MKV, Tome 1 : Paralysie

À partir d'une situation familière inspirée par l'épidémie de Covid que nous avons traversé de 2019 à 2021, l'auteure (ou l'autrice - je crois qu'on peut dire les deux si je ne m'abuse) a créé un roman dystopique sombre dont l'atmosphère devient de plus en plus pesante et tendue au fil des pages.

Première partie d'une duologie, ce roman nous décrit donc les premiers jours de l'épidémie d'un virus nommé Mokola - virulent cousin de la rage avec des symptômes dignes d'un film d'horreur - la mise en place par le gouvernement de mesures de santé publique, d'un confinement, de couvre-feu, de mises en quarantaine pour assurer la santé et la sécurité de la population. Ceci est accentué par le titre des chapitres qui jouent sur la dimension temporelle (avant/après le jour J)

Au fur et à mesure, la situation dégénère avec clairement un effet de bascule vers l'inacceptable. Noémie Bourgois prend un malin plaisir à serrer la vis, faire monter la tension des lecteurs et des lectrices au fil des pages.

Ce livre aussi nous offre plusieurs pistes de réflexion - à travers le destin individuel d'Aedan Nolan - sur les effets psychologiques du confinement, la séparation forcée avec les êtres chers, jusqu'où peut-on accepter de perdre sa liberté individuelle pour des questions de bien commun et comment sous couvert d'union nationale, la situation politique peut complètement se retourner contre les citoyens en tombant dans une dictature à peine déguisée, où il est trop tard pour revenir en arrière.

Le style de l'auteure est efficace, l'histoire équilibrée au niveau des descriptions des dialogues, entre les moments de réflexion et d'actions, avec justesse. En lisant les remerciements, j'ai aussi remarqué qu'en tant qu'auteure auto-éditée, elle a su s'entourer de bêta-lecteurs et d'une correctrice hors-pair.

Les pages défilent jusqu'à la conclusion tragique finale, qui est une transition idéale et nous laisse l'envie de lire la suite MKV, tome 2 : Furie.

Encore un super livre de Noémie Bourgois. L'atmosphère est tendue tout le long du livre. La lecture est super fluide et rapide. J'ai hâte de lire le tome 2.

Une démocratie qui bascule vers un régime plus sombre. Des répressions, des obligations, des événements dramatiques. L’auteur nous dépeint ici un univers glaçant et réaliste (je ne le compare pas à la réalité, ce n’est pas la question). J’ai adoré me plonger dedans et en découvrir peu à peu toute la noirceur. J’ai eu un peu de mal avec la géographie de l’univers (rien d’étonnant venant d’une fille qui ne sait pas situer sa ville sur une carte), mais rien de bien gênant pour appréhender cette histoire.

Un virus qui décime la population et sème la terreur dans son sillage, j’aime ce genre d’intrigues. L’auteur conserve suffisamment de mystères concernant le MKV pour qu’on veuille en savoir plus et qu’on ne puisse rien deviner à l’avance des secrets qui l’entourent. De rebondissements en révélations, l’auteur m’a tenue en haleine. J’ai tourné les pages à une telle vitesse qu’arriver à la fin était frustrant. En un mot : c’était addictif.

Concernant Aedan, j’ai beaucoup aimé son impulsivité, même si j’ai eu du mal avec certains de ses cheminements de pensée (c’est très subjectif). Les personnages secondaires sont tous très bien construits et m’ont marquée chacun à leur manière.

En bref, je recommande ce premier tome à tout fan de dystopie (et pas que…).

MKV ou le livre où l'angoisse n'augmente pas au fil des pages mais au fil des phrases!

Confinement, mesures liberticides sont au programme des réjouissances

Une dystopie vraiment intense qui nous replonge dans des faits que l'on a déjà vécus nous même. Bon pas à ce point là, on est d'accord!

Noémie maîtrise à la perfection la mise en place de décor et la tension qui s'y accroche. On sait, on sent que quelque chose va mal tourner pour les personnages mais nous n'avons pas réellement d'indices.

Aedan, suite à l'apparition de ce mystérieux virus MKV, se retrouve séparé d'Arya (la femme qu'il aime) et de sa famille.

S'ensuit un confinement qui ne l'épargnera pas personnellement ni ses amis.

Malgré toute cette noirceur et cette ambiance pesante, j'ai absolument adoré ma lecture car elle m'a fait vivre des émotions fortes. Je vous le concède tout de même : la peur n'est pas mon émotion préférée! Néanmoins quand je lis un livre, je suis en quête de sensations fortes. Concernant MKV, je ne suis pas en reste! impuissance, révolte, colère et peur… autant de sentiments variés qui m’ont accompagnée. Malgré ce climat feel bad à souhait, l’auteure nous fait nous questionner et partager les interrogations du personnage principal.. Et malgré tout, un léger souffle d’espoir.. mais chut… pour cela vous devez le lire.. On est en apnée de la première ligne à la dernière, reprenons-nous notre souffle suite à la lecture du point final? Pas sûr..

Me voilà contaminée !

Mes symptômes à J+lecture :

- Des mains tremblantes tant elles ont besoin d'applaudir l'auteure pour cette idée de génie (sachant que tout ce qui a été présenté pourrait vraiment arriver. L'exactitude scientifique est ahurissante et flippante à la fois).

- Un attachement profond aux personnages.

- Des palpitations cardiaques un peu trop... palpitantes.

- Un esprit embrumé, ressassant toute l'adrénaline vécue durant ce crescendo livresque.

- Une envie démentielle de dévorer la suite !

Est-ce grave, docteur ?

Paralysie fait partie de ces romans qui ne laissent pas ses (personnages) lecteurs indemnes et j'ai plus qu'adorer ressentir toutes ces émotions bouleversantes. Merci !

Vivement la suite (même si j'appréhende pas mal, j'avoue).