Commentaires de livres faits par Anaelle3397
Extraits de livres par Anaelle3397
Commentaires de livres appréciés par Anaelle3397
Extraits de livres appréciés par Anaelle3397
Ce livre nous apprend aussi qu'il n'y a pas de gentils contre des méchants. Rien n'est tout blanc ou tout noir. On se retrouve embarqué d'un côté ou de l'autre et après on suit des principes et des valeurs qui nous empêchent d'abandonner les amis et de se rebeller contre les ordres.
C'est un livre assez dense et long à lire mais très immersif. On se croirait vraiment sous le feu des bombes, cela fait froid dans le dos.
J'ai beaucoup aimé la façon dont est traité le sujet de l'avortement. Quelle tristesse que tout le monde n'y ait pas accès et que certaines soient obligées de faire ça illégalement dans des conditions dangereuses, voire mortelles.
C'est original et spirituel d'imaginer que la force de volonté de plein de lecteurs puisse agir comme la volonté de Dieu puisqu'il n'existe que parce que tout le monde croit en lui.
Dans l'absolu philosophique, je l'admets.
Mais si on prend mon cas personnel comme exemple, alors je ne suis pas d'accord.
[spoiler]Mais s'il meurt subitement, alors c'est lui faire un cadeau (ok c'est sympa pour les futures victimes épargnées). Parce qu'il aura vécu toute sa vie en perpétrant des horreurs mais sans jamais être inquiété pour ses crimes, sans jamais payer. Ce n'est pas juste. Je suis un peu déçue. Ce n'est pas la justice que j'espérais.[/spoiler]
[spoiler]Par ailleurs, il y a un autre monstre dans le livre, qui égale Jon, même s'il n'a fait que 2 victimes. Le père qui a violé sa fille et tué la bibliothécaire. [/spoiler]
[spoiler]Jon a torturé des animaux, tabassé des gens et violé des tas de femmes. Mais, lui, il a toujours été honnête vis à vis de sa propre violence. On sait depuis le début qu'il est mauvais. Et il n'a jamais cherché à s'en cacher. [/spoiler]
[spoiler]L'autre avait un masque d'homme irréprochable. Et, lui, on ne l'a pas tué, parce qu'on ignorait son identité. Mais au moins, lui a été livré à la justice et il a perdu sa réputation et son honneur. Peut-être que c'est pour cette raison que l'auteur a réservé un sort différent à Jon : lui n'avait pas de réputation, ni d'honneur. Il n'avait rien à perdre. Rien n'aurait pu l'anéantir.
[/spoiler]
[spoiler]La vraie enquête est celle sur Ezra et la bibliothécaire. Cela se résume à 30 pages peut-être au total. La vie de Jon n'est que du récit. Rien ne nous est caché. Ce n'est pas une enquête. C'est un peu bizarre de mélanger les 2 styles littéraires mais, en vérité, cela ne me dérange pas.
Pourtant j'ai quand même dévoré ce livre grâce aux personnages singuliers et attachants, et au cadre sylvestre et mousseux très bien dépeint ! J'avais très envie d'aller là-bas et de me laisser vivre doucement au gré des saisons, bercée par la nature.
De plus, j'ai toujours aimé les histoires qui ont deux fins alternatives l'une à l'autre. Le lecteur peut choisir celle qui lui convient le mieux. Et cela fait travailler encore plus l'imagination. Cela procure deux fois plus de plaisir puisque l'on voit nos personnages préférés évoluer dans deux histoires différentes (mais semblables sur certains points).
C'est une double histoire avec une double fin. L'histoire des scientifiques actuels qui font des découvertes renversantes et une histoire d'amour située dans un passé très lointain, au beau milieu d'une guerre dénuée de sens. Les deux histoires reposent sur la dualité entre la sagesse humaine et les bonnes choses que l'Homme peut créer, et la folie de cette même humanité qui peut se détruire elle-même et tout ce qui l'entoure pour des questions de pouvoir. C'est le double tranchant du savoir.
Tous les enjeux entremêlés sont bien résumés et identifiés : L'union précaire des nations autour d'un projet scientifique hors du commun. L'éthique des scientifiques et le secret qu'ils doivent faire de leurs découvertes avant de pouvoir les révéler au public. Le savoir scientifique qui peut sauver l'humanité aussi bien que la détruire. Les enjeux de pouvoir et la guerre qui peut éclater. La folie des hommes qui détruisent systématiquement la planète qui les accueille, quelque soit l'époque à laquelle ils vivent.
Barjavel nous livre une solution à la fin qui semble un gâchis aux yeux de la science mais qui peut éviter à l'humanité de reproduire les erreurs du passé.
Et heureusement, toute cette réflexion sur le bien commun, le progrès, la recherche n'est pas trop lourde si l'on compare avec le livre. En effet, j'avais trouvé que tous les détails scientifiques alourdissaient ma lecture du roman et la rendaient compliquée. Mais ici, les images parlent d'elles-mêmes.
Et nous pouvons nous laisser entraîner par l'histoire d'amour belle et tragique d'Eléa et Païkan qui se termine par un retournement de situation inattendu et déchirant.
Je pense que Barjavel donne plusieurs morales à la fin de cette histoire :
Que, parfois, ce qui est passé mérite d'être laissé en paix, car, quand un monde disparaît, il est difficile de faire une place à ses vestiges dans notre monde actuel et il faut éviter que les erreurs ne se reproduisent.
Et que nous devons prendre soin de notre monde avant qu'il ne soit trop tard.
Il y a même trois nouvelles de Jules Verne assez méconnues qui sont illustrées à la fin. Elles ont toutes les trois un style différent. Cela permet de découvrir un peu plus son oeuvre.
J'ai toujours trouvé Lila antipathique et méchante et Lenù égocentrique et prétentieuse. Et elles passent leur temps à se détester ou s'envier.
Au final, elles ont toutes les deux eu des vies tourmentées et malheureuses. Leur histoire me fait peur, j'espère ne jamais vivre des évènements similaires à ceux qu'elles ont vécus, ni avoir avec personne le genre de relation qu'elles ont.
Mais c'est pour cela que les livres sont très biens. Ils ont provoqué des émotions fortes chez moi. Et puis, décrire et raconter la vie de tant de personnages de la petite enfance jusqu'à la mort, dans un univers si développé et complexe, c'est quand même impressionnant.
Ce qui me dérange et qui me plaît c'est que les personnages sont tellement complexes que la majorité d'entre eux me déplaît, et finalement ceux que j'aime bien sont ceux qui me font de la peine.
Les deux protagonistes, Lila et Lenù, m'énervent autant l'une que l'autre. Depuis le début je les trouve agaçantes. Elles prennent des décisions insensées sur des coups de tête et elles passent leur temps à blesser les autres. Bon, en même temps, il y a aussi beaucoup de fois où ce sont les gens qui les blessent, mais ce n'est pas une raison. Elles font ressortir ce qu'il y a de pire chez les autres.
Après, il est vrai que leur milieu social est violent et brutal et que personne n'est jamais tout blanc ou tout noir. Mais je ne sais pas, peut-être que l'auteur a choisi de ne mettre dans son roman que des personnages auxquels je ne m'identifie pas, comme les lieux, les époques et les mentalités.
Mais j'aime quand même ces livres, justement parce qu'ils me confrontent à des choses que je ne comprends pas. Et puis, écrire sur autant de personnages et sur la durée d'une vie entière c'est quand même fort !
L'écriture, l'intrigue et le déroulement de l'histoire sont parfaitement menés. J'adore ce livre !
Les personnages ont tous un caractère particulier bien développé ; le scénario et l'intrigue sont bien ficelés ; on vacille entre des passages avec narrateur omniscient, interne et externe mais c'est toujours pertinent ; alors je recommande sans hésiter !
C'était délicieux et pétillant de vie !
Petit bémol ; les mots de lexique sont tous regroupés à la fin du livre, ça aurait pu être plus simple à lire s'ils avaient aussi été en notes de bas de page. Et les illustrations ne correspondent pas toujours aux lieux évoqués dans le texte, c'est un peu difficile de s'y retrouver parfois. Et si le texte éveille notre curiosité au sujet d'un objet/lieu/etc, ce sujet n'est pas forcément illustré à côté.
C'est très bien raconté et cela donne envie de partir à l'aventure !
Ce livre est une belle réflexion poétique et apaisée sur la "Passion du Christ".
D'un côté je l'apprécie pour ce que je sais de l'auteur et du mauvais accueil que le public a réservé à ce livre au 19ème siècle. Je les trouve très hypocrites de dire que c'est immoral et que cela ne décrit pas l'époque, quand c'est au final très réaliste. Même si le réalisme s'estompe par moments pour laisser de la place à l'héroïsme et au sublime.
Mais d'un autre côté j'ai eu énormément de mal à accrocher. Au départ je m'ennuyais ferme en lisant cette histoire. Je trouvais les personnages déplaisants et je ne les comprenais pas. Je suis d'accord avec les lecteurs du 19ème sur ce point. Même si ensuite j'ai vu les personnages évoluer et je les ai mieux compris et appréciés jusqu'à la fin du roman.
Mais donc au départ, je n'aimais pas le style de l'auteur, je n'aimais pas les personnages, je n'aimais pas l'histoire, je n'aimais pas la façon dont l'histoire d'amour qui s'annonce au début du livre était jouée par les personnages. Et il y avait beaucoup de références historiques et politiques qui m'empêchaient de comprendre la moitié du récit parce que je n'en ai pas connaissance. Et il faut dire que j'ai une vieille édition qui est écrite tout petit et me fatiguait.
J'ai sérieusement pensé à arrêter ma lecture. Mais je voulais comprendre pourquoi c'est un classique si méritant aux yeux de certains.
Passé les 150 premières pages j'ai enfin senti les choses prendre tournure et ma curiosité être piquée.
Puis, j'ai vu les personnages changer. Je ne sais pas si c'est leur état d'esprit ou bien leur description faite par l'auteur qui a changé. Mais leur façon de penser m'a semblée plus abordable et acceptable par mon esprit. J'ai commencé à trouver les aventures de Julien intéressantes car elles m'en apprenaient plus sur la société de l'époque, sur le séminaire et le monde de l'église catholique, sur la noblesse et les salons de Paris. Et surtout il y a avait enfin des enjeux, des alliances, des complots, des méprises, des relations d'intérêt et des négociations.
Voir ce jeune homme pauvre et méprisé, partir de rien et s'élever dans tous les cercles de la société, et s'éduquer, c'est fascinant !
J'étais donc satisfaite. Et puis, en approchant de la fin j'ai de nouveau été un peu déçue parce que, lorsque l'on comprend ce qui va se passer et comment toute cette histoire va finir je me suis lassée. Après tous ces efforts de la part de Julien. Toutes ces péripéties avec
Pourtant je comprends tout à fait à quel point cette fin, qui dure longtemps en plus !, est importante pour l'évolution du personnage et de ses relations avec ses proches. Pour dénoncer les écueils où mènent cette société de l'époque et l'orgueil, la vanité, la vengeance, l'honneur, etc., etc.
En conclusion je suis partagée mais ce livre a amené énormément de réflexion chez moi. Je l'ai regardé d'un oeil critique et distant, et d'un oeil impliqué dans l'histoire. J'ai beaucoup de choses à dire sur ce livre. Donc rien que pour ça, je le place en liste d'or. Parce que je crois bien que c'est pour cette raison, parce que ce livre a fait, et fait encore, beaucoup parler de lui qu'il est si renommé et étudié par les lecteurs de toutes les époques.
Je suis aux anges !
La vie de Rose est une vie très dure et triste. Elle a subi beaucoup de violences morales et physiques. Mais je trouve incroyable la force avec laquelle elle affronte les évènements ! C'est un personnage inspirant. Cela m'a beaucoup surprise qu'elle choisisse de continuer à réfléchir, affronter, subir et surtout de continuer d'espérer malgré tout ce qu'on lui a fait. Qu'elle ne soit pas laisser aller à la folie, à la mélancolie.
Et puis, j'ai trouvé l'auteur très habile. Le mélange des discours et points de vue, des niveaux de langage et des styles d'écriture était d'une grande fluidité. Qui a permis d'alléger un peu le récit de Rose, de mieux comprendre les événements et de maintenir le suspens.
A lire !
Mais c'était très addictif et je l'ai lu très rapidement. Voulant à tout prix savoir ce terrible secret de la famille Roanoke. Que l'on devine mais que l'on refuse de comprendre. Et qui, même lorsqu'il est révélé, recèle encore plein de mystères, de non-dits et de questions sans réponses.
Il y a un grand dévoilement de sentiments et d'actes humains compliqués, contradictoires parfois. Des pulsions incontrôlables. Des sentiments refoulés. Des blessures anciennes et profondes. Des hontes.
C'est un roman haletant, où la vie des personnages est mise à nue de façon très crue et terrible.
Mais c'est aussi surtout grâce à ces personnages formidables tous différents, hauts en couleurs, très complexes, touchants, drôles, émouvants, farfelus, etc.
C'est un club éclectique, courageux, plein d'humanité et solidaire. Pour lequel j'ai de suite éprouvé de la curiosité, puis de l'amusement, de l'empathie et de la sympathie. Je mourrais d'envie de me rendre à Guernesey et de tous les rencontrer. Vivre au milieu d'eux comme a pu le faire la protagoniste.
De plus, les descriptions de l'île sont sublimes. Et l'histoire en elle-même est judicieusement pensée et agencée. C'est poignant. Cela décrit la guerre de manière très juste et crue. Mais c'est enveloppé dans une douceur et une poésie de l'auteur que je trouve parfaitement ajustées.
C'est devenu un de mes livres préférés !
Cela parle d'amitié, de solidarité entre les gens, de solidarité féminine, d'amours, etc.
J'ai ressenti profondément les pertes que les personnages ont vécues. Leurs dilemmes, leurs peurs.
Les personnages sont bien écrits. Enfin, surtout celui de la protagoniste puisqu'elle est très développée. Mais toutes ses introspections, ses actions ou émotions contradictoires, ce qu'elle peut pardonner ou juste accepter sans broncher... Tout cela crée un personnage complexe pour lequel j'ai ressenti énormément d'empathie. Je me disais "et si j'avais été à sa place ?".
Ce livre a fait échos à mon histoire ou celle de mes proches.
Bien que l'histoire d'Annie Ernaux ne date pas d'aujourd'hui, elle est quand même toujours d'actualité. Elle nous permet de nous replonger un peu dans la vie de nos anciens et de réfléchir en même temps sur la nôtre.
Cela se lit très vite.
J'ai découvert notre président sous un tas de nouveaux angles. Je le trouve à la fois impressionnant et méprisable, sans coeur et pitoyable.
Parfois je me suis demandée pourquoi François Rufin faisait un parallèle avec sa vie à lui, diamétralement opposée. Souvent je me disais qu'il en faisait trop. Mais à chaque fin de paragraphe/ passage/ thème abordé, je comprenais exactement où il voulait en venir et pourquoi il avait raconté tellement de choses intimes sur ses pensées, ses échecs, ses combats, etc.
Je recommande de lire ce livre car il m'a appris des tas de choses !!
Ce livre est parsemé de pointes humoristiques et de situations cocasses. Et la vision que l'on a des couvents, des monastères et des ecclésiastiques se trouve dépoussiérée par un langage moderne et décapant.