Inspecteur Roy Campbell, Tome 2 : Virtual World 2.0

DANGER

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" - Plus vite, il faut aller plus vite !

- Mais c'est impossible, il me faudrait des dizaines de milliers de hackers pour réussir cet exploit !

- Je m'en fous, vous devez réussir, nous n'avons que quelques heures avant d'ouvrir ce parc.

- Vous savez très bien que je ne travaille pas bien dans l'urgence. C'est compliqué de trouver le code qui a pourri notre site. D'ailleurs, je n'arrête pas de,

Le cliquetis caractéristique d'une arme qui ôte la sécurité fait glisser la sueur le long de l'échine du premier homme. Le canon pointé, posé à même l'arrière du crâne le fait trembler. Il déglutit et se tait.

- Bien, maintenant que nous avons du silence, AU TRAVAIL ! "

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" Bonjour et bienvenue dans notre monde virtuel, c'est le Directeur Winston Cole qui vous parle. Tout ce que vous allez découvrir dans cette réalité virtuel va devenir VOTRE réalité. Vous n'aurez plus aucune envie d'aller voir ailleurs ni même de revenir dans notre monde. Vous pouvez devenir un héros des temps moderne, un chevalier au temps des rois, une princesse à sauver ou tout simplement une vacancière qui ne cessera de plonger dans des eaux si bleues que notre océan aura juste une vue amère lorsque vos yeux se poseront de nouveau dessus. C'est bien plus qu'un parc d'attraction, VTR est tout simplement l'avenir ! "

Enfin, tout cela c'est bien beau, mais il se trouve qu'il vaut mieux ne pas se retrouver dans les coulisses de cette entreprise. Mais avant d'en arriver là, retournons quelques heures en arrière. Buddy Cole fait une fête à tout casser alors que ses parents sont partis pour quelques jours. Et lorsqu'il parle de fête, cela peut aller jusqu'à 500 personnes dans la baraque de malade de ses parents. Alcool, drogue, musique, filles, tout est présent. Une seule règle : rester au rez-de-chaussée, qui comprend piscine, salons, jardins, cuisine, etc... Et puis il y a Christina, jeune écervelée qui est plus douée pour tout ce qui se passe sous la ceinture que le reste veut jouer avec Buddy. Passant de pièce en pièce, elle lui échappe. Il tombe de sommeil dans la chambre de ses parents. La jolie demoiselle tombe sur une pièce qu'elle n'aurait jamais dû ouvrir.

Pinpon, pinpon, pinpon, les nettoyeurs appellent la police suite à la découverte du corps de Christina. Que s'est-il passé durant la nuit ? L'inspecteur Roy Campbell enquête sur cette mystérieuse mort, car elle est tout sauf facile à dénouer. Surtout lorsqu'un cadavre de plus est découvert dans une poubelle avec les mêmes symptômes, sauf qu'à part la façon dont les corps sont, il n'y a rien entre eux. Aucun lien ne semble évident. Campbell va devoir enquêter sur plusieurs tableaux et surtout sur de la technologie. L'informatique, la réalité virtuelle, l'avancement technologique, tout cela c'est du charabia pour Campbell qui a un téléphone portable c'est déjà un exploit, alors enquêter au cœur même d'une entreprise qui va au-delà de la réalité, c'est dément ! Campbell se voit obligé de prendre des cours en accéléré pour tenter de comprendre les nano-robots, casques, unité centrale, ouh là, il est déjà perdu. Grâce à Rachel Hepstein, il va mieux comprendre ce qui se passe au sein même de l'entreprise. Les pour, les contre et les c'est quoi ça ?

Quatre parties pour cinq jours intenses. Suspense garanti, le frisson est au rendez-vous. Entre les morts, la politique, les chemins détournés pour obtenir ce que l'on veut, la soif de pouvoir, la richesse, la réalité virtuelle est un monde dans lequel il vaut mieux mettre les pieds avec précaution. Les événements s'enchaînent sans nous laisser le temps de souffler. Plus les heures passent et plus l'étau se resserre sur certains personnages. L'apparition de Roger est un point crucial. Roger n'est pas un être commun, il est là et il est capable de tellement que s'en est impressionnant. Lorsque l'on apprend comment il est arrivé là et avec quoi, c'est surprenant !

Virtual World est plus qu'un monde, c'est une combinaison binaire de 0 et de 1 qui ensemble ont crée des mondes où chacun peut avoir le rôle qu'il désire. Les descriptions sont admirables, il ne manque pas grand chose pour y être, un casque je dirais. Chacun de ces lieux est décrit avec précision, avec des poissons, une plage, un château médiéval, des guerriers... Certains points de l'enquête sont bien visibles jusqu'à ce que l'on tombe de haut. Savoir que cela a été crée pour ça ? L'Homme d'une manière générale est vraiment un être à part capable du pire, comme du plus que pire. Par chance, certains personnages tentent de ralentir, voire de stopper la machination qui est en route. Comme dans toute entreprise qui veut écraser le maximum de gens, tous les moyens sont envisageables pour y parvenir, même éliminer certains problèmes.

La solution est dans le binaire, il suffit juste de comprendre ce langage.

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Sauf que pour la plupart des gens, il est difficile de décrypter ce langage. Des 0 et des 1 qui traînent un peu partout, c'est du délire ! Et pourtant, il faut trouver la bonne combinaison pour tout arrêter, avec les personnages, les lieux, la réalité, les ambitions de chacun. Le récit est tout sauf linéaire et il vaut mieux avoir le cœur accroché. Les personnages sont pour la plupart froids et calculateurs, un peu (beaucoup) fous aussi. Quant aux autres, nous ne pouvons que ressentir de l'attachement. Leur besoin de trouver la solution, d'aider les autres, d'éviter des cadavres dans les placards ou dans des cellules spécifiques. L'angoisse est bien présente car nous nous demandons qui sera le prochain ? Un soupçon de romance se décline, vraiment un fond où deux personnages attendent la fin de l'enquête pour tenter quelque chose. J'ai beaucoup apprécié ce fait, qu'ils ne se sautent pas dessus et se focalisent sur le mystère.

J'ai adoré plonger au cœur de cette fameuse machination. Je suis une dingue de tout ce qui peut s'approcher de la réalité virtuelle et même si je ne joue pas aux jeux vidéos par manque de temps essentiellement, les graphismes sont toujours magnifiques à regarder. Ici l'auteur nous propose une immersion totale dans un monde inaccessible à ce jour, mais qui arrivera surement bien assez tôt. Et si nous étions dépassé à ce moment précis ? Et si par hasard nous ne penserions pas comme les uns ou les autres ? Et si ? Le monde évolue sans cesse, nous avons pu le constater déjà et il ne cesse de vouloir toujours plus. Est-ce un bien ou un mal ? Ce n'est pas une question évidente, car il n'y a pas de réponse toute faite. C'est un sujet de réflexion que l'on en peut pas mettre de côté en plongeant dans ce récit. Nous avons des apriori, des idées sur le devenir. Ici nous sommes en présence d'un phénomène que nous ne verrons peut-être pas, mais qui pourrait être un jour la réalité de nos enfants. La réalité virtuelle peut vite devenir une drogue comme n'importe quelle substance, il vaut mieux y aller à petites doses. en écrivant ces mots, cela me fait penser à Jenkins qui semble bien sous tout rapport au début et qui montre sa véritable personnalité au final.

C'est une évolution que nous constatons sur la plupart des personnages. Nous les découvrons un peu plus à chaque ligne, avec des actes, des mots, des pensées nous amenant à ce final. La technologie est géniale lorsqu'elle est entre de bonnes mains. Même si parfois ces bonnes mains se font attraper, même si parfois il vaut mieux arrêter ses recherches. toujours est-il que notre cher Campbell va devoir batailler deux fois plus. La scène finale est maîtrisée du début à la fin. Ce combat de l'autre côté est stressant, faisant battre le cœur bien trop vite. Les pertes sont inévitables et on sent bien que l'auteur avait juste envie de leur pourrir la vie jusqu'au bout ! Non, je rigole, les derniers qui disparaissent auront vécu tout ce que ce type de personnages aurait aimé.

En conclusion, une couverture que j'aime beaucoup, une enquête menée sur des chapeaux de roues, des personnages qui nous embarque dans un nouveau monde. Le thriller est haletant et le livre se lit beaucoup trop vite. La réalité virtuelle, cela doit être très sympa, quand on ne perd pas la vie !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/virtual-world-2-0-christophe-corthouts-a200536954