La Mort d'Ivan Ilitch, précédé de Trois Morts, et suivi de Maître et serviteur
Auteur
- Léon Tolstoï (Écrivain)
Classement en biblio - 33 lecteurs
extrait
— C’est fini ! dit quelqu’un derrière son chevet.
Il entendit ces paroles et se les répéta : « Finie la mort… La mort n’existe plus ! » se dit-il.
Il fit un mouvement d’aspiration, qui demeura inachevé, se raidit et mourut.
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Ces 3 nouvelles de Tolstoï, bien que très accessibles, offrent un enseignement centré sur un thème commun : la mort.
Sujet certes peu réjouissant et qui n'offre pas un grand divertissement au lecteur mais qui lui permet de construire sa propre réflexion autour du thème de ce que peut être une "bonne mort" mais surtout sur ce que l'on peut appeler "bien vivre".
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Ces trois nouvelles livrent une réflexion sur la mort, et la manière dont cette dernière est perçue par les hommes.
Des trois, je pense avoir largement préféré Ivan Illitch. Il est le personnage qui m'a le plus toucher, dont l'histoire m'a le plus émue. Cette longue agonie déclenchée par une broutille (Spoiler(cliquez pour révéler)il est tout de même tombé d'une échelle en accrochant un rideau!), cette impression (qui se révèle justifiée) d'être un poids, une gêne pour les vivants... Cette impression d'être incompris, cette envie d'être plaint. On peut le comprendre, qu'au seuil de sa mort, il veuille que le monde tourne autour de lui. M'ont également touchée la scène de départ, avec la réaction de ses collègues à l'annonce de sa mort, qui pensent à qui prendra son poste (sympathiques, les collègues!) et le dernier tête à tête entre Ivan et son fils, ce personnage effacé, peu cité, qui se révèle finalement si aimant et affecté par la maladie de son père... Si les deux autres nouvelles ont aussi été intéressantes à découvrir, avec des personnages qu'on trouve insupportable puis qu'on finit par admirer suite à un beau geste (coucou Andreitch), c'est La mort d'Ivan Illitch qui reste ma préférée.
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Des nouvelles qui sortent de l'ordinaire, c'est, je crois, le moins que l'on puisse dire ! faire mine de parler de la mort, pour dénoncer à demi-mot les travers de la société et de la vanité, c'est beau ! les réactions et les interactions des personnages sont sans artifice, et font vrai. Une lecture agréable et pas déprimante comme elle pourrait en avoir l'air.
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Résumé
"Il n'est plus possible de continuer à vivre comme j'ai vécu jusqu'à présent, et comme nous vivons tous. Voilà ce que m'ont révélé la mort d'Ivan Ilitch et le journal qu'il a laissé. Je veux donc décrire ma conception de la vie et de la mort avant cet événement, et je transcrirai son journal tel qu'il m'est parvenu."
Ces lignes de Tolstoï définissent le propos qui lui a dicté ces trois nouvelles. La maladie d'un magistrat, la mort et la rédemption d'un négociant pris dans une tempête de neige, "Trois Morts", incarnent dans des personnages et des événements simples et poignants la même interrogation : "et la mort ? où est-elle ? " "Il chercha son ancienne peur et ne la trouva plus." "où était-elle ? Quelle mort ? " Et la découverte finale, qui permet de répondre : "il n'y avait pas de peur, parce qu'il n'y avait pas de mort."
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