Une fille du regent

Roman méconnu de cet auteur et je comprends pourquoi : C'est une suite de platitudes longues, très longues. Des personnages qui manquent cruellement de charisme sauf Dubois la main droite du Régent que j'ai apprécié détester et dont j'envie son talent de joueur d'échec avec ses multitudes de coups d'avance. Les autres essayent d'avoir du panache mais ça ne fonctionne pas très bien. Sans compter sur Hélène décrite comme une jeune fille vertueuse, naïve et sans ambition, cloisonnée dans sa petite vie étriquée et qui se pâme d'un amour impossible ou presque... Jeune fille sortie du couvent qui aurait pu y rester puisque elle manque cruellement de volonté et d'esprit de liberté. C'était sûrement la vison d'un auteur pour les femmes de cette époque où elle devaient ressembler à des chatons bien éduquer ne pouvant sortir leurs griffent et ne servaient qu'à faire des câlins tout gentils ; même si parfois un feulement arrive, il est vite stopper avec une petite tape sur la tête. Quant à Gaston, ce jeune homme dont la détermination est sans faille on ne peut que lui trouver un peu de respect pour son honneur buté qui lui fera accomplir le pire. Très loin de la modernité qui m'était apparue à la lecture du comte de Monte-Cristo, ce roman est un drame autant pour le couple d'amoureux que pour le régent lui-même qui ne trouvera sans doute jamais la rédemption.

Un roman qui s'étire en longueur et assez ennuyant au final.

Je n'en garderai pas un souvenir impérissable loin de là.

N'ayant pas de résumé sous la main lorsque je me suis décidée à entamé ce livre (la seule édition que je possède datant de cette (lointaine) époque où ce n'était pas d'usage sur les quatrième de couverture), j'ai eu je dois le dire une hésitation...

Mais pour finir à tort, car on retrouve bien Dumas dans ce petit livre qui se lit bien plus vite qu'on ne l'imagine.

Une jolie jeune fille très pure (évidemment très naïve aussi et un peu passive) et un père très haut placé (chercher le père... ), un jeune garçon au sens de l'honneur un peu trop développé (misère, pourquoi avoir tant d'honneur et que cela ne vous porte pas chance comme à Rodrigue? c'est une perte, et un supplice pour le pauvre lecteur), un politique rusé et sans pitié (quoiqu'il e soit pas entièrement diabolique, il garde ses raisons, ce qui nous empêche pas de le détester) une belle conjuration (pourquoi ont elles cette fâcheuse tendance à mal tourner?) et une belle histoire d'amour impossible (Rodrigue lui au moins avait eu le bon sens de savoir à quoi il devait s'en tenir)... bref autant d'ingrédients qui font un bon roman de cape et d'épée, de ceux que l'on déteste tout en adorant (pour la fin évidement :) ) et on l'on passe un excellent moment.

Bon j'espère que je vous ai à la fois donné envie de le lire, sans trop gâcher le plaisir. Et pour les indices que j'ai semé concernant une fin brise-cœur... de toute manière vous vous en doutiez ou vous ne connaissiez pas Dumas.