La bête

je n'avais jamais rien lu sur la bete du Gévaudan, dans mon esprit c'était un loup doublé d'un humain. à la lumière de ce roman très bien écrit et captivant je découvre un personnage dépossédé de sa virilité et d'empathie envers la gente humaine qu'on pourrait prendre en pitié car il est lui-même la victime à qui on a infligé de la souffrance et de la violence , qu'il utilise ensuite comme moyen de se venger de toutes ses frustrations.

Je suis profondément touchée par cette oeuvre de la littérature française revisitée.

Antoine, une malheureux garçon puis jeune homme, dont la différence est mise au premier plan.

Dans ce roman, l'incompréhension et la mise à l'écart sont dépeintes avec finesse qui ne peut laisser indifférent.

L'action se déroule sous Louis XV, dans le Gévaudan, alors qu'une bête sauvage ravagé la région. Tout le monde en a entendu parler, mais personne ne l'a connait vraiment.

Pourtant, cette bête étrange et insaisissable fait corps avec Antoine, qui en devient indissociable.

Comment est-ce possible ?

D'où vient-elle ?

Qui est-elle réellement ?

Je suis convaincu que cette ouvrage est un très bon récit de la littérature, à la fois captivant et raffiné, signé par une écrivaine de grand talent.

Voici une interprétation de la légende de la bête du Gévaudan. Catherine Hermary-Vieille part de faits et personnages réels pour tenter une explication de cette célèbre légende. J'ai appris pas mal de choses et j'ai été assez étonnée de voir que de nombreux événements du roman se sont vraiment déroulés. De même la famille au centre du roman a réellement existé. Nous avons ici une version noire de la légende, l'atmosphère de peur qui devait régner est très bien rendue. Une bonne lecture.

Un court roman qui nous raconte l'histoire d'un homme ayant choisi de vivre en pleine nature et va se retrouver contraint de quitter la France, on suit ses aventures jusqu'à son retour.

Une lecture brute, sauvage, violente et forte, comme cette Bête qui hante la forêt de la Besseyre-Saint-Mary en Gévaudan. le début du livre décrit la nature telle que je l'aime : indomptable, lumineuse, renaissante, généreuse, douce, revigorante, foisonnante, habitée.... La suite parle de la transformation de l'homme - à qui on a pris toute sa dignité - à la bête qui cherche à assouvir ses besoins primaires. Les limites entre l'humanité et la bestialité sont franchies. Tout ce qui compte désormais, c'est de tuer et d'assoir sa suprématie en semant la terreur, sans émotions, sans sentiments.

C'est cru. Glauque. Glacial.

Je referme ce livre et je sors de l'enfer...

Une version assez terrifiante de la bête du Gévaudan, dans ce village de La Besseyre-sainte-Marie ou Le père Chastel y élève ses deux fils, il est guérisseur et on le dit sorcier.

Son fils Antoine possède également quelques dons mais préféreras courir le monde.

Il en reviendra quelques années plus tard avec pour bagage une hyène, animal sauvage qu'il aura protégé et domestiqué.

Seulement voilà, Antoine a des pulsions violentes et se servira de cet animal pour les assouvir.

Ce roman bestial et violent nous fera traversé des campagnes avec un autre regard, celui de la peur.

Les habitants de ce village vont connaitre l'enfer et des enfants seront sacrifiés, a la limite du supportable pour le père d'Antoine qui devra prendre une décision.

A travers montagnes et forets, la bestialité sévit, soyez vigilants!!

Une version revisitée de la bête du Gevaudan qui m'a beaucoup plu. L'univers retranscrit par l'auteur parvient à nous immerger complètement au 18ème siècle parmi les peurs et croyances des villageois du Gevaudan. On fait connaissance avec la famille Chastel, et plus particulièrement d'Antoine, un homme sauvage et proche de la nature. On poursuit avec lui une part de son existence, sa transformation au fil du temps. Une lecture brute, violente, comme cette bête qui terrorise Ce peuple déjà affaibli par l'hiver et son manque de vivre. Un ouvrage très bien raconté et captivant.

Une bonne histoire alternative de la bête du Gevaudan, l'écriture est belle, les phrases bien faites.

Je regrette tout de même la direction que prend l'auteure sur la personnalité du personnage principal, trop noir trop torturé, trop malsain.

Heureusement c'est un livre très court, on prend plaisir tout de même à suivre ce voyage et ce retour au pays, meurtrier.

À lire juste si vous en avez l'occasion, pour passer le temps.

L'automne amorce sa venue en Gévaudan, les habitants devront se préparer à affronter les rudesses de l'hiver dans la crainte du Mal plus que celle des loups dont ils ont appris à se méfier.

Jean Chastel, surnommé le Masque, mi sorcier mi guérisseur, est craint de tous mais aussi respecté. Il a deux fils, Pierre l'aîné qui cultive la terre à ses côtés et Antoine, le cadet, garde forestier timide et solitaire qui à la mort de sa mère s'est replié sur lui-même.

Jean Chastel est persuadé que son cadet détient, outre beaucoup de secrets, un pouvoir lui aussi. Mais Antoine est bien déterminé à quitter le petit village de La Besseyre-Sainte-Marie pour aller plus au sud, plus près de la mer.

A Marseille, il s'engage sur la "Gorgone" un navire marchand en partance pour Tripoli. Son travail : s'occuper des bêtes.

Il y a deux façons d'aborder ce livre et les deux se défendent : soit en chercher la vérité historique, le détail qui tue, soit l'aborder comme on le ferait pour n'importe quel autre roman, découvrir une "histoire", se laisser guider, rechercher le plaisir de la lecture : c'est cette option-là que j'ai choisie et je ne le regrette pas.

Ce roman nous plonge dans une atmosphère particulièrement sombre et cruelle. Il y est question d'assassinats sauvages de femmes et de jeunes filles dans un premier temps, puis d'enfants, filles ou garçons. Des corps mutilés, des visages défigurés par le loup, une bête qui a bon dos et qu'on accuse de tous les maux. Un animal que l'on traque et que l'on veut abattre coûte que coûte.

Mais c'est surtout l'histoire d'une souffrance, d'une déchéance, celle d'un homme en révolte, un homme meurtri dans sa chair et son âme. Un homme que des années d'esclavage et d'humiliation ont rendu fou.

C'est enfin un roman superbement bien écrit, qui nous fait découvrir ou redécouvrir (pour ma part) des lieux magnifiques de Lozère et d'Auvergne, une nature splendide, une faune régionale avec ses biches, rapaces, loups et moutons et des paysages décrits dans les moindres détails, des métiers qui reprennent vie.

On peut peut-être lui reprocher un rythme plutôt lent, mais l'histoire réserve des moments très intenses dans ce panel d'émotions fortes, de sensations soutenues.

J'ai adoré ce livre! Il explore une autre théorie à propos de la bête du Gévaudan qui est tout à fait fascinante. J'ai particulièrement apprécié l'histoire du point de vue d'Antoine, mais un petit bémol: il y a plusieurs mention assez déplacé sur le besoin de relation sexuelle de celui-ci. Je m'en serais bien passé!

Toutefois je vous conseille fortement ce livre, je n'ai pu m’arrêter dans ma lecture et le suspens m'a tenu en haleine jusqu'à la fin!

Je lève mon chapeau à l'auteure.

Spoiler(cliquez pour révéler)Jamais je n'aurai imaginé que la bête pourrait être une hyène!