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Littérature Classique

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Résumé de l'année 2023

Booknaute Princesse

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Qui suis-je ?

Petite, je lisais tout ce qui me tombait sous la main avec soif. Chaque texte était comme un nouveau pan de la Vérité du Monde, du Savoir, de la Connaissance. Je voulais tout découvrir !
Aujourd'hui encore, quand j'ouvre un livre je cherche à regarder le monde. Trouver toujours de nouveaux points de vue pour observer toutes ses facettes. Je cherche la beauté intense comme la laideur fascinante. La joie fantastique que nous procurent les plus belles histoires tout comme la profonde tristesse des tragédies d'aujourd'hui. Je cherche aussi la musique des mots, pour nos oreilles et sur nos lèvres. Je cherche le goût amer des scènes cruelles et la touche sucrée des histoires d'amour. Je cherche la sensation de froid qui vous envahit tout entier et la chaleur qui conquiert votre cœur. Je cherche ce moment précis où il s'accélère devant une simple feuille de papier tachée d'encre et aussi celui où elle le fait s'arrêter. J'aime les beaux romans, ceux qui vous touchent, vous parlent, vous détruisent aussi, ceux qui vous changent et veulent changer le monde !

Dans ma vie, - sûrement comme dans la vôtre - Je suis normale. Terriblement ordinaire. Je ne vis pas d'aventures, je ne suis pas héroïque, je ne suis que moi. Et il ne m'arrive jamais rien d'extraordinaire à moi - enfin c'est ce que je croyais jusqu'à ce que je découvre que le monde entier est extraordinaire.

Et c'est là, dans cette vie conçue de monotonie et d'habitude, qu'entre en jeu un objet formidable, quasiment magique, composé de morceaux d'arbres liés les uns aux autres et de taches d'encre aux formes diverses que l'on a appris à décrypter. Cet objet permet, quand on sait s'en servir, d'entrer dans une autre dimension, de vivre des aventures palpitantes, de devenir un héros ou une créature fantastique, de vivre un histoire d'amour, ou bien d'autres choses étonnantes de la vie ... et même d'au-delà ...

C'est ma façon de voir le fait que je sois toujours plongée dans des romans, que je dévore chaque texte que j'ai sous les yeux quel qu'il soit: un poème, un essai, une nouvelle, un pièce de théâtre, ou toute chose écrite que je puisse comprendre. Cela me permet de rentrer dans la peau des personnages ou de l'auteur et de devenir quelqu'un d'autre. Et au final de comprendre un message lancé à ceux qui voudraient bien s'en saisir. Un message lancé ailleurs, loin dans le temps et loin dans l'espace.

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"Un livre est un objet contondant et c'est un bloc d'éternité. C'est la matérialisation de l'ennui. C'est le livre." ( Daniel Pennac )

Si on le considère comme on le voit, un livre est bel et bien cet objet dense et obscur. Certes il reste utile pour caler une chaise et remplir des étagères ... mais à quoi bon ? Ah, si ! C'est très pratique pour se construire un petit château de papier, y amener sa couette et ses coussins et se sentir le mieux du monde à l'intérieur. Alors, isolé du froid, des courants d'air et des infâmes personnes qui n'y comprennent rien, on peut se créer son propre monde. Un monde unique, fantastique, magique, rien qu'à nous ! Et mieux encore, on peut prendre un des blocs tout autour de nous. Un bien épais avec une couverture en relief. On peut l'ouvrir et en tournant la première page ouvrir une porte vers un univers qui n'appartient qu'à soi. Un univers qui nous permet de vivre ce que seuls nos rêves osent espérer.

Mais le livre est aussi la communication Grâce aux livres, oui, on rentre dans un univers qui n'appartient qu'à soi. Mais avec les livres, on peut aussi découvrir le monde qui nous entoure, comment chaque auteur le voit d'une façon différente. C'est déjà merveilleux d'observer le monde de ses yeux. Mais quoi de mieux que de pouvoir le voir à travers une multitude d'autres yeux ! On ne fait ainsi qu'élargir son propre champ visuel, son propre esprit !

...

Il y a plusieurs sortes de livres. D'abord, il y a ceux qui se lisent partout, qui sont ordinaires et divertissants. Il y a aussi ceux qui ont du suspens, qui nous rendent complètement addict et que l'on garde toujours sur soi tant qu'ils ne sont pas terminés.
Et puis il y a ceux qui nous envoûtent, ceux qui nous prennent et ne nous lâchent plus, ceux qui deviennent personnels, ceux qui racontent notre propre vie.
Ceux-là, on ne les prend jamais, de peur que quelqu'un d'autre ne les prenne entre ses mains. Ils restent posés bien confortablement à côté de mon lit pour ne pas être abimés à force d'être trimbalés.
Ceux-là ne se lisent qu'à la nuit tombée quand personne n'est là, personne pour le juger, personne pour le classer, pour le généraliser et me le prendre.

Car ces livres-là sont uniques.
Quand ainsi cachée, enfouie dans mon lit, je tourne les précieuses pages de papier blanc, que je hume leur odeur et que je sens leur texture. Je plonge dans les mots et c'est à ce moment que je rentre vivre ma vraie vie.

A propos des livres

"Un livre est un objet contondant et c'est un bloc d'éternité. C'est la matérialisation de l'ennui. C'est le livre. "Le livre". Il ne le nomme jamais autrement dans ses dissertations: le livre, un livre, les livres, des livres.

Le prof a beau protester en rouge que ce n'est pas la dénomination correcte, qu'il faut parler d'un roman, d'un essai, d'un recueil de nouvelles, d'une plaquette de poèmes que le mot "livre" en soi, dans son aptitude à tout désigner ne dis rien de précis, qu'un annuaire téléphonique est un livre, tout comme un distionnaire, guide bleu, un album de timbres, un livre de comptes...
Rien à faire, le mot s'imposera de nouveau à sa plume dans sa prochaine dissertation." ( Daniel Pennac-"Comme un roman"-p24 )

"Le verbe "lire" ne suporte pas l'impératif. Aversion qu'il partage avec quelques autres: le verbe "aimer"... le verbe "rêver"...
On peut toujours essayer bien sûr. Allez-y: "Aime-moi!" "Rève !" "Lis !" "Lis! Mais lis donc, bon sang, je t'ordonne de lire!"
_ Monte dans ta chambre et lis !
Résultat ?
Néant."
(Daniel Pennac-"Comme un roman")

A propos de tout

"On pénetre dans le silence comme dans une pièce obscure. Au début on ne voit rien, puis les linéaments des choses faiblement émergent, lueures incertaines, changeantes, quelque temps illusoires, l'espace se divise en masses indistinctes, qui bientôt elles-mêmes se fractionnent, enfin les formes s'immobilisent et s'imposent ... La forêt se tait, elle retient son souffle, mais elle bruit." J.Brosse, 1965