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Commentaires de livres faits par Lady-Stardust

Extraits de livres par Lady-Stardust

Commentaires de livres appréciés par Lady-Stardust

Extraits de livres appréciés par Lady-Stardust

date : 02-05-2014
Premier Hemingway pioché un peu au hasard dans ma PAL !
L’excellente préface de Michel Mohrt (que je vous conseille de ne lire qu’à la fin pour ne pas spoiler l’histoire), apporte une lumière toute particulière à ce roman et nous éclaire sur la part d’autobiographie qu’il recèle. Elle nous explique également que Le Jardin d'Éden est un roman posthume puisqu’il n'a pas été achevé avant la mort de l'écrivain, et que l’'éditeur n’a effectué que des corrections mineures et quelques coupures, mais que rien n'a été ajouté au texte.
C’est un roman facile à lire, dans lequel on assiste à la dérive d’un couple de jeunes mariés pendant leur lune de miel dans le sud de la France.
Le mari est écrivain, et lorsqu’il s’enferme dans son bureau pour nous faire partager ce qu’il est en train d’écrire parallèlement au drame qui se joue dans sa vie conjugale, forcément on imagine Hemingway lui-même, écrivant cette histoire se déroulant en Afrique et où il parle d’une chasse à l’éléphant avec son père. Un peu comme un livre dans le livre…
La tension psychologique augmente petit à petit, on sent le drame planer au-dessus de la légèreté apparente des personnages. La vie fastueuse et insouciante qu'ils mènent ne fait qu'accentuer le sentiment de malaise qui va croissant.
Sans parler des verres de Martini, Whisky, Tavel et autres boissons alcoolisées qui s’avalent à un rythme à nous faire tourner la tête sous ce soleil méditerranéen.
Ce n’est probablement pas le meilleur roman d’Hemingway, mais il m’incite à découvrir maintenant ses œuvres majeures.
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Alexandre Dumas était décidément LE grand feuilletoniste de l’époque !
Dans celui-ci, il nous raconte sous la forme d’un véritable roman-feuilleton, cette incroyable affaire du collier de la reine, une arnaque subtilement mise en œuvre qui a fait vaciller un trône et a contribué à donner naissance à un mouvement révolutionnaire.
Nous assistons pendant plus de 1000 pages à la mise en place d’une intrigue tout à fait rocambolesque où tous les rouages s’emboîtent les uns après les autres pour créer de toutes pièces un des plus grands scandales historiques.
L’auteur, avec le talent qu’on lui connaît, ne peut s’empêcher de faire partager à ses lecteurs une admiration sans bornes pour Marie-Antoinette dont la réputation fut éclaboussée par cette trouble histoire. Il décrit avec brio l’ambiance qui régnait à la cour de France où les nombreux courtisans, tous plus avides des faveurs de la royauté les uns que les autres, se côtoyaient dans un climat de secrets, d’obséquiosités et de jalousies permanentes.
Un classique à découvrir ou même redécouvrir, comme un excellent roman historique sous la plume d’un maestro du genre !
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Ce 12e tome démarre après un saut de puce dans le temps de quatre ans.
Mais, évidemment, notre compagnie préférée n’a pas chômé une seule seconde pendant cette période…
Soumise à la poigne de fer de son capitaine, Roupille n’a plus à prouver ses talents de meneuse d’hommes et ne tolère aucun relâchement !
Nous avions quitté tout ce petit monde à peine arrivé sur un nouveau territoire, et nous le retrouvons au taquet, à l’aube d’une nouvelle reconquête, fort de nouveaux alliés ombreux terrifiants et d’un jeune sorcier plus que prometteur.
On prend conscience un peu tristement que la saga arrive bientôt à sa fin et que les pions se placent sur l’échiquier pour nous préparer à un grand affrontement final !
Qu’est-ce que Glen Cook est en train de nous mijoter ? Quel avenir prépare-t-il à cette Compagnie que nous avons accompagnée si vaillamment durant les périlleuses décennies qu’elle a traversées ?
Faudra-t-il recruter de nouveaux annalistes pour connaître la suite des pérégrinations de ces mercenaires hors du commun !
À moins que le dernier tome ne nous réserve de plus grandes surprises encore et ne mette un point final à leurs aventures ?
Il n’y a qu’une solution pour vite le savoir, sauter à pieds joints sur celui-ci pour connaître enfin la destinée qui leur est réservée ;-)
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Murakamienne un jour, Murakamienne toujours ! Tel pourrait être ma devise ;-)
Cette ballade de l’impossible est mon 8ème roman de l’auteur, et sans doute mon préféré jusqu’à ce jour.
Impossible à décrire ou à comparer..., impossible à exprimer ou à faire partager à sa juste valeur..., impossible à oublier tout simplement…
Plus je me pose la question de savoir pourquoi je l’ai tant aimé ? Moins je trouve de réponses concrètes.
Peut-être ai-je tout simplement peur de mal formuler ma pensée ou les sentiments suscités en moi ?
Mais je me dois tout de même d’essayer, ne serait-ce que pour vous donner envie de le lire à votre tour :)
Quand on parle d’immersion totale, je peux dire que c’est l’effet que j’ai ressenti puisque je suis sortie de là un peu désorientée, comme si je quittais une bulle.
Une bulle dans laquelle j’étais blottie durant toute ma lecture, et même quasiment en apnée durant certains passages, notamment celui du premier séjour de Watanabe à la « Maison des amis » pour rendre visite à Naoko.
J’avais parfois l’impression que les bruits extérieurs me parvenaient de loin, et que la réalité s’était effacée pour laisser place à ce Japon des années 70.
Alors je vous laisse imaginer le vide que j’ai ressenti lorsque cette bulle a subitement éclaté en refermant le livre
J’ai retrouvé des thèmes récurrents de l’œuvre de Murakami, comme par exemple : la distorsion des êtres et leur perception du monde, la recherche et le droit au bonheur, et cette solitude comme éternelle toile de fond.…
Et pourtant, il ne se répète jamais puisqu’il les aborde toujours sous un angle différent.
Un des grands atouts de ses personnages, c’est qu’ils ne sont pas envahissants. Comment dire… ?
Ils laissent la place aux lecteurs de s’immiscer à leur côté, au cœur de l’histoire.
D’aucuns diront peut-être qu’ils sont trop fades, mais pas du tout !
Leurs traits ne sont pas forcés mais esquissés tout en finesse justement pour permettre à chacun d’entre nous d’y trouver ses propres repères, de s’identifier afin de ressentir les émotions encore plus intensément.
La musique nous accompagne de chapitre en chapitre, telle une brume magique et apaisante, pour mieux nous rappeler le pouvoir qu’elle peut avoir sur les blessures de l’âme.
Le rythme est lent, et même idéalement allongé pour nous happer et nous faire complètement perdre la notion du temps.
Si toute la littérature japonaise est comme ça, alors je signe tout de suite !
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date : 28-03-2014
Je quitte ce Grand Maître avec un sentiment légèrement mitigé…
Je ne peux pas dire que c’est un livre que j’ai adoré, et pourtant le fond de l’histoire et les thèmes abordés sont vraiment puissants et suscitent la réflexion.
Jim Harrison a des choses à dire, et par l’intermédiaire de son personnage de flic à la retraite, féru d’histoire et qui en a vu de toutes les couleurs tout au long de sa carrière, il aborde des thèmes qui lui sont chers.
Sous son aspect un peu trivial et bourru, cet homme se sent investi d’une ultime mission, où la mémoire et le questionnement se délient tout au long du roman au fil d’un flux de pensées tous azimuts.
Ses réflexions pétries de culpabilité nous font prendre conscience de l’importance du génocide des Indiens, ce drame ayant irrémédiablement entaché l’Histoire des États-Unis.
D’autres interrogations comme le lien qui pourrait exister entre la religion, le sexe, et l’argent, se posent au travers de cette dernière enquête.
D'ailleurs s'agit-il d'une enquête ou bien d'une quête ? Je penche plutôt pour la deuxième...
Pour finir, je dirais que j’ai été un peu désappointée par la forme, ainsi que par un dénouement un peu abrupte et déconcertant.
Mais je suis, malgré ces minuscules réserves, vraiment satisfaite d’avoir lu l’une des œuvres de ce grand écrivain américain et peut-être n’ai-je pas choisi le meilleur de ses livres pour vraiment apprécier son univers à 100% ?
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Que dire sinon que je suis toujours aussi enthousiasmée par cette saga de SF.
Dans le précédent, on ne découvrait que les trois premiers récits des sept protagonistes de ce mystérieux pèlerinage, et j’avais vraiment hâte de lire celui des autres !
Une des grandes réussites de ces deux premiers tomes est que chaque histoire est singulière, racontée avec un ton unique en fonction de la personnalité de son narrateur, ce qui donne un relief incroyable et une originalité propre à chaque individu.
Evidemment, quand chacun d’entre eux abat son jeu, et que les masques tombent, petit à petit notre imagination s’affole…
Elle nous confirme qu’ils n’ont pas été choisis au hasard et qu’ils ont tous tissé un lien très particulier avec cette étrange planète Hypérion.
Chacun à un rôle à jouer et il me tarde de découvrir lequel dans les épisodes suivants.
Et puis il y a toujours l’ombre de plus en plus oppressante du Seigneur de la Douleur, ainsi que le mystère de ces tombeaux du temps dont l’étau semble se resserrer de plus en plus autour d’eux à mesure qu’ils s’en rapprochent…
La fin de ce tome 2 est superbe, mais peut-on vraiment parler d’une fin ? Elle ressemble plutôt à un nouveau commencement chargé de promesses.
Il m’est donc impossible d’en rester là !
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S’attaquer à un tel monument de la science-fiction qu'est Hypérion ne se fait pas sans une légère appréhension et quelques questions bien légitimes, comme par exemple :
Vais-je savoir l’apprécier à sa juste valeur ?
Va-t-il être facilement abordable ?
Ou tout simplement, vais-je être réceptive ou même emballée par l’histoire ?
Et bien je peux déjà répondre un grand "OUI" à toutes ces interrogations et atermoiements inutiles de départ.
J’ai même envie de dire que s’il n’y avait qu’un seul livre de SF à lire absolument, ce serait celui-là !
Sept pèlerins, sept récits, aussi passionnants et intrigants les uns que les autres, le tout sur une planète bien mystérieuse et entourée d’un culte à un Seigneur de la Douleur aussi terrifiant qu’obscur.
Un conseil : ne vous arrêtez surtout pas sur un vocabulaire qui pourrait vous paraître un peu sophistiqué au départ, ce n’est qu’un détail qui se fait complètement oublier dès que l’on pénètre plus avant dans l’histoire de chaque personnage.
C’est fort, captivant, construit à la perfection, bref… du grand art !
Encore une fois, les prix Hugo, Locus, Seiun, etc…, remportés par ce space opéra sont amplement mérités et confirment une fois de plus, que la science-fiction est vraiment un genre littéraire à part entière, digne de conserver toutes ses lettres de noblesse.
Bon, vous l’avez compris, je suis complètement emballée alors je terminerai juste en disant sans une seule hésitation à tous ceux qui n’ont pas encore osé se lancer :
« Allez-y, foncez sans attendre, ce serait trop dommage que vous passiez à côté ! »
Je trépigne d’avance rien que de m’imaginer tout ce que réserve les épisodes suivants, il est donc inutile de préciser que j’enchaîne immédiatement avec la suite ;-)
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Une chouette lecture pendant laquelle je n’ai pas vu les pages défiler !
Preuve que j’ai vraiment passé un bon moment avec le monde et les personnages d’Hélène Louise.
Énormément de créativité et d’originalité jalonnent cette histoire et nous donnent envie de connaître la suite des aventures de Lysandre.
Ce monde de 2116 peuplé de néo-humains, est vraiment inventif et capte toute notre attention dès le départ.
J’aurais presque aimé un peu plus de passages du Manuel scolaire de la petite Naïs tellement la rétrospective de l’ascension de ces Intelligences Artificielles Biologiques est intrigante.
Notre curiosité est fatalement attisée par ces "Résidents" énigmatiques dont les mystérieux projets restent assez impénétrables.
En revanche, beaucoup de petites balises éclairent le récit et évoquent de nombreux sujets importants tels que de la force des préjugés, le regard face à la différence, la lutte des classes (avec ces notions de castes par exemple), la privation de la créativité chez l’être humain, la diversité raciale, mais aussi la place des animaux dans la société et comment nos habitudes alimentaires pourraient évoluer dans les décennies futures, etc.…
Les idées sont débordantes, et les messages véhiculés font toute la réussite de ce premier tome afin qu’il ouvre vaillamment la voie à une suite pleine de promesses.
Mon personnage préféré est sans conteste Népomucène, le plus fascinant de tous, je trouve qu’il incarne à la perfection toute la félinité souhaitable à son rôle et mérite une place à part entière dans le roman.
Je ne veux surtout pas omettre de féliciter les jolies illustrations d’Amandine qui concrétisent particulièrement bien l’imagination de l’auteure, et par la même occasion charment celle du lecteur. Elles aussi encouragent à poursuivre cette jolie entreprise en faisant espérer que beaucoup d’autres dessins suivront également !
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Ce livre est pour moi un gros coup de cœur !
Véritable puits d’émotions, on passe du rire aux larmes avec toute la délicatesse qu’a réussie à insuffler l’auteure dans une histoire dont le fond est pourtant dramatique.
A aucun moment on ne sombre dans le pathétique puisque tous les événements sont racontés par cette petite fille dénommée "Scout", dont la candeur et la joyeuseté illumine le récit de bout en bout.
Dans cette petite ville de l’Alabama des années 30, elle et son grand frère vont faire le douloureux apprentissage de la vie et découvrir ce que sont le racisme, l’exclusion, l’injustice, le qu’en-dira-t-on, et j’en passe,…, entraînant la perte de leur innocence au fil des évènements dont ils vont être les témoins.
Le fait que ce livre fasse partie du programme scolaire aux États-Unis est vraiment une excellente chose, il devrait d’ailleurs être lu par chacun d’entre nous, aux quatre coins de la planète.
Raconté avec tellement de justesse que cela tient quasiment de la prouesse, on a le sentiment d’en ressortir grandi, avec une part d’humanité et de tolérance en plus.
Madame Harper Lee, qui n’a jamais rien écrit d’autre, a dit « avoir tout dit » dans celui-ci…
Avec le talent qu’elle a, nul doute que c’est bien dommage !
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Eh bien, j’ai encore passé un super moment, comme avec le premier d’ailleurs ! J’irai même jusqu’à dire que j’ai préféré celui-ci.
Grâce à ce voyage dans le passé, dans le Londres de l’époque élisabéthaine, j’ai trouvé que l’auteure nous faisait, une fois de plus, bien profiter de ses talents d’historienne, toujours dans le souci du détail.
L’ajout des membres de cette Ecole de la nuit, personnages historiques (dramaturges, mathématiciens, aristocrates anglais, et autres…) ayant vraiment existés, est ingénieusement intégré dans cette histoire surnaturelle, elle lui donne un relief supplémentaire en collant à merveille avec les aventures de nos deux héros, Diana et Matthew.
En parlant de Matthew justement, il s’avère être un personnage bien plus complexe qu’il n’y paraît, et à l’instar de Diana, on se pose des questions sur lui pendant une bonne partie du livre tellement il est difficile à cerner.
Décidément, je trouve que Déborah Harkness ne cède jamais à la facilité quant à la construction de ses personnages, que ce soit dans leurs caractères, leurs désirs et leurs peurs les plus intimes, et c’est aussi ce qui augmente le charme de l’histoire.
Même l’environnement dans lequel ils évoluent est achevé. La géographie des ruelles du Londres de 1590, la description des vêtements de l’époque, les us et coutumes de la cour et ses extravagances, etc…, tout y a sa légitimité !
On y perçoit également l’atmosphère trouble, propre à cette période marquée par la chasse aux sorcières qui sévissait aveuglément et tendait à se généraliser, laissant planer derrière elle un climat de suspicion et d’effroi, qui nous fait craindre le pire pour notre héroïne et ajoute un certain suspense tout du long.
Je suis évidemment un peu frustrée de devoir attendre le dernier tome de la trilogie, mais s’il est à la hauteur des précédents, cela aura valu le coup de patienter quelques semaines ;-)
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Construit comme un fix-up de trois nouvelles se déroulant avec six siècles d’écart, et ayant comme fil conducteur un lieu commun, à savoir une abbaye perdue dans le désert américain, le nombre des années n’a pas donné une seule ride à ce cantique intemporel et universel.
Savoir que Walter M. Miller, servant dans l’armée de l’air américaine pendant la seconde guerre mondiale, participa en février 1944 aux bombardements et à la destruction de l’abbaye bénédictine de Monte Cassino en Italie - traumatisme que l’écrivain ne parviendra jamais à surmonter - apporte une lumière toute particulière à ce roman. Après cela, on comprend mieux pourquoi il a édifié ce récit autour de ce lieu intemporel, symbole de refuge absolu et d'éternité.
La toile de fond étant la destruction du monde et sa renaissance comme un éternel recommencement, un sentiment d’impuissance écrasante face à la folie des hommes s’abat sur le lecteur. L’impression que les erreurs commises dans le passé n’éloigneront jamais l’ombre de l’épée de Damoclès.
Un grand, un très grand roman de SF, mais pas seulement, ce serait trop réducteur…
Une peinture sous forme de tryptique : « Que l'homme soit. », « Que la lumière soit. », et « Que ta volonté soit faite. » pour nous dépeindre trois étapes fondamentales de l’humanité, mais également un récit empli de philosophie qui nous amène à réfléchir sur notre devenir.
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L’épaisseur du bouquin ne m’a pas rebutée, et c’est tant mieux, car cela aurait été vraiment dommage !
Au contraire, j’ai même envie de dire que, pour moi, cela a été l’un de ses nombreux atouts, car il m’a permis de ressentir le côté très immersif de l’histoire, à aucun moment je n’ai ressenti de longueurs ni d’ennui, mais plutôt l’impression de devoir m’enfoncer en douceur au fil des pages afin de pouvoir mieux apprécier le cœur de l’histoire.
Évidemment, la patte de l’historienne contribue abondamment à cette impression, car on ressent rapidement que Déborah Harkness fait évoluer ses personnages en terrain conquis, et même si elle ne côtoie pas au quotidien sorcières, vampires et démons (quoique, qui sait ?), on sent tout de suite qu’elle a le souci du détail.
Dès le début, dans la bibliothèque Bodléienne, elle nous plonge dans son monde de vieux manuscrits, de grimoires, on imagine les enluminures, les anciennes calligraphies, et presque l’odeur qui s’en dégage, preuve qu’elle parvient immédiatement à plonger ses lecteurs dans cette ambiance qu’elle connaît si bien.
En parlant d’odeurs justement, un élément qui m’a frappé, c’est l’intérêt qu’elle porte aux goûts et aux odeurs, éléments quasi omniprésents tout au long de l’histoire.
J’ai vraiment eu l’impression qu’elle souhaitait faire ressentir à ses lecteurs toute la fascination que peuvent exercer ces deux sens.
C’est peut-être pour cela que je la trouve généreuse dans son écriture car elle ne ménage pas ses efforts pour nous immerger (et oui encore ce mot…) au plus près de ses personnages, sans pour cela donner l’impression d’en faire des tonnes.
En tout cas, avec moi cela a marché, puisque la cannelle et la girofle planaient presque dans l’air quand Matthew était dans les parages (c’est-à-dire souvent).
J’ai également ressenti le plaisir qu’elle avait de retranscrire les différents arômes du vin, et ses petits passages de Blind-test obligatoires pour Diana au moment de chaque dégustation, m’ensorcelaient presque.
Dois-je préciser qu’une tasse de thé bien fort m’a très souvent accompagnée durant cette lecture ? Pas pour me tenir éveillée, mais bien pour accompagner Diana dans ses petits instants de réconfort.
Les références historiques et scientifiques sont vraiment passionnantes comme une sorte de valeur ajoutée à l’histoire.
J’adore quand un livre me donne envie d’aller butiner sur le net pour tenter de m’instruire, et là les occasions n’ont pas manqué :
Qui étaient Elias Ashmole, Lazare de Béthanie ? Qu’est-ce que l’Alchimie exactement ? Comment est la Bibliothèque Bodléienne, l’université d’Oxford, connaître l’histoire et regarder des photos des lieux en question, etc…
La part de romance est assez importante, mais elle s’intègre parfaitement au contexte, elle n’est pas niaise, et symbolise tout à fait cette notion de désir, un des deux éléments essentiels de l’histoire avec la peur.
Avant de terminer mon commentaire, j’ai tout de même deux infimes regrets :
Spoiler(cliquez pour révéler)
Quasiment tous les chapitres sont écrits du point de vue de Diana, ceux venant de celui de Matthew sont un peu trop rares.
Mais surtout, l’absence de crocs chez les vampires, une vrai carence pour moi, mais sans doute voulue et assumée par l’auteure….
C’est un peu comme d’imaginer un loup-garou sans poils ;-)

« Au commencement étaient la peur et le désir » :
Effectivement, le désir de lire le tome 2, et la peur de devoir attendre la parution du troisième…
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L’écriture est magnifique, que dis-je…, flamboyante, tout en restant tout à fait fluide et accessible.
Le personnage de Gatsby, comme vous l’aurez sans doute déjà compris, est éblouissant, tellement charismatique et charmeur à la fois, que son côté énigmatique n’en est que plus attirant.
D’ailleurs, grâce à Baz Luhrmann, et bien que je n’ai pas encore vu le film, je l’imagine dorénavant sans peine sous les traits de Léonardo DiCaprio (casting on ne peut plus avisé).
Les personnages, l’ambiance de l’époque, les décors fastueux comme la magnifique propriété de Gatsby, les sentiments exacerbés (amour, jalousie, convoitise, ambition, et j’en passe…), bref, l’impression que tout y est !
Et la fin… ah la fin… Elle est arrivée beaucoup trop vite à mon goût, c’est tout ce que vous obtiendrez de moi là-dessus ;-)
Je suis ressortie de ce livre un peu hébétée par tant de splendeur, mais tellement charmée, que je ne peux que vous conseiller de ne surtout pas le lâcher avant la fin.
Vos différents commentaires me permettent de raviver la petite flamme qui s’est allumée en moi et que je n’ai surtout pas envie de voir s’éteindre de sitôt après ce magnifique roman…
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date : 15-01-2014
Le privilège d’avoir lu Shining pour la première fois juste avant celui-ci, c’est de ne pas devoir attendre toutes ces longues années pour retrouver le petit Danny après l’expérience terrifiante qu’il avait vécue à l’Overlook.
J’étais tellement curieuse de savoir quel homme il allait devenir, et comment il allait parvenir à se construire mais également à accepter et apprivoiser son don dans sa vie future, que j’ai vite enchaîné les deux.
Il eut été vraiment dommage que S. King nous prive de cette suite de Shining ! D’ailleurs, cela a presque failli se produire, puisqu’il nous explique dans une note à la fin du livre que c’est lors de la tournée promotionnelle de son roman « Sac d’os » publié en 1998, au cours d’une séance de signatures, qu’un de ses lecteurs lui a lancé :
- « Hé, vous avez une idée de ce qu’est devenu le gosse de Shining ? ».
Une question qu’il s’était souvent posée d’ailleurs ainsi que d’autres, comme il nous l’explique dans cette même note de fin d’ouvrage.
Alors merci à ce lecteur qui a fait germer la petite graine qui a permis d’engendrer ce Docteur sleep très réussi.
Mais surtout un immense bravo à Monsieur King qui ne nous déçoit pas avec une suite qui aurait facilement pu s’avérer une chausse-trape redoutable tellement l’attente était exigeante.
Toutes ces années de mûrissement ont porté leurs fruits puisqu’au travers du personnage de Dan la maturité de l’écrivain mais aussi ses expériences (notamment face à l’alcoolisme et aux A.A.), et même ses craintes ou ses angoisses (la vieillesse, l’approche de la mort) s’expriment.
C’est aussi l’histoire d’un homme qui, à un moment de sa vie, va toucher le fond, et qui va devoir porter sur ses épaules le poids terrible de la culpabilité jusqu’au moment où il acceptera (ou pas) de poser ce sac, et de le déballer en public.
C'est également l'histoire d'une magnifique rencontre.
J’ai trouvé l’empathie du Docteur sleep dans le rôle qu’il s’est attribué au sein de cet hospice bouleversant, si seulement il pouvait en exister dans chaque établissement ! Mais évidemment, il faudrait le chat qui va avec…
Je ne dois pas oublier de parler des méchants qui n’ont pas été lésés dans l’histoire ! Sous leurs aspects de Monsieur et Madame Toulemonde, ils n’en sont que plus terrifiants et je vous mets au défi de ne pas penser à eux lorsque vous croiserez un rassemblement de camping-cars sur la route ou sur une aire d’autoroute. En même temps, si vous n’avez pas de vapeur, vous ne risquez pas grand-chose ;-)
Alors pour finir, Monsieur King, si vous me lisez (bah quoi ? Peut-être est-il un booknaute assidu) et si vous en avez d’autres comme celui-là dans vos tiroirs, ne nous faites pas languir trop longtemps.
Et pour gagner du temps je vous pose la question dès maintenant :
- « Hé, la gamine, Abra, que devient-elle ? »
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Un roman post-apo/zombiesque assez réussi selon moi.
Cette réussite est avant tout due à son héroïne qui est un sacré bout de fille, une sauvageonne atypique et volontaire qui taille sa route à coups de machette gurkha, et qui fait quasiment passer au second plan les zombies de par sa forte personnalité.
Certes, des zombies, il y en a, mais pour une fois, dans cette histoire, pas d’invasion tonitruante, de déferlante sanguinaire, de chaos, ni de vent de panique….
Et pour cause, on arrive bien longtemps après la bataille (25 ans, rien que ça !), tout est déjà plié, alors autant dire que les macchabés font déjà partie prenante du décor et qu’ils ont bien pris leurs aises en grossissant leurs rangs à notre détriment…
La petite Temple nous entraine avec elle dans un road-trip d’un pays où la désolation règne, dans un monde dévasté par un quart de siècle d’infestation de morts vivants, où le recul des années et l’empreinte du temps écoulé, donnent un sentiment de pérennité à ce décor apocalyptique, comme pour mieux insister sur le fait que l’humanité n’est toujours pas parvenue à s’en relever, si elle y parvient un jour !
Temple transpire la résignation et accepte ce monde tel qu’il est, puisqu’elle n’a connu que cela du haut de ses 15 ans et pourtant c’est un petit rayon de soleil à elle toute seule !
Son regard sur les limaces/sacs à viande comme elle les appelle, dégage même une certaine compréhension face à des êtres redevenus primaires à l’extrême, elle y fait face comme confrontée à des animaux sanguinaires victimes de leur état, avec lesquels elle a appris à cohabiter, mais surtout à survivre depuis sa plus tendre enfance.
D’ailleurs elle fait toujours face, il n’y a jamais de renoncement chez elle, c’est une battante, et elle lutte sans pour autant que l’espoir fasse partie de ses leitmotivs.
La solitude est devenue sa plus fidèle et rassurante compagne, pourtant son périple à tout d’un voyage initiatique et spirituel à la recherche d’une rédemption salvatrice.
Encore quelques mots pour parler du style : la ponctuation un peu particulière ou l’absence de guillemets ou de tirets pour commencer les dialogues surprennent un peu au départ, mais lorsque que l’on est entré dans l’histoire, cela coule presque de source, un style utilisé dans "La Route" de Cormac McCarthy paraît-il.
J’ai aimé la fin, inattendue, mais en même temps totalement cohérente et dans la continuité des choses, avec cette connotation un peu poétique que j’ai ressenti à de multiples reprises au cours de ma lecture.
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date : 18-12-2013
Evidemment comme beaucoup de monde, je garde un souvenir assez effrayant du film, sentiment renforcé par l’incroyable prestation de Jack Nicholson dans le rôle d’un Jack Torrance vraiment flippant.
Ayant entendu dire que Stephen King n’avait pas été entièrement satisfait de l’adaptation de Stanley Kubrick, j’ai eu envie de lire le livre pour me faire ma propre opinion et décider dans quel clan je vais me ranger :
« les Kingiens » ou « les Kubrickiens » ?
Finalement, je vais rejoindre le premier groupe car je préfère l’œuvre originale, comme souvent d’ailleurs.
Stephen King n’a pas son pareil pour nous mettre dans la peau de ses personnages et nous faire ressentir de l’empathie pour eux, même les plus terrifiants.
Dans celui-ci, il aborde un thème qu’il connaît bien pour l’avoir vécu lui-même, à savoir, l’alcoolisme, et L’Overlook s’avère être le lieu idéal pour faire ressurgir tous les vieux démons du passé.
Je suis bien contente que le maître de l’horreur nous offre enfin une suite, j’étais un peu triste de quitter le petit Dan à la fin, et je suis curieuse de savoir ce qu’il est devenu, c’est pourquoi je vais m’empresser de le découvrir dans "Docteur Sleep"…
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Bon, là, c’est sûr, notre Compagnie Noire dernière mouture, n’a pas le temps de s’endormir sur ses lauriers !
Il va falloir assurer un max. pour ne pas se faire rattraper par sa plus coriace et intrépide ennemie, ouvrir la porte d’ombre sans encombre, traverser la plaine scintillante et atteindre le but qu’elle s’est fixée depuis tant d’années.
Il faut dire qu’elle a le chic pour se trouver des challenges de taille à relever, et celui-là, question taille, on peut dire qu’il est maousse !
Mais l’obstination ne lui fait pas défaut, au contraire... Elle reste et restera toujours fidèle à ses principes de fraternité, quoi qu’il arrive, elle n’abandonnera jamais ses frères, et c’est aussi pour cela qu’on l’aime autant.
Heureusement qu’elle a longuement préparé sa mission, et qu’elle a su s’entourer d’éléments supplémentaires grâce à quelques petits kidnappings bien pensés. Notamment un témoin de la première heure, qui va devoir s’affranchir de sa traîtrise passée, sans pour autant s’abstenir, réputation oblige, de quelques demandes en mariage improvisées.
Ce onzième tome est un vrai tournant dans l’histoire de la compagnie, ou peut-être tout simplement un nouveau départ, puisqu’elle va enfin obtenir des réponses, mais aussi comprendre le passé et bien évidemment préparer l’avenir.
Un avenir qui, dans la perspective de ces nouvelles révélations, promet encore de savoureuses pages à lire !
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Cette compagnie a décidément toutes les caractéristiques d’un véritable phénix, elle renaît toujours de ses cendres !
Et même avec le peu qu’il en reste, elle ne faillit pas à sa réputation, à savoir, mener la vie dure à ses ennemis. Mais cette fois-ci, il faut y aller tout en finesse, en restant discret, voire invisible, tout en se rappelant au bon souvenir de la Radisha et surtout des Mille Voix, grâce à quelques petits stratagèmes de nos deux sorciers préférés.
Planquée à Taglios depuis plusieurs années, elle doit déstabiliser le pouvoir en place et lui rappeler inlassablement que : « l’eau dort ».
Tous les rouages commencent à s’enclencher, doucement mais sûrement, pour nous rappeler que la vengeance est un plat qui se mange froid.
Autant dire que lorsque l’on parle de vengeance, avec La Compagnie on a de quoi s’inquiéter, elle nous a toujours démontré qu’en la matière, elle ne manque jamais d’imagination…
Reste à savoir si, une fois encore, elle va être à la hauteur de sa réputation, et surtout qui tire les ficelles de cette machinerie qui n’a pas été huilée depuis un bon moment.
Dans ce tome–ci, il y a moins d’actions que d’habitude mais les éléments se mettent en place un à un pour aborder la suite, beaucoup plus corsée et riche en révélations, je vous le garantis !
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date : 22-11-2013
Roger Zelazny a donné vie à quelque chose d’énormissime dans ce roman !
Tout du long, il démontre qu’il exelle à jongler avec la mythologie hindouiste et bouddhiste, et qu’il peut les intégrer avec une habileté surprenante dans ce roman de SF vraiment fouillé et inédit.
Cette histoire provoque une impression un peu insolite, comme de franchir une porte et de tomber dans un lieu incertain tant la géographie des lieux fait penser à des décors de théâtre, étonnants et totalement irréels.
Dans ce climat de guerre divine, on assiste forcément à des combats épiques un peu désuets pour certains d’entre eux (comme celui de Yama contre Rild par exemple), mais même si cela m’a un peu écarté du récit je l’avoue, ils ont pourtant toute leur place dans une telle épopée !
La chronologie des chapitres est un peu déroutante au début - commencer par la résurrection de Sam pour ensuite revenir aux évènements de sa vie antérieure - mais elle prend toute sa signification au fil des pages puisque, d’après ce que j’ai lu, c’était un choix symbolique afin de se rapporter au bouddhisme lui-même.
Non, décidément, je ne peux pas formuler de critiques sur ce livre !
Et même si j’ai parfois eu la sensation de tomber du train en marche ou de passer à côté de la multitude de références et de messages qu’il a voulu faire passer au lecteur, j’ai bien conscience que ce livre est très brillant et d’une ambition phénoménale !
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date : 13-11-2013
--- Lecture commune de novembre 2013 ---

Il y a des livres comme ça, qui ne vous lâchent pas et qui continuent à vous remuer encore longtemps après les avoir refermés… Celui-ci en fait partie, incontestablement !
Déjà parce que l’on sait que c’est une histoire vraie, du coup, elle prend une dimension émotionnelle plus intense.
Ensuite parce qu’elle relate une expérience hors du commun, chargée de symboles et de messages spirituels forts.
Pour moi qui avais vu le film et qui l’avais d’ailleurs beaucoup aimé, j’ai eu la sensation, grâce au livre, d’approcher au plus près de la vérité et d’y gagner en authenticité.
Il aborde les évènements d’un point de vue différent, extérieur au héros, avec beaucoup de discernement et d’une manière plus factuelle pour nous aider à comprendre le pourquoi du comment.
Jon Krakauer, profondément touché par le parcours de Chris McCandless dans lequel il se retrouve un peu, a fait le choix de nous livrer une sorte d’étude approfondie de la vie de ce jeune homme complexe.
Il fouille son passé, fait parler sa famille, ses amis, ses connaissances de passage, et revient sur les moments forts de sa vie, ses déceptions, pour comprendre l’origine de ce besoin existentiel qui l’a poussé à suivre un tel chemin.
Il aborde les aspects psychologiques de cette quête d’absolu avec perspicacité. Il ne juge jamais les actes de Chris comme insensés où inconscients, mais au contraire parvient à leur donner un sens profond et puissant à la fois.
Il documente ses théories sur les motivations de McCandless alias « Alex » en nous relatant quelques destins d’hommes hors du commun ayant cherché, eux aussi, à braver la nature ou à se dépasser.
L’auteur ayant dans sa jeunesse, tenté une incroyable ascension en Alaska (pays qu’il connaît sur le bout des doigts et théâtre d’autres de ses romans), son analyse n’en est que plus criante de sincérité.
Il nous fait également découvrir au fil des pages, les passages annotés où soulignés des livres qui ont partagé le quotidien de Chris durant ces quatre mois fatidiques passés dans le bus 142. Ces textes – dont certains d’entre eux sont particulièrement bouleversants - nous permettent d’aller au plus près de ses réflexions, comme autant d’échos qui ont trouvé une résonnance particulière dans son cœur, et son esprit à ce moment-là, et qui, à postériori, prennent une dimension vraiment troublante…
Pour celles et ceux qui désireraient aller plus loin (ses photos, son parcours, des infos sur la piste Stampede et autres), il existe un site :
http://www.christophermccandless.info/
Je confirme que la BO du film est géniale et s'accorde idéalement à ce moment de lecture incroyablement saisissant que je ne suis pas prête d’oublier !
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date : 26-10-2013
C’est à la suite d’un documentaire sur John Irving que j’ai eu envie de découvrir son œuvre en commençant par ce livre (partiellement autobiographique apparemment) qui est son quatrième roman.
Dans ce portait John Irving m’était apparût comme un homme sensible, plein de profondeur et à la personnalité intéressante.
Né dans le New Hampshire, sa mère le met au monde hors des liens du mariage et sans divulguer l'identité de son père (il l’apprendra seulement à 60 ans, une fois celui-ci déjà mort).
John se passionne pour la lutte et devient écrivain à l’âge de 26 ans. L'émancipation des femmes, la lutte, la vie universitaire, ainsi que la Nouvelle-Angleterre occuperont une grande place dans ses romans.
Tout ceci a renforcé mon opinion selon laquelle l’histoire de Garp renferme une part non négligeable de l’individualité de son auteur, et même s’il est aussi une œuvre de fiction, ce roman est empli de sincérité puisqu’il nous livre beaucoup de lui-même dans le parcours de son héros.
J’ai trouvé l’image du « Crapaud du ressac » forte et troublante, tant elle donne une sensation presque palpable à nos angoisses les plus refoulées et trop souvent inexprimables.
Un best-seller de la littérature américaine à ne pas manquer !
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date : 14-10-2013
C’est vrai que l’on ne peut pas parler d’un livre réjouissant au regard de l’avenir que nous dépeint Bacigalupi, sombre, déprimant, mais pourtant je l’ai trouvé assez crédible !
C’est une des grandes réussites de cette histoire, rien ne semble irréaliste, ou inimaginable.
Je l’ai même presque ressenti comme une mise en garde, où un sombre présage de ce qui pourrait advenir de l’humanité dans ses plus pessimistes projections.

Son inventivité également. Les cheshires, les hommes des calories et autres PurCal et AgriGen, la rouille vésiculeuse et les charançons transpiratés, les noctombres, et j’en passe… Bref, beaucoup de très bonnes idées, originales et surtout sensées et compréhensibles.

J’ai trouvé judicieux de changer de personnage à chaque chapitre. Déjà parce que c’est plus attrayant, et ensuite parce que je n’ai pas eu l’impression qu’Emiko l’automate était la seule héroïne de cette histoire.
Et même si beaucoup d’éléments gravitent autour d’elle, J’ai trouvé les autres au moins aussi intéressants qu’elle, voire même plus pour certains d’entre eux !

L’âme humaine est bien décrite également, avec sa volonté de s’en sortir à n’importe quel prix, dans cette atmosphère de corruption, de terreur, de traitrise, et où l’argent, l’ambition, et même le désespoir sont de puissantes motivations !

Et puis, bien évidemment l’univers thaï. Car c’est aussi un énorme atout dans cette histoire, car cela le rend tellement singulier. Il est relaté avec une telle finesse que je me suis sentie embarquée sur les flots du fleuve Chao Phraya !
J'ai d'ailleurs eu envie de savoir d’où était sortie l’idée du mythe du Phra Seub, et j’ai trouvé ça :
http://en.wikipedia.org/wiki/Seub_Nakhasathien

Même si, je dois être honnête, le début m’a un peu déstabilisée avec ce vocabulaire thaïlandais omniprésent, et que j’ai perdu du temps pendant les premiers chapitres pour creuser et chercher sur le net à en comprendre le sens exact, j’avais le sentiment que cela m’aiderait à m’immerger plus intensément dans cette culture et surtout dans l’ambiance du livre.
Et je crois que j’ai bien fait car ensuite, tout était plus fluide et lumineux, mais surtout plus authentique.
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date : 02-10-2013
La première chose à laquelle j’ai pensé en refermant ce livre c’est : « Quel dommage que les réfractaires de SF passent à côté de ce magnifique récit ! ».
J’ai ressenti tellement d’émotions en le lisant que je n’ai qu’une envie : le faire découvrir et partager à mon entourage.
L’histoire de Charlie est bouleversante, d’autant plus qu’elle nous est racontée par lui-même.
Son témoignage, écrit sous forme de ce qu’il appelle des comptes rendus, se rapproche bien plus d’un journal intime en fait.
Le fait de pouvoir suivre les changements de son intellect au travers de son écriture (l’orthographe phonétique, et le vocabulaire limité et enfantin du début) nous permet d’entrer dans sa tête et de ressentir énormément d’empathie pour lui.
On avance avec lui sur les chemins de la connaissance, et en suivant cette progression pas à pas, forcément, on débroussaille aussi les zones d’ombres de son passé…
Les flashbacks sur son enfance sont des moments forts et authentiques qui donnent vraiment envie de le réconforter, car son besoin d’amour est grand et trop souvent inassouvi.
Mais malgré tout, il continue de sourire face aux moqueries de son entourage, et va jusqu’à rire de lui-même, on réalise combien son innocence est grande, et c’est poignant.
Ce livre soulève de nombreux thèmes puissants que je n’énumèrerais pas ici, mais qui justifient pleinement de s’y intéresser.
A bien y réfléchir, cette histoire ne me paraît pas si irréaliste que cela, à l’heure de la génétique médicale et de la thérapie cellulaire
Peut-être y a-t-il un autre Charlie quelque part dans un laboratoire, qui rêve de devenir intelligent… ?
Un livre à découvrir absolument !
Une fois de plus, merci Booknode ;-)
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La tension monte au fil des pages au même rythme que dans le camp de la compagnie à l’idée de reprendre la route vers le sud et surtout de devoir franchir la porte d’ombres…
Même si « Retourner au Khatovar », a toujours été le leitmotiv du capitaine, la motivation de la vieille équipe, elle, s’est pas mal émoussée avec le temps…
Que se cache-t-il au sud de Belvédère ?
Quelle est la part de vérité dans toutes les légendes / mythologies religieuses se rapportant à la déesse Kina ?
Quel est le passé de la compagnie puisque les vieilles annales n’ont pas encore été consultées ?
Une foule d’autres questions se pose quant à savoir ce que réserve bon nombre de personnages ou d’entités en devenir.
Ce tome est un tournant dans l’histoire, une étape cruciale, et comme toujours, lorsque l’on arrive aux dernières pages, l’envie de continuer est trop forte pour y résister ;-)
Une chose est sûre, je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin ! Et encore moins après celui-ci, qui nous laisse en plein suspense…
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Murgen est décidément un homme très occupé ces derniers temps !
Il doit jongler avec ses multiples casquettes, et pas des moindres, à commencer par les deux officielles, à savoir celles d’annaliste ainsi que de porte étendard de la compagnie. Mais pas seulement…
Ce cher toubib attend également de lui de remplir le rôle d’espion dans le monde astral pour déjouer les machinations de leurs sinistres et multiples adversaires. Le pauvre ne sait plus où donner de la tête ! Et même pendant son sommeil il ne trouve pas la paix tant attendue. L’ombre malfaisante de Kina rôde, toujours précédée de son ineffable et répugnante odeur de putréfaction, et les lieux de mort qu’il traverse dans ses rêves ne peuvent lui permettre de trouver le repos salutaire et la paix de l’esprit.
Je suis bien obligée de me précipiter sur la deuxième partie car les complots fourmillent de toute part autour de cette compagnie, et les comploteurs ne se comptent plus...
Je parierais bien, sans prendre de risques inconsidérés, que la suite réserve encore de sacrés rebondissements ;-)
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date : 09-09-2013
Dès que l’on franchi le seuil de cette étrange bâtisse qu’est Old Central, l’atmosphère glauque de cette école s’abat instantanément sur nous. Pas la peine de préciser qu’un tel lieu ne peut donner qu’une envie à ses élèves : faire l’école buissonnière ;-)
Mais, heureusement, l’histoire débute le dernier jour de l’année scolaire, et nous sommes bien heureux de refermer ses lourdes et inquiétantes portes pour entamer les grandes vacances d’été avec ce petit groupe de gamins bien sympa !
Les (presque) 600 pages de leur incroyable histoire, se tournent quasiment toutes seules tellement ils nous époustouflent par leur personnalité bien trempée qui nous donne vraiment envie de les suivre dans l’inimaginable mission dont ils ont décidé de se charger.
Ils font preuve d’une étonnante maturité tout en gardant leur innocence d’enfant face à l’inconcevable, et la psychologie de chacun d’entre eux est fouillée et réaliste.
Les adultes, eux, semblent vivre dans un univers parallèle puisqu’ils n’appréhendent pas du tout les événements de la même façon. Cela nous rappelle qu’entre enfance et âge adulte, la frontière peut être parfois quasiment infranchissable, et la perception des choses radicalement différente.
Ce récit est apparemment le premier de ce que Dan Simmons a appelé le triptyque « Elm Haven », dont les deux suivants sont « Les Fils des ténèbres » et « Les Chiens de l'hiver », et où l’on y retrouvera Mike et Harlen, et qui sait, peut-être le reste de cette sympathique petite bande de potes ?
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