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Le Chemin des âmes



Description ajoutée par Lilou 2009-09-10T20:34:17+02:00

Résumé

Présentation de l'éditeur

1919. Nord de l'Ontario. Niska, une vieille Indienne Cree, attend sur un quai de gare le retour d'un soldat qui a survécu à la guerre. Pourtant, l'homme qui descend du train n'est pas Elijah, mais son neveu Xavier qu'elle croyait disparu, ou plutôt son ombre malade et méconnaissable. Trois jours durant, à bord du canoë qui les ramène chez eux, Xavier, entre la vie et la mort, replonge dans les eaux sombres de son passé. En 1914, Xavier et Elijah, son meilleur ami, s'étaient engagés dans l'armée canadienne, certains l'un et l'autre de vivre l'aventure de leur vie. Mais sur les champs de bataille français, l'enfer les attendait... A travers le destin brisé de ces deux personnages, Joseph Boyden évoque, dans ce remarquable premier roman, l'horreur de la guerre avec une force rare.

Déchirant, passionnant, Le chemin des âmes est aussi une réflexion sur notre propre humanité et ce qui la menace.

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Classement en biblio - 80 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Didie6 2014-10-25T19:32:51+02:00

Le seul spectacle qui ne soit pas décourageant, en cet endroit, se trouve dans le ciel.

Malgré le naufrage du monde au-dessous, les oiseaux continuent de voler comme si de rien n'était.

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Commentaire le plus apprécié

Bronze

Un livre à lire pour qui est intéressé aux guerres, aux coutumes indo canadiennes ou bien la folie humaine. Il traite le sujet sans merci. Sans en rajouter non plus. Juste ce qu’il faut d’horreur pour que cela reste gravé en nous. Pour faire comprendre que l’on ne revient jamais de la guerre comme on y est allé.

Pour ma part, j’ai une pensée pour toutes les âmes qui ont disparues dans les tranchées. Tous ces enfants qui auraient pu vivre une vie normale. Se marier. Avoir à leur tour des enfants. Pour ces pères qui ont tout perdus.

On oublie trop souvent leurs sacrifices qui font que notre monde est plus ou moins en paix aujourd’hui. Et ce livre, me rappelle leurs mémoires.

Pour lire la chronique complète c'est ici => http://fancy-world.over-blog.com/article-le-chemin-des-ames-de-joseph-boyden-106375652.html

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par NicolaK 2024-03-20T13:01:16+01:00
Diamant

Une immersion dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, ça vous dit ?

Perso, quand je vois "guerre" dans la 4e ou dans les retours, je m'enfuis en moins de temps qu'il n'en faut pour y penser... et c'est ce que j'ai fait.

Mais c'était sans compter sur la maîtresse Sandrinette qui m'a rattrapée par le fond de culotte et m'a mis Le chemin des âmes entre les mains.

Ajoutez à ça que notre petite chouette, probablement complice, a trouvé judicieux de lancer une lecture commune, et j'étais acculée.

Ça démarrait moyen : deux gamins de 12 ans trouvent une martre dans l'un de leurs pièges et ça ne se passe pas bien pour elle.

En même temps, au fil du récit, on se rend bien compte que dans les grandes étendues sauvages du Canada, vers Ontario, les Indiens ne peuvent pas survivre autrement. Les baies et racines, ça va bien deux minutes.

Les enfants vivent avec la tante de l'un d'eux, Xavier, ainsi rebaptisé par les bonnes-soeurs du pensionnat dans lequel sa mère l'a laissé.

Tante a donc "récupéré" Neveu, ainsi que son meilleur ami, Elijah.

Un peu chamane, devineresse, d'aucuns diront même sorcière, la Tante vit seule en pleine nature, succédant ansi à ses ancêtres du Clan des Crees qui lui ont tout appris.

Et puis la Première Guerre mondiale éclate et les Indiens, encouragés par les chefs de tribus s'engagent et partent pour l'Europe...

Aucun détail de la vie dans les tranchées ne nous est épargné. L'avancée de la compagnie de laquelle font partie Elijah et Xavier est narrée par ce dernier.

Je me suis attachée aux deux Indiens, évidemment, mais aussi aux soldats qui combattent à leirs côtés.

L'horreur de la guerre frappe de plein fouet. Le mépris pour les Indiens est encore tenace, et les deux amis doivent faire leurs preuves pour être considérés.

L'amitié entre les deux personnages principaux est un thème très fort et minutieusement exploité.

Le chemin des âmes est un roman choral à deux voix.

Xavier qui relate son histoire, du plus loin qu'il s'en souvienne, et la Tante qui fait de même et nous livre un récit passionnant.

Ce livre m'a bouleversée, émue, mise en colère aussi et je ne suis pas près de l'oublier.

Je remercie ma Sandrinette qui n'a pas lâché l'affaire et ma petite chouette qui a permis que cette lecture ait lieu.

Merci également à nos compagnons d'aventure : ma Bichette, Berni-Chou, ma Yaya et mon Isa.

.

.

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Commentaire ajouté par Titilecture 2024-02-17T16:26:33+01:00
Diamant

Pour un premier roman il est incroyable!! Nous naviguons dans les différentes temporalités sans jamais nous perdre.

Ce roman est puissant. Les sujets sont forts et magnifiquement portés par des personnages attachants, intenses et torturés.

La capacité d'immersion de cette histoire était extraordinaire. Dès que j'ouvrais le livre, je me retrouvais dans les forêts canadiennes ou dans les tranchées. Le monde s'effaçait et les images s'imposaient à moi naturellement.

Attention il y a des scènes difficiles.

Histoire est terrible, magique, addictive

Il y a trop d'éléments dans ce livre que je voudrais pouvoir mettre en avant mais je ne veux pas trop en dévoiler. Les relations humaines, les légendes Cree, la folie des hommes... Il est tellement riche qu'il m'est difficile de le résumer.

Si vous me faites confiance, foncez!

Si vous hésitez, faites-moi confiance.

Si vous ne me faites pas confiance, lisez-le, vous me ferez confiance ensuite 😜

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Commentaire ajouté par HundredDreams 2024-01-27T14:44:27+01:00
Diamant

En chroniquant un roman de Louise Erdrich, un nom est apparu au détour des commentaires, celui de Joseph Boyden. Coup de coeur de plusieurs amis sur Babelio, je n'ai pas longtemps hésité à me jeter sur ce roman dont le magnifique titre et la couverture pleine d'une douleur sourde et touchante me plaisaient.

Je referme ce livre et je me demande comment, face à un livre d'une telle qualité à la fois littéraire, émotionnelle et historique, je vais pouvoir trouver les mots pour rendre compte de mes émotions et dire combien ce roman m'a plu, émue, touchée, bouleversée.

*

Ce récit porte un regard intéressant sur un aspect de la Première Guerre mondiale que je ne connaissais pas. En effet, j'ai appris que des Amérindiens s'étaient portés volontaires pour combattre en Europe.

Nous sommes en 1919. Xavier Bird revient chez lui, dans l'Ontario, après plusieurs mois passés dans l'enfer des tranchées d'Europe. Parti avec son ami d'enfance Elijah Whiskeyjack, il revient seul, bien différent du jeune homme insouciant, robuste et confiant qu'il était auparavant : il est amaigri, malade, amputé d'une jambe et fortement dépendant de la morphine.

Sur le quai de la gare, sa seule parente encore vivante, Niska est là. Après un voyage de plusieurs jours en canoë jusqu'à la ville, la vieille indienne Cree pensait accueillir Elijah à la descente du train. Quelle n'est donc pas sa surprise de découvrir son neveu Xavier qu'elle croyait mort rentrer sans son meilleur ami.

« Où est-il ? Nous aurons passé toute la guerre côte à côte pour nous perdre aux tout derniers jours. Un obus est tombé trop près. Il m'a lancé dans les airs et, soudain, j'étais oiseau. Quand je suis redescendu, je n'avais plus ma jambe gauche. »

C'est un voyage de trois jours qu'ils vont entamer en redescendant la rivière vers la Baie d'Hudson pour retrouver leur terre, leur forêt, loin de la civilisation et des hommes blancs.

*

J'ai aimé la progression de l'histoire qui s'ancre à la fois dans le présent et dans le passé des deux protagonistes.

On suit le méandre de leurs pensées qui se croisent. A chaque coup de pagaie, le récit glisse dans le territoire des souvenirs de Xavier ou de Niska dans un fondu parfait qui permet de passer d'une histoire à une autre sans que le lecteur perde de vue l'ensemble.

Sous l'effet de la morphine, le jeune homme nous laisse voir sa vie avant la guerre, les parties de chasse avec son ami, l'expérience de la guerre. Les souvenirs le hantent, le tourmentent. La guerre l'a forcé à faire des choix pour survivre. Mais quelque chose s'est brisé en lui, son innocence, son âme d'enfant.

« Vous vous conduisez en lapins, l'heure est venue de vous conduire en loups ! »

Alors que les réserves de morphine se réduisent comme peau de chagrin, Niska voit son jeune parent souffrir et s'affaiblir. Craignant que plus rien ne le retienne à la vie, la vieille chasseuse de windigos essaie de l'amarrer à sa vie d'avant, à son histoire, à ses souvenirs heureux, à ses racines, en lui parlant l'histoire de sa famille, d'Elijah, de ses pouvoirs de vision et de guérisseuse transmis par son père.

*

L'auteur ne cherche pas les effets de style, au contraire. Sobre, sensible, mélancolique, poétique et d'une justesse parfaite, c'est par la simplicité que l'auteur a réussi à me toucher.

Campés avec autant de justesse, de profondeur que de tendresse, les trois magnifiques personnages de ce roman prennent vie et forme sous sa plume poétique. Plus vrais que nature, terriblement attachants, leurs personnalités se dessinent peu à peu. Si Elijah est désinvolte, intrépide et exubérant, Xavier est au contraire réservé et peu bavard. Quant à Niska, elle déborde d'un amour discret et bienveillant.

« Mon corps vibre à la douleur de Neveu ; à l'idée qu'il n'est rentré chez lui que pour mourir. »

*

Avec ce récit, le lecteur part à la découverte du peuple nord-amérindien des Ojibwa-Cree situé dans le Nord de l'Ontario.

A mesure que Niska se remémore son passé, on pénètre leur culture, leurs traditions, leurs légendes et leurs modes de vie traditionnels. Mais en même temps, on prend conscience des conditions de vie extrêmement rudes des peuples amérindiens subissant la domination des Blancs, l'auteur mettant l'accent sur la politique d'assimilation et de « civilisation » par l'éducation des enfants autochtones dans des pensionnats.

Le lecteur est aussi catapulté dans l'horreur des tranchées. L'auteur les décrit avec brutalité mais sans exubérance.

Les talents de chasseurs des deux jeunes indiens sont vite repérés par les gradés, des qualités utiles pour la guerre. A mesure que le ciel canadien s'assombrit de nuages et que le tonnerre résonne au loin, les souvenirs de Xavier reviennent auxquels les grondements des canons, le sifflement des obus, leur choc assourdissant et leur souffle meurtrier font écho. Entre peur et survie, absurdité et folie, douleur et fatigue, souffrance intérieure et mal du pays, les mots tombent, explosent, se fracassent, répandant chairs et entrailles sur le sol détrempé et crevassé, gorgé d'eau croupie et de cadavres en décomposition.

« Je glisse dans un demi-sommeil bizarre, couché là, sous la surface de la terre, parmi les morts. Je sais qu'ici, je suis en sûreté, que mon heure n'est pas venue de les rejoindre. »

*

« le chemin des âmes » est un roman choral puissant et poignant, violent et cruel, tendre et pudique qui évoque avec subtilité des destins brisés par la bêtise des hommes.

Il y a beaucoup d'amour, de tristesse et de souffrance dans ce livre. J'en ressors émue, conquise par l'émotion de ce récit aussi sombre et que lumineux. Ses personnages vont m'habiter pendant longtemps tellement j'ai aimé partager, au fil des pages, leurs vies, leurs joies et leurs souffrances, leurs doutes et leur honte.

Un roman passionnant, foisonnant.

Un très gros coup de coeur.

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Commentaire ajouté par catf 2022-08-21T18:22:16+02:00
Or

J'ai aimé ce récit sur une guerre qu'on a tant de facilité à oublier.

Les descriptions des combats, leurs monstruosités vous prend aux tripes.

C'est aussi une histoire d'Indiens, Niska (la tante) qui conte ses souvenirs et ses coutumes indiennes (windigo), Xavier le neveu, partit à la guerre en France et ne parlant que sa langue maternelle, le Cree, avec son ami Elijah, pris dans une folie meurtrière.

Une histoire de héros, de perte de repère, d'âme perdue par le poison de la médecine, d'un peuple amérindien décimé et éduqué à coup de bâton par une soi-disant civilisation…

Un chemin des âmes hors du commun qui vous mènera dans des terres oubliées, trois jours, un combat, une vie à sauver !

Bonne lecture !

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Commentaire ajouté par Blandine1 2021-05-08T18:25:53+02:00
Or

Frères d'âme de David Diop et/ou Le chemin des âmes. A quelque chose près, la même histoire, celle-ci en version longue. Deux amis indiens, élevés comme des frères, dans les tranchées de la guerre 14-18. La folie habitera l'un des deux qui scalpera ‘ses' morts pour en faire des trophées. Dans cette version, un peu longue je trouve surtout celle des tueries, celui qui survivra sera recueilli par sa tante qui racontera son enfance indienne. Un roman fort mais que j'aurai sans doute mieux apprécié si je l'avais lu avant celui qui lui ressemble étrangement.

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Commentaire ajouté par Irene-Adler 2018-12-22T20:48:03+01:00
Diamant

La Grande Guerre racontée par un survivant où par les mémoires d'un qui l'a fait, c'est assez courant dans la littérature.

D'accord, mais par un indien Cree, ça l'est moins, non ? Ah, je sens que je viens d'éveiller une étincelle de curiosité dans vos yeux blasés.

Ce roman - dont les qualificatifs me manquent pour vous dire à quel point je l'ai aimé - fut un véritable page turner dans mon cas.

Attention, pas une frénésie qui vous fait tourner les pages dans le but de savoir la fin. Non ! Les pages se tournent lentement afin de se laisser déguster et que l'on puisse s'imprégner de l'atmosphère assez dense de ce roman.

En fait, à un moment donné, vu le temps que j'avais passé à lire d'une traite, je me croyais bien plus loin dans la lecture. Et non, c'était tellement concentré que j'en avais lu moins que je ne le pensais.

Oh, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas écrit : le livre n'est pas touffu et indigeste ! Mais il est tellement prenant qu'on oublie tout.

D'un côté, nous avons Xavier Bird (Neveu ou X), un jeune Amérindien qui rentre au Canada après avoir passé quatre années dans l'enfer des tranchées de celle que nous avons nommé "La Grande Guerre" .

La tête basse, l'âme en peine, écorchée, le coeur broyé, une jambe en moins, ce jeune homme rentre seul : son ami d'enfance, Elijah, avec lequel il s'était engagé comme tireur d'élite est mort.

Pourtant, une surprise de taille l'attend à la gare de Toronto : Niska, sa tante, vieille indienne Cree, se trouve sur le quai de la gare, afin de le ramener en canoë.

Xavier la croyait morte, quand à elle, elle attendait Elijah car on lui avait dit que son neveu était mort.

Entre nous, vu son état, il est quasi mort au sens "imagé" du terme car Xavier erre entre le monde des vivants et celui des morts, ayant goûté la médecine de l'homme blanc nommée "morphine" et qui fit des ravages parmi les soldats, dont Xavier et avant, Elijah.

C'est cette putain de guerre qui a détruit son amitié avec Elijah et broyé leurs destinées. On sent bien que la morphine est plus un substitut à sa douleur "mentale" qu'à sa douleur "physique". Cela l'empêche de penser à ce qu'il s'est passé là-bas.

Ce roman nous raconte donc (entre autre) la remontée du fleuve de Niska et son neveu, jusqu'au Nord de l'Ontario.

Le voyage durera trois jours, trois jours au cours desquels sa tante cherchera à maintenir Xavier en vie afin de le sauver. Ces trois jours seront son voyage sur « le chemin des âmes ».

Ce que j'ai aimé dans cette lecture addictive, c'est le croisement de deux récits : celui de Xavier, quand il repense à la guerre, à son ami, à leur rencontre à l'orphelinat, à leur jeunesse insouciante... et le récit de Niska qui nous conte une partie de sa vie et des problèmes que rencontreront son peuple avec l'Homme Blanc !

Pour ce qui est de la partie "dans les tranchées", j'ai courbé l'échine afin de ne pas me faire descendre, les balles sifflaient à mes oreilles, la boue collait à mes basques, les poux me dévoraient et les rats qui grouillaient autour de moi me dégoutaient (pourtant, je n'ai rien contre les rats).

Récit flamboyant de la bêtise humaine (certains étaient heureux d'aller botter le cul des Fritz), des officiers qui donnent des ordres à la con puisqu'ils ne sont pas en première ligne, du fait que l'on apprend à des hommes à tuer, à s'entretuer et que l'on récompense ceux qui le font bien. Terrible.

La descente aux Enfers de nos deux amis est tout aussi terrible et j'ai souffert en voyant Elijah s'enfoncer dans sa douce folie, laissant son ami désemparé, lui qui n'avait pas son éloquence, lui qui le voyait s'éloigner de lui au sens propre comme au figuré.

Elijah aime la guerre, il aime tuer, Xavier pas...

Pour ce qui est du récit de sa tante Niska... Ah, là, nous ne pouvons que saluer l'arrivée de l'Homme Blanc et de ses bienfaits rangés dans sa musette.

Arrivant afin de "civiliser" tous ces païens, l'Homme Blanc les instruit, envoyant de force les enfants dans des écoles tenues pas des bonnes soeurs qui leurs inculqueront à grands coups de verge ou de cravache ce qu'est un Dieu, un vrai, et pas un Manitou de pacotille. Seul notre Dieu est le Vrai !

Pour le même prix, l'Homme Blanc vous offre même le Fils de Dieu et le Saint-Esprit, ainsi qu'un calendrier avec 365 saints ! Non, pas les seins auxquels vous pensez, messieurs les sauvages.

Vos enfants seront renommés et se verront offrir une vie merveilleuse au sein de l'internat, leur faisant oublier tous vos rituels de malade, faisant d'eux de futurs consommateurs capitalistes et de grands consommateurs d'alcool.

En plus, ayant fait de votre "chez vous" son "chez lui", l'Homme Blanc vous dictera votre conduite afin de mieux vous aider.

Ah, les bienfaits de la civilisation apportée par l'Homme Blanc !

Pour ceux qui ne disposeraient pas du second degré, je précise que c'était de l'ironie, mon discours sur "les bienfaits de la civilisation apportée par l'Homme Blanc" !

Ce genre d'horreur, commises par les colons sur les enfants indiens envoyés dans des orphelinats avec conversion à notre merveilleuse religion, j'en avais entendu parler dans une émission télévisée (Thalassa ? Envoyé Spécial ? Je ne sais plus) et j'avais été horrifiée par le traitement de barbare réservé à ses enfants, arraché de leur culture.

C'est ainsi que l'on détruit un peuple, en détruisant sa culture...

Tenez, voici un extrait de Niska sur la roublardise de l'Homme Blanc :

"A l'époque où je suis née, les wemistikoshiw (les blancs) dépendaient encore de nous. Ils venaient à nous comme de petits enfants au potlatch.

Quand l'hiver se faisait trop rude, nous leur donnions des fourrures à porter, de la viande séchée d'orignal pour leurs ventres vides. Au printemps, quand les mouches noires menaçaient de les rendre fous, nous leur apprenions à jeter dans leur feu le bois vert de l'épinette.

Nous leur montrions où se cachaient les poissons dans la rivière, quand l'été devenait chaud ; comment piéger les nombreux castors sans mettre en fuite toute la colonie.

Les Crees sont un peuple généreux. Comme les tiques des bois, les wemistikoshiw se collaient à nous, engraissant de saison en saison, jusqu'au jour où ce fut à nous de nous justifier devant eux."

Et voilà ! Avec des mots simples mais forts, Niska nous livre une critique amère de ce que furent les colonisateurs de son peuple : des tiques !

Son récit s'entremêle à celui de Xavier et on plonge tout entier dans ce roman, frémissant et frissonnant pour nos deux copains : Xavier et Elijah, livrés à cette grande boucherie humaine.

Que furent leurs vies et leur enfance, comment en-est-on arrivé là... Petit à petit l'histoire se dévoile.

Sans tomber dans le pathos, on a les larmes aux yeux sur la fin et c'est avec regret que j'ai refermé ce livre.

C'est pour tout cela que ce livre m'a séduite directement et que je le conseille.

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Commentaire ajouté par bookovore13 2017-10-30T09:11:26+01:00
Argent

Le début est très long on ne comprend pas forcément tout avec le changement de narrateur mais j’ai beaucoup aimé ce livre vraiment !

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Commentaire ajouté par Nymphae 2017-07-22T18:12:41+02:00
Lu aussi

Ce livre parle de la première guerre en Belgique et en France.

Pour la première fois je découvre cette guerre au sein d’une armée américaine qui se bat contre les Allemands.

Pour lire ce livre, il faut être intéressé par le thème car nous suivons un long périple guerrier…

Certes nous découvrons le coté psychologique subi par les soldats, mais nous suivons aussi tout un coté technique et stratégique de la guerre…

Ce qui m’a attirée dans l’histoire afin d’arriver au bout du récit, c’est l’interet de savoir comment l’histoire nous amène à ce que Xavier revienne à sa tante et la curiosité de savoir ce qui est arrivé à Elijah. On s’attache fortement à ces deux personnages ainsi qu’à la tante qui nous dévoile des petites histoires de sa vie particulière…

Ce fut un livre découverte… Je ne dirai pas que ce fut positif ou négatif car tant le sujet ne m’a pas passionnée, tant l’histoire m’a quand meme offert un certain interet…

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Commentaire ajouté par jane24 2017-05-13T10:52:35+02:00
Diamant

C'est un beau livre qui relate les horreurs et le déroulement de la guerre. Les rares passages les plus touchants sont les moments profondément humains. Pour comprendre, il vous suffit de lire la page 114.

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Commentaire ajouté par Ukko-Ukko 2016-09-19T15:39:58+02:00
Or

Encore un cadeau que je n'ai pas regretté. Comment des gens que rien ne prépare à cela (à supposer qu'on puisse y être préparé...) se fraient un chemin sur les sentiers de la guerre.

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Date de sortie

Le Chemin des âmes

  • France : 2008-03-12 - Poche (Français)

Activité récente

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2020-12-19T00:22:08+01:00

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