La rafle des notables
Auteur
- Anne Sinclair (Écrivain)
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Classement en biblio - 25 lecteurs
extrait
Quand les témoins disparaissent, quand plus personne n'est là pour affirmer et raconter, l'urgence s'impose car les bribes de mémoire qui nous sont parvenues s'évanouiront après nous.
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Récit très instructif mais écrit avec une certaine froideur, beaucoup de maîtrise de l'auteur. J'ai ressenti tout de même une certaine colère, ou est-ce ma propre colère en lisant ce témoignage qui ressort, je ne saurais le dire. Mis à part ce fort sentiment, je trouve que ce texte manque de sentiment vis-à-vis de ce grand-père qui a connu d'atroces moments qui ont précipités sa fin. C'est un devoir de mémoire mais cela ne va pas au-delà, et encore, c'est plus pour l'auteur que pour son aïleul. C'est une belle et bonne lecture et je vous la conseille, ne serait-ce que pour découvrir qu'Anne Sainclair est aussi une écrivaine et cette partie de l'histoire un peu moins connu
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Un récit documentaire, une narration tragique, qui nous bouleversent. L'extermination méconnue des notables juifs à Compiègne est terrible. Les mots nouent les tripes. Ces êtres fantômatiques s'éteignent lentement sous nos yeux. On extermine en affamant, on maltraite la chair de ces déportés atypiques. Haut placés, ces assimilés influents se pensent protégés. Mais on ne cible que le juif à éliminer sans distinction.
Un récit poignant, étoffé de nombreuses références, un vibrant hommage d'Anne Sinclair à son grand-père, déporté et mort des suites des maltraitances subies à Compiègne.
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Texte concis et précis.
Bon livre pour parler de cet épisode durant la Deuxième Guerre Mondiale.
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Dates de sortie
La rafle des notables
- France : 2020-03-18 (Français)
- France : 2021-09-02 - Poche (Français)
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Résumé
La Rafle des notables revient sur un épisode de l’Occupation, peu connu du grand public, où le grand-père paternel d’Anne Sinclair s’est trouvé entraîné.
En décembre 1941, les Allemands arrêtent 743 Juifs français, chefs d’entreprise, avocats, écrivains, magistrats : une population privilégiée (d’où le surnom de « notables »). Ils y adjoignent 300 juifs étrangers déjà prisonniers à Drancy. Ils les enferment tous au camp de Compiègne, sous administration allemande, et qui était un vrai camp de concentration nazi en France, avec famine, manque d’hygiène, maladies, conditions de vie épouvantables par un des hivers les plus froids de la guerre. Une cinquantaine décède dans le camp. Le but est l’extermination, et de fait, c’est de ce camp que partira, en mars 1942, le premier convoi de déportés de France vers Auschwitz (avant juillet 1942 et la Rafle du Vel d’hiv).
Le grand-père paternel d’Anne Sinclair, Léonce, petit chef d’entreprise, a été arrêté, interné à Compiègne et sauvé de la déportation car il était tombé très malade et avait été transféré – toujours détenu - à l’hôpital du Val-de-Grâce d’où sa femme a réussi à le sortir. Ils se cacheront jusqu’à la Libération où il est mort à 63 ans des suites de son internement.
L’auteur, qui recherchait des documents sur cette partie de la famille, a trouvé quelques éléments sur ce grand-père (en cahier photo dans le livre). Mais elle a surtout découvert un chapitre méconnu de la persécution sous l’Occupation qu’elle a voulu raconter. Elle redonne vie à ces prisonniers qui, pour la plupart, terminèrent ce sinistre périple dans une chambre à gaz. Elle décrit la vie quotidienne dans le camp entre des bourgeois assimilés à la France depuis des générations et qui ne comprennent pas pourquoi on les affame et les enferme, et des juifs étrangers qui ont l’habitude des persécutions. Peu à peu, la force abandonne les prisonniers, la famine les tue à petit feu, la vermine les attaque, la gangrène s’installe. Son livre raconte avec émotion cette descente aux enfers où la figure du grand-père illustre un récit très personnel et inédit où l’enquête personnelle et familiale rejoint l’enquête historique.
(Source: Grasset)
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