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Jules Matrat



Description ajoutée par maxiime 2013-06-16T16:26:57+02:00

Résumé

Ce livre est un hymne à l'amitié et à la paix. Amitié dans la souffrance, amitié que la mort ne sépare pas. C'est également un livre pour la paix, la guerre laissant des plaies inguérissables et des cicatrices que nulle personne n'ayant pas côtoyé "la boucherie de 14-18"" ne peut comprendre.. Jules Matrat a quitté son village de la Loire dans les premiers jours d'août 1914. La guerre, il la fait mais il ne la supporte que parce qu'il a rencontré Louis Agnin, venu des Alpes. Ensemble, ils bâtissent un avenir où ceux qu'ils aiment s'aimeront.

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Classement en biblio - 10 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Biquet 2011-10-30T09:09:09+01:00

M. le conseiller général prit la parole. Ce fut très beau. Il parla de la sainte mission remplie par ceux que l'on honorait aujourd'hui, de la grandeur de leur sacrifice, des droits des morts sur les vivants et, dans une belle envolée, s'adressant aux conscrits, il s'écria :

- Leur exemple n'est pas perdu ! En vous, il vivra éternellement et si, un jour, le besoin s'en fait sentir, comme eux, vous saurez porter des gerbes de sacrifices dans les granges de l'idéal !

Sans qu'il sût pourquoi, il parut au Jules qu'on se foutait d'Agnin. Au lieu de la pyramide, il voyait le trou où dormait le Louis. Il imaginait le gros type débitant ses phrases solennelles au-dessus de son copain, pendant qu'un peu plus loin, les amis du bonhomme l'attendaient, ayant déjà étalé les provisions sur l'herbe. Une fureur dure commença à le faire trembler. Un moment, il espéra trouver, parmi les anciens combattants, les signes d'une colère pareille à la sienne, mais il les découvrit, souriants et niais, occupés seulement à bomber le torse parce qu'on les regardait. Alors, Matrat sortit de la foule.

Isolé entre les hommes et les femmes, Jules aspira un grand coup d'air puis s'avança vers le conseiller général qui, les bras en l'air, ne parvenait pas à achever sa période, l'imagination tarie par la gueule de celui-là qui lui arrivait dessus.

[...]

Quand il fut devant le conseiller général, Matrat se sentit tiré par la veste. C'était le maire qui lui collait son écharpe tricolore sous le nez, en lui demandant ce qu'il venait ficher par là, mais Jules, d'une bourrade, le fit reculer et se campa devant l'orateur :

- Non !

Il l'avait dit sans colère, comme on dit une chose juste, une chose qu'on ne peut pas discuter parce qu'elle s'appuie sur des preuves et des preuves, depuis des temps.

[...]

- Alors, c'est pas fini ? Toute la saloperie d'où qu'on sort, elle vous suffit pas ? Vous souhaitez que ça recommence ? Vous en voulez encore des morts, vous ? Et pourquoi vous parlez au nom de ceux-là, dites ? De quel droit ? Vous les avez vus mourir ? Vous y étiez, quand ils crevaient dans la boue et qu'ils se tenaient les tripes en gueulant, ne trouvant rien à mordre pour calmer leur mal ?

Du groupe des femmes, un sanglot monta dans le silence. La foule se figea, ne songeant plus à rire. L'homme, qu'on ne connaissait pas, réveillait avec ses mots des plaies qu'on croyait endormies. Les mères pleurèrent sur l'agonie de ces soldats dont il parlait et qu'elles savaient bien être leurs enfants. Les anciens combattants, oubliant leurs poses avantageuses, serrèrent les rangs, se touchant instinctivement de l'épaule, comme là-bas quand on mourait de misère et de peur. M. le conseiller général s'inquiéta. Décidément, cet individu s'annonçait dangereux. Ne voulant pas céder encore, il se força à ne pas regarder les deux gendarmes guettant son signal. Le maire pensait à son petit, tué au début de la guerre. Le curé regretta d'être venu.

[...]

L'homme qui avait un trou dans la joue remarqua à haute voix :

- De toute la guerre, ils n'ont jamais montré tant de courage, les gendarmes !

Du groupe des visiteurs, un petit, sec et noiraud, attrapa le brigadier par son ceinturon:

- Là où qu'on est, vaudrait mieux que vous soyez pas !

Le prêtre s'avança, les bras levés :

- Par décence pour nos morts, mes amis !

L'homme à la joue trouée jeta :

- Que les gendarmes foutent le camp !

- Bien sûr, approuva le maire, les gendarmes ne sont pas à leur place, ici!

Se sentant désavoué, le conseiller voulut le prendre de haut :

- Je m'étonne, monsieur le Maire, que vous laissiez insulter la patrie !

- La patrie ! cria quelqu'un, on est les seuls à avoir le droit d'en causer !

L'abbé, suivi de ses clergeons, fendit la foule pour rentrer à l'église.

Toute sa colère tombée, Matrat riait, plein d'une joie épaisse.

Il retrouvait les compagnons des heures de lutte. Il savait maintenant que son angoisse ressemblait à celle de tous les autres qui, comme lui, étaient revenus en croyant à des choses impossibles.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par ludwigjeansebastien 2013-12-16T17:55:46+01:00
Bronze

Dans les premiers jours d'août 1914, Jules Matrat, trente ans, est appelé sous les drapeaux. Ce jeune paysan de la Loire ne s'est éloigné qu'une seule fois de son village, c'était pour son service militaire. Il quitte ses vieux parents ainsi que Rose, sa promise qui va devoir l'attendre plus de quatre longues années. Sur le front, il rencontre Louis Agnin, un savoyard, homme des hautes terres comme lui, avec qui il se lie d'amitié. Jules fait la guerre par devoir et réussit à survivre à toutes les horreurs qu'il doit subir dans les tranchées. Avec son ami, ils espèrent la venue de jours meilleurs. Mais leurs projets d'établissement en commun tombe comme château de cartes le jour où Agnin meurt dans les bras de Jules. Et c'est un tout autre homme qui rentre chez lui, la guerre terminée. Personne ne reconnaît le nouveau Jules. Saura-t-il exorciser les démons qui hantent ses nuits, sera-t-il capable de vaincre la douleur, de faire son deuil et de mener une vie normale avec Rose ?

Avec ce roman de terroir largement mélodramatique, Exbrayat s'est aventuré dans un genre qui ne lui est pas habituel, lui qui s'est principalement illustré dans le polar décalé et fortement picaresque. Rien de tout cela dans « Jules Matrat », mais plutôt un récit sombre et mélancolique, assez lent et assez lourd, sans aucun humour ni légèreté. Le ton est grave, la psychologie du héros est longuement détaillée. Il est triste, malheureux, inadapté au monde qu'il retrouve après toutes ces années d'enfer. Le récit de guerre proprement dit est assez rapidement esquissé et presque secondaire par rapport à celui de l'après-guerre. Le personnage de Rose avec sa fidélité, sa douceur et sa patience semble nettement plus positif que celui de Jules qui finit par agacer. Au bout du compte, l'intrigue est assez peu originale en dépit d'une fin tout à fait réussie. Quand aux éloges dithyrambiques de la quatrième de couverture (« Un roman bouleversant et l'un des plus beaux récits inspirés par la Grande Guerre »), il faudra une fois de plus les classer dans la rubrique « publicité mensongère » ! Bilan général : un bouquin moyen sur les sinistres conséquences d'une guerre qui fut un quasi suicide européen assez loin des meilleurs titres du prolifique auteur.

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Commentaire ajouté par kiki_owen 2013-03-18T22:51:04+01:00
Lu aussi

Très bon livre sur le retour des poilus après la guerre. Des poilus détruits physiquement ou psychologiquement.

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Date de sortie

Jules Matrat

  • France : 2017-04-01 - Poche (Français)

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Editeurs

Les chiffres

lecteurs 10
Commentaires 2
extraits 1
Evaluations 2
Note globale 7.5 / 10

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