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Philosophie de l'alchimie



Description ajoutée par quiquenotte 2015-01-26T22:03:23+01:00

Résumé

Philosophie pour un temps des-Œuvré…

A l’heure où le désarroi planétaire offre à certain ésotérisme l’occasion de déployer diffusion mercantile et visées sectaires, une méditation sur le Grand Œuvre philosophal peut-elle constituer un trajet philosophique sérieux ? Officiellement disparue de la scène culturelle occidentale depuis l’Age des Lumières où fut dénoncé son « obscurantisme », l’alchimie n’en continua pas moins d’être vénérée par d’autres en raison de l’étrangeté poétique de son symbolisme, voire érigée en mystique de la matière. Sur la scène préservée du Theatrum Chemicum semble plutôt se rejouer la survie d’une pratique singulière dont la disparition vouerait probablement l’Occident à un « épuisement faustien du possible » (Y. Bonnefoy) contre lequel l’Ars Magna s’emploie, aujourd’hui encore, à élaborer un antidote salvateur : une herméneutique originale ici reconnue pour commune aux « hommes d’Œuvre » (poètes, musiciens, peintres, penseurs...) soucieux et désireux de maintenir entre Ciel et Terre, philosophie et religion, l’espace médiateur où leur graphie créatrice puisse déjouer les formes toujours récurrentes de dualisme autant que de nostalgie unitaire.

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Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par tekyla 2020-07-19T08:07:26+02:00

La conception alchimique apparaîtra enfin comme le véritable horizon spirituel de l’Occident.

La disparition de l’alchimie de l’avant-scène culturelle occidentale fut si contemporaine de l’avènement des Temps modernes, puis de l’Age des Lumières, que toute tentative de restitution, voire de réhabilitation de l’Ars Magna est en général aussitôt associée à une dangereuse remontée de l’ « obscurantisme » ; terme à vrai dire aussi obscur que ce qu’il est censé dénoncer, tout comme celui d’occultisme, hâtivement qualifié par Adorno de « métaphysique des imbéciles » . Tout au plus concède-t-on à l’historien spécialisé le droit de s’intéresser — au titre de l’exactitude scientifique — à tel auteur, telle époque ou courant de pensée, sans que soient pour autant remis en cause ou perspective certains clivages bien ancrés entre philosophie et histoire des idées, supposés préserver la rigueur de la pensée. Schelling, déjà, avait bien vu quelle facilité il peut y avoir pour le rationalisme à se contenter de rejeter dans une existence parallèle à la sienne certaines « doctrines mystiques » : « Car l’exigence qui se manifeste jusque dans ces systèmes ne se laisse pas écarter du seul fait qu’on les traite de but en blanc comme non scientifiques. Non scientifiques, ils le sont assurément, mais avec cela l’exigence qui est à leur fondement n’est pas satisfaite. »

Sans doute est-elle aisée à parodier, l’exorbitante exigence qui fut celle des alchimistes ; et si souvent caricaturée qu’on en oublia le « fondement » et le possible bien-fondé, alors même que de tels manquements à l’intégrité de la pensée contribuent à générer, sous des formes bâtardes à coup sûr étrangères à la philosophie, l’ « irrationnel » contre lequel on entendait mettre en garde les esprits sensés. A cet égard, l’usage répulsif, par les philosophes eux-mêmes, de certains pseudo-concepts supposés dissuasifs à l’endroit des séductions « ésotériques », est-il autre chose qu’une pratique déguisée de l’exorcisme, continuant à hanter l’exercice d’une Raison au demeurant supposée capable de se libérer de productions aussi résiduelles que fantomatiques ? Est-il donc aujourd’hui philosophie susceptible de réactiver « la grande intuition de la nature » qui fut celle de J. Boehme et des alchimistes, tout en arrachant la pensée à la « fournaise de ce savoir simplement substantiel »  où s’est enlisée la théosophie ? Quelle philosophie, en effet, si ce n’est celle d’une « alchimie » reconnue pour antidote de toute clôture substantielle où s’origine la gémellité stérile des discours de rivalité. Ainsi, conçue à un moment charnière de l’histoire des idées — celui où l’ancien savoir d’inspiration hermétiste et « occulte » semble céder définitivement la place aux Lumières —, l’Encyclopédie de d’Alembert et Diderot (1751) porte-t-elle condamnation à l’endroit des alchimistes qui prétendent à la possession exclusive de la qualité de philosophes (…) ; ils sont les philosophes par excellence, les seuls sages (…) ils apprécient avec un mépris froid et sentencieux les sciences humaines, vulgaires, communes. Ils traitent la leur de surnaturelle, de divinement inspirée, d’accordée par une grâce supérieure, et ils se sont fait un jargon mystique, une manière enthousiastique sur laquelle ils ne fondent pas moins la supériorité de leur art que sur leur précieux objet. Or, si l’agacement des encyclopédistes n’est pas dénué de fondement compte tenu de l’inflation verbale sévissant en effet dans nombre d’écrits alchimiques rédigés à une époque qui vit la décadence de ce type de traités, à quoi servirait-il de leur rétorquer que cet enthousiasme emphatique et verbeux fut aussi leur travers lorsqu’ils entreprirent de diviniser la Raison pour n’avoir plus à louer Dieu, puis lorsque leurs successeurs célébrèrent tout aussi lyriquement « l’avenir de la Science » enfin délivrée du religieux ? A supposer qu’il s’agisse bien là d’un ton apocalyptique « adopté naguère en philosophie » , il y a lieu de se demander si la sobriété apparente du discours rationaliste ne cache pas de tout aussi irritantes prétentions eschatologiques, car unilatéralement révélatrices et démystificatrices. Démystification réussie, faut-il croire en ce qui concerne l’alchimie, puisque la qualité de « philosophe » semble si définitivement acquise, et de plein droit, aux héritiers de l’Encyclopédie, qu’aucune Histoire de la Philosophie ne consacrera plus la moindre ligne à la pensée hermétique, ni ne reconnaîtra la place qu’il conviendrait au vaste courant de la Naturphilosophie, dont les liens demeurèrent étroits avec l’ancienne alchimie. Or, quantité de visions et spéculations, aujourd’hui reconnues pour scientifiquement périmées, ont-elles pour autant perdu tout droit de cité sur l’agora philosophique ? Aucune voix ne s’est jusqu’alors élevée, hors celle de M. Sauvage, pour s’étonner d’une si manifeste lacune : « Nous avons oublié que le mot de philosophie gouverne aussi l’adjectif philosophal. Dommage. Car ce n’est pas jouer sur les mots qu’évoquer ici la Pierre des Anciens. »  Comment se fait-il en effet que la rationalité philosophique, si sourcilleuse en matière de probité linguistique et historique, et si vigilante à démasquer les refoulements et oblitérations inhérents à la pratique des idéologies, ne se soit jamais sérieusement interrogée sur son aptitude troublante à perpétuer un oubli avoisinant le déni ?

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