La tente rouge

Un récit envoutant et d'une émotion sans nom… Une ode à nos mères, à leurs traditions à leurs sacrifices et à leurs courages. Ce récit d'un épisode biblique oublié permet de parler de toutes ces femmes qui ont enfanté des mythes et qui ont continué à parler. Lisez le parcours de Dina et de toutes les innombrables mères. Coup de cœur.

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La tente rouge est un roman qui reprend et développe un évènement de la Bible connu sous le nom de « viol de Dinah ». S’agit-il vraiment d’un viol, cependant ? Anita Diamant livre sa version de l’histoire, ainsi que celle des différentes mères de Dina.

Je ne connaissais pas du tout cet épisode de la Genèse avant de me lancer dans la lecture de ce livre, mais j’ai été ravie de le découvrir, et surtout qu’il me donne envie d’effectuer quelques recherches en parallèle, afin de mieux cerner les nombreux personnages qui constituent la tribu de Jacob.

Ce roman est une ode au féminin sacré, et cette tente rouge dans laquelle les femmes s’isolent lors de leurs menstrues revêt une allure quasi mystique. Il y a quelque chose de divin dans les descriptions de leurs rituels et de leurs traditions, mais aussi de beau, de noble, le tout saupoudré d’une volupté qui n’a pas été sans me rappeler le Cantique des Cantiques.

Hélas peut-être au détriment du réalisme, puisque les cycles de ces femmes sont calqués sur celui de la lune. Poétique en apparence, certes, mais cette synchronisation parfaite est si peu crédible que je me suis demandé dans un premier temps si j’avais bien interprété le rôle de cette fameuse tente rouge.

Autre point négatif, si j’ai aimé suivre ces femmes au fil de leur vie, j’ai trouvé que l’auteur s’attardait parfois trop sur certains éléments, tandis que d’autres étaient presque survolés. Par exemple, on voit les grossesses et les accouchements défiler de manière très répétitive ; en revanche, quand Rachel réussit enfin à avoir son premier enfant, je n’ai pas perçu toute la joie et le soulagement auquel je m’attendais, comme si ce n’était pas ce qu’elle avait si ardemment désiré depuis le début.

Il en va de même pour Dinah, dont la moitié de l’existence aura été une longue ellipse. Contrairement à ses mères, que l’on apprend à connaître dans la première partie, je n’ai pas réussi à m’attacher à elle. Même si je comprends sa colère et sa rancune, je trouve sa malédiction injuste, puisqu’elle vise indifféremment coupables et innocents, qui souffriront eux aussi à cause d’elle.

Ce livre n’est pas un coup de cœur, pour les raisons évoquées ci-dessus, mais j’ai tout de même passé un très bon moment de lecture. J’aime beaucoup la théologie, et je me ferai un plaisir de découvrir encore d’autres histoires basées sur des récits bibliques à l’avenir.

Ayant été attirée par ce roman pour sa représentation de la féminité, du sacré et des vieilles traditions, je dois avouer que si j'ai trouvé un peu de ce que je cherchais à ma lecture, ce n'était pas là le thème principal. Ici, nous avons plutôt à faire à des histoires de famille, à l'histoire de Dina, mais racontée sur de si longues années que le récit s'étire un peu (beaucoup). Si j'ai trouvé certains passages intéressants, ils étaient plutôt rares, ou bien simplement là pour teinter le roman d'une ambiance particulière. Pour le reste, j'ai trouvé qu'on passait beaucoup de temps sur du quotidien qui se répète, et si cela peu avoir un certain charme parfois, ici cela m'a plutôt ennuyée.

Alors oui, c'est un roman qui parle du sacré et de la place qu'avaient les femmes autrefois, mais bien moins que ce que j'en attendais.

Une découverte, certes, mais qui n'aura pas su me toucher.

Entre roman et mythe fondateur du christianisme, cette histoire tourne autour des femmes, de leurs secrets et leurs mystères. Elle nous montre aussi les travers que peuvent avoir les Hommes, mais la force qu'ils ont aussi. L'histoire est si bien écrite que l'on en viendrait à souhaiter qu'il s'agisse de la VRAIE Histoire.

Ne pas hésiter à y plonger jusqu'à la dernière ligne, jusqu'au dernier point.

Un bel honneur à la femme, aux femmes, dans ce roman d'inspiration biblique que l'auteur a savamment revisité pour en faire le roman de Dina, unique fils de Jacob. C'est elle qui raconte la vie de ses parents, de sa tribu, avant de parler des péripéties de la sienne. En plus des personnages nombreux et attachants, notamment les femmes, la tente rouge joue un rôle très important. On s'y retrouve entre femmes au moment des menstrues. Il s'y échange secrets, on y accouche, on s'y répartit les tâches domestiques.

L'auteur nous livre une histoire passionnante, surtout à partir de la deuxième partie où commence vraiment l'action, la première (que j'ai trouvée un peu longue) étant plus descriptive de la vie de la tribu. J'ai aimé voir l'évolution du personnage de Dina, souffert avec elle, trouvé l'apaisement. C'est un très beau portrait de femme.

Un souffle romanesque très fort pour ce livre que je vous recommande vivement.

Ce livre m'a été prêté par une amie et j'avoue que j'ai été transportée par la narration, le déroulement des évènements, l'histoire intime de ces femmes, ... et cette époque que j'ai découverte.

Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre d'histoire mais ce bouquin me donne envie de m'instruire sur ces époques très anciennes mais qui peuvent être joliment romancées ! A conseiller avec ardeur.

Merci a Babelio pour cette Masse critique enrichissante.

Normalement quand un livre fait énormément parler de lui, je ne le lis pas directement, car la folie qui l'entoure me bloque et je ne savoure pas le livre comme il se doit, car des avis passe et repasse et non, ça ne m'intéresse pas, sauf que là.... Masse critique arrive et je coche "La Tente Rouge" parmi tant d'autre et surprise c'est celui qui m'est attribué et je dois dire que je ne le regrette pas un seul instant.

Ce roman ma mis une claque, car une histoire "biblique' n'as jamais autant pris tout son sens qu'a ce moment là.

Dina raconte sa vie d'enfant, puis de femme, de mère. Toutes ces étapes sont raconter comme un long pèlerinage, une grande remise en question sur la vie, l'amour, la haine et la perte des êtres qu'on aimes.

A la fois dure et vivant, nous vivons le roman comme un conte chuchoter a notre oreille, avec des accents et des odeurs venues des pays chauds.

J'ai ris, j'ai pleurer, j'ai crains chaque mots, chaque passages que je lisais jusqu'au dénouement final.

Un livre de femme, raconter par une femme qui a une résonance intemporelle, comme un souvenir de grand-mère transmis a ses filles.

Avant de commencer à écrire mon avis (un peu long), je veux dire que j’ai adoré ce livre que j'ai littéralement dévoré.

Le début du récit m’a un peu perturbée par la complexité des liens familiaux dans lesquels l’auteur nous introduit immédiatement, et tous les personnages dont il est fait mention dès les premières pages m’ont obligée à faire pas mal de retour pour bien comprendre.

La narratrice est Dina, fille de Jacob/Israël et de Léa, en fait la seule fille de la fratrie. Elle considère qu’elle a 4 mères qui sont les femmes de son père … Son récit commence avec l’arrivée de Jacob dans la tribu de son oncle Laban, père de Léa, Rachel, Zilpa et Bilha qui deviendront ses femmes officielles ou non.

La tente rouge est un lieu réservé aux femmes pendant leurs menstruation. Elles y partagent leurs secrets, leur amitié, leur amour, leur solidarité, leur rivalités. C’est aussi pour elles, un lieu où elles peuvent se reposer pendant quelques jours, libérées de leur tâches quotidiennes et se faire dorloter.

Le livre d’Anita Diamand reprend assez fidèlement les récits bibliques. Entre autres, l’histoire de Dina apparaît dans la genèse 34 :1. Anita Diamant ne croit pas à l’histoire du viol (dixit « Anita Diamant par elle même ») et elle raconte la rencontre entre Dina et Sichem plutôt comme un coup de foudre que comme le viol rapporté dans la Genèse.

Par contre, j’ai cherché et je n’ai pas trouvé de trace de Dina et de ce qu’il advenait d’elle après son départ. Et effectivement, l’auteur toujours dans « Anita Diamant par elle même », avoue que cette partie est une pure fiction de sa part. Et c’est tant mieux parce qu’elle lui a imaginé une belle vie.

Je rajouterai simplement que le prologue est très important car il nous permet de mieux comprendre le personnage de Dina. Je l’ai d’ailleurs relu à la fin du livre.

J’ai trouvé aussi intéressantes les différentes parties qui suivent le roman et en particulier la partie que j’ai citée plus haut « Anita Diamant par elle même » car elle apporte un certain éclairage sur le roman.

Ce livre m’a véritablement transportée dans une autre dimension et dans une autre époque. C’est un véritable coup de cœur.

Je ne comprend pas pourquoi ce livre a si peu de lecteurs. Il est absolument génial. Il vous transporte dans une époque très lointaine, et il nous apprend comment les femmes vivaient avant Jésus Christ. Il est romancé et pédagogique à la fois.