Les Enquêtes d’Henri Dufaux, Tome 3 : On tue...

Autant le reconnaitre de suite, les romans écrits au présent, à la première personne, avec de l'humour, c'est ma tasse de thé. Alors, il était assez inévitable que je passe à côté de cette série. D'autant que s'ajoute un élément que j'affectionne beaucoup : l'auteur est québécois. J'adore découvrir cette version du français, remarquer le remplacement d'un mot par un autre dans une locution, des expressions idiomatiques différentes. L'auteur y va léger en plus, je trouve.

J'ai aimé Dufaux et son équipe dans les deux précédents tomes. Les jeunes qui gravitent autour de lui sont tous des cas à part, originaux, un peu excentriques pour certains, mais surtout, cela leur confère une personnalité, un caractère rapidement établi, ce qui est très efficace. Dufaux quant à lui, avec sa/ses voix qu'il entend, son caractère d'ours bien trempé, qui n'est pas sans rappeler John Rebus, est fascinant.

Je conseille aux personnes qui écarteraient ce roman en raison de son sujet de ne pas s'arrêter à cela, il est abordé d'une manière très intelligente et c'est toute la force de ce livre. Qu'on soit pour contre sensible insensible, les opinions exprimées finissent toujours nuancées et l'ajout des extraits de discussions d'un réseau social est une excellente idée en ce sens.

Je ne regarde jamais le nombre de pages avant de me mettre à la lecture (ebook), au tout début, je me suis dit à regret que ça allait être vite plié, au bout de cinq heures de lectures, je suis allé vérifier le nombre de pages papier, joli pavé. On ne s'ennui pas, c'est très rythmé, les chapitres courts nous empêchent de lâcher le roman, le scénario est très bien construit et vaut largement ce volume.

Ce que j'ai regretté, c'est l'éclatement de l'équipe de départ, certains m'ont manqué. Certaines choses pas très utiles à l'histoire (Maltais, et par conséquent la psy) et d'autres qui viennent jeter le trouble (Becky et ses communications) trop clairement dans l'intention de renforcer le suspense, je trouve que c'est de la manipulation évidente du lecteur, une faiblesse de l'auteur. Si les meurtres sont très vraisemblables, certains éléments gravitant autour de l'enquête sont un peu forts de café, trop gros, et d'ailleurs la fin du roman me fait peur pour la suite de la série. Enfin, si on analyse l'histoire, Dufaux ne fait rien ou presque dans cette enquête, il ne la dirige pas, il ne trouve rien, il gère ses supérieurs, c'est dommage.

J'ai passé un excellent moment en lisant ce troisième roman de la série, écrit dans un style léger sans aucune lourdeur.

Eh bien, l’auteur a vraiment bien choisi le titre de ce troisième tome puisqu’il y a une multitude de meurtres au cours de ce roman. À mesure qu’on avance, les meurtres deviennent de plus en plus sordides. Comment fera notre enquêteur vedette pour trouver qui se cache derrière tous ces assassinats?

Si vous avez lu mes deux précédentes chroniques sur cette saga, vous savez à quel point Dufaux est vraiment singulier. Maintenant que sa femme ne lui répondu plus, voilà qu’il a un double qui s’amuse à le contredire. Il s’en passe des choses dans la tête de Dufaux! Ces moments où tout se déroule dans sa tête me font sourire à chaque fois! C’est d’un tel cynisme.

Au cours de cette enquête, notre héros est accompagné d’un journaliste Allemand qui doit le suivre partout. Heureusement que ce dernier est là puisqu’il est devenu son garde du corps. Quelqu’un veut la mort de Dufaux et il est difficile de savoir qui se cache derrière cela sachant le nombre d’individus qu’il a envoyé derrière les barreaux.

Au-delà de ce journaliste, plusieurs membres de l’équipe de Dufaux sont absents pour diverses raisons. Non seulement c’est une enquête hors norme, mais il doit réussir à la résoudre avec un minimum de personnel. Heureusement qu’une employée du SCRS vient les aider! Mais je dois avouer que de ne pas avoir l’équipe complète, certains personnages m'ont manqué.

L’intrigue est captivante et additive. J’ai lu le roman en un temps record. Je n’arrivais pas à laisser mon livre fermé. Et puis, les chapitres sont si petits que cela donne non seulement beaucoup de rythme au roman, mais cela m’empêchait d’arrêter de lire. De plus, c’est rebondissements l’un en arrière de l’autre. Il n’y a pas de temps mort au cours de ce roman malgré qu’il ait plus de 600 pages!

J’ai trouvé le sujet central du roman très intéressant et réaliste. Les Ultravéganes permettent au lecteur une certaine réflexion sur la place que les animaux ont dans nos assiettes et la façon dont nous les traitons. Je dois avouer que le sujet est vraiment d’actualité!

Je ne regrette tellement pas d’avoir lu ce troisième volet. J’ai pris plaisir à suivre Dufaux. Il est égal à lui-même et j’y peux rien, le personnage est attachant. L’enquête est addictive, les événements d’un réalisme incroyable, la plume de l’auteur est toujours aussi fluide bref tout est là pour nous captiver!

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