue et prête à tomber dans une gouffre de béatitude absolue, je flottais littéralement hors de la réalité et du coups du temps. Tout mon être n'était plus qu'un brasier incandescent et incontrôlable, soumis au bon vouloir de celui dont les lèvres posées sur les miennes en un premier vrai, et pur baiser, me brûlaient de leur magnifique volupté.
- Et je suis en train de me demander ce que ferait Corbin; j'hésite entre être béat et te faire parader pour mon plus grand plaisir, ou être jaloux t te traîner au lit loin des regards indiscrets, dit-il d'une voix rauque.
Ty pressa son corps de manière suggestive contre celui de Zane. S'ils devaient bientôt se rendre dans leur cabine, il voulait que son amant soit aussi excité que lui. Il pourrait peut-être même être en mesure de le pousser à bout pour qu'il le prenne violemment. Seigneur, c'était amusant de regarder Zane batailler entre le contrôle et la passion sauvage. Ses doigts caressèrent la crête dure dans le maillot de son amant.
- Je vote pour le lit, murmura-t-il avec un sourire narquois.
Zane s'assit lourdement à côté de son partenaire en soupirant doucement? Ça n'avait pas l'air bon. Ils restèrent assis côte à côte en silence pendant un moment, Zane toujours avec sa cigarette, tous les deux hésitant à poursuivre la conversation.
Enfin, Ty se racla la gorge.
- Je ne sais pas comment le dire, Zane, donc je vais juste le dire comme ça vient, dit-il rapidement en levant la tête pour regarder son équipier. Malgré le travail de bureau, les expériences de mort imminente et tout ce qui s'est passé dans la montagne...
Il prit une profonde inspiration et expira bruyamment.
- J'ai aimé les deux derniers mois, et c'est uniquement à cause de toi.
Zane haussa un sourcil surpris. Mais avant qu'il puisse penser à quelque chose, Ty secoua la tête.
- J'aime me réveiller près de toi. J'aime savoir que tu seras là si j'ai besoin de toi, poursuivit-il, visiblement mal à l'aise avec ce qu'il disait, mais refusant de se laisser décourager maintenant qu'il avait commencé. Je suis bien avec toi, Zane. Et je tiens à garder ce que nous avons, maintenant que tu t'installes ici, admit-il en tremblant.
Il croisa le regard de son amant avec détermination.
- Je te veux, toi.
Zane comprit visiblement qu'il essayait d'être silencieux. Il ne fit rien qui aurait pu être entendu, gardant ses mains sous l'oreiller et laissant sa bouche recevoir d'autres baisers.
Ty laissa ses mains glisser sur les bras de Zane jusqu'à ses poignets; il les libéra de l'oreiller et les maintint sur le matelas tout en l'embrassement lentement.
Zane écarta ses doigts, mais ne chercha pas à se libérer. Il poursuivit la langue de Ty avec la sienne, prolongeant le baiser. C'était un moment déconcertant de tendresse, chose rare pour eux.
Ty tendit le bras et effleura la joue de Zane du bout des doigts. Il avait à peine frôlé sa peau que Zane réagit.
Le tissu était trempé de sueur et lui collait légèrement à la peau. Quant aux mots, ils étaient presque obscurcis par le tissu foncé. Zane pouvait encore les lire, pourtant, et ils le firent sourire. Il n'avait plus vu un des tee-shirts de Ty depuis un certain temps, et celui-ci ne dépareillait pas des autres. Il y avait une voiture de police, et les mots suivants: "La police ne pense jamais que c'est aussi amusant que vous croyez".
Tandis que Zane le regardait, Ty s'arrêta, posa la hache et passa son tee-shirt par-dessus sa tête. Il s'essuya le visage avec, puis le jeta de côté.
Zane dut cligner plusieurs fois des yeux tandis que son ventre se contractait. Seigneur. Ce n'était pas comme s'il n'avait jamais vu Ty torse nu auparavant.
- Je ne veux même pas savoir ce que tu voulais dire par là, lui annonçai-je lorsqu'il monta dans notre véhicule.
- Vraiment? Tu n'as pas de quoi être fier Crispin. Vous êtes mariés depuis je ne sais plus combien de temps et tu n'as toujours pas initié ta femme aux joies de la fessée avec une spatule en métal?
Je savais qu'Ian pensait que tout le monde était aussi pervers que lui, et je lui répondis donc sans ciller.
- Nous préférons les mixeurs-batteurs pour nos fantasmes culinaires, dis-je le plus sérieusement du monde.
Bones sourit derrière sa main, mais Ian parut intrigué.
- Je n'ai jamais essayé...Oh, tu plaisantes, n'est-ce pas?
- Tu crois? rétorquai-je en ricanant.
Ian poussa un soupir de lassitude exagéré et regarda Bones.
- Dire que c'est à cause de toi qu'elle fait désormais partie de notre famille...
"Did we...roll around on the bottom of a boat?"
"Yes, you bit me, yes, I kind of liked it, yes, let's not talk about it again," said Jace. " You're not a vampire anymore. Focus."
— Tu bosses ?
— Ouais, je me suis dit que j’allais m’avancer.
Il ne répond rien et se contente de fixer l’écran. Moi, c’est lui que je regarde. Je ne peux pas m’en empêcher. Il est le premier homme qui me fait de l’effet, et j’essaie toujours de comprendre pourquoi. Au début, je pensais que c’était dû au plaisir qu’il m’avait procuré. Je pensais que, plus qu’un homme, il était un moyen pour moi de réaliser certains fantasmes, il était celui qui me faisait jouir comme jamais. Mais au fur et à mesure, j’ai compris que ce n’était pas le cas. Il est beau, certes, impossible de le nier. Il possède ces traits parfaitement masculins et doux à la fois. Un nez droit et une bouche bien dessinée. Physiquement, il n’y a rien à jeter. C’est autre chose, pourtant, qui me pousse à le retrouver sans cesse, sans réussir à y mettre un terme. Peut-être son magnétisme, peut-être son charisme, ou peut-être est-ce sa présence, tout simplement. Même si je ne peux pas dire que nous nous connaissons bien, au fur et à mesure du temps, nous apprenons à nous découvrir. Nous nous sentons à l’aise l’un avec l’autre.
Et je crois que ce que j’apprécie, c’est le sentiment de liberté que je ressens lorsque je suis avec lui. Cette impression de pouvoir être enfin moi. Sans barrière, sans faux semblants. Je n’ai pas besoin de me créer cette image de fils parfait, de petit ami idéal. Je n’ai rien à lui prouver. Et de pouvoir être intime avec quelqu’un qui ne me demande rien, qui se contente de prendre ce que je lui donne, me fait du bien.
— Arrête de m’observer, tu me fais flipper, grommelle-t-il.
Je souris et me penche vers lui, parce qu’il m’a manqué, parce que j’ai envie de l’embrasser.
Ma bouche effleure sa joue et dérive jusqu’à ses lèvres qui s’entrouvrent pour m’accueillir. Notre baiser est chaste et bref, mais il suffit à me filer des frissons et augmenter ma température corporelle. Je crois que je suis devenu carrément dépendant de lui. Ça devrait me faire flipper, pour l’instant, ça me fait juste planer."