Commentaires de livres faits par mzellebabeth
Extraits de livres par mzellebabeth
Commentaires de livres appréciés par mzellebabeth
Extraits de livres appréciés par mzellebabeth
Et il est avec moi! Hé oui Mesdames! Je pars seule mais je reviens avec un adonis qui est en train de détruire toutes les culottes sur son passage ! Je peux même les entendre exploser en passant à côtés des regards envieux qui le suivent.
POUF! Une culotte!
Re-POUF! Un tanga!
MEGA POUF! Une gaine!
.... ha? Pas de culotte ici. La coquine...
— Ce n’est pas ma faute si je suis sortie avec un homo pendant deux ans.
Je glisse une mèche de cheveux derrière mon oreille et croise les bras. Je suis toujours sur la défensive sur le sujet.
— Allô ? La Terre à Sophie la naïve ! Ça ne t’a jamais paru bizarre que ton mec de vingt et un ans n’ait jamais essayé de te baiser ?
Everly remplit le moulin à café industriel de grains et me lance un regard circonspect. Je lui tends une pile de sachets de cinq cents grammes à remplir pour la vente au détail et m’appuie contre le comptoir opposé.
— Je pensais que c’était par respect, pas parce qu’il avait une peur bleue des vagins, lui dis-je en donnant un coup de pied dans le tapis antidérapant. Mais il me laissait lui faire des fellations, ajouté-je pour ma défense.
Everly pouffe
— Ouais, avec la lumière éteinte.
Et tu as intérêt à obéir ! ajoutai-je en pensée.
Mais là n’était pas la question, puisqu’elle obtempéra aussitôt et agrippa le bois sombre du piano. Je vins immédiatement me planter juste derrière elle et laissai mes doigts courir de sa main à son épaule.
— Qu’est-ce que tu allais me dire, dans le confessionnal ? demandai-je d’une voix rauque. Et n’oublie pas que mentir est un péché.
Elle frissonna.
— Je ne peux pas vous le dire. Pas ici.
La main posée sur son épaule, je considérai sa nuque couleur ivoire, ses cheveux relevés en chignon. J’avais envie de la caresser, de la faire frissonner, d’aspirer chacun de ses soupirs. Ce fut alors que je plaquai la main entre ses épaules et la poussai de telle sorte qu’elle se retrouva le visage plaqué contre le bois vernis du piano.
Elle portait une jupe crayon, qui remonta quand elle se pencha et dont la fente me dévoila alors un éclat de chair rose…
— Poppy, dis-je d’une voix menaçante, tu es venue te confesser sans petite culotte ?
J’avais toujours la main placée sur son dos, mes doigts effleurant sa nuque. Elle hocha la tête.
— Était-ce délibéré ?
Et de nouveau elle acquieça
Oui, je te mettrai dans mon lit, bébé, mais pas avant que tu veuilles de tout ton être me détester.
– Oh mon Dieu, votre passe-temps préféré…
Je réfléchis puis reprends :
– Alors, Natalie est une grosse coquine qui adore qu’on lui donne la fessée. Son mari a appris à aimer ça. Mais elle voudrait que cela vienne de lui, qu’il soit plus agressif comme Dirk. Il ne connaît rien au bondage et n’a pas la patience de jouer les dominateurs. Elle est plutôt heureuse. Elle adore ses lecteurs, ils la confortent dans ses goûts singuliers ; pas lui, il ne comprend rien à ce qu’elle écrit.
Adrian se sert un autre verre.
– La fessée, hum…
– C’est vous qui l’avez écrit !, rétorqué-je avec dédain.
– Toutes les femmes adorent la fessée, poursuit-il, très catégorique.
– Cela ne peut être tout à fait vrai.
J’en ris mais je rougis en même temps car tous ces chapitres, je les ai lus et relus. Bien entendu que j’ai imaginé un homme qui me coucherait sur ses genoux, me déculotterait et me claquerait les fesses.
– Prouvez-moi le contraire, déclare-t-il en pointant son index vers moi. Vous ne pourrez jamais.
Oui, « innocemment ». Car comment pourrais-je envisager un seul instant ce qui m'attend ? Comment pourrais-je imaginer qu'en y pénétrant, ce lieu va donner un tournant irréversible à mon existence ? Ce lieu sur le point de m'offrir « une aventure riche en rencontres et en expériences ». Ce lieu qui s'apprête à mettre sur mon chemin le plus beau de mes rêves, mais aussi mon pire cauchemar...
— Bien sûr.
— Me permettrez-vous de vous suggérer quelques titres ?
— Eh bien… oui. Si vous voulez…
Était-il en train de négocier ? D’accepter de devenir mon auteur ? Cette idée me rendit nerveuse.
— Je risque de devoir faire votre éducation, aussi.
Je secouai la tête :
— Nous ne sommes pas ici pour parler de moi, mais de votre travail.
— Vous jugez une œuvre en fonction de ce que vous êtes. Il est donc normal que, si vous ne comprenez pas ce que j’écris, votre jugement en soit altéré.
— Je vous donnerai carte blanche pour les histoires…
Il me fixa à nouveau, un large sourire illuminant son visage :
— Ce n’était pas une proposition, mais une condition.
— C’est plus simple si je vais ailleurs, dis-je en retrouvant mon calme.
J’eus envie de rire, mais je ne voulais surtout pas le blesser ou qu’il s’imagine que je me moquais de lui. Au contraire ! Certes, la surprise avait été de taille, mais pour être honnête, j’espérais que mon texte y fût pour quelque chose.
Je me retournai pour quitter la salle quand il reprit la parole, d’un ton anxieux :
— Vous n’allez pas… en parler, hein ?
— Sûrement pas ! Ne vous inquiétez pas pour ça, mais euh… vous devriez prendre un cabinet, la prochaine fois…
Sans attendre sa réponse, je filai en douce, mais la porte se rouvrit derrière moi et il me fit un petit « pssst » pour attirer mon attention. Dès que je tournai la tête, il chuchota :
— En passant, j’ai voté pour votre revue, vous savez ?
Je lui servis un large sourire :
— Merci beaucoup.
Je poursuivis ma route et sa voix résonna de nouveau, plus forte[…]
Il ne m’en faut pas plus pour me sentir victorieux et fier de moi. Si je m’attendais à entendre ça… Je ris.
– Loin de là, ça ne fait que commencer, non ? Tu as fini par t’y faire, Honey ?
Elle glousse un peu et secoue la tête en regardant par la vitre. La nuit est tombée sur la ville de Durham et les réverbères éclairent les rues de leurs lumières orange.
– Je fais un book, je récupère toutes tes photos pour les vendre aux plus offrants. Comme les Pokémon, je les collectionne.
Oh oui, je te comprends et je me prends au jeu en priant moi aussi ce drôle de Dieu pour qu’une fois notre prière soit entendue.
— Alors prends ton temps, je serai là à attendre et j’espère être moi aussi apte à t’aimer. Tu as réparé mon petit cœur, Thomas, tu m’as redonné foi en la vie et en l’avenir, je te dois bien cela. À toi à l’infini, Thomas. Ici... ou ailleurs...
– Quelle est la télécommande pour la télé ? Il y en a au moins cinq…
Je me rue sur la couverture et recouvre rapidement le bas de mon corps tout en priant pour avoir l’air le plus naturel possible, puis je lui réponds :
– La télécommande grise.
– D’accord, merci !
Elle disparaît ensuite, aussi vite qu’elle était apparue.
J’inspire profondément et décide d’essayer à nouveau, mais dès que je retire la couverture et m’apprête à me lever, le visage de Madison réapparaît dans l’encadrement de la porte.
– Oh, et quel téléphone veux-tu que j’utilise : le fixe ou ton portable ?
Je me rassieds en toute hâte avant de croiser mes jambes pour cacher mon érection. Je me force à prendre un air détendu en posant mon coude sur ma cuisse et mon visage sur ma main.
– Celui que tu veux, réponds-je avec un sourire forcé, tapotant ma joue des doigts.
Madison me regarde bizarrement, mais par chance elle ne fait pas de commentaires sur ma soudaine démence et hoche la tête
– Est-ce que Garrett est dedans ?
Il a l’air surpris de me voir.
– Ouais, mais…
Je passe devant lui en le bousculant et je commence à ouvrir la porte.
– Je ne crois pas que tu devrais…
Je débarque dans le vestiaire et…
Des pénis !
Doux Jésus.
Des pénis, partout !
Je suis horrifiée par ce que je vois. Mon Dieu. Je viens d’interrompre un colloque de pénis. Des grands pénis et des petits pénis, des gros pénis et des pénis qui ressemblent à des pénis. Peu importe où je tourne la tête, il y a des pénis à perte de vue.
Mon cri de surprise attire l’attention de tous les pénis – euh, de tous les mecs de la pièce –, et une seconde plus tard, ils – les pénis – ont tous disparu derrière des serviettes, des mains et des casques de hockey, et moi je reste plantée là, rouge comme une tomate.
En un instant, la panique a disparu de son visage.
– Qu’est-ce que tu fais ?
Son regard passe de mon visage à son lit. Et à mon torse, qui est nu.
Et à mon entrejambe.
Je ne sais depuis combien de temps je n’ai pas rougi.
– Rien de bizarre.
Je crois que je viens de battre le record de perversité que Rick Cassidy détenait jusqu’à maintenant. Bien joué, Caïn.
« LUI : TU CHANTES SOUS LA DOUCHE ?
C’est bien ce que je pensais. Il veut juste flirter. Normal pour un musicien.
MOI : JE NE SAIS PAS OÙ TU VEUX EN VENIR, MAIS SI C’EST DE LA DRAGUE, J’AI DÉJÀ QUELQU’UN. PERDS PAS TON TEMPS.
J’envoie le message et regarde le garçon lire son texte. Il rit et ça m’énerve, surtout à cause de son air tellement… sourieur. Ça existe ce mot ? Je ne sais pas comment le décrire autrement. On dirait que son visage entier suit les mouvements de sa bouche. Je me demande quelle expression ça lui donne de près.
LUI : JE SAIS BIEN QUE TU AS UN CHÉRI, ET JE NE SUIS PAS DU GENRE À DRAGUER COMME ÇA. JE VEUX JUSTE SAVOIR SI TU CHANTES SOUS LA DOUCHE. PARCE QUE J’ADMIRE LES GENS QUI FONT ÇA ET JE DOIS CONNAÎTRE LA RÉPONSE À CETTE QUESTION POUR SAVOIR SI JE PASSE OU NON À LA SUIVANTE.
Je lis ce long texte, non sans admirer au passage la vitesse à laquelle il tape. Les garçons ne sont pas aussi agiles que les filles en matière de frappe, mais lui répond à peu près immédiatement.
MOI : OUI, JE CHANTE SOUS LA DOUCHE. ET TOI ?
LUI : NON, PAS MOI.
MOI : COMMENT PEUX-TU ADMIRER LES GENS QUI CHANTENT SOUS LA DOUCHE SI TU N’EN FAIS PAS PARTIE ?
LUI : C’EST PEUT-ÊTRE POUR ÇA QUE J’AI DE L’ADMIRATION POUR EUX.
Cette conversation ne mène à rien.
MOI : POURQUOI CHERCHAIS-TU CE RENSEIGNEMENT VITAL ?
Il étire ses jambes, pose les pieds sur la balustrade puis me contemple quelques secondes avant de reprendre son téléphone.
LUI : JE VOUDRAIS SAVOIR COMMENT TU CHANTES LES PAROLES DE MES CHANSONS ALORS QUE JE NE LES AI PAS ENCORE ÉCRITES »
C'est un spécimen parfait de prédateur, capable d'attirer sa proie rien que par son allure."
Je les ai fixés en me demandant quoi faire. Crow m’avait dit qu’ils étaient notre unité monétaire. Il payait pour ce qu’il voulait, et je payais pour ce que je voulais.
À ce moment-là, je voulais quelque chose.
Il me l’avait déjà refusé, mais sans doute qu’un bouton le ferait changer d’idée. J’en ai pris un dans la jarre et je me suis rendue à sa chambre. Comme d’habitude, la porte était verrouillée, alors j’ai frappé.
Il a ouvert quelques instants plus tard, torse nu et las. Ses cheveux étaient ébouriffés et ses yeux montraient son épuisement. Mais il ne m’a pas regardée avec irritation comme il l’aurait fait en temps normal. Cette fois-ci, il semblait inquiet.
J’ai levé le bouton en l’air, puis je l’ai posé dans sa paume.
– Est-ce que je peux dormir avec toi ?
Un seul bouton en échange d’une nuit ensemble me semblait équitable. Mais je lui en donnerais deux s'il voulais négocier