Murena, Tome 9 : Les Épines

De très beaux dessins comme à l'accoutumée. Nous retrouvons ici Balba, Lucius Murena, Néron et la terrible machination de Tigelin envers les juifs et les chrétiens. Ainsi qu'une certaine Claudia qui ne m'inspire rien de bon. Et nous comprenons à quel point il est ardu de séparer la tige de la corolle...

Je note tout de même que cet album était plus narratif - avec beaucoup de citations - que ce à quoi je m'étais habituée.

Je trouve que les dessins changent un peu à chaque tome.

Je ne me lasse pas de cette série que je trouve vraiment bien, j'aime les personnages et la façon dont les évènements sont racontés me plaît beaucoup ! Je suis totalement dans l'histoire !

Ce tome 9 est la suite de l'incendie de Rome. Alors que la ville et Néron cherchent des coupables, certains profitent de l'occasion pour en tirer profit. Ce tome marque aussi l'issue de l'affrontement entre Massam et Balba et note la montée des Juifs et des chrétiens dans Rome.

Dans ce tome, les judéo-chrétiens font les frais, sanglants, de la vindicte populaire. Néron a trouvé ses boucs émissaires... Lucius Murena renoue avec l'amour mais son futur n'a jamais été aussi fragile.

Ce tome est à la hauteur des précédents, je ne m'en lasse pas !

J’ai bien aimé ce tome, avec la persécution des chrétiens puis juifs ainsi que la mort par crucifixion de Pierre. les auteurs n’ont pas représenté le martyre de Saint Pierre comme décrit dans la plupart des textes (où celui-ci demanda à être la tête en bas par humilité) et j’aurais beaucoup aimé savoir pourquoi car la liste des sources + glossaire est d’ordinaire toujours très bien remplie concernant leurs choix et informations !

Les intrigues se multiplient et les être innocents sont tués les uns après les autres... Le suspense est intense concernant notre héros... Cette série est très intéressante dans l'ensemble...

Comme le souhaitait Trigellin, les chrétiens (et accessoirement les juifs) sont désignés comme responsables de l'incendie en dépit des efforts de Poppée pour les épargner... Le poids de la culpabilité commence à peser sur les épaules de Muréna, surtout depuis que Claudia lui a redonné le gout de vivre (au passage, je pense que la scène sous la pluie entre ces deux là est une des plus belles scènes érotiques de la saga le dessin, les couleurs, la mise en scène tout est parfait) et a apaisé sa haine. J'ai aussi apprécié de voir enfin une issue à la quête de Balba et son combat final avec Massam.

Mais le temps fort du tome est le supplice des chrétiens, Pierre en tête , qui justifie vraiment le titre et décrit crument comment l'avarice et le désir de boucs émissaires peuvent conduire à un massacre.

La fin nous laisse dans l'attente d'un tome 10 et j'ai apprécié la contribution importante de Pétrone à l'histoire, c'est le seul à réussir à entretenir de bonnes relations avec Néron et Muréna

Ce que j'aime : le couple Muréna/Claudia. La complexité des relations entre Néron et Muréna. Le fait d'en apprendre plus sur l'histoire de Rome, les scrupules et états d'âme de Ruffalo (on sent clairement qu'il n'aime pas ce qu'il est forcé de faire)

Ce que j'aime moins : la fin, abrupte, laisse espérer d'une suite (LA rencontre entre Muréna et Néron) qui, hélas n'est pas encore disponible

En bref : Un excellent tome qui décrit à la fois l'évolution des personnages et l'histoire de Rome. Vivement la suite

Ma note

8/10

J'ai l'impression que les dessins ont encore un peu changé. Les personnages me paraissent moins réels qu'au début de la série. Sinon, l'histoire suit son cours; avec des morts, encore, toujours des morts. Ça ne s'arrêtera donc jamais...?