Tout ce qu'on ne te dira pas, Mongo
Auteur
- Dany Laferrière (Écrivain)
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Classement en biblio - 12 lecteurs
extrait
Le chien joue sur le mode affectif; le chat est un pur esprit. Bien sûr qu'il y a des chats de ruelles et des chiens qui refusent de quitter le divan du salon. Et le chat adore se faire caresser. Mais ce sont quand même des tempéraments différents. Les deux bénéficient d'une protection qui n'existe pas dans les pays du tiers-monde. C'est une mauvaise idée de maltraiter son propre chien, voire celui du voisin.
La culture la plus carnivore qui soit, cette culture occidentale qui bouffe une quantité faramineuse de viande par habitant, est aussi celle qui s'émeut à la moindre injustice faite à un animal domestique.
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Il est toujours agréable de lire un Dany Laferrière, l’écriture à la fois simple et recherchée alors que la multitude des sujets abordés suscite la réflexion. Nous avons parfois l’impression de lire des parties d’un journal intime, ou bien la sensation de se trouver dans un café entrain d’écouter une conversation entre deux personnes à une table voisine. L’ensemble des textes nous ouvrent l’esprit sur certaines réalités que doivent faire face les nouveaux arrivants ainsi que sur nous-mêmes en tant que société distincte nord-américaine. Il n’y a pas à dire, l’auteur qui a choisi de vivre au Québec voilà plus de quarante ans, connaît mieux l’histoire de sa terre d’accueil qu’une grande majorité de natifs.
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Un roman ? Pas tout à fait. Il s'agit plutôt d'une collection de réflexions, intercalées de quelques rencontres.
C'est assez dense, mais pas vraiment "continu". Pas pour autant décousu, mais chaque chapitre se suffit à lui-même.
De ce fait, ma lecture s'étire interminablement en longueur...
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De cette rencontre miraculeuse naît un bouleversant récit aux tonalités enjouées, sérieuses et bienveillantes. Dany Laferrière, fin observateur et écrivain/orateur, un génie absolument incroyable, se pare de son plus bel atout, sa plume, pour raconter avec une certaine subtilité distinguée, les affres de la vie d’immigrés.
Mongo est camerounais et vient d’atterrir au Québec. Dany Laferrière y est depuis quarante ans et pour Mongo, il endosse le rôle de passeur, de transmetteur, délivrant des petites astuces utiles, des leçons de vie essentielles sous son regard bienveillant et protecteur. La vie d’immigré n’est pas aisé. Si la terre d’accueil paraît le paradis, le décor en sera tout autre. Arriver sur cette d’asile, c’est accepter la société accueillante avec ses codes et ses lois. Ce n’est pas accepter de changer qui l’on est et d’oublier d’où l’on vient, mais c’est accepter de faire la place à ce nouveau pays et de se questionner avec son regard neuf.
Dany Laferrière met un point d’honneur entre les différences culturels, notamment celles du Sud et du Nord. Cette idée est en quelque sorte le pivot de son récit rythmé entre rencontres au café, émissions de radio et pensées intimes.
Avec malice et un certain humour, Dany Laferière, parle de son pays, le Québec. Il en retrace les grands aspects historiques et sociétaux. Le Québec s’avère être un pays très complexe et je ne l’aurais jamais cru. Avec tact, il met en garde son jeune ami, Mongo. Il lui liste les points clefs à connaître pour appréhender cette nouvelle société et lui éviter certaines erreurs. Un guide pratique et intéressant.
Se rajoute au fil des pages des aspects de sa vie et ses pensées intimes.
Ce récit est une véritable ode à ce quelque chose d’insaisissable et de magnifique. Une ode portée par un amour intransigeant et passionnel pour ce pays, ces gens à découvrir dans leur entièreté. Les coulisses, les frasques, les anecdotes, les mœurs, les non-dits et les secrets, tout autant d’aspects qui font vibrer cet amoureux insatiable.
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Date de sortie
Tout ce qu'on ne te dira pas, Mongo
- France : 2015-01-01 - Poche (Français)
Activité récente
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Résumé
Un après-midi d'été, l'écrivain croise sur la rue Saint-Denis un jeune homme, Mongo, qui vient de débarquer à Montréal.
Il lui rappelle cet autre jeune homme arrivé dans la même ville en 1976. Le même désarroi et la même détermination.
Mongo demande: comment faire pour s'insérer dans cette nouvelle société?
Ils entrent dans un café et la conversation débute comme dans un roman de Diderot.
C'est ce ton léger et grave que le lecteur reconnaît dès le début d'un livre de Laferrière:
«Tout nouveau-né est un immigré qui doit apprendre pour survivre les codes sociaux.
Une société ne livre ses mystères qu'à ceux qui cherchent à la comprendre, et personne n'échappe à cette règle implacable, qu'on soit du pays ou non.»
Laferrière raconte ici quarante années de vie au Québec.
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