Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
715 083
Membres
1 015 169

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Proust, roman familial



Description ajoutée par JaneEyreBronte 2023-09-01T19:48:04+02:00

Résumé

Un texte qui médite sur le pouvoir émancipateur de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec la vie.

Toute mon adolescence, j'ai entendu parler des personnages d' À la recherche du temps perdu, persuadée qu'ils étaient des cousins que je n'avais pas encore rencontrés. À la maison, les répliques de Charlus, les vacheries de la duchesse de Guermantes se confondaient avec les bons mots entendus à table, sans solution de continuité entre fiction et réalité. Car le monde révolu où j'ai grandi était encore celui de Proust, qui avait connu mes arrière-grands-parents, dont les noms figurent dans son roman.

J'ai fini, vers l'âge de vingt ans, par lire la Recherche. Et là, ma vie à changé. Proust savait mieux que moi ce que je traversais. il me montrait à quel point l'aristocratie est un univers de formes vides. Avant même ma rupture avec ma propre famille, il m'offrait une méditation sur l'exil intérieur vécu par celles et ceux qui s'écartent des normes sociales et sexuelles.

Proust ne m'a pas seulement décillée sur mon milieu d'origine. Il m'a constituée comme sujet, lectrice active de ma propre vie, en me révélant le pouvoir d'émancipation de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec le Temps.

Afficher en entier

Classement en biblio - 14 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par KaroHR 2024-01-26T21:05:51+01:00

Le déclin de l'aristocratie depuis la Révolution française a été d'une lenteur record. Alors qu'elle aurait dû s'éteindre à l'avènement de la IIIe République, elle a jeté tous ses efforts dans le maintien de son train de vie et de la pantomime mondaine qui l'accompagne, artefacts destinés à persuader la société de son intemporelle prospérité. Sa survie doit tout à l'esthétique - car c'en est une - des manières et de la mondanité.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Commentaire ajouté par Matatoune 2023-10-16T16:23:40+02:00

Je commence ce Proust, roman familial de Laure Murat comme une invitée dans une maison aristocratique, différente de la domesticité qui reproduit un ordre sans le discuter. Ainsi, ce majordome, cité par l’écrivaine, qui mesure la distance de la fourchette au couteau sur une table de réception. Tout comme Marcel (Proust), sur les planches de Cabourg, regarde les aristocrates évolués comme des singes dans une cage.

Cette position, Laure Murat nous l’offre en décrivant le monde de l’aristocratie de l’intérieur. Son arrière-grand-mère avait reçu Proust, ” ce petit journaliste que je mettais en bout de table…” dès les premières années de 1900, noyé auprès de mille invités. Admis, mais sur un strapontin !

Et, au lieu d’en éprouver un ressenti cuisant, Proust s’en amuse et décortique benoîtement tout ce qu’il voit ! La recherche du temps perdu est un brûlot social sur un ordre révolu, qui a été et qui n’est plus, mais qui ne le sait pas encore. Car, comme l’explique Laure Murat, la seconde guerre mondiale finira de casser cette classe sociale que la première avait déjà bien abîmée.

Laure Murat ne signe absolument pas un roman. Elle dissèque une œuvre qu’elle connaît parfaitement, sous le prisme de sa famille aristocrate d’Empire. Elle y ajoute son analyse et la met en perspective. Certes, il y a quelques longueurs mais, dans l’ensemble, c’est passionnant ! Proust s’est gargarisé de subtiles mondanités mais son regard critique est resté en éveil, lui qui portait sa maladie comme une urgence à écrire.

Néanmoins, Laure Murat complète cet essai du récit d’événements personnels émouvants. Les pages consacrées à la relation avec sa mère sont d’une éprouvante lucidité. Même si le bannissement fut vécu comme une libération, il n’en demeure pas moins que la souffrance due à cette frigidité d’amour maternelle glace au plus haut point.

Un autre aspect prouve la modernité de Proust. La recherche du temps peru analyse cette “race des tantes”, ou homosexualité, comme une étude sociologique du début du siècle. Le rapport de police découvert par Laure Murat, aux archives de la Police, est savoureux, mettant en scène un Proust, rentier ! Ces deux aspects ont été libérateurs pour Laure Murat, lui permettant ainsi de mieux s’assumer.

La sempiternelle question est celle qui demande s’il faut avoir lu l’œuvre pour découvrir cet essai. Je ne sais répondre. N’avoir pas lu tout Flaubert n’empêche pas de prendre connaissance d’essais le concernant. Le travail de Laure Murat auprès de ses étudiants est de justement désacraliser l’œuvre pour accéder aux intentions de l’écrivain. Et, je pense que cet essai suit le même objectif.

En résumé, Proust, roman familial de Laure Murat ravie par son analyse, sa finesse et son élégance pour réaffirmer l’importance de lire l’œuvre. Et, en plus c’est un témoignage humain poignant ! Alors ?

Chronique illustrée ici https://vagabondageautourdesoi.com/2023/10/15/laure-murat-proust/

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Talou61 2023-10-09T16:30:02+02:00
Lu aussi

Proust m'a sauvée !

Laure Murat nous livre son autobiographie.

Née Princesse dans une famille issue de vieille noblesse d'ancien régime et de noblesse d'Empire, Laure dénote dans ce monde.

Dans une scène de la série Down Town Abbey, elle découvre un maître d'hôtel qui mesure l'écart correct et symétrique entre tous les couverts disposés sur la table. Ce geste lui fait remonter tout le monde de son enfance et de sa jeunesse, archaïque, figé et seulement de surface…

Par ce livre, Laure Murat se dévoile, se rappelle, mets des mots sur ses maux : il s'agit autant d'une auto-analyse, qu'un exutoire et un essai littéraire sur Proust.

Par ce livre, elle nous montre la césure avec sa famille toute entière dévouée à son spectacle ; ses relations et le dernier échange avec sa mère sont émouvants, lui révélant son homosexualité : "tu es une fille perdue !" lui avoue sa mère ! Tandis que son père essaye de tenir une position de "juste milieu" mais y échoue…

Son écriture assez érudite est néanmoins aisée à lire et quelque fois (surtout au début) amusante : alors qu'elle se promène à Paris, elle entend quelqu'un appeler « Princesse ». Elle se retourne pensant qu'on s'adresse à elle, mais c'est un homme qui appelle son chien ! Ou lorsqu'une collègue américaine lui avoue qu'à une lettre près, elle aurait pû porter un nom célèbre (Marat-Murat) !

Connaissant bien Proust, qu'elle enseigne à l'Université de Californie à Los Angeles, elle explique en quoi les romans de Proust lui ont ouvert les yeux sur cette aristocratie vide qu'il raconte dans ses livres et qu'il a côtoyé (il était chroniqueur mondain) et a modifié sa compréhension des gens et du monde.

Même si Laure Murat ne m'a pas convaincue de lire Proust, j'ai apprécié son roman, malgré certaines longueurs, et des extraits de Proust trop nombreux…

Sortir d'une caste qui se veut un modèle, ce n'est pas le seul exemple familial !

Je remercie vivement Babelio et les éditions Robert Laffont pour ce livre !

Afficher en entier

Activité récente

Évaluations

Editeurs

Les chiffres

lecteurs 14
Commentaires 2
extraits 13
Evaluations 5
Note globale 7.25 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode