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Commentaires de livres faits par Sherlocked_666

Extraits de livres par Sherlocked_666

Commentaires de livres appréciés par Sherlocked_666

Extraits de livres appréciés par Sherlocked_666

Je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture.
D'un côté, je n'ai apprécié aucun personnage si ce n'est le pauvre Piggy, souffre-douleur de ses camarades malgré la présence d'un cerveau dans sa boîte crânienne (attribut qui semble manquer aux autres personnages de ce roman). Seul Ralph et Simon me sont apparus un peu plus sympathique à mesure que l'intrigue avançait vers sa fin. Quant aux autres... ils ne sont pas écrits de manière à être appréciables.
Globalement, j'ai eu la désagréable sensation de lire la métaphore d'une cour de récréation sans fin, chose difficilement supportable lorsque l'on est soi-même davantage un Piggy ou un Simon qu'un Ralph. Ce concentré de violence et de malveillance m'a vraiment mis mal à l'aise par moments, mais j'imagine sans problème que... eh bien, c'était le but, la raison d'être de ce roman. Des péripéties de plus en plus révoltantes, dégoûtantes et surprenantes qui poussent le lecteur sans ménagements vers une fin dramatique. Les leçons que l'on peut en tirer n'ont rien d'original mais restent tristement actuelles et peuvent s'appliquer aussi bien aux enfants qu'aux adultes, lesquels sont parfois pires dans leur manière d'interagir avec leurs semblables. Fermer les yeux sur la violence dont l'intrigue est empreinte, c'est fermer les yeux sur ce qui peut se passer à l'école, au travail, dans la rue, sur les réseaux sociaux. C'est refuser de voir une réalité bien trop visible mais encore trop volontairement ignorée de nos jours.
Un roman intéressant et au message fort.
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Une bande-dessinée dont j'avais entendu parler pour la première fois il y a bien plus de dix ans, à l'école. Je n'avais jamais vraiment osé m'y intéresser en raison du caractère très douloureux que le thème abordé représente pour moi mais j'ai finalement franchi le pas après avoir appris son interdiction progressive dans les bibliothèques scolaires américaines. Ce qui est vraiment une honte lorsque l'on connaît le contenu de l'œuvre. C'est une bande-dessinée sincère et touchante qui devrait, au contraire, être davantage recommandée aux jeunes auxquels on enseigne les événements survenus en 39-45.
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Je n'aurais sans doute jamais découvert ce roman si sa couverture n'avait pas attiré mon attention, fièrement présentée sur l'étagère des nouveautés du rayon jeunesse de ma médiathèque. Un simple coup d'œil au résumé m'a suffi pour comprendre que cette lecture allait probablement s'avérer fort intéressante - et je suis ravi de pouvoir dire que je n'ai pas été déçu !
Pour une raison que j'ignore sincèrement, j'ai moins eu l'impression de suivre Ellie dans le Maine des années 30 qu'une jeune fille s'aventurant dans un univers fantastique à la recherche d'une sorcière. Les lieux dans lesquels se déroule l'histoire ont vraiment, selon moi, ce petit quelque chose de magique qui m'a fait voyager bien plus loin qu'il n'aurait sans doute dû.
Ellie est un personnage très attachant et surtout très mature pour son âge. Débrouillarde, courageuse et foncièrement bienveillante. Elle dégage surtout une profonde mélancolie et l'on se prend rapidement d'affection pour elle, à force de la suivre lors de ses promenades en solitaire et de la voir rejetée par ses proches pour un accident dans lequel elle n'a pas la moindre responsabilité. Tout ce qu'elle traverse au cours de ce roman la fait grandir vite, très vite, trop vite. Mais c'est aussi ce qui fait sa force en tant que personnage principal.
L'intrigue, quant à elle, est intéressante mais traîne parfois en longueur. Il ne faut pas s'attendre à de grands retournements de situation. Mais le tout reste agréable à lire et la progression est très fluide. Une belle découverte qui m'a permis de me réconcilier quelque peu avec la littérature jeunesse dont les habituelles facilités scénaristiques me rebutent !
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date : 10-12-2022
Suwa est un personnage que j'ai beaucoup apprécié dans les tomes précédents. Son abnégation face aux sentiments de Naho et Kakeru m'a profondément touché et je suis ravi d'avoir pu découvrir davantage son personnage et sa vision des choses dans ces quelques chapitres supplémentaires. Il méritait son propre happy ending.
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J'avais déjà lu une traduction moderne de ce conte il y a bien des années, sans doute lorsque j'étais en sixième ou cinquième. Je n'en avais absolument pas gardé un souvenir impérissable et je pense que cette relecture confirme ma première impression. J'avoue ne jamais avoir été fan des légendes arthuriennes ou du Moyen-Âge de manière générale, ce qui ne m'a pas aidé à suivre les pérégrinations d'Yvain avec enthousiasme. Et j'avais oublié à quel point les personnages féminins pouvaient être creux à cette époque... ! À la place de Laudine, j'aurais envoyé Yvain paître. Mais j'ai été bien amusé par les commentaires négatifs postés sur cette page. Une lecture souvent obligatoire qui a vraiment du mal à trouver son public chez les collégien-nes (et je comprends pourquoi). ^^
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Ce quatrième tome permet d'explorer la thématique du séisme qui a touché la cité de Pompéi en 62. Dommage que Pline ne quitte pas son visage de marbre et que la détresse des habitants ne soit pas davantage mise en avant.
On continue à plonger dans le fantastique avec non plus des créatures mythiques mais des fantômes. Je ne sais pas vraiment quoi penser de ce choix narratif, toujours est-il que je ne m'y attendais pas.
Encore une fois, je reste perplexe devant certains partis-pris historiques. Ici, la mort de Burrus est clairement imputée à un empoisonnement préparé par Poppée. Les biographes et historiens latins rejettent habituellement la culpabilité sur Néron lui-même alors que la communauté scientifique tend à admettre que Burrus a simplement expiré des suites d'un cancer fulgurant. Soit.
La chronologie de la répudiation puis de la mise à mort d'Octavie est confuse. On comprend que les autrices veulent traiter ce sujet mais le résultat est bancal. Il y a pourtant tant à dire sur ce divorce précipité qui a soulevé une vive désapprobation populaire !
Et que dire de l'introduction du personnage de Tigellin ? Pas de mention de Faenius Rufus qui partage avec lui le poste de préfet du prétoire laissé vacant par Burrus. Un adultère avec Poppée, passe encore, mais pourquoi prétendre que Néron le déteste alors qu'ils étaient déjà proches avant qu'il ne soit nommé pour remplacer Burrus ? Oui, Tigellin est un homme cruel et vil, mais c'est justement pour cela qu'il servait bien Néron en traquant ses détracteurs !
Ah oui, et utiliser des mots latins qui peuvent parfaitement être traduits en français... bon, disons que ce n'est pas vraiment utile et que cela sonne inutilement pompeux.
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Ce tome s'intitule "Les griffes de Poppée" mais cette dernière reste un personnage très mineur dans l'intrigue ici développée. Il en va de même pour les intrigues de la cour de Néron, souvent évoquées mais jamais traitées en profondeur. Un bref survol des scrupules de Burrus et Sénèque sans que les néophytes puissent vraiment comprendre qui ils sont et quel est leur rôle, si ce n'est qu'ils s'opposent à Néron tout en étant supposés l'assister. Certains chapitres peuvent aisément devenir lassants car très explicatifs concernant l'existence de certaines créatures fantastiques (Pline et son Histoire Naturelle obligent...). Enfin, on sent une volonté de donner davantage de profondeur à Euclès mais son histoire se perd dans les méandres de l'intrigue, ce qui est bien dommage.
J'ai été un peu confus par la mise en scène du délitement des relations entre Sénèque et Néron. Ici, à l'occasion d'une discussion avec Burrus, le vieux précepteur évoque à demi-mot ses envies suicidaires et son retrait des affaires publiques sous prétexte que Néron refuserait d'interagir avec lui. Or, les témoignages dont on dispose avancent le contraire : ce n'est qu'après la mort de Burrus que Sénèque aurait exprimé son désir de prendre sa retraite, requête à laquelle Néron aurait fermement refusé d'accéder pendant deux ans.
Mais tout ceci reste du détail qui ne gênera aucunement les néophytes. Et malgré cela, je reste curieux de connaître la suite des aventures de Pline et Euclès (en espérant toujours qu'une plus grande part de l'intrigue sera consacrée à Néron).
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date : 03-12-2022
Il est toujours frustrant de voir que Naho reste incapable d’avouer ses sentiments même lorsque les signaux que lui envoie Kakeru sont on ne peut plus clairs. Et que dire de Suwa ? Son abnégation devant la relation de ses amis me touche beaucoup.
Vu le train auquel vont les choses (la date et la thématique du suicide ayant été sérieusement abordés ici), je me demande de quoi seront constitués les tomes suivants. Ceci dit, j’aime bien le tour que prennent les choses, le fait que Naho et Suwa comprennent que les indications données par leurs lettres risquent de ne pas coller à leur propre réalité maintenant que le cours des évènements a été modifié, et qu’ils doivent suivre leur instinct pour aider Kakeru sans forcément obéir aux directives de leur double du futur… tout en voulant s’appuyer dessus lorsqu’ils semblent avoir fait un faux pas.
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Un peu décontenancé, je l'avoue, par cette succession de flashbacks consacrés à une multitude de personnages qui ont bien des choses à raconter. J'ai toujours eu du mal avec les romans construits sur la base de cette dynamique et j'ai, sans surprise, ressenti le même malaise à la lecture de celui-ci. Pourtant, le résultat est très attachant. On prend plaisir à écouter les récits de cette bonne vieille Ninny puis à plonger directement dans le passé des protagonistes qu'elle évoque avec passion. J'aurais simplement aimé que les tourments et questionnements d'Evelyn soient un peu plus mis en avant car j'ai été très touché par sa situation.
Un joli roman, presque réconfortant malgré la gravité de certains thèmes qui pavent ses chapitres (racisme, viol, violences conjugales, adultère...).
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L'admiration que je voue à Jean Cocteau m'a conduit à m'intéresser à ce mystérieux jeune prodige du nom de Raymond Radiguet. Ce roman m'a tout de suite semblé être une fenêtre idéale pour découvrir ce personnage presque légendaire et mieux comprendre le bref mais intense parcours de vie qui fut le sien.
J'ai donc fait la connaissance d'un garçon avec lequel je n'ai pas du tout eu d'atomes crochus. Si jeune et déjà si vil, si prétentieux, si dévergondé, si amer... et pourtant si talentueux. Drôle mélange que celui de son âge, de sa lubricité indomptable et de son caractère de véritable coq qui se pavane. Certaines de ses réflexions m'ont profondément embarrassé, comme le fait qu'il s'attende à ce que l'une de ses amantes prenne en charge elle-même la question de la contraception et que l'arrivée inopinée d'une grossesse ne serait qu'un prétexte pour le contraindre à rester avec elle. J'imagine bien que l'autrice s'est simplement contentée de rendre compte des mœurs et façons de penser de l'époque et de ce drôle de bonhomme en particulier, mais il est tout de même difficile de ne pas grimacer en lisant cela (tout comme devant la quantité de réflexions misogynes qui traversent l'esprit du jeune Raymond). Il est presque douloureux de voir ce séducteur-né se gonfler de puissance à mesure qu'hommes et femmes s'avouent charmés par son génie, sa fougue et ses manières. Il s'amuse des ardeurs des homosexuels dont il s'entoure volontiers, sachant comment les faire flancher. Il n'a même pas besoin de s'offrir à eux pour obtenir des faveurs, non, les portes s'ouvrent d'elles-mêmes tant il éblouit ceux qui les gardent. Et comment ne pas prendre Cocteau en pitié, lui qui sait pertinemment que son amour ne lui sera jamais rendu mais qui persiste à donner tout ce qu'il peut offrir...
La plume de Jessica L. Nelson sait servir tant la frénésie que la poésie dont la vie de Radiguet est enveloppée.
En bref, c'est un roman très intéressant sur l'ascension et la chute d'un petit génie de la littérature française, météorite qui a traversé le ciel d'un Paris festif pour retomber bien trop tôt.
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date : 31-10-2022
J'ai découvert l'histoire de Faust à travers l'exceptionnelle adaptation de F. W. Murnau dont l'esthétique ne cessera jamais de me séduire. Je craignais de ne pas retrouver cette atmosphère oppressante et lugubre en lisant l'œuvre originale et mes craintes se sont avérées justes. L'idée en elle-même reste très intéressante : Faust, un vieillard réputé pour sa sagesse, se sent soudain accablé par l'insignifiance de toutes les connaissances qu'il a accumulées au fil de sa vie. Il prend alors la décision de conclure un pacte avec le démon Méphistophélès pour peut-être enfin prendre goût aux jouissances qui séduisent tant les humains. La structure inhabituelle de la pièce m'a néanmoins déstabilisé et je pense n'avoir pas été suffisamment attentif à certains moments, mes yeux se perdant entre les lignes. Il doit être très enrichissant de se pencher sur une analyse littéraire une fois la lecture terminée, histoire de mieux saisir le fond du propos et de combler les quelques creux laissés par un texte pas forcément limpide.
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date : 31-10-2022
Le Dracula de Bram Stoker est un incontournable à mes yeux. Une révélation livresque comme j'en ai rarement eu et qui m'a conduit a être plus ou moins fasciné par le mythe du vampire dans sa globalité. Halloween approchant, j'ai décidé de piocher ce roman dans ma PÀL, curieux de lire ce que le descendant de l'auteur avait à ajouter.
Eh bien je suis vraiment mitigé quant à ce qu'il a pondu. Je crois que je n'ai tout simplement pas compris l'objectif que ce roman est supposé servir. Le fait de mêler la vie de Bram avec celle de Dracula est pour le moins déstabilisant. Ceci dit, le contenu est bel et bien fantastique ainsi qu'horrifique par moments. L'atmosphère que l'on s'attend à retrouver en plongeant dans un récit impliquant le comte Dracula est parfaitement retranscrite. Point de grief de ce côté-là.
Je dois néanmoins admettre que la plume des auteurs m'a été plutôt désagréable, notamment en raison d'une multitude de virgules pas forcément bien placées (ou bien est-ce un problème de traduction ?). Notons également quelques incohérences dans la narration, par exemple une ligne de dialogue prononcée par Matilda mais attribuée à une Emily... qui est endormie durant la scène en question.
Je ne regrette pas d'avoir découvert ce roman mais je reste sur ma faim car le personnage de Dracula était, tout compte fait, trop discret ici.
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date : 31-10-2022
Je m'attendais à un récit bien plus feel-good et léger que ce que j'ai découvert. Ce roman choral nous plonge dans le quotidien d'une famille plus ou moins brisée mais qui se réunit autour d'un élément fédérateur sans lequel leur vie serait en tous points différente : Annie, une jeune fille atteinte de trisomie 21. Chaque personnage dévoile progressivement ses fêlures, ses angoisses, ses joies, tous ces sentiments bons à partager qui semblent être éclipsés par la place que prend Annie au sein de leur vie. Cette configuration permet à l'autrice d'aborder des thèmes aussi importants qu'actuels comme l'homosexualité, l'échec scolaire, la dépression, le cancer. Et d'une certaine façon... j'ai eu l'impression que la condition particulière d'Annie était reléguée au second plan. Que ce qui importait vraiment, au fond, étaient les problèmes des autres. Et je ne sais pas trop comment me positionner par rapport à ce parti-pris narratif. J'ai été très touché par les histoires personnelles de tous ces personnages mais j'aurais sincèrement apprécié qu'Annie prenne... eh bien, plus de place, même si le fond du propos revenait parfois à dire qu'elle en prenait déjà bien trop. Il y a néanmoins un personnage avec lequel je n'ai pas accroché du tout. J'ai en effet été profondément agacé par l'absence de remise en question de la part du père qui apparaît essentiellement pour faire des blagues qui tombent à plat et crier sur son entourage. Tout le poids de l'amour et de l'éducation semble reposer sur les épaules de la mère. Comme si tout était exclusivement de sa faute, c'est sa remise en question et ses pleurs que l'on suit. Ceux du père, on ne les entend ni ne les voit.
Ceci dit, c'était un roman plutôt sympathique.
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Quel plaisir que de pouvoir suivre la réalisation de ce film mythique à travers le journal de bord de Cocteau ! On compatit devant toutes les mésaventures auxquelles l'équipe est confrontée, on visualise les scènes à mesure qu'elle sont filmées et montées, on appréhende la réaction des critiques et du public... mais surtout, on se tient aux côtés d'un artiste mythique dont on découvre les doutes, les craintes, les espoirs, les joies, les maux. Et c'est une chance inouïe.
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Même si le premier tome m'avait moyennement convaincu, je n'ai pas pu m'empêcher de lire la suite par peur de ne jamais le faire plus tard. J'aime les séries mais si je commence à laisser passer trop de temps entre chaque tome, je me lasse vite et j'oublie les enjeux de l'histoire...
Bon, que dire ?
Je vais me répéter mais on ne fait pas un roman adulte et mature en insérant du sang, du cul et surtout des insultes toutes les 3 lignes. Au bout d’un moment, c’est agaçant et très superficiel - et j'ai beau être un adepte des jurons dans la vie de tous les jours, là j'ai fait une overdose. Idem pour les disputes entre les deux démons, un peu ça va, c’est drôle, mais ça devient (très) rapidement lassant car bien trop récurrent au point de gâcher l’intensité de certaines scènes. Idem pour le sarcasme et l’insolence des personnages : ils ont toujours une réplique narquoise ou une blague grivoise à lâcher, peu importe la gravité du bourbier dans lequel ils sont empêtrés. Ils s'expriment presque tous de la même manière au point que personne ne semble avoir un caractère bien différent des autres. Bon sang, même Lucius se comporte de la sorte malgré son âge et la situation bien complexe dans laquelle il se trouve !
Je ne sais pas si certains éléments confus doivent être attribués à la traduction française, qui pêche par endroits, ou à l’inattention de l’auteur. Par exemple, en parlant de la mort de Tric, Mia se souvient que « le Ministère avait prononcé une messe laconique et enfermé le garçon à l’intérieur d’une tombe dans la salle des Oraisons Funèbres ». Enfermé qui, quoi ? À la fin du tome 1, on nous explique que ses restes n’ont pas été retrouvés et que la tombe est vide. Je pinaille peut-être mais c’est un peu délicat de faire une erreur pareille dans un paragraphe supposé être émouvant.
Passons maintenant à l'intrigue de ce deuxième tome.
On démarre d'emblée avec une scène de fesses qui a tout d'une retranscription de film porno à destination d'hommes hétérosexuels qui veulent se palucher sur des nanas qui s'amusent ensemble (mais aussi avec un mâle bien content d'être en si charmante compagnie). Une horreur. Les autres scènes moins érotiques que pornographiques restent aussi superflues que détaillées (sans oublier que Mia est toujours une gamine de 16, peut-être 17 ans maintenant, youhou c'est fun). Bref, j'ai toujours le même problème avec la manière dont l'auteur sexualise l'héroïne.
On enchaîne avec une mort qui relève du grand n'importe quoi. Cette scène n’a aucune cohérence, une assassin se fait littéralement poignarder à mort parce qu’elle a préféré se chamailler avec Mia au lieu de maîtriser leur adversaire ? Wtf.
Aussi, concrètement, j'ai du mal à comprendre pourquoi Mia a élaboré un plan aussi alambiqué et surtout dangereux pour se rapprocher de Duomo et de Scaeva. J’ai vraiment eu l’impression que l’intrigue piétinait et que l’auteur avait tout simplement eu envie d’insérer un arc dédié à une revisite des combats de gladiateurs à la romaine. À ce sujet, j'avais été déçu par le côté « école du meurtre » dans le tome 1, las depuis longtemps de la tendance des auteurs YA à utiliser à outrance le schéma de l’école dans les univers imaginaires… et là, rebelote avec une école de gladiatii, super. L'idée n'est pas mauvaise mais c'est longuet et parfois difficile à digérer. Mia est parfois trop badass pour être crédible, vraiment. Certains combats sont presque risibles tant ils se veulent grandioses. On croirait lire une novelisation de Spartacus. Prenons l’ultime apparition de Mia sur scène en guise d’exemple, ce moment où son ennemi lui projette un enfant au visage (!!!), enfant qu’elle parvient à attraper dans ses bras tout en exécutant une gracieuse pirouette de danseuse pour ensuite tuer l’homme en question. C’est d’un ridicule…
Ok, le retournement de situation à la fin de ce tome est plutôt intéressant et donne évidemment envie de se jeter sur la suite. Mais par pitié, il faut arrêter de tuer les 3/4 de ses personnages si c'est pour les faire ressusciter comme par magie quelques chapitres plus loin ! Ce n'est pas un ressort scénaristique intéressant, du moins pas quand il concerne pratiquement tous les personnages décédés. Une fois ça va, deux fois passe encore, mais là c'est trop. C’est d’ailleurs bien dommage que l’un de ces ressuscités ne fasse ici office que de voix mystérieuse qui guide l’héroïne vers son véritable but. Il ne manquait plus qu’un oracle éco+ dans ce genre pour achever le bingo de l’archétype du roman YA fantasy.
Quelques mots concernant la nouvelle romance : pourquoi pas ? Mais je trouve qu'elle manque de substance. Mia ne laisse pas vraiment le doute l'envahir alors même que cette relation a tout pour être extrêmement complexe. Oui ok elle se dit 100 fois qu'elle ne devrait pas céder, que gnagnagna c'est dangereux. Mais rien à fiche, elle fonce dans le tas et ne se pose presque plus de questions parce que bon elle prend bien son pied donc ça va. Puis après c'est l'amour fou. Mais il n'y a presque rien pour justifier cette escalade de sentiments, rien pour montrer au lecteur comment leur relation peut évoluer positivement (et surtout aussi vite !). Il y a pourtant bien des barrières à faire tomber avant d'en venir à une relation amoureuse, compte tenu du passif mutuel des deux protagonistes. Mais non, ça va, c'est pas si grave. Par contre ça se voilait bien la face dans le tome 1 lorsqu'il s'agissait de Tric, et tous ces "je t'aime moi non plus" auraient davantage eu leur place ici.
J'espère que le dernier tome relèvera un peu cette baisse de niveau.
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Lorsque j'étais enfant, mes pauses déjeuner étaient rythmées par la programmation de Midi les Zouzous et je me souviens avoir pris grand plaisir à suivre l'anime Princesse Sarah. Aussi, j'ai été très surpris d'apprendre tout récemment qu'il ne s'agissait pas d'une histoire originale mais bien de l'adaptation d'un roman ! Adaptation très fidèle par ailleurs puisque tout au long de ma lecture, j'imaginais très aisément des scènes que j'avais pourtant visionnées il y a bien... quinze ans, voire plus ?
J'ai vraiment pris plaisir à replonger dans les (més)aventures de la pauvre Sarah, bien que sa résilience à toute épreuve se soit parfois avérée presque agaçante. Un peu dommage également que les personnages ne bousculent pas vraiment les classes sociales dans lesquelles ils sont supposés être établis - j'aurais bien aimé que la petite Becky puisse bénéficier d'autre chose que du statut de servante, même auprès de Sarah. Cela dit, c'était une belle expérience emplie de nostalgie.
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Une grosse déception.
Je trouvais l'idée géniale, la couverture attrayante. J'étais très curieux de découvrir ce que cette lecture, qui a visiblement fait pas mal de bruit sur la toile, allait me réserver. Eh bien ma foi, je ne m'attendais pas à une telle désillusion !
La plume de l'auteur est vraiment... disons "banale". Elle est vierge de fioritures, de caractère, d'originalité, au point que je n'aurais pas été surpris si l'on avait essayé de me faire croire qu'un-e adolescent-e avait écrit ce livre. Il n'y a aucune profondeur dans la narration.
La forme et le fond ne collent pas. Comment traiter correctement la question du deuil lorsque l'introspection est quasi inexistante et que 75% des pages sont remplies de dialogues à courtes répliques ? On ne ressent pas le deuil si ce n'est à travers les quelques scènes au cimetière et autres cérémonies. Sam est tellement présent qu'il en est presque... euh, vivant ? Je n'ai pas eu l'impression que Julie parlait à un mort, et l'absence d'explications concernant leurs appels n'a rien arrangé. On aurait vraiment dit qu'il s'agissait simplement d'un déménagement ayant occasionné une rupture. Je ne me suis pas senti émotionnellement investi dans l'histoire de Julie. Chaque deuil est différent et loin de moi l'envie de lui faire un procès pour la manière dont elle a essayé de gérer les choses de son côté, mais bon sang... un tel sujet mérite que l'on suive le cheminement psychologique du protagoniste. Encore plus lorsque la narration se fait à la première personne ! Mais non, là, on passe souvent d'un extrême à l'autre sans ambages, juste parce que quelque chose fait "tilt" dans la tête de Julie, mais on ne sait pas quoi ni pourquoi alors même qu'on est censé être dans sa tête. Et en plus de ne pas connaître grand-chose de ses sentiments, il faut admettre qu'elle est plutôt insupportable - et ça me déchire le cœur de juger ainsi une personne qui a perdu un proche, mais ce drame ne change rien à son caractère égoïste et hautain. Elle se comporte comme si tous les malheurs du monde pesaient sur son dos et reste totalement hermétique à la souffrance de ceux qui ont perdu Sam, tout comme elle. Bien sûr que perdre son petit-ami est une épreuve horrible mais Julie, par pitié, tu n'as pas besoin d'être méchante avec celles et ceux qui partagent ta peine et essaient de te soutenir - bien qu'accablés par leur propre chagrin - parce qu'ils ont l'impression que tu souffres bien plus qu'eux. En fait, elle est même désagréable avec Sam. Je crois bien que la moitié de leurs conversations par téléphone ont été perturbées par ses humeurs changeantes. Sans parler du fait qu'elle n'écoute pas ce qu'il lui dit et n'en fait toujours qu'à sa tête. Et elle parle d'elle, toujours d'elle, et lui l'écoute avec une si grande patience... Elle pompe littéralement l'énergie des personnes avec lesquelles elle interagit. Elle prend et donne à peine en retour.
Toujours à ce sujet, les dynamiques entre les personnages sont très déséquilibrées. Ils se brouillent, ils se réconcilient, ils se font la tête pour X raison, puis bon allez on s'aime en fait. Et les conversations sont d'un ennui... on perd parfois une page entière pour ne rien dire. Le roman n'est pourtant pas bien long, et c'est assez dingue d'arriver au bout en se disant qu'un bon quart des pages aurait pu être retranché sans que le manque ne se fasse ressentir.
Gros regret également quant au pourquoi du comment. Aucune explication. Je conçois qu'il peut être intéressant de garder un flou sur tout cela, mais je me pose tout de même quelques questions. Comment Sam peut-il décrocher puisque son téléphone est chez lui ? Comment peut-il sentir que certaines choses ne vont pas ? Où se trouve-t-il et pourquoi s'y trouve-t-il ? Comment peut-il appeler Julie à son tour ? Pourquoi peut-il communiquer avec d'autres personnes par le biais du portable de Julie mais pas avec les leurs ? Pourquoi la sélénite brille-t-elle lorsque Julie se lance à la recherche de Sam (pourquoi le fait-elle d'ailleurs ?) ? Pourquoi Sam ne dit-il pas ce qu'il sait/voit ? Pourquoi fait-il le mystérieux au sujet du temps qu'il leur reste, du lien magique entre leurs téléphones ? Pourquoi dit-il que Julie ne doit parler à personne de leurs conversations sous prétexte que cela pourrait affecter leur lien... alors qu'elle le fait à deux reprises sans que cela ne déclenche quoi que ce soit ? Il a l'air de savoir bien des choses mais pourquoi ne dit-il rien ?! Cette impression de "c'est comme ça et puis c'est tout" m'a vraiment agacé. Je n'aime pas cette facilité scénaristique.
Aussi, je ne peux m'empêcher de glisser un petit mot concernant le message éco-responsable partagé à travers l'engagement de Jay : le lâcher de lanternes, c'est pas giga éco-responsable non ? En termes de déchets, de risques d'incendie et de danger pour les animaux, on a un beau bingo.
Bref. Je n'ai pas envie de dire que je n'ai pas aimé ce roman car ce n'est pas tout à fait le cas. Je l'ai lu et j'ai constaté ses (gros) défauts, voilà tout. L'idée originale mise à part, j'ai vraiment du mal à comprendre la hype autour de cette histoire dont la forme comme le fond auraient mérité à être bien plus travaillés.
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date : 03-08-2022
Cette lecture débute sur une erreur stratégique que j'admets totalement mais que j'aurais aimé pouvoir éviter. Je n'ai pas lu Grisha, tout simplement parce que je ne m'y suis jamais intéressé (je ne saurais même pas dire si j'en avais entendu parler auparavant). La duologie Six of Crows, en revanche, attend dans ma PAL depuis un bon moment... mais je n'avais aucune idée de son lien avec King of Scars. Et si j'avais su, j'aurais sans doute changé mes plans. Parce que bien que cette nouvelle série soit présentée comme étant indépendante des autres, eh bien dans les faits elle ne l'est absolument pas. Tout est basé sur des événements antérieurs relatés dans les séries que j'ai citées. Bien entendu, il y a une certaine contextualisation, quelques explications concernant l'univers... mais c'est fichtrement maigre pour les novices, et peut-être déjà lourd pour celles et ceux qui connaissent déjà tout.
Mais bon, maintenant que j'ai terminé ma lecture... que dire ?
Je n'ai pas pu plonger dans l'intrigue car l'action était quasi inexistante jusqu'aux 100 dernières pages. Exception faite d'Isaak, je n'ai pas vraiment pu m'attacher aux personnages car je ne les connaissais pas et n'avais pas vraiment les clefs pour apprendre à les connaître (clefs qui sont données dans les sagas précédentes). C'était comme si je me retrouvais avec une bande d'amis malgré moi, avec toutes les difficultés d'intégration que cela implique. Je n'ai pas apprécié le sarcasme presque omniprésent, bien que la majorité des lecteurs semblent l'adorer dans la bouche de Nikolai. Parfois, c'était juste complètement déplacé, comme pour rappeler que hey c'est le personnage cool qui parle et qui fait des blagounettes même dans une situation terrible ahlala quel bg.
Comme je l'ai dit, seuls les derniers chapitres sont vraiment excitants. Car tout du long, je n'ai pas compris où l'intrigue devait m'emmener. En fait, j'ai eu la désagréable impression de ne rien lire jusqu'aux événements finaux. Les personnages vont ci et là, ils font ci et ça, ok et ensuite ? J'imagine que ce doit être intéressant pour les fans qui attendent avec impatience de lire davantage de scènes portées par leurs personnages préférés, mais pour un lecteur extérieur c'est vraiment lassant (et il manque toujours une bonne part de contexte pour vraiment saisir en profondeur ce qui se trame).
En fait, je pense que ce roman peut difficilement convaincre les néophytes de ce qui s'appelle vraisemblablement le "grishaverse". Parce qu'un lecteur extérieur à tout cela n'aura pas l'attachement émotionnel indispensable à la compréhension de la souffrance et des traumatismes des protagonistes. Parce qu'il ne saisira pas le fond de l'intrigue, il ne comprendra pas les enjeux passés et présents, il ne s'attachera pas suffisamment à des personnages dont la personnalité n'est pas décortiquée. Même l'écriture est banale au possible. J'ai vu un commentaire évoquer l'aspect très "fanservice" de King of Scars et je pense que c'est le terme qui décrit la dynamique de l'œuvre. C'est un roman pour les fans, pour ceux qui connaissent les personnages, leur histoire et leur univers. Il peut bien entendu être lu indépendamment, mais je pense sincèrement qu'il n'aura pas l'impact escompté. En tout cas, en tant que néophyte, j'ai vraiment eu du mal à comprendre le "pourquoi" de ce livre avant de réaliser que j'avais mis les pieds dans un endroit où j'aurais dû m'abstenir d'aller pour le moment. Pas à cause des spoilers parce que ça ne me dérange pas tant que ça. Mais simplement parce que ma méconnaissance de tout ce qui fait l'essence de King of Scars était... eh bien, nulle.
Cela dit, le dénouement donne franchement envie d'en savoir plus et je me vois difficilement bouder le deuxième tome.
Pour conclure, je pense qu'il faut vraiment éviter d'aborder cette duologie avant les séries Grisha et Six of Crows. J'ai fait l'erreur de ne pas consulter les commentaires sur internet et je n'ai pas été mis en garde à ce sujet. Tant pis pour moi. Ce serait juste sympa que cette nouvelle duologie soit un peu moins traitée comme une saga indépendante car elle ne l'est clairement pas.
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Voilà un livre dont j'ai beaucoup entendu parler depuis sa sortie mais que je n'avais jamais pris le temps de découvrir. C'est grâce à un petit vide-maison dans ma rue que j'ai pu me le procurer gratuitement il y a quelques semaines, et je n'ai pas attendu bien longtemps pour plonger le nez dedans. Maintenant, que dire ?
Je vais commencer par ce qui m'a le plus dérangé dans ce roman - et malheureusement, c'est l'élément déclencheur sans lequel rien ne serait arrivé. La relation entre Harry et Nola. Entre un homme de 35 ans et une gamine de 15 ans. J'ai lu bien des commentaires et je n'en ai trouvé que très peu évoquant le caractère pervers de cette relation. On dirait que l'auteur a bien réussi à la rendre romantique avec force "Harry chéri" et "Nola chérie". Toujours est-il que ce couple repose sur une base extrêmement frêle, c'est-à-dire un coup de cœur physique. Que c'est charmant un homme mûr qui flashe sur une mineure et écrit son prénom sur des dizaines de pages ! Ces "N-O-L-A" (inspirés des Lo-li-ta de Nabokov ?) m'ont répugné au point que j'en grimaçais parfois. J'ai aussi détesté la manière dont la question "est-ce possible/acceptable ?" est revenue à maintes reprises dans la narration, mais jamais pour condamner Harry. Si certains personnages le faisaient, à l'instar des locaux touchés par la mort de Nola, on comprenait bien que ce n'était pas l'avis du narrateur - ni celui de l'auteur, vraisemblablement. Il n'y a rien de mignon dans cette relation. On peut comprendre qu'une gamine tombe en pâmoison devant la célébrité du coin, c'est l'adolescence qui veut ça, puis on regrette ou on en rit une fois adulte. Mais qu'un homme aussi "mature" que Harry laisse tout cela aller plus loin... ? Notons qu'il n'a même pas essayé de résister : Nola le gratifie d'un geste affectueux, il répond "oh non si les gens nous voyaient", puis roh allez c'est pas grave osef. Mais ok des fois il culpabilise, mais bon après non en fait il l'aime trop. Puis vas-y qu'il répète 15 fois à Marcus que c'était l'amour de sa vie. Et que toutes les 50 pages on nous fait croire que ceux qui ne comprennent pas cette relation n'ont juste "jamais connu l'amour". Mais ce n'est pas de l'amour, ça ! Un homme de 35 ans qui projette de S'ENFUIR avec une gamine de 15 ans, ce n'est pas de l'amour !
Je n'ai d'ailleurs pas compris ce que Harry, que Marcus ne cesse de décrire comme un homme cultivé, intelligent et patati et patata, a bien pu trouver de stimulant chez Nola (à part sa jeunesse) ? Ses répliques sont vides, niaises, elle ne parle que de jouer la bonne petite femme au foyer et puis des mouettes aussi parfois. Mais surtout de son admiration pour Harry. Sans arrêt. Harry par ci, Harry par là. On peut comprendre que l'ego du bougre ait été flatté, après tout il ne recherchait que cela. Mais à aucun moment la pauvre fille n'apparaît mature, à aucun moment son comportement ou ses paroles ne laissent penser que bon, oui, elle était peut-être différente des autres enfants de 15 ans et que oui, allez, on peut comprendre qu'un homme ait été attiré par sa maturité ou je ne sais quoi. Il n'y a rien de tout ça, elle a tout d'une enfant ! Rien qui puisse justifier l'amour que Harry, en tant qu'adulte, a pu ressentir pour elle ! Enfin bon, je vais m'arrêter là sur ce sujet.
Ceci mis à part, il faut reconnaître que les pages donnent envie d'être tournées. L'intrigue est plutôt bien ficelée et assez prenante. Celles et ceux qui cherchent des rebondissements seront servis. Certains sont assez surprenants, d'autres moins convaincants. Je reste néanmoins très perplexe quant à ce qu'il s'est réellement passé la nuit du 30 août 1975. Je ne dis pas que la révélation ne tient pas la route, mais elle m'a paru précipitée et presque moins crédible que les hypothèses qui l'ont précédée. Je n'ai pas pensé "omg mais quel twist", non, juste "ah ok bah je l'avais pas pu venir", tout simplement parce que ce n'était pas une piste très intéressante à mon goût. Mais soit. En fait, en parlant de l'enquête, j'ai surtout eu du mal à comprendre pourquoi les locaux ont été si prompts à se confier à Marcus, et comment celui-ci a-t-il pu mener son enquête aussi... eh bien, facilement ?
Ensuite, même si le récit est bien ficelé, je ne qualifierais pas Joël Dicker de grand écrivain. Son style est simple (comprendre : pas transcendant) mais au moins il n'est pas désagréable. Les conseils d'écriture intercalés entre les chapitres étaient néanmoins plutôt agaçants par leur banalité. Ils reflétaient par contre assez bien l'égocentrisme de Marcus et Harry dont les rêves de gloire sont vite devenus énervants.
Qu'en conclure ? En toute honnêteté, je n'ai pas eu l'impression de lire le "grand roman" qui a tant été vanté depuis sa parution. Disons plutôt que c'est un bon polar, dans la catégorie "soft" du genre. Il m'a plutôt servi de livre de plage et a d'ailleurs très bien rempli cette fonction : divertissant, pas trop violent et suffisamment long pour accompagner plusieurs séances de bronzette. De là à recevoir tous ces prix... mais bon, je ne suis pas juré donc je ne me prononcerai pas.
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date : 25-07-2022
J'ai lu ce roman pour la première fois il y a... huit, neuf ans peut-être ? À cette époque-là, j'étais fasciné par le mythe de Dracula. J'avais découvert le roman de Stoker en cours de français et ç'avait été un véritable coup de coeur. J'aimais vraiment ce que ce personnage représentait et j'admets que je ne l'avais jamais envisagé de la manière dont Syrie James le dépeint dans ce livre : un agresseur malgré lui, un monstre par nature qui lutte quotidiennement contre sa propre bestialité, une victime de légendes malveillantes, et surtout un homme capable d'éprouver et de partager des sentiments amoureux.
Présenté ainsi, ce Dracula ne paie peut-être pas de mine. Bien des amateurs du mythe ne reconnaîtront pas ici le personnage qui les a tant troublés. Ils n'y verront qu'une énième romance mièvre et un protagoniste arraché à sa propre essence. Et je suis habituellement de ceux-là. Maiiis... j'admets que "Dracula mon amour" fait un peu office de plaisir coupable pour moi.
Je pense avoir moins apprécié cette relecture que ma toute première découverte mais j'ai tout de même passé un très bon moment.
Autant le dire tout de suite : le suspens est quasi inexistant, on devine rapidement où la narratrice va en venir. Encore plus si on connaît l’œuvre originale : dès le naufrage du Demeter, on sait pertinemment ce qui va se produire. Et dans un sens c’est bien d’avoir entamé le récit là-dessus, ça évite des longueurs et une contextualisation inutiles.
Concernant l'intrigue, pas grand-chose à dire : une romance entre Mina Harker et le comte Dracula en parallèle des événements déjà relatés dans le roman original de B. Stoker. J'ai apprécié la forme choisie, soit le journal intime, ainsi que la plume de la narratrice à la fois élégante et accessible. Les personnages, quant à eux, sont plutôt fidèles à ceux que l'on connaît - à ceci près que Van Helsing est quelque peu ridicule et que Mina tente de s'émanciper. Difficile aussi de ne pas apprécier Jonathan malgré ses airs parfois rétrogrades, la faute à la société de son temps et aux vieux arriérés qui l'entourent tout au long du roman.
Mais venons-en au personnage qui a attiré la majorité des lecteurs : le comte Dracula. Certains commentaires négatifs critiquent le côté niais de Dracula, si niais qu'il passerait presque pour un amant idéal. C'est effectivement ce qui se dégage pendant une grande partie du livre. Pourtant, son comportement d'amoureux transi m'a effrayé à plus d'une reprise. Tout au long de ma lecture, j'ai perçu des relents pervers et manipulateurs dans ses paroles et son comportement. Plus ça allait, plus ça me dérangeait. Si je l'appréciais en tant qu'homme savant, moderne voire féministe sous les traits de M. Wagner, il a vite fini par m'agacer en tant que Nicolae. Pas parce qu'il était trop romantique mais bien parce qu'il semblait dangereux. Je ne vois vraiment pas comment il est possible de reprocher à l'autrice d'avoir fait de lui un amoureux transi sans substance : c'est justement ce comportement trop mielleux qui était malsain, c'est en agissant ainsi qu'il a fait tomber Mina dans ses bras, tout était calculé ! Il avait réponse à tout, même lorsqu'il commettait un impair. Il promettait de se contenir sans jamais y parvenir. Il était pressant, insistant, possessif. Et Mina a fini par le comprendre. Et c'est pour ça que j'ai aimé la fin de ce roman. Parce que c'était comme ça qu'il devait se conclure et pas autrement. Ok, ce Dracula ne laisse pas des dizaines de cadavres derrière lui. Ok, il ne met pas à mort quiconque ose s'approcher de son château. Mais ce Dracula, sous ses faux airs d'amoureux transi, est un bien beau pervers narcissique qui a failli ruiner la vie de Mina (à proprement parler). Ce n'est pas par amour qu'il lui accorde le don de télépathie, c'est pour mieux la contrôler, pour être toujours auprès d'elle, EN ELLE. Et après on dit que c'est un personnage plat et inintéressant ? Eh bien ma foi, j'imagine que nous n'avons pas lu le même livre. Et je suis pourtant le premier à hurler d'agacement lorsqu'on touche au mythe de Dracula.
Sinon, concernant le reste du roman, j'admets que plusieurs éléments m'ont dérangé.
D'abord le manque d'introspection alors que l'on est supposé lire le journal intime de Mina. Elle apparaît parfois vraiment indécise (ce qui est compréhensible...) mais ses tourments auraient mérité d'être mieux développés. J'aurais apprécié qu'elle confesse davantage ses sentiments, ses craintes, ses remords, plutôt que de faire des comptes-rendus de l'avancée de la traque orchestrée par ses compagnons.
La revisite des origines de Dracula m'a assez peu convaincu. Si j'admets que le mythe de Vlad Tepes n'est pas des plus intéressants, je regrette que l'autrice ait pris le parti de faire de Nicolae une sorte de "dégât collatéral", un personnage faible mais pas méchant victime de son propre sort. À moins que Nicolae lui-même n'ait menti en racontant son histoire, ce qui ne serait pas pour m'étonner...
De même, le développement des origines de Mina était plutôt intéressant mais la révélation finale (à savoir le fait qu'elle serait précisment issue d'une communauté tsigane intimement liée à Dracula) est vraiment tombée comme un cheveu sur la soupe. C'était un peu "trop" et surtout pas nécessaire.
Enfin, concernant la traque, certains éléments m'ont paru assez superficiels et purement mécaniques. Tout s'est enchaîné un peu trop vite, un peu trop facilement, presque parce que le scénario le nécessitait, c'est tout.
Tout ceci mis à part, j'ai passé un bon moment en compagnie de Mina. Ce n'est pas le coup de coeur que j'ai eu il y a presque dix ans mais je ne regrette vraiment pas d'avoir repris ce livre entre mes mains, curieux de savoir si j'allais savoir l'apprécier à nouveau. Je craignais de le trouver niais et de me languir du vrai Dracula. C'est en partie ce que j'ai ressenti, mais somme toute c'était une bonne lecture.
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date : 21-07-2022
Honnêtement, Goncourt ou pas, je m'en moque. Les prix littéraires, aussi "prestigieux" soient-ils, n'ont aucune influence sur la manière dont je choisis mes lectures. Mais on m'avait bien chanté les louanges de ce roman et j'admets ressortir de ma lecture plutôt déçu. Je me suis laisser porter par l'intrigue sans y participer. J'ai pourtant bien apprécié la première partie, la découverte des personnages, la manière dont ils se faisaient interpeller. Puis, lorsque l'incident est enfin survenu, j'ai éprouvé un soudain intérêt, je me suis dit "ça y est, ça démarre, on plonge enfin dans le vif du sujet", puis... eh bien non, j'ai compris quelques chapitres plus loin que le soufflé était retombé et n'allait pas remonter.
En fait, on dirait bel et bien de la littérature blanche saupoudrée d'un brin d'imaginaire. Malgré les quelques paragraphes réservés aux explications scientifiques et aux enjeux politiques, j'ai eu l'impression que le côté SF restait relativement diffus. Loin de moi l'idée de reprocher à l'auteur de s'être focalisé sur les conséquences sociales de cette anomalie, mais tout de même, j'attendais davantage de développement concernant ce qui s'est produit à l'occasion de ce vol si particulier. Peut-être cette superficialité en termes de science-fiction constitue-t-elle la raison pour laquelle il a réussi à remporter le Goncourt...
Trop de personnages et trop peu de pages pour chacun d'entre eux, c'est l'inconvénient de bien des romans choraux. Difficile de s'attacher à qui que ce soit - la majorité des protagonistes étant déjà plutôt antipathiques à mes yeux. Leurs réactions s'enchaînent et ne se ressemblent pas, mais j'ai eu cette désagréable impression de les observer à distance sans disposer de clefs pour les comprendre et les analyser.
Chacun fera ce qu'il voudra des quelques réflexions philosphiques (je ne sais pas comment les qualifier autrement, toujours est-il qu'elles m'ont paru assez creuses et banales) distillées dans le roman.
Malgré une première partie convaincante, la mayonnaise n'a pas su monter.
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J'ai souvent vu passer cette série dans mon feed Instagram, sans compter que le premier tome a longtemps trôné sur une étagère de ma médiathèque afin d'attirer autant de regards que possible. J'ai finalement décidé de tenter l'aventure à l'occasion d'une lecture commune et je ne m'attendais honnêtement pas à avoir tant de choses à dire.
Je préfère admettre d'entrée de jeu que cette découverte est loin d'être un coup de coeur. Pourtant, bien que d'abord découragé par l'épaisseur du bouquin, je me suis surpris à le lire très rapidement. Je ne saurais dire pourquoi car je n'ai pas franchement eu l'impression d'être happé dans le récit ni d'avoir envie de connaître le dénouement. Mais les pages ont défilé sous mes yeux à toute vitesse et j'en suis le premier étonné.
J'ai pourtant bien des choses à redire, bien des points noirs à souligner ! Et je ne sais pas vraiment par quoi commencer...
Bon, parlons tout d'abord de la narration. Très franchement, le ton du narrateur m'a agacé dès les premiers chapitres. En fait, je crois avoir ressenti une forme de prétention, de condescendance dans l'écriture et dans sa façon de briser le quatrième mur. Peut-être est-ce un écho de la personnalité de l'auteur, peut-être est-ce seulement celle du narrateur, je ne saurais le dire. Toujours est-il que c'était plutôt désagréable. Sur le même sujet, les notes de bas de page sont habituellement un ajout appréciable et apprécié dans ce genre de roman : elles permettent d'en apprendre davantage sur l'univers construit par l'auteur sans alourdir la narration pour autant. Mais là... ? Le fait que le narrateur soit intérieur à l'histoire vient justifier l'emploi d'une partie de ces ajouts pour faire des blagounettes grivoises ou exprimer des sentiments personnels vis-à-vis de l'action ou des personnages. Et c'est franchement inutile voire lourd à certains moments - sans compter la quantité d'éléments qui auraient mérité d'être expliqués au lecteur afin de mieux cerner le pourquoi du comment de telle ou telle chose. Ah oui, je chipote mais j’ai été assez agacé par la récurrence du groupe nominal « la jeune femme » venant désigner Mia, pour la seule raison qu’il pouvait fréquemment être remplacé par un « elle » moins pesant dans une phrase déjà longue.
Passons à l'intrigue elle-même. J'ai soufflé en comprenant qu'une partie de l'histoire allait relever de l'apprentissage du meurtre dans une école d'assassins. Sérieusement, il n'y a rien qui m'agace davantage dans les romans YA que le schéma de l'école (croisé avec une forme de battle royale) pour développer X compétence. C'est vu et revu. Le récit reste néanmoins prenant, les péripéties intéressantes malgré quelques facilités scénaristiques regrettables. Et oui, je suis plutôt curieux de découvrir ce que me réservent les deux tomes suivants !
Parlons maintenant de Mia. Ok elle est cool, ok elle est d4rK, ok elle est badass. Mais elle fait avancer l'intrigue avec un comportement désinvolte qui tranche franchement avec la gravité de certaines scènes. J'ai parfois eu l'impression que certaines de ses actions me criaient à la figure "hey, regarde comme elle est géniale et sexy !" pour un rendu peu naturel. Parce que oui, elle est quand même exceptionnelle et plus forte que tout le monde et tout et tout, et le narrateur nous le rabâche bien assez souvent. Mais elle m’agace car elle a réponse à tout. Elle n’est presque jamais surprise ou vulnérable, même lorsqu’elle est acculée elle se sent obligée de vomir des répliques cinglantes à ses adversaires. Et ça gâche l’ambiance, ça donne l’impression que tout ce qui lui arrive n’est finalement pas si terrible puisqu’elle n’éprouve pas ou peu de panique. Son évolution psychologique est difficilement compréhensible : un coup on nous dit qu'elle n'a aucune faille parce que cela fait X années qu'elle vit ainsi, mais en fait dans tel chapitre elle éprouve des scrupules, mais en fait non c'est une tueuse née, mais en fait pas vraiment parce que ci et ça... Un angle de narration favorisant l'introspection aurait peut-être pu être intéressant pour dévoiler ces aspects-là. Tric et Carlotta m'ont davantage conquis.
J'avoue avoir été dérangé, en tant que jeune adulte, par la sexualisation du corps de l'héroïne mineure dès le début du roman. Je n'ai pas compris l'intérêt de ces trois scènes moins érotiques que pornographiques. Ok, on a compris que Mia était super badass et "mature", pas besoin de nous la représenter en train de s'offrir les services d'un garçon de joie pour en rajouter une couche. Ni de sous-entendre qu’il est plutôt inhabituel de n’avoir connu ça qu’une fois à son âge comme le font Ash ou Aaelea. Mais même le sexe mis à part, est-ce si difficile que ça de ne pas s'attarder sur le corps d'un personnage féminin à chaque chapitre, lorsqu'on est un homme qui écrit ? De ne pas la sexualiser à travers la grande majorité des regards masculins qui tombent sur ses lèvres galbées et sur ses courbes divines ?
En fait, pour être honnête, j'ai eu du mal à considérer ce roman comme relevant véritablement de la dark fantasy. Il ne suffit pas d'ajouter de la fesse, du sang et un semblant d'intrigue politique à peine esquissée pour pouvoir caser son roman dans ce sous-genre. J'ai vraiment eu l'impression de lire de la fantasy se voulant dark et destinée à des ados. Je reste aussi perplexe devant la pseudo diversité ethnique de cet univers. Sans vouloir parler d'appropriation culturelle, j'ai l'impression que cette variété de coutumes et de racines est un gros fouillis d'éléments que l'auteur ne connaît finalement qu'assez peu et sur lesquels il aurait pu se renseigner davantage. "Ah ouais ça c'est cool, je vais l'utiliser dans mon roman", eh bien ç'aurait été sympa de le faire de manière approfondie voire politique, pas seulement esthétique. À ce sujet, je ne mentionnerai pas les controverses dans lesquelles J. Kristoff s'est vautré (notamment sur Twitter) suite à des propos et comportements racistes en réaction aux conseils/reproches de personnes concernées par les approximations/maladresses de son roman. Juste une chose pour terminer sur ce thème : pitié, arrêtons de mélanger les éléments latins et italiens comme s'ils allaient de pair (d’ailleurs, pourquoi certains noms latins sont-ils francisés à l’instar de Suétone et Domitien au lieu de Suetonius et Domitianus ?).
Je terminerai sur la plume de J. Kristoff que de nombreux commentaires saluent vivement. Bon, c'est bien écrit mais loin d'être exceptionnel. J'ai surtout été dérangé par les scènes de combat qui se voulaient un peu trop spectaculaires, avec des détails si précis que le rendu était non seulement indigeste mais surtout difficile à imaginer, un comble pour un paragraphe qui se veut graphique (et vas-y que je te prends le bras comme ci tout en faisant ça avec mon pied, mais dans le même temps je fais aussi autre chose avec ma tête et puis en fait il se passe aussi un truc derrière machin et blablabla).
Maintenant, comment conclure ce commentaire ? Je ne suis moi-même pas certain de le savoir. Disons que j'attends de voir ce que les deux autres tomes ont à me proposer. Malgré tous les points noirs que je viens d'évoquer, je reste intéressé par cette série que j'aurais sans nul doute adoré en l'ayant lue pendant mon adolescence.
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date : 10-07-2022
Je suis tombé sur ce roman tout à fait par hasard : il était destiné au rebut dans la médiathèque où je travaillais il y a quelques mois de ça. J'avais découvert James Baldwin avec "La chambre de Giovanni" qui m'avait beaucoup ému mais je n'avais pas prévu de plonger plus profondément dans sa bibliographie. C'est maintenant chose faite et je ne le regrette pas.
Que dire au sujet de "La conversion" ? Pour être concis, il s'agit de l'examen de conscience du jeune John, 14 ans, fils issu d'une famille pieuse et d'un père prédicateur dont il est destiné à prendre la suite. La foi et la religion de manière générale occupent donc une place très importante dans ce roman, et c'est le seul point qui m'a gêné puisque je suis loin d'être sensible ou même familier ce thème.
J'ai en revanche été très touché par la manière dont l'auteur a dressé le portrait de cette famille sur plusieurs générations, tableau sombre, cruel et malheureusement authentique de la condition des noirs américains en ce début de XXe siècle. On suit des personnages profondément meurtris par leur parcours personnel en sus des discriminations auxquelles ils doivent faire face jour après jour. L'ombre des Blancs est toujours là, menaçante. Il leur suffit d'un mot ou d'un geste pour chambouler la vie d'un individu qu'ils estiment différent et inférieur. Leur présence est presque asphyxiante.
C'est un roman tout en douleur et sensibilité porté par une plume savamment maniée.
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date : 01-07-2022
Un récit qui m'a moins touché que Croc-Blanc du même auteur, lu dans ma jeunesse, mais qui reste très divertissant et abordable pour les plus jeunes (quoique plutôt violent par endroits).
L'évolution de Buck est plaisante à suivre, même si j'ai franchement eu du mal avec la manière dont la plupart de ses maîtres le percevaient comme une bête de guerre et tiraient une fierté toute masculine en le voyant combattre ou se démener pour tirer des poids toujours plus écrasants. Et je ne parle même pas des coups et autres mauvais traitements... Le pauvre animal aura bien souffert, sans compter les fréquentes et douloureuses séparations qu'il a dû subir.
Je regrette néanmoins la brièveté de l'intrigue, surtout sur la fin. L'appel de la forêt à proprement parler aurait mérité davantage de développement.
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date : 19-06-2022
Damian Baxter est le genre d'individu que l'on peut décrire comme un jeune arriviste ayant fréquenté la jeunesse huppée par pur intérêt. Les modes de vie changeant, il a su se retirer pour mieux bâtir sa propre fortune tandis que ses anciens "amis" tombaient peu à peu dans l'oubli et retrouvaient une situation sociale commune. Mais durant ses jeunes années, Damian était un tombeur et bien des jeunes filles supposées être sages se sont blotties dans ses bras. En fin de vie, le riche homme décide de mandater l'un de ses compagnons d'antan, le narrateur, afin de retrouver laquelle de ses conquêtes s'avère être la mère de l'enfant dont il a appris l'existence via une lettre anonyme.
Tout cela nous donne un narrateur plutôt antipathique à mon goût, une quête peu originale et 200 pages de trop. Si j'ai été attiré par l'aspect "à la Downtown Abbey" que j'espérais trouver ici, j'ai rapidement déchanté. Les états d'âme de bourgeois anglais des sixties, entre mariages arrangés et coucheries, c'est vraiment pas mon genre. J'ai bien moins apprécié les plongées de le passé de cette bande de gais lurons que l'aspect "que sont-ils devenus", bien plus propice à l'émotion. Pauvres femmes, surtout ! Il semblerait qu'elles n'aient jamais été véritablement heureuses et bien traitées, ni dans leur jeunesse ni une fois adultes.
600 pages après ces allers-retours entre passé et présent, la conclusion est enfin dévoilée. Un peu tirée par les cheveux selon moi, sans compter tout le foin qui a été fait concernant les terribles événements survenus au Portugal et qui ne sont au final pas bien dramatiques (600 pages pour teaser le fait que
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Damian pète un plomb, accuse son ami d'être un hypocrite et renverse un plat de sauce, vraiment ?[/spoiler] Je m'attendais à bien pire). Ce qui est réellement dramatique, en revanche, c'est la manière dont l'enfant a été conçu : [spoiler]une scène que l'on présente plus ou moins comme un dernier adieu romantique mais qui est en réalité un viol, parce que oui, qu'on soit un homme ou une femme, faire l'amour à une personne endormie c'est s'affranchir de son consentement.

J'aurais pu apprécier cette lecture davantage si elle m'avait volé moins de temps libre. Elle n'était pas mauvaise, loin de là, mais un peu trop chargée pour pas grand-chose.
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Une lecture qui s'est avérée étonnamment laborieuse et décevante. Et ça ne me fait pas plaisir de le dire car j'étais plutôt curieux et impatient d'aborder ce roman.
De manière générale, je rejoins les avis négatifs déjà exprimés sur le site. J'ai trouvé la progression vraiment trop laborieuse malgré une idée de boucle temporelle qui me plaisait au départ. Revivre la même journée sans arrêt, même avec de nouveaux éléments... eh bien c'est plutôt lassant. J'ai néanmoins apprécié l'atmosphère à la Dix Petits Nègres saupoudrée d'un peu de Cluedo... mais j'ai eu la désagréable impression de m'être laissé porter par la narration. Le tout était tellement lourd que je n'ai pas eu la force de mettre en route les rouages de mon cerveau (déjà bien malmené ces temps-ci) pour accompagner Aiden. Les personnages dans la peau desquels il se réveillait n'étaient pas pour me plaire davantage. J'ai d'ailleurs cru sentir des relents de grossophobie ambiante, ce qui était assez désagréable. Le médecin de peste me plaisait bien au départ mais ses interventions à répétition se sont révélées agaçantes (je le remercie néanmoins pour ses coups de pouce scénaristiques sans lesquels le livre aurait été deux à trois fois plus long).
La révélation quant au pourquoi du comment de tout ceci a réveillé mon intérêt un instant pour finalement le laisser se rendormir aussitôt. Très honnêtement : je ne comprends pas en quoi un tel système
Spoiler(cliquez pour révéler)
est supposé permettre la rédemption de criminels ? Ce n'est pas en sauvant une vie qu'Anna va pouvoir se racheter des atrocités qu'elle a pu commettre par le passé. Et à ce titre, je n'ai franchement pas compris l'obstination d'Aiden à vouloir la sauver malgré ce qu'il savait d'elle. D'où un goût amer lorsque j'ai refermé ce roman, déçu par sa conclusion pourtant prévisible.

J'aurais facilement pu être conquis mais j'ai fini las et déçu. J'attendais vraiment un coup de cœur estival et je regrette sincèrement de ne pas l'avoir trouvé ici.
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