Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 892
Membres
1 014 091

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaires de livres faits par apriltheseven

Extraits de livres par apriltheseven

Commentaires de livres appréciés par apriltheseven

Extraits de livres appréciés par apriltheseven

Lorsque Vincent Portugal m’a proposé de lire son deuxième opus dans le cadre d’un nouveau partenariat, j’ai sauté de joie. Rappelez-vous, le tome 1 a frôlé le coup de cœur et la force du récit m’avait alpaguée jusqu’à la toute fin. C’est pourquoi j’étais très pressée de le commencer, et je me suis lancée dans la suite des aventures d’Angelo lors de l’inauguration du Boudoir avec mon amie Justine du blog Lire une passion.

Attention, le paragraphe qui suit contient quelques spoilers ! N’allez pas plus loin si vous n’avez pas encore lu le premier opus !

Dans Le chant des Djinns, nous ne suivons plus Angelo, mais Amira, la princesse Noire qui s’est révélée être bien plus que cela. En effet, elle est la deuxième élue et partage un pouvoir terrible et ancien avec Angelo. Sa rencontre avec le jeune homme a tout remis en perspective. Désormais, elle n’est plus l’infirme aveugle qu’elle a toujours été, et sa guérison miraculeuse la porte sur le devant de la scène, car elle est désormais la légitime héritière du Royaume Calorique. Mais qui dit héritière dit aussi manigances et complots. Amira porte en elle des idées qui dérangent, et son rôle d’élue fait d’elle la cible d’êtres malintentionnés. Heureusement, la princesse n’est pas seule dans cette histoire, et c’est avec Angelo qu’elle va partir en quête de son Djinn Totem…

J’ai très vite retrouvé la force intense de l’univers créé par Vincent Portugal. Dans cette suite, nous nous éloignons du Royaume Végétal et de sa culture typiquement catalane pour découvrir la Cour Calorique. Déjà, première surprise ! Je ne m’attendais pas à me retrouver du point de vue d’Amira, alors que le tome 1 était essentiellement centré sur Angelo. C’était une chouette découverte, car Amira est une héroïne très agréable à suivre.

Amira, c’est le genre de personne qu’on ne peut s’empêcher d’adorer sur-le-champ. Avant l’intervention d’Angelo, sa vie n’était pas bien stimulante, son handicap faisait d’elle une princesse un peu raillée et mise de côté. Désormais, elle n’a pas d’autre choix que d’embrasser ses nouvelles responsabilités. Et même dans les moments les plus difficiles et les plus éprouvants, Amira reste intègre et défend ses idées jusqu’au bout. Elle est jeune, mais pas immature pour autant. Riche, mais pas frivole du tout.

Elle est aussi aux antipodes d’Angelo qui, vu de l’extérieur, se montre sous un jour différent. Ça ne m’avait pas tellement sauté aux yeux dans La Magie Perdue, mais Angelo traverse une véritable crise intérieure, ici. Quand Amira tente d’arrondir les angles, Angelo, lui, se charge de mettre de l’huile sur le feu. Ce qui rend le duo assez imprévisible et pas toujours très efficace. Mais c’est aussi ce qui fait le charme de l’histoire. Ce ne serait pas drôle si c’était trop simple…

La magie, maintenant… L’élément qui apporte le plus de charme à l’histoire. J’en avais déjà parlé dans ma chronique du tome 1 : la magie est partout. Et sa poésie imprègne l’univers à chaque instant. J’ai adoré retrouver ces codes dans le deuxième opus. Vincent Portugal donne un second souffle à cette magie, pour chaque fois nous en mettre plein les mirettes. On ne peut que s’extasier face à autant de merveilles.

Le monde n’est pas en reste et les rebondissements non plus. Les héros n’ont pas le temps de souffler avec ces cascades d’éléments qui arrivent de toutes parts. On ne s’ennuie à aucun moment, l’intrigue est en perpétuelle évolution. C’est à se demander si l’univers de Vincent Portugal présente de quelconques limites, car j’ai la sensation que tout est possible et que tout ce que je croyais immuable peut être remis en question en un claquement de doigts.

Je m’attarderai peu sur la plume de Vincent Portugal qui, selon moi, n’a rien à envier aux grands auteurs de fantasy. Il a mis en place un univers extrêmement complet et abouti à tout les niveaux. Ce livre, ce n’est pas seulement de la magie et quelques aventures posées ici et là, c’est une société avec tout ce qui la compose : la politique, les finances, les conflits, les intérêts… Et au lieu de rendre cela rébarbatif, Le Souffle des dieux embarque le lecteur (je ne sais pas trop comment), au point que celui-ci ne parvient plus à lâcher le livre.

En résumé, Le Souffle des dieux, c’est une saga complexe, recherchée et enchanteresse. L’histoire se lit terriblement vite (beaucoup trop vite !). Le personnage d’Amira, bien mis à l’honneur, est particulièrement attachant et ajoute à l’intrigue une touche de douceur typiquement féminine. C’est une histoire qui ne s’oublie pas et qui recèle de petits détails merveilleux. Encore une fois, j’ai frôlé le coup de cœur !

C’est vraiment une saga ahurissante que je conseille à tout le monde, aux petits comme aux grands. La plume est accessible, mais très mature, l’univers dense, mais pas incompréhensible. En plus, les tomes n’excèdent pas les 300 pages, tout en étant extrêmement complets et aboutis. Alors oui, je recommande cette superbe histoire !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/le-souffle-des-dieux-tome-1-la-magie-perdue-vincent-portugal
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Merci au Livre de Poche pour cette lecture. Je ne connaissais pas du tout ce livre d’à peine 200 pages et j’ai été surprise de le recevoir. Je ne savais absolument pas à quoi m’attendre et je partais avec l’esprit bien ouvert, prête à n’en faire qu’une bouchée. Hélas, je suis restée sur place sans parvenir à réellement accrocher. Malgré ses qualités, je n’ai pas su l’apprécier.

Nous suivons Salima, une jeune fille d’origine marocaine et vivant à Lille, sur le point d’entrer dans le monde adulte. Salima est particulièrement brillante, elle a de très bonnes notes et le bac se profile. Régulièrement, l’héroïne s’enferme dans des songes faits d’introspectives sur son avenir. Mais à force de trop rêver, ne risque-t-elle pas de s’éloigner de la réalité ?

Commençons déjà par les points positifs. La vie rêvée de Mademoiselle S est un tout petit roman doté d’une plume bien affirmée. L’auteur manie l’écriture avec dextérité et précision. L’histoire est constamment marquée par les chimères de Samira, qui échappe aux contraintes et à la dure réalité au moyen de son imagination. Le rendu est plutôt sympathique, grâce à cette poésie qui n’appartient qu’à Samira El Ayachi. Et puis suivre une jeune fille avec autant de verve, pleine d’espoirs et d’idéaux, c’était assez chouette dans l’ensemble.

Passée la découverte, c’est là que le bât blesse. Il ne se passe pas grand-chose, ce qui m’a laissée un peu sceptique. Je m’attendais à un réel fil conducteur, à une intrigue qui pourrait piquer ma curiosité où me donner envie de suivre l’héroïne jusqu’au bout. Malheureusement, je n’ai pas ressenti d’effervescence à l’égard de sa vie quotidienne. Cette histoire – au demeurant agréable – n’a pas l’étincelle que je recherche habituellement dans mes lectures, elle ne possède pas d’enjeux sérieux.

Le récit a du potentiel, c’est indéniable ; et c’est sûrement un choix de la part de l’auteur, mais le fait que l’on suive Salima d’une journée à l’autre sans que cela prête à la moindre conséquence m’a lassée.

En résumé, La vie rêvée de Mademoiselle S est une découverte fugace, la tranche de vie d’une jeune fille actuelle, entre rêve et réalité, fantasmes et responsabilités. Même si je reconnais que le récit comporte des qualités indéniables, je ne suis pas parvenue à me passionner pour l’histoire et l’héroïne. Sans être une déception franche, ce roman m’a laissée mi-figue mi-raisin, avec un sentiment persistant d’ennui.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult/la-vie-revee-de-mademoiselle-s-samira-el-ayachi
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Grand merci aux éditions Hachette qui m’ont permis de découvrir ce très beau livre. Visuellement, c’est un petit bijou et je n’ai pas cessé d’admirer cette magnifique couverture. Si j’étais déjà séduite à l’idée de retrouver les dragons, des créatures que j’apprécie énormément, j’avais tout de même une petite appréhension, car mon dernier coup de cœur sur les dragons datait de L’Héritage (une de mes sagas préférées). Je craignais d’y trouver des similitudes ou de me sentir obligée de comparer. Heureusement, je me suis plantée en beauté ! Chroniques des dragons de Ter, c’est de la fantasy originale qui ne tombe pas dans les vieux clichés et le réchauffé. J’ai émergé de ma lecture sous le charme !

C’est l’histoire d’un monde, créé par Godith, la dragonne originelle. Celle-ci est à l’origine des autres dragons (aussi appelés écailleux) et ces derniers ont tous un nom commençant par la lettre « G » pour lui faire honneur. Un jour, les dragons décident de chercher un nouvel endroit où s’établir. Ils envoient la Horde, une première vague dont le but est d’estimer la viabilité de Ter. Hélas, la Horde disparaît dans la nature, sans que l’on sache ce qui a pu se passer. Un nouvel arrivage de dragons est organisé. Ceux-ci délimitent leur territoire et le défendent des Homs, avec qui ils ne sont pas en bons termes.

Du côté des Homs, il y a Ren. Jeune garçon passionné par les écailleux et désireux de mieux les connaître. Dans sa tribu, il est formellement défendu de s’en approcher ou d’essayer d’interagir avec eux. Seulement Ren n’en fait qu’à sa tête et décide d’user de stratagèmes pour infiltrer leur territoire. Un malheureux concours de circonstances va l’obliger à faire des choix très compliqués. Des choix qui impliqueront les dragons et les Homs, des choix qui pourraient tout remettre en question.

Le livre n’est pas bien long, mais suffisamment recherché pour nous laisser entrevoir un monde élaboré et bien pensé. On assiste à un mélange entre classique et originalité ; l’auteur a toujours le petit détail en réserve pour tirer son épingle du jeu, et en temps que lectrice, j’ai été complètement happée par son univers. Ce n’est pas un coup de coeur pour une bonne raison : les personnages sont très attachants, mais pas suffisamment développés dans leurs parcours respectifs pour que je me retrouve en eux. Cela dit, je ne considère pas cela comme un point négatif puisque le but premier de l’intrigue ne concerne pas leurs vécus.

Ce n’est pas Ter en elle-même qui attise la curiosité. C’est plus le folklore et les légendes qui entourent l’histoire des écailleux… Ces derniers ont un code d’honneur, des croyances, une manière de vivre et de penser tout simplement ahurissants. Pour une fois qu’ils ne sont pas que des créatures sanguinaires ! Non, Chris D’Lacey en a fait des êtres doués d’une réelle intelligence, aussi puissants que des dieux, mais aussi vulnérables par bien des aspects. Ils tirent leur force de leur unité, et parfois, leur unité est mise à mal. Ils évoluent dans une société bien établie, ont des rituels et une religion à laquelle ils tiennent fièrement.

Le seul petit bémol que je soulignerai, c’est qu’ils sont très nombreux, et sachant que leurs noms commencent par « G », il est assez facile de s’emmêler les saucisses. Il m’arrivait de reposer le livre, de le reprendre quelques heures plus tard, et pouf ! j’avais déjà oublié qui était qui. C’est assez perturbant, surtout quand on prend en compte que de nouveaux dragons apparaissent régulièrement, et que, de fait, il est important d’avoir intégré qui était qui dans les chapitres précédents.

Chroniques des dragons de Ter, c’est aussi un livre qui s’apprivoise. C’est au lecteur de s’adapter au récit, et non l’inverse. Au début, il se peut que certains soient un peu perdus. L’auteur emploie des termes spécifiques, avec des mots tels que « Ki : Meria », mais pas de panique, il faut vraiment pousser plus loin sa lecture pour vraiment saisir la magie qui flotte autour des écailleux.

L'auteur nous offre plusieurs points de vue, aussi bien chez les dragons que chez les humains, et les différents angles permettent de ne pas louper une miette de ce qui se joue. On finit par se prendre pour un explorateur – ou mieux, un enquêteur – à la recherche de réponses aux questions que nos héros se posent.

Au niveau de la trame, on nous en met plein la vue ! Je ne me souviens pas m’être ennuyée une seule fois. C’est riche, bien travaillé, et on sent très vite que Chris D’Lacey a de la suite dans les idées. La fin s’imbrique à merveille, mais laisse entrevoir des enjeux encore plus grands pour la suite.

En résumé, Chroniques des dragons de Ter est un roman qui sort du lot, avec des dragons mis à l’honneur et une intrigue riche. Adieu les clichés et bonjour l’originalité, Chris D’Lacey signe le premier tome d’une saga qui promet d’être remarquable !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/chroniques-des-dragons-de-ter-chris-dlacey
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 07-09-2016
Je remercie Morgane et les éditions Sarbacane pour cette lecture délirante ! Les hôpitaux psychiatriques sont des lieux qui m’intéressent tout particulièrement. Pour y avoir travaillé à plusieurs reprises, je peux le dire, ils sont souvent victimes d’une image erronée qui les dessert. Dans les croyances populaires –, et ce depuis toujours –, on s’imagine ces endroits comme des lieux à l’abandon, où les patients ne sont pas plus astucieux que des lobotomisés engoncés dans leurs camisoles de force et maltraités par les électrochocs. C’est bien dommage ! Heureusement, il y a des auteurs comme Bruno Lonchampt qui, sous des dehors humoristiques et poilants, parviennent à lever le voile sur un monde encore trop sujet aux préjugés.

Dans cette histoire nous suivons les aventures de trois personnes internées dans un service psychiatrique. Enfermés, ils vivent retranchés du monde avec la télé pour seule compagnie et leurs voisins d'infortune. Yves est l’un d’entre eux et est persuadé d’être la victime d’un complot intermondialiste. Un jour, persuadé de détenir des preuves des agissements douteux de son psychiatre, Yves met en place un plan pour s’évader. Il ne sera pas tout seul dans cette entreprise puisque Lisa et Sandro, deux autres internés, l’accompagneront dans ses aventures. Et des aventures, ils vont en vivre ! Enquêtes, soupçons et crises délirantes… le voyage promet d’être mouvementé !

J’ai entamé ce livre l’esprit bien ouvert et j’ai eu raison. Bye bye les vieilles idées reçues moisies, Bruno Lonchampt nous entraîne dans une histoire rocambolesque à mourir de rire ! L’histoire n’aurait certainement pas été aussi entraînante sans sa plume virtuose et terriblement bien tournée. L’auteur maîtrise l’art des mots, il les tournicote, les entortille et en fait quelque chose de très personnel, plein d’humour et de dérision.

Cette aisance se retrouve également dans la manière d’aborder le milieu psychiatrique. Les professionnels ont tendance à regarder les personnes souffrant de troubles mentaux avec un regard acéré, presque chirurgical. Les autres préfèrent s’en moquer ou hausser simplement les épaules. Ici, il n’y a ni railleries, ni clichés, ni indifférence ; on observe la scène avec d’autres yeux : ceux du patient. Le lecteur passe de l’autre côté de la barrière, et ce qu’il y trouve est totalement désopilant. Une véritable bouffée d’air frais ! En plus, le récit est très juste et sans la moindre fausse note.

Les personnages sont marquants ! Entre les paranoïaques, les bipolaires et autres grands psychotiques, on ne s'ennuie à aucun moment. Leurs idées sont chaque fois farfelues, leur tempérament à cheval entre candeur et ruses bien ficelées. On a affaire à des adultes, mais ils gardent leur âme et leur spontanéité d’enfants. Ça les rend encore plus attachants.

Ils ont parfois des idées délirantes, qui n'ont de sens que pour eux, mais ensemble ils forment une véritable petite famille. Chacun y va de son petit grain de folie (sans mauvais jeu de mots) : Yves et son aplomb, Sandro et sa phobie des chauves, Lisa et ses strip-teases intempestifs... Autant dire que c’est la fête du slip !

J’ai particulièrement apprécié Yves, si éloquent qu'on a l'impression que c'est lui qui a toute sa tête et les autres qui sont fous. Les médecins lui répètent qu’il souffre de délires paranoïaques, mais pour lui, c'est juste de la clairvoyance. Il décèle ce que d'autres ne voient pas. Enfin, c’est ce qu’il dit ! Ça me rappelle une phrase du talentueux Alexandre Astier dans la série Kaamelott, qui raccorde particulièrement au sujet dont il est question : « […] les fous ils sont fous par rapport à une norme. Mais pour eux-mêmes, c'est les autres qui sont fous. »

En résumé, Les évadés du bocal est une totale réussite. Une course contre la montre qui laisse hors d’haleine, une enquête délurée et un final siphonné ! Le lecteur oscille entre l'amusement et la gravité. Derrière l'humour et la dérision se cache une vérité plus sérieuse, un combat contre les autres, mais aussi contre soi-même. À demi-mot, l'auteur nous livre sa vérité, au travers de personnages qui ne sont pris au sérieux par personne, sous prétexte qu'ils sont psychotiques. C'est un roman qui cache une profondeur touchante sous la généreuse couche de facéties.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/chick-lit---humour/les-evades-du-bocal-bruno-lonchampt
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Je remercie grandement les éditions Ofelbe (et tout particulièrement Guillaume) pour leur confiance. Les livres de cette maison d’édition rivalisent chaque fois d’originalité, avec des illustrations intégrées et un livre objet impeccable. À la différence des autres ouvrages que j’ai pu dévorer chez eux, Dan Machi est plus court, mais pas moins épique !

C’est l’histoire de Bell Cranel, 14 ans et aventurier. La Guilde, le monde dans lequel il vit, est peuplé de Dieux. Ces Dieux se mêlent aux humains et offrent leurs faveurs aux plus méritants. Pour se faire, ils ont créé des Familias qui regroupent leurs protégés, chargés de les entretenir et d’optimiser leur niveau de vie.

Bell est l’unique membre de la Familia d’Hestia, Déesse peu populaire. Le jeune homme descend dans les Donjons, des lieux de perdition grouillant de monstres dangereux. Lors d’une mission journalière, il tombe sur un terrible Minauthore. Il est sauvé in extremis par Aiz Wallenstein, une légendaire guerrière dont il s’éprend sur-le-champ.

Traverser la Guilde d’aventure en aventure était une très bonne expérience. J’ai pris grand plaisir à suivre Bell et il n’a suffi que de quelques pages pour m’attacher à cette tête de pioche. Disons que Bell est à l’image de beaucoup de garçons du même âge : il ne rêve que de gloire et de jolies filles. Il n’est pas bien volubile, mais son côté volage et son penchant pour les femmes inaccessibles font de lui un personnage amusant.

Je n’ai eu aucun mal à adopter Hestia, qui sous ses airs de Déesse mature et sûre d’elle cache un côté enfantin et incertain. De tout le livre, je trouve que c’est le personnage le plus abouti. Elle fait de son mieux pour joindre les deux bouts sans rien laisser paraître devant Bell. Tout ce qu’elle souhaite, c’est lui offrir une vie moins misérable, même si pour cela, il faut qu’elle s’assoie sur sa propre fierté. Elle est investie dans son rôle de Déesse, alors qu’elle n’en a pas tout à fait l’étoffe et provoque l’hilarité chez les autres déités.

Fujino Omori ne s’arrête pas là puisqu’il introduit une riche palette d’autres protagonistes. Il y en a pour tous les goûts ! Ils sont nombreux à apparaître et servent tous à l’intrigue d’une manière ou d’une autre. Ils sont les rouages d’un monde bien huilé et innovant.

Le monde, parlons-en. J’ai grandement apprécié descendre dans les Donjons avec Bell, ces lieux tentaculaires où les monstres peuvent se cacher n’importe où. Il y a un petit côté « gaming » pas désagréable, et c’est ce qui fait la différence. Voir les compétences de Bell s’affirmer, ses talents émerger, son niveau augmenter, me donnait l’impression d’être catapultée en plein cœur d’un jeu vidéo.

Fujino Omori n’est pas avare en détails et nous ficèle une intrigue qui ne souffre d’aucune longueur. Maintenant que je connais un peu la ligne éditoriale d’Ofelbe, je me doutais que j’allais trouver des chapitres longs dans cet ouvrage. Mais en vérité, je n’ai pas vu l’histoire défiler ! Moi qui préfère les chapitres courts avec de beaux cliffhangers, c’est à peine si je me suis aperçue qu’il n’y en avait que six !

La plume est particulièrement belle, et les dialogues ne manquent pas de naturel (ce que je reproche souvent aux œuvres japonaises, d’habitude). L’auteur nous mène par le bout du nez dans une aventure palpitante.

En résumé, Dan Machi est une Light Novel à la frontière entre fantasy et jeux vidéo. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne manque pas de panache ! Fujino Omori nous embarque dans une histoire à fort potentiel, avec un héros plein de promesses et une Déesse atypique. Tribulations, sentiments, humour et secrets, ce premier tome envoie du lourd et promet de belles choses pour la suite.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/dan-machi-la-legende-des-familias-fujino-omori
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Je remercie Morgane ainsi que les éditions Sarbacane pour leur confiance. J’entends souvent parler de Clémentine Beauvais et de son roman Les petites reines. Le roman en question végète dans ma pile à lire depuis quelques mois, et lorsque l’occasion de lire Songe à la douceur s’est présentée, je n’ai hésité qu’une demi-seconde. Je suis très heureuse d’avoir découvert la merveilleuse plume de cette auteur, surtout dans un récit comme celui-ci !

Tatiana a 14 ans lorsqu’elle rencontre Eugène, de trois ans son aîné. Lui est renfermé, désabusé et pessimiste ; elle, elle a l’âme romanesque, elle rêve d’un prince charmant aussi énigmatique que Darcy… Malgré des caractères diamétralement opposés, ces deux là, contraints de passer quelques après-midi en tête à tête, finissent par s’apprécier. Mais le destin s’en mêle et nous les retrouvons dix ans plus tard. Chacun a fait sa vie de son côté. Que s’est-il passé en l’espace d’une décennie ? Actes manqués, secrets, drames et confidences, nos héros se télescopent et se retrouvent.

Il faut d’abord noter que l’histoire nous est relatée en vers libres, avec un point de vue omniscient où le narrateur fait office de conscience et/ou de conteur attitré. Passé la surprise et la bizarrerie, l’histoire m’a totalement transportée. Ce choix est plutôt fantaisiste, il ne plaira peut-être pas à tout le monde, et même s’il installe une certaine distance avec les personnages, il nous met aussi dans la confidence. J’étais comme une petite souris qui vivait les scènes au travers de héros bougrement attachants, qui ne cessaient d’évoluer au fil des pages.

La plume de Clémentine Beauvais est enchanteresse et laisse dans son sillage une impression étrange, entre maitrise et abandon total. Les vers, au lieu de ralentir le récit, lui donnent un rythme. Il y a un gros travail, Clémentine Beauvais a dû littéralement en suer ; mais le résultat est là et il est à la hauteur de toutes mes attentes de lectrice.

C’est une musique sans aucune fausse note qui nous poursuit de son intensité jusqu’à la toute dernière page. Je pense que cette manière d’écrire plaira à n’importe qui, du moment que la personne se sent suffisamment à l’aise pour se laisser transporter. Il suffit de prendre la main de Clémentine Beauvais et de la suivre les yeux fermés. C’est aussi simple que ça.

Les personnages sont réalistes, ils nous poussent à nous interroger et en même temps, on repère très vite les fêlures et les doutes sous leur carapace respective. Je me suis sentie très en phase avec Tatiana qui m’a fait penser à moi au même âge. Cette manière d’emmagasiner tous les détails pour ensuite les contempler rêveusement au moment du coucher, cette sincérité dans les actes, cette fraicheur toute innocente… Tatiana est une héroïne émouvante.

Eugène est plus en nuances, avec une attitude un peu rebutante au début. Il se détache de tout, jette les problèmes mineurs aux orties. À 17 ans, il a tendance à regarder tout et tout le monde de haut d’un air peu amène, condescendant, voire méprisant. Cela dit, même avec un tel comportement… il a touché la corde sensible chez moi. C’est un personnage qui m’a paru très seul. Alors que Tatiana vit dans ses rêves, Eugène, lui, s’empêche de rêver pour ne pas tomber de trop haut en cas de déception. Ils sont comme le jour et la nuit, ils vont s’attirer comme des aimants.

Et puis il y a Eugène et Tatiana adultes. C’est l’occasion de mesurer le chemin qu’ils ont parcouru, et on ne peut s’empêcher d’espérer. D’espérer que ce béguin d’il y a dix ans finisse par se concrétiser en véritable histoire d’amour. Au début, je m’attendais à une romance comme on en lit beaucoup, mais en fait, ce n’était absolument pas le cas ! Leur histoire m’a ébranlée, je ne pensais pas y trouver autant d’émotions, d’authenticité et de candeur. C’est une nouvelle histoire d’amour, une rédemption, une deuxième chance que leur offre le destin. Sauront-ils la saisir à temps ?

En résumé, Songe à la douceur fait partie de ces livres qui sentent bon l’été et les fleurs. C’est une lecture qui nous rappelle nos premiers émois, et qui nous donne envie de serrer les gens dans nos bras, de ne pas les laisser partir et de les aimer pour toujours. Clémentine Beauvais joue avec nos sentiments, elle donne pour mieux reprendre et nous ôte tout espoir pour nous en redonner la ligne suivante. Des montagnes russes placées sous le signe de la musicalité et de la poésie, sans parler de l’amour tangible avec un grand A. J’ai vécu cette histoire comme si j’y étais, et je sens que les péripéties de Tatiana et Eugène se sont encrées en moi pour ne laisser que le plus beau.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/songe-a-la-douceur-clementine-beauvais
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 20-08-2016
Je remercie Scrineo Editions ainsi que Lecteurs.com pour cette jolie réception. Supernova est un ouvrage qui m’attire depuis un moment, et j’ai été heureuse de le découvrir dans le cadre de ce service presse. Je partais déjà dans l’idée de découvrir une histoire dépeignant le milieu des télé-crochets sous son jour le moins flatteur, mais je ne m’attendais certainement pas à pareille décadence et noirceur.

Annabelle a 16 ans et rêve depuis toujours d’être chanteuse professionnelle. Un jour, alors qu’elle se produit sur une scène de son petit patelin, le producteur d’une célèbre émission de télé-crochet la découvre. Il lui propose alors de participer au casting, et du jour au lendemain, la jeune fille se retrouve propulsée au rang de superstar, adulée de tous et reconnue partout. Mais le succès à un prix, et l’adolescente va l’apprendre à ses dépens.

Avant toute chose, je tiens à préciser que l’auteur, Emma Daumas, est une ancienne candidate de la célèbre émission Star academy, et elle a choisi de raconter l’histoire d’une héroïne pleine de rêves, bouillonnante d’ambition et talentueuse au possible. Le lecteur la suit dès que le producteur de Starcatcher la repère.

J’ai commencé ma lecture aussi fébrile qu’Annabelle, curieuse et pressée de la voir percer dans ce milieu si prisé. Emma Daumas instaure très vite un certain malaise. Cette émission de télécrochet pleine de paillettes isole très rapidement notre héroïne. Plus de famille, plus d'amis plus de petit copain. J'ai été révoltée par cet isolement forcé. Les gens qui l'aiment le plus au monde n'ont plus aucun droit sur elle. À force de vivre dans sa bulle, les contours de la réalité s’estompent. Pendant 3 mois, Annabelle ne vit plus que pour sa passion, elle ne vibre qu'au son des applaudissements. Il n'y a rien d'autre qui compte. Elle est prise dans le piège et ne se nourrit que de l'amour de ses fans. Mais elle peut tout perdre. À tout moment.

Le récit se complexifie à mesure que sa carrière décolle. C’est cette métamorphose progressive qui a eu le don de me bouleverser. De timide, pure et authentique, Annabelle – Bella, de son nom de scène – devient de plus en plus sophistiquée et lointaine.

Emma Daumas nous dévoile tout sans fard. Ces émissions nous vendent du rêve et donnent l'impression aux participants de pouvoir soulever des montagnes, de changer le monde, d'être des héros. Puis il y a le revers de la médaille qui se caractérise par une grande solitude, un besoin permanent d’exister, voire une véritable descente aux enfers. Peut-on retourner à l’anonymat après avoir brillé aussi fort qu’une étoile ?

Pour mieux nous faire comprendre cette décadence, l’auteur a recours à des ellipses. Même si elles ne sont que de quelques semaines, j’ai eu l’impression de faire des bons sur plusieurs années, tant la transformation s'opérait rapidement. La vie simple d'Annabelle évolue vers quelque chose de plus noir, de beaucoup moins glamour, de plus dangereux, aussi. Et je suis allée de désillusion en désillusion. Emma Daumas joue cartes sur table, elle ne nous ment pas et nous laisse constater par nous-mêmes les travers de ce genre d’émission, ainsi que les conséquences directes chez les jeunes gens qui se bercent d’illusions.

La plume est particulièrement maîtrisée. C’est à peine si l’auteur prend des pincettes pour ménager notre sensibilité. Rien n’est laissé au hasard, et j’ai embarqué quasi instantanément, grâce à cette écriture fluide et poétique. J’ai aussi eu un gros coup de cœur pour le titre, très approprié. Le succès est un plaisir éphémère, et les gens comme Annabelle sont des supernovas.

En résumé, Emma Daumas n’hésite pas à malmener ses lecteurs et décrit le monde du show-business sans les strass ni les paillettes. Elle montre le rêve qu'il véhicule, mais aussi le cauchemar qu'il peut engendrer. Il n'y a rien de gratuit dans la vie, et à force de s'approcher du soleil et de côtoyer les étoiles, Bella risque de tomber de haut. Personnellement, cette lecture a remué quelque chose au fond de moi, tant elle était émouvante et bouleversante.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult/supernova-emma-daumas
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Un grand merci aux éditions Hachette pour cette très jolie réception et pour leur confiance ! Je ne connaissais pas cette saga, et je n’avais encore jamais eu l’occasion de découvrir la plume de Meg Cabot. En lisant ce roman, j’ai fait d’une pierre deux coups et je n’en suis pas mécontente du tout ! D’abord, il y a eu cette couverture pleine de peps et très girly. J’avais besoin d’une lecture légère, et j’ai été servie. Et en même temps, j’ai été soufflée par une multitude de petits détails. Plus qu’un livre destiné aux adolescentes, Journal de Mia nous renvoie à beaucoup de valeurs fondamentales.

Mia est une adolescente pleine d'idéaux, amoureuse de la nature, fervente défenseuse des causes écologiques, et féministe dans l'âme. Sa vie est assez normale puisqu’elle complexe sur sa taille et son absence de poitrine , elle a une meilleure amie, et le garçon de ses rêves ne semble même pas remarquer qu’elle existe. Bon, entre ses résultats catastrophiques en maths, la liaison entre sa mère et ce même prof de maths... Mia a des problèmes, comme tout le monde. Alors quand elle apprend que son père gouverne une petite principauté, ce qui fait d’elle sa descendante directe, Mia voit rouge ! Princesse ? Il n’en est pas question !

Sans détour, je vous le dis, j’ai adoré ! J’ai dévoré cette histoire, alors que je m’attendais à un livre jeunesse standard dans lequel je ne me serais pas forcément retrouvée. En vérité, j’ai replongé avec délice dans mes années lycée, où je flashais sur un garçon et je ne pensais plus qu’à lui le reste du temps, où les rumeurs pouvaient briser toute une vie, où les copines étaient plus importantes que le reste. Je n’ai rien retrouvé de « gamin », bien au contraire. Meg Cabot nous brosse un tableau particulièrement original, avec une héroïne dans l’air du temps, et pas éparpillée, comme je le craignais au départ.

Cette héroïne, parlons-en ! C’est une fille tout à fait actuelle, et loin – très loin ! – d’être naïve. Mia a des principes, des valeurs qu'elle porte en elle avec fierté. Si aux premiers abords elle apparaît insignifiante aux yeux des autres, elle cache une véritable fougue et un caractère déterminé. J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir sa liste des 10 femmes qu'elle admire le plus au monde, sa manière de penser, libérée, effrontée. Elle est encore jeune, mais on devine que derrière toutes ces incertitudes émergera plus tard une personne très forte, au tempérament affirmé.

Vous vous dites sans doute que n'importe quelle ado rêverait d'apprendre qu'elle est une princesse, assise sur une jolie petite fortune. Les hôtels de luxe, les vêtements de marque, toutes les portes qui s'ouvrent à son entrée, tous ses rêves les plus fous comblés en un claquement de doigts... C'est le rêve. M’ouais, sauf que vous n’avez pas encore très bien cerné Mia ! Elle, n'aspire qu'à une vie simple et sans histoire. Et quand sa grand-mère s'applique à lui ravaler la façade et à lui apprendre les bonnes manières, la jeune fille rue dans les brancards. Elle refuse d'entrer dans le moule ! Être princesse, ça va à l’encontre de ses propres convictions, elle n’a pas de patience pour les protocoles et les fadaises !

Comment ne pas être fier d’une héroïne aussi forte et déterminée ? Et le plus sympathique, c’est que tous les personnages apportent quelque chose d’un peu fou au récit. Chacun à une personnalité délurée à sa manière : la mère un peu bohème, le père trop rigide, la meilleure-amie psy et engagée, et enfin la grand-mère aussi chaleureuse qu'un glaçon. Pas le temps de s'ennuyer, en somme !

En résumé, Le Journal de Mia, princesse malgré elle est un excellent roman. Le récit est frais, plein d'humour, et bourré de références modernes. C'est l'un des meilleurs livres jeunesse que j'ai lu jusqu'à présent, car je me suis régalée et je l’ai dévoré en l’espace d’une seule petite journée. L'intrigue est prévisible et en même temps pas tant que cela, les personnages nous en font voir de toutes les couleurs, et l’héroïne répand de magnifiques valeurs que certains adultes seraient bien avisés d’appliquer.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult/journal-de-mia-princesse-malgre-elle-meg-cabot
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Je remercie les éditions Marabout et Camille pour cette réception. J’avais regardé de loin ce livre, d’abord paru chez Black Moon Romance, mais je n’avais jamais franchi le pas. Malheureusement, et je n’aime pas trop écrire ce genre de chroniques, mon avis sera en demi-teinte pour ce premier tome. Pari entre amis est une histoire plutôt chouette, avec un héros muy caliente, mais souffrant de défauts qui m’ont empêché de totalement y croire.

Trahie par Russel, son fiancé, Ashley décide de retourner chez ses parents le temps de se ressourcer, loin de tout. Elle retrouve ses amis de lycée, et notamment Joshua, ce garçon au physique un peu malingre avec qui elle avait lié une amitié improbable. Sauf que Joshua a bien changé depuis toutes ces années. Il a fait du chemin et arbore maintenant une carrure des plus avantageuses. Sur un coup de tête, ces deux-là font un pari qui va les entraîner loin, et ce qui ne devait être qu’une relation charnelle va se transformer en quelque chose de plus inattendu. Vont-ils se laisser une chance ?

Le gros point fort de cette histoire réside dans le personnage de Josh. C’est quelqu’un qui m’a touchée quasi instantanément, car il est très fiable et droit dans ses bottes. En plus de ça, il y a ce côté « artiste torturé » qui ne gâche rien. On ne peut pas vraiment dire qu’il soit très communicatif. Il est même complètement fermé, hermétique et secret. C’est aussi pour ça qu’il est devenu le personnage que j’ai préféré dans le roman. Je suis une femme faible, que voulez-vous. Les hommes pétris de douleur me font systématiquement fondre !

Josh apporte un côté brûlant et intense à la romance. Plus on avance, et plus on découvre ce qu’il cache sous cette couche d’indifférence affichée. Je me suis aperçue que j'ai surtout aimé les passages de son point de vue, qui nous apportent leur lot de révélations et de secrets bien cachés. Ils sont plus rythmés, plus intrigants. Oui, je crois que j’ai un bon gros faible pour ce personnage…

Ashley, c’est une autre histoire. Elle est un peu la biche effarouchée prise entre les phares d'une voiture. Pudique, discrète, peu sûre d'elle, elle a tendance à se déprécier à tout bout de champ. Mary-Sue dans l’âme, elle se serine à longueur de temps que Josh est son ami ; mais en fin de compte, il n'y a aucune amitié entre eux. Ils ne se parlent pas, n'ont aucun élan amical l'un vers l'autre. Bref, leur amitié est assez pauvre et distante. J'ai été surprise par l'absence de communication dans ce couple, au début. Joshua et Ashley sont censés être des amis de longue date, mais à aucun moment ils n'ont une discussion à coeur ouvert. Heureusement, l’auteur nous montre peu à peu ce qui rend leurs rapports si compliqués, ce qui fait que Josh a autant de difficultés à s’ouvrir à Ashley. Et c’est beau. Simplement beau.

Et puis il y a Russell, l’ex d’Ashley. Chaque scène est ramenée à Russell, dans le seul but de nous prouver à quel point ce dernier était infect avec elle. J'ai conscience qu’Ashley soit déçue, désabusée et en colère. Après une rupture, il est normal que tout nous fasse penser à la personne perdue. Mais là c'était sans discontinuer, et ça en devenait très répétitif. À tel point que dès que je voyais le mot « Russell », j'avais envie de sauter le paragraphe. Mon regard finissait invariablement par survoler ces passages redondants.


Concernant l’histoire en elle-même, j’ai trouvé que tout se passait dans un laps de temps trop court. Quelques heures après s'être retrouvés, Ashley et Josh font déjà plus que flirter. D'autant plus qu'Ashley sort tout juste d'une rupture douloureuse. Pour une personne persuadée d’être un glaçon, tout s'enchaîne trop rapidement, au point que ça finisse par manquer de naturel.

La romance est assez prévisible, elle suit un cheminement logique que l’on devine bien avant les héros. Mais ce manque de surprise n’est pas dérangeant, on se laisse porter par l’histoire sans mal.

Quant à la plume, je l’ai trouvée simple – très sensuelle par moments – et efficace. Elle véhicule de belles émotions et rend la lecture facile. J’ai retrouvé ce peps découvert dans la novella Pour un instant d’incompréhension, de la même auteur. Le seul reproche que je ferai, c’est dans le choix de la narration externe. J’ai eu le sentiment qu’elle installait une distance avec les protagonistes. À certains moments, je me sentais extérieure, peu impliquée, même si les passages de Josh restaient mes préférés. C’était un choix risqué de la part de Pauline Libersart.

En résumé, Pari entre amis est une romance agréable et caliente, qui se lit vite et bien. Hélas, certains points m’ont empêché de totalement m’impliquer dans l’histoire. Une héroïne trop effarouchée, le fantôme de l’ex-petit ami trop envahissant et une narration externe qui n’a pas su m’atteindre. Je suis ressortie de ma lecture quelque peu mitigée.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/pari-entre-amis-pauline-libersart
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Je remercie les éditions du Livre de Poche pour cette très belle réception et pour leur confiance. Comme beaucoup, j’avais entendu parler de ce livre, sorti d’abord en grand format chez Hachette. La magnifique couverture, le titre à faire froid dans le dos (même si je préfère le titre VO, indubitablement)… je savais d’office que ce roman m’était destiné. Pour ceux qui l’ignorent encore, les histoires de spectres et d’esprits sont mes préférés dans la branche fantastique.

Thésée Cassio – aussi appelé Cas – est un jeune homme à l’héritage particulier. À 17 ans, il est exterminateur de fantômes, comme feu son père avant lui. Son mode de vie est tout aussi singulier : il passe de ville en ville avec sa mère sorcière pour éradiquer les spectres. Un jour, tous deux s’installent au Canada, car Cas a entendu parler d’Anna à la robe de sang, un fantôme à la réputation épouvantable qui a plusieurs meurtres à son actif, selon les rumeurs. Ce que le garçon ignore, c’est qu’Anna n’a rien des fantômes qu’il a l’habitude d’éliminer.

Quelle histoire, les amis ! Kendare Blake nous a concocté une très bonne intrigue, surprenante et terrifiante au possible. La première partie est, à mes yeux, la plus réussie. Elle se révèle beaucoup plus accrocheuse, dans la mesure où elle introduit bien l’histoire et distille une atmosphère qui devient rapidement irrespirable.

J’ai aimé en apprendre plus sur le « travail » de Cas, sa manière de traquer les fantômes et de les envoyer dans l’au-delà. La particularité de cette histoire, c’est que les esprits ne sont pas des êtres vaporeux et éthérés, ils sont palpables comme de véritables êtres humains, et certains ont même un goût prononcé pour le spectacle et les grandes démonstrations. La première mission du jeune homme avec l’auto-stoppeur était une excellente entrée en matière, qui jetait déjà les bases sur quelque chose d’accrocheur.

Avant de traquer Anna Karlov, Cas doit d’abord en apprendre plus sur son histoire et les origines de sa mort. Pour cela, il va intégrer un lycée et y rencontrer des personnages plutôt stéréotypés au premier regard. Cela dit, ce qui est plutôt chouette, c’est que Kendare Blake surfe sur notre première impression, puisque les personnages en questions se révèlent bien plus intéressants que ce que leur rôle initial laisse entendre. Carmel en est l’exemple flagrant. Belle et populaire, je la voyais déjà comme la potiche creuse et sans cervelle, alors qu’en réalité, elle est beaucoup plus que ça.

Cas se définit lui-même comme un anti-héros en puissance. Mordant et même prétentieux sur les bords, ça a tout de suite collé entre nous. Il a une manière d’être – entre assurance affichée et sarcasme – qui donne envie de mieux comprendre son passé et sa vie de chasseur. Son arrogance peut très vite doucher le lecteur, mais habitué à se débrouiller avec sa mère depuis qu’il a sept ans, changeant une bonne douzaine de fois de lycée en l'espace de trois ans, il a pris l'habitude de ne pas nouer d'amitié, mais de se servir des autres pour obtenir les informations qu'il recherche. Il mène ses missions seul et traverse les villes et les lycées comme un fantôme, sans laisser de trace et sans jamais se faire d’amis. Mais cette nouvelle mission d’infiltration va changer la donne, car il va d’abord rencontrer Thomas, puis Carmel.

Comme je l’ai dit plus haut, la première partie m’a totalement subjuguée. La première scène avec Anna est particulièrement glauque et je n’ai pas réussi à réprimer un long frisson d’appréhension. Comme il était 2h du matin, j’ai précipitamment tout fermé avant de commencer à cauchemarder. Il faut admettre qu’Anna est un fantôme qui met mal à l’aise. Sa force et son aspect la rendent particulièrement redoutable, et j’ai admiré Cas pour son entêtement.

La deuxième partie apporte la lumière sur une bonne partie de l’intrigue, si bien que l’aura mystérieuse cesse de faire effet. Je n’irais pas jusqu’à dire que l’histoire perd subitement de son intérêt, mais j’étais prise dans les filets d’Anna dès le début. L’autre moitié du livre met l’accent sur l’évolution des personnages. Sentiments, incertitudes… c’est tous les principes de Cas qui se retrouvent bouleversés.

La plume est un petit régal. Kendare Blake ne nous épargne rien, et ne lésine pas sur les moyens pour nous glacer d’effroi. Elle n’hésite pas non plus à jouer sur le gore et l’insoutenable, tout en malmenant ses personnages. Il y a vraiment de tout dans ce livre, de manière à nous faire passer par toutes les émotions.

En résumé, Fille de cauchemars est un très bon roman d’épouvante, qui nous immerge dans une ambiance glaçante, où les fantômes sont bien loin des formes immatérielles que l’on connaît bien. Une intrigue obscure, des personnages qui déjouent les stéréotypes, des histoires passées dures et brutales… Ce premier tome est une réussite !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult1/fille-de-cauchemars-kendare-blake
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Très grand merci aux éditions Robert Laffont, et surtout à Cécile, qui m’ont permis de découvrir cette saga. Le premier tome m’avait laissée un peu perplexe, car il prenait place à une époque que je ne parvenais pas à situer. En tant que lectrice, j’aime quand tout est clair dès le départ, et il faut dire qu’Arwen Elys Dayton m’avait un peu compliqué la tâche. Ses personnages s’en étaient mêlé, taisant certaines informations, ce qui n’arrangeait rien. J’avais néanmoins pris beaucoup de plaisir en lisant cette histoire, et le tome 2 n’a fait que confirmer mon sentiment de départ : une fois que la machine est lancée, il est impossible de l’arrêter !

Nous retrouvons nos héros juste après les événements du premier volet. D’un côté, nous avons Shinobu, affaibli, blessé, avec Quin à son chevet. De l’autre, John qui a pour instructeur Maud, la Jeune Effraie, qui l’a recueilli et qui le met à l’épreuve. En parallèle, on découvre le passé de Catherine, la mère de John. Ce deuxième tome est placé sous le signe de la quête identitaire, des origines Seekers. Nos héros ont découvert que les causes nobles et louables avaient été remplacées par des desseins monstrueux, alimentés par la soif de pouvoir. Les principes fondamentaux n’existent plus que dans cette nouvelle génération de Seekers, la leur. Comment cette décadence a-t-elle pu se produire ? Quin et Shinobu parviendront-ils à échapper à leurs poursuivants ?

Cette lecture m’a agréablement surprise. J’avoue avoir été perdue au début. Les personnages sont très nombreux, et les souvenirs du premier tome étaient un peu flous. De plus, il est difficile de situer à quelle période de l’Histoire se situe Les Clans Seekers, car le livre mêle l’ancien au moderne, voire à la science-fiction. Pour quelqu’un qui, comme moi, aime savoir où il met les pieds, c’est difficile, car le lecteur est extirpé de sa zone de confort.

Heureusement, le tome 2 est beaucoup plus structuré, avec une maîtrise de l’intrigue et un contexte moins brouillon. Aucune information n’est lâchée au hasard, tout est bien pensé, bien imaginé, bien préparé. L’auteur nous offre enfin un cadre pré-défini, dans lequel le lecteur peut se complaire sans mal. Ce tome 2 confirme ce que je savais déjà plus ou moins : l’univers créé par Arwen Elys Dayton est habile, pittoresque et singulier !

Les personnages ont évolué, muri, et se révèlent très attachants. Le fait de pouvoir être dans les pensées des uns et des autres génère une certaine proximité. Tour à tour, on se retrouve dans la tête de Quin, Shinobu, John, Maud… Ce qui donne l’impression de ne jamais faire du surplace. Les flashbacks de Christine permettent aussi d’éclaire le lecteur sur certaines choses, et ce sont les scènes que j’ai préférées, personnellement.

Tout peut changer d’un chapitre à l’autre. Peu à peu, les pièces du puzzle s’assemblent, dévoilant des enjeux cruciaux. Avec du recul, je m’aperçois que cette histoire sort de l’ordinaire et se distingue nettement des autres romans d’aventure young adult. Je ne me suis jamais ennuyée.

En résumé, ce deuxième volet est bien au-dessus, avec de l’aventure à foison, beaucoup de révélations et une intrigue qui m’a tenu en haleine jusqu’à la fin (surtout à la fin !). Même si l’univers est délicat à appréhender, l’intrigue est portée par un souffle original et des personnages attachants. C’est une lecture que je vous recommande.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult1/les-clans-seekers-tome-1-les-clans-seekers-arwen-elys-dayton
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
date : 08-08-2016
Confess, comme tous les romans de la talentueuse Colleen Hoover, est un titre qui m’a fait envie dès sa sortie. J’ai finalement franchi le pas après avoir papoté avec mon amie Lire une passion, et aussi parce que je traverse actuellement ma phase de romançophage (oui, ça ne veut rien dire, mais j’assume entièrement), et que Colleen Hoover fait partie de ces auteurs capables de me faire croire dur comme fer en ses histoires.

Dès le début, j’ai remarqué que le livre n’était pas bien gros. Inconsciemment, je m’attendais à une petite romance légère et expéditive, qui se lirait en une soirée. J’avais raison. Confess m’a beaucoup plu, même si – à mon sens – il ne peut pas être comparé à Maybe Someday ou encore Hopeless.

Auburn est une jeune femme qui a perdu son premier amour lorsqu’elle était adolescente. Elle tente de mener une vie stable comme elle peut, mais de nombreux obstacles l’empêchent de vivre ses rêves. Un jour, elle croise la route d’Owen, un artiste talentueux qui se sert de confessions anonymes pour peindre des tableaux magnifiques. Le Destin va se faire farceur, car si l’attirance est immédiate, s’ils semblent s’accorder à la perfection, les signes sont sans équivoques : ils ne peuvent pas être ensemble. Pourquoi ? Pour le comprendre, il faut fouiller dans leurs secrets respectifs.

Mon résumé est très sommaire, mais je n’ose pas en dire plus. L’intérêt de cette histoire réside dans les non-dits et les secrets jalousement gardés par Owen et Auburn. Dès le début, l’auteur place cette jolie petite carotte sous le nez du lecteur, et le défie de découvrir ce qui se passe. Étant de nature curieuse, je n’ai pas tardé à échafauder des hypothèses rocambolesques. Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’étais complètement à côté de mes pompes. L’intrigue de Colleen Hoover est mise en place de manière subtile, et les informations arrivent au compte-goutte, nous permettant ainsi de rassembler les pièces du puzzle au fur et à mesure.

Le mélange entre les confessions et l’art est particulièrement bien traité. Ces confessions – souvent poignantes – sont le reflet des hommes et des femmes, des secrets qu’ils gardent au plus profond de leur âme et qu’ils confient anonymement à Owen. Certains aveux sont beaux et puissants, d’autres terribles et lourds à assumer. L’art et la peinture tiennent une grande place également. Ça m’a beaucoup fait penser à Maybe Someday, où la musique était au cœur de tout. Confess est agrémenté d’illustrations (réalisées par l’artiste Danny O’Conner) représentant les toiles d’Owen. Ces splendides images rendent l’histoire encore plus crédible et palpable.

Owen et Auburn sont tous deux mystérieux, et on sait pertinemment qu’ils nous dissimulent des informations. Les secrets ont planté leurs griffes très profondément dans leurs vies, si bien que le lecteur ne peut s’empêcher de vouloir fouiller dans leurs passés respectifs. Individuellement, je les ai bien aimés, mais ensemble, leur couple – bien que doux, avec un goût prononcé pour l’interdit – ne m’a pas transportée comme je m’y attendais. Je pense que cela est dû au fait que tout se goupille trop rapidement entre eux. Ils sont faits l’un pour l’autre, c’est indéniable, mais j’aurais aimé plus de tension, plus de doutes… Le livre est plutôt court, et même si le duo est très bien brossé, je n’ai senti ni les papillons ni la chair de poule. Sans doute parce que l’intrigue dépasse la simple romance et touche des sujets plus sensibles.

Colleen Hoover a choisi de mettre l’accent sur un autre aspect de l’intrigue. Et ça ne m’a pas déplu, loin de là ! Ce livre m’a fait passer par tous les états : l’attendrissement, l’effervescence, la compassion, la nervosité, la peur, et enfin la colère. Une énorme et frustrante colère qui m’a donné envie d’encastrer la tête de certains personnages dans un mur. Oui, oui. J’en suis venue à me représenter mentalement les pires tortures possible s’ils se tenaient devant moi… Pour cela, bravo à Colleen Hoover, elle a su jouer avec mes nerfs.

Concernant la fin, je suis restée admirative par la façon dont toutes les choses s’imbriquent les unes dans les autres. Certains la trouveront trop rapide, personnellement, elle m’a paru parfaite. La dernière confession d’Owen est pour moi la cerise sur le gâteau, le bouquet final du feu d’artifice. Elle est bouleversante et délicieusement contrariante.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/confess-colleen-hoover
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 06-08-2016
Il m’est arrivé de veiller très tard pour terminer un livre. En revanche, veiller tellement tard, au point de terminer un roman à 10h du matin, c’est une grande première ! Mon amie Aliybooks me l’a tellement bien vendu, me parlant de la fin avec emphase, que je n’ai pas hésité bien longtemps. Résultat, je ressors sous le choc, comme un boxeur qui aurait reçu un uppercut en plein nez.

C’est l’histoire de Tessa, une jeune fille qui s’apprête à faire son entrée à l’université. Tessa est entourée par une mère stricte mais aimante, et un petit ami adorable qu’elle a toujours connu. Elle s’est fait une idée bien précise de l’université, et est impatiente de commencer les cours, en élève modèle qui se respecte. Hélas, elle déchante en découvrant sa camarade de chambrée, bardée de tatouages et flanquée de deux garçons à l’air passablement mauvais. Sans parler qu’avec l’un d’entre eux, la tension s’installe immédiatement. Hardin semble bien décidé à lui faire comprendre qu’il ne l’apprécie pas, mais une irrésistible attraction ne tarde pas à s’installer entre eux. Partagée entre son amour pour son petit ami et la passion qui la lie à Hardin, Tessa ne sait plus où donner de la tête. Sans compter que le bad boy a beaucoup de secrets qu’il n’est pas très bon de vouloir déterrer.

En terminant le livre, complètement bouleversée et avec mes yeux pour pleurer, j'ai pressenti que commencer cette chronique allait être délicat. Je me suis fait la réflexion : « Ma fille, tu vas galérer à retranscrire l'ouragan dans ta tête ». Car oui, j'étais tout simplement dans l'incapacité morale de définir l'étendue de mon choc et de mes sentiments. J’écris donc cette chronique avec plus de recul, puisque plus d’une semaine est déjà passée, et mon avis sur le roman en lui-même n’a cessé d’évoluer entre temps. Quelques minutes/heures après ma lecture, tout est sens dessus dessous, mais aujourd’hui, j’ai un regard beaucoup plus sévère, ce qui se ressentira dans cette chronique.

Commençons déjà par les points négatifs… J'ai trouvé le livre assez long et redondant dans son ensemble. Les héros se déchirent, puis se rabibochent sans discontinuer. C’est un schéma que l’on retrouve systématiquement, l’impression du calme avant la tempête, ce qui finit par rendre l’histoire prévisible. Et cette surenchère perpétuelle, comme si chaque dispute était toujours moins violente que la prochaine…

Étonnamment, j'ai été facilement prise au piège dans cette spirale infernale, je me suis passionnée en assistant à ces prises de bec. C'est assez contradictoire, je sais. Le roman est loin d'être parfait, mais il a su faire vibrer quelque chose au fond de moi. Quelque chose d'indéfinissable.

Pourtant, ça ne partait pas très bien. Au début, je trouvais le duo antipathique, imbuvable et insupportable ! Il m’a bien fallu 150 pages pour commencer à les apprécier. Tessa, c'est la fille modèle, sage, avec un balai dans le derch (pardonnez-moi l'expression, mais je ne trouve pas de terme plus élégant). Jamais un pli de travers, niaise, prude et toujours tirée à quatre épingles. Inutile de préciser qu'au début je l'avais vraiment dans le nez. Et puis tout doucement, on apprend à la connaître. Son passé permet de vraiment comprendre ses réactions et ses attitudes. Ce qui peut s'apparenter à de l'arrogance ou de la raideur, c'est uniquement sa manière de se protéger et de s'assurer un avenir à l'abri du besoin. La présence de Harden la sort de sa zone de confort. Concernant son petit ami Noah, il est très vite limpide que Tessa se voile la face et essaie de noyer sa culpabilité derrière des mensonges et une joie forcée. Je n’est pas été surprise quant à la tournure des événements.

Vous l’aurez compris, avec Tessa, ça a été compliqué. Elle est un peu gamine. Si sur certains points elle est définitivement trop sérieuse, sur d'autres, elle se comporte comme une petite fille. Certaines de ses réactions vis-à-vis de Noah ou Hardin sont trop immatures, trop irréfléchies. Comme si toute sa vie, elle n'avait jamais eu l'occasion de se comporter en ado et qu'elle rattrapait le temps perdu.

Hardin, maintenant. Même maintenant, avec du recul et une vue d’ensemble, je serais bien en peine de vous le dépeindre correctement. J’ai mis du temps avant de m’attacher à ce personnage. Parce que dès le départ, je l’ai trouvé… foncièrement méchant. Mais quand je dis méchant, c’est de la pure méchanceté, gratuite et injustifiée. C’est le genre de personnages qui a tellement souffert par le passé, qu’il compense en faisant mal en retour. Je n’arrive pas à me positionner le concernant, car sa part de noirceur n’est pas feinte, il est évident dès le départ qu’il est toxique. La fin nous confirme très bien qu’il abîme tout ce qu’il touche. Hardin, est autodestructeur par nature. Voilà.

Leur couple est assez malsain, il faut le dire. Il y a quelque chose qui cloche, même s’il est difficile de mettre le doigt dessus avant les dernières pages. Cela dit j’ai apprécié l’immaturité des personnages, à la lisière de l’âge adulte. Ça me plaît. Parce que l'amour n'est pas une notion mature. On perd tout discernement par amour, on peut faire n'importe quoi par amour. Tessa et Hardin commencent mal parce qu’ils ne la jouent pas réglo l’un avec l’autre, mais on ne peut pas s’empêcher d’espérer et de croiser les doigts.

Maintenant, la fin. La fin qui, d’après Aliybooks, était tout juste soutenable. La fin qui m’a fait complètement partir en vrille. J’ai eu envie de fondre en larmes. Je vous assure, ça ne s’est joué à rien. J’étais bouleversée, sous le choc et tellement en colère ! Toutes nos émotions se retrouvent débridées, au point qu’on ne sait même plus comment réagir, tellement on est hébété. Je ne m’attendais pas à un tel revirement de situation.

Concernant la plume, je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas de la très grande littérature. C’est très simple, efficace, et l’effet addictif est là, c’est indéniable. Par contre 600 pages, outch, pardon, mais c’est beaucoup trop ! Sachant que le rythme est redondant, je pense que l’auteur aurait gagné à supprimer certaines scènes inutiles, qui n’apportent rien de plus à l’intrigue initiale. Je comprends pourquoi cette histoire a fait le buzz sur Wattpad. Chaque chapitre est comme un nouvel épisode de feuilleton. Lire un chapitre par semaine, ça passe sans problème. Mais tout d’une traite, attention à l’indigestion…

En résumé, à ce stade, je suis incapable de dire si j’ai aimé ou non. Ce livre m’a complètement bouleversée, il m’a tenue en haleine pendant de longues heures toute une nuit et toute une matinée, mais j’y ai retrouvé trop de longueurs et de maladresses. J’ai aimé et détesté le couple Tessa-Hardin, j’ai vibré, j’ai tremblé, je me suis rongé les sangs. Ce premier volet ne m’a pas laissée de marbre, loin de là. Je lirai la suite pour la curiosité, car la fin est la pire que j’ai pu lire à ce jour.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/after-anna-todd
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Troisième tome, et il faut dire qu’à ce stade, j’appréhendais un peu. Le tome 1 avait été une lecture agréable (mais sans plus), le tome 2 un cran au-dessus du premier. Je pensais connaître le plus important, et même si la fin du tome 2 était une torture frustrante à souhait, j’émettais quelques réserves concernant la suite. Je doutais que Chris Colfer puisse faire mieux. Eh bien je me suis montrée bien naïve. Ce troisième volet m’a bluffée, tout simplement. Je ne vais pas tergiverser ou essayer de maintenir un suspens… Y a du bon. Du très, très bon !

Pour ceux qui n’auraient pas lu les tomes précédents, passez vite au paragraphe suivant pour éviter les spoilers. À la fin du Retour de l’Enchanteresse, nos jumeaux s’étaient retrouvés séparés. Alex était restée au pays des contes, tandis que Conner avait dû reprendre le chemin du monde moderne avec sa famille. Nous retrouvons donc Alex, qui entreprend sa formation pour devenir une Bonne Fée, tandis que son frère poursuit ses études sur Terre. Arrive un jour où ce dernier se rend en Allemagne dans le cadre d’un voyage scolaire. Il y découvre trois contes des frères Grimm, dont l’un attire son attention. Persuadé que le pays des contes va devoir faire face à un terrible danger, Conner décide de s’y rendre afin de mettre ses amis en garde. Une armée est en marche, le pays des contes survivra-t-il a cette menace ?

Nouveau tome, nouvelle ambiance. On passe aux quêtes sérieuses et plus sombres que jamais, et je vous avoue que j’ai découvert tout cela avec une joie non dissimulée. Les personnages gagnent encore plus en maturité et prennent des décisions toujours plus lourdes en conséquence ; de nouveaux protagonistes font leur entrée, toujours dans le respect des grands contes classiques. Bref, tout cela contribue à la qualité du roman, au point que je suis restée plus d’une fois la bouche grande ouverte.

L’esprit de Chris Colfer carbure à plein régime. Des idées, il n’en manque pas. Du talent, sa plume en possède, indéniablement. Il s’approprie les univers de chaque conte pour les mêler les uns aux autres et en faire une aventure qui reste dans les mémoires. Cet auteur sait raconter les histoires et il le fait d’une manière merveilleuse.

Puis il y a ses personnages. Les jumeaux évoluent, évidemment, mais ils ne se départissent pas de cette étincelle, ce grain de folie, qui font qu’on les aime tant. D’un tome à l’autre, on les a vu grandir. Ici, ils ne sont plus tout à fait des enfants, mais pas encore des grandes personnes. Si bien qu’ils se retrouvent confrontés à des problèmes autant émotionnels que plus terre à terre. Je n’ai eu aucun mal à me sentir proche d’eux. Alex pour sa douceur, Conner pour son côté versatile… Puis les autres et surtout Rouge qui me tire parfois des éclats de rire, qui m’exaspère autant qu’elle m’attendrit. Car Le pays des contes c’est aussi ça : des personnages attachants, en constante évolution. Certains sont plus vulnérables que d’autres, et chacun tire ses propres leçons des événements.

Enfin, je dirais que le final mérite qu’on en parle. Il est tout bonnement insoutenable, à 7 sur l’échelle de Richter ! Attendez-vous à du très lourd. Au point que vous aurez envie de vous jeter sur la suite sans tarder !

En résumé, L’éveil du dragon est une suite qui a dépassé toutes mes attentes ! Le pays des contes, c’est le genre de saga qui se lit sans faim, qui s’apprivoise sans mal, et qui se dévore sans attendre. Chris Colfer m’a bluffée et m’a laissée sans voix. Et puis en plus d’être divertissante, c’est une série qui donne à réfléchir et qui laisse un arrière-goût de merveilles et de rêveries dans son sillage.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/le-pays-des-contes-tome-1-le-sortilege-perdu-chris-colfer
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Après ma lecture du tome 1, j’étais curieuse de connaître la suite. Et quel plaisir ça a été ! Ce tome 2 est comme une petite friandise, ou comme de retrouver un vieil ami ou un endroit que l’on connaît comme sa poche. Et pour cause, comme dans le premier opus, Chris Colfer nous plonge à nouveau dans ces contes populaires qui ont bercé notre enfance. Il entortille, innove et remanie ces histoires pour se les approprier. Il est très facile de s’abandonner à la rêverie, avec pareil univers, d’en oublier où on se trouve.

Un an est passé depuis la fabuleuse aventure d’Alex et Conner. Les jumeaux sont retournés dans leur monde, auprès de leur maman, et mènent des vies sensiblement différentes, puisque quelques petites choses ont changé. Retour à la réalité oblige, ces deux-là piétinent et n’ont qu’une envie : retourner au pays des contes et retrouver leurs amis et ce monde enchanteur. Leurs espoirs se transforment en nécessité lorsque leur mère se fait enlever. Ils n’ont pas d’autre choix que de trouver un moyen de retourner au pays des contes pour la délivrer et mettre fin au terrible règne d’Ezmia, l’Enchanteresse.

Je ne vais pas tourner autour du pot. Avec ce deuxième volet, on passe un cran au-dessus. Je ne m’y attendais pas du tout, parce qu’il faut dire que le début est vraiment très, très lent. Il faut bien 150 pages pour que les héros parviennent à leurs fins, ce qui est – à mon sens – beaucoup trop long. Ça partait assez mal, donc. Heureusement, dès que l’on dépasse tout cela, les choses peuvent vraiment commencer. Le rythme devient très soutenu, la nouvelle quête se profile. Aidés de Rouge, Grenouille, Boucle d’Or et Jack, nos héros ont du pain sur la planche et bien des aventures en perspective.

Ce deuxième tome, c’est aussi l’occasion de faire la connaissance de nouveaux personnages. Des personnages ayant bercé nos rêves d’enfants et que l’on prend plaisir à (re)découvrir ici : la mère l’Oie, notamment, très stricte mais amusante, le nain Rumpelstiltskin, plein de surprises et bien nuancé, et bien d’autres encore. Les personnages sont beaucoup plus travaillés et chacun apporte un petit quelque chose à l’histoire, la rendant bien vivante.

L’atmosphère a changé, elle aussi. Chris Colfer approfondit l’intrigue et prend le temps de développer toutes ses idées. L’univers est, de ce fait, un peu moins enfantin et plus sombre. Le pays des contes est en pleine effervescence et traverse une période très noire. Ce qui m’a ravi, moi qui recherchais plus d’intensité après ma lecture du premier volet. En fait, et pour être tout à fait honnête, j’ai été surprise par la tournure des événements. Même si les héros sont jeunes et souvent immatures, il est facile de se prendre d’affection pour cet univers et ses personnages foisonnants.

La plume n’est pas en reste. Chris Colfer virevolte avec brio dans son intrigue, maniant légèreté et astuce avec beaucoup d’adresse. Il a le don incroyable de mettre le lecteur à l’aise, malgré toutes les informations à intégrer. J’ai eu cette impression d’accompagnement, comme s’il nous tenait la main de bout en bout, nous laissant admirer les richesses de son monde de tout notre soûl.

En résumé, Le retour de l’Enchanteresse est une suite bien meilleure, plus fournie, qui fait voyager le lecteur avec une facilité déconcertante. Je ne m’attendais pas à autant apprécier, le récit ne présente aucun temps mort et nous tient en haleine. Un début trop lent, mais une fin tout simplement douloureuse, qui laisse sur la faim. Je me languis de plonger dans la suite.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/le-pays-des-contes-tome-1-le-sortilege-perdu-chris-colfer
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0

Ô joie, ô bonheur que de reprendre cette saga où je l’avais laissée ! La fin du tome 3 m’a fait l’effet d’un couperet, et c’est pourquoi je remercie sincèrement les éditions Michel Lafon ainsi que Camille pour cette magnifique réception et pour leur confiance. Je n’avais qu’une hâte, celle de retrouver les jumeaux. Mais je ne m’attendais pas à un tel renouveau dans la saga, à cette impression grisante de retrouver des sensations familières, mais en même temps totalement nouvelles. Je pense que pour l’instant, cet opus est le meilleur de toute la série. Et pour cause, Chris Colfer n’a rien fait à moitié !

Attention, ce paragraphe contient quelques spoilers. Ce tome 4 marque un véritable tournant dans l’histoire. Alex est obsédée par l’Homme masqué et est intimement persuadée que ses desseins sont noirs et machiavéliques. Malheureusement, tout le monde ne la soutient pas dans son idée, et une grave erreur provoque la déchéance de la jeune fille. Mais elle est décidée à protéger le pays des contes coûte que coûte, et c’est aidée par son jumeau et par ses amis qu’elle va tenter de mettre un terme aux plans de grandes envergures de l’Homme masqué. Pourra-t-elle agir à temps ?

Rien à redire, cette saga est, selon moi, un incontournable de la littérature jeunesse. Une suite de qualité, dans laquelle il est impossible de s’ennuyer, et qui finalement nous prend véritablement aux tripes tout le long. Après la très bonne surprise du troisième volet, je m’attendais à de l’excellence, et l’auteur a relevé le défi haut la main. Ce que je reprochais dans les opus précédents n’a plus lieu d’être. L’univers est encore plus approfondi, confectionné avec soin. Plus on progresse dans la lecture, et plus Chris Colfer nous en fait voir de toutes les couleurs.

Concernant l’histoire, je n’ai décelé aucun temps mort, je ne me suis jamais ennuyée. On traverse l’intrigue de rebondissement en rebondissement sans se lasser. L’auteur parvient chaque fois à innover et à redonner un second souffle à ses péripéties. Et puis pas de réchauffé ! Après 4 tomes, il parvient encore à surprendre et à fasciner. À croire que son imagination n’est pas prête à se tarir. Il introduit également de nouvelles thématiques qui rendent l’intrigue plus fournie et plus riche en possibilités.

Il y aussi ce plaisir sans cesse redoublé de retrouver les personnages de contes, ces héros et héroïnes qui ont accompagné toute notre enfance et qui exhalent un étrange sentiment de familiarité. À chaque nouvelle histoire, j’esquissais un petit sourire amusé, car sans piétiner les contes populaires, Chris Colfer a ce don naturel de se les approprier et d’en faire quelque chose d’élaboré, de profond, de recherché. J’aime sa façon de manipuler les histoires comme des bibelots fragiles, et de nous inviter à voir les choses sous des perspectives différentes, en amorçant de nouvelles pistes, des personnalités affirmées que l’on finit par imaginer sans mal.

En résumé, je ne suis pas le moins du monde déçue par cette suite. En fait, je suis même restée complètement scotchée ! Des étoiles plein les mirettes, de l’espoir dans le cœur, Chris Colfer a trouvé la recette pour nous tenir accrochés jusqu’à la toute dernière ligne. Il y a énormément de travail derrière tout cela, et avec cette plume enthousiaste et pleine de peps qui se bonifie de tome en tome, je ne me fais aucun souci quant à la suite. Aventures, émotion et frayeurs en perspective !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/le-pays-des-contes-tome-1-le-sortilege-perdu-chris-colfer
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 31-07-2016
J’ai refermé Hopeless en me fustigeant mentalement d’avoir tant tardé à le commencer. Colleen Hoover, quoi… Je devrais me jeter tout de suite sur ses ouvrages, car ils me font chaque fois un effet dingue ; les papillons, les frissons, les pirouettes, et caetera. J’ai adoré ce roman, je l’ai englouti à une vitesse folle et il ne m’a pas déçue. Assez différent des autres, mais tout aussi délectable, l’auteur a su me harponner jusqu’à la toute fin.

Avant toute chose, je vais te demander à toi, visiteur, une petite faveur : ne lis pas la quatrième de couverture. Je suis archi contre les synopsis qui spoilent une partie de l'intrigue, qui nous ôtent le plaisir de la découverte. J’aime bien lire le résumé quand j’ai bien avancé dans l’histoire, de manière à me rendre compte s’il est adapté ou non. Ça n’a malheureusement pas été le cas, et je me suis méchamment spoilée. Ça m’a un poil agacée...

Passons au résumé. C’est l’histoire de Sky, une jeune fille assez simple qui vit tout aussi simplement. Sa mère est une adepte du « vivre sainement ». Les cours à domicile, l’absence de nouvelles technologies… bref, Sky a une vie loin de ce qui à tendance à nous empoisonner le quotidien. De ce fait, la jeune fille partage ses journées entre les cours, sa meilleure amie et voisine Six, ainsi que la course à pied qui est une de ses passions. Mais cette année, elle a pris une décision : allez au lycée durant son année de terminale. Elle y fait la rencontre de Holder. Dès le début, il lui laisse une impression étrange. Son comportement n’a rien de normal, les questions qu’il lui pose n’ont aucun sens. Qu’est-ce que ça cache ? Sans même le savoir, Sky va plonger tête la première dans une histoire ravagée par les sentiments, la douleur et les réminiscences.

J’écris cette chronique à froid, et rien que de repenser aux émotions véhiculées par l’histoire, j’ai le cœur qui bat la chamade. Ce roman est de loin le plus élaboré et le plus abouti que j’ai pu lire de Colleen Hoover. Il est puissant, il laisse une empreinte bien marquée dans les esprits. Je ne l’oublierai pas de sitôt.

On peut scinder ce livre en deux parties bien distinctes. La première se concentre sur la rencontre entre Holder et Sky. Sentiments, intensité, tiraillements, sensualité… Les qualificatifs sont très nombreux. Ce n’est pas un secret et je m’y attendais, Colleen Hoover a une âme de romancière, les histoires d’amour sont toujours débordantes de sincérité, même les plus éprouvées par la vie. Elle évite toujours adroitement les pièges. À chaque fois, les relations sont uniques. Ici par exemple, Sky et Holder entretiennent des rapports assez particuliers, de vraies montagnes russes qui ont malmené mon petit cœur de lectrice. Il y a quelque chose qui les lie l'un à l'autre, mais c'est difficile de mettre le doigt dessus. Ça flotte dans l'air et ça rend le cheminement de l'histoire très doux, mais empreint d’un mystère grandissant. Pas de faux-semblants ou de mensonges… chaque fois, les héros de Colleen Hoover jouent cartes sur table. Et c'est cette authenticité qui me séduit à tous les coups.




La particularité de Hopeless, c’est que certes, il s’agit d’une très belle histoire d’amour, mais il y a plus que ça. Tellement, tellement plus ! La deuxième partie met un peu de côté la romance pour dévoiler un à un ses secrets. Je m’étais passionnée pour le duo, je pensais que ça allait se poursuivre sur cette voie. Je me fourvoyais complètement… Une deuxième partie plus sombre, plus riche en révélations et en tension. J'étais partagée entre l'horreur, une profonde tristesse et une certaine admiration vis-à-vis de l'auteur qui, durant la première partie à semé de petits indices pour nous exploser les vérités au visage par la suite. C'est très dur d'encaisser ce que l'on apprend. Mais la résilience de Sky et des autres personnages force le respect, c’est indéniable.

Colleen Hoover à ce don de faire des personnages ordinaires des êtres extraordinaires. On ne remarque leur singularité qu'en apprenant à les connaître au fil des pages. Et c'est sans nul doute cela que j'aime autant avec cette auteur. Tout le monde à sa part d'extraordinaire. Chaque personne recèle d'une richesse unique qu'il faut prendre le temps de découvrir.

Quand je pense à Sky, ce qui me vient en premier, c'est qu'elle est comme un roc. Un puissant et solide roc que rien ne semble ébranler. Indifférent aux intempéries, aux coups durs et au temps. Elle se tient toujours fière, indifférente, prête à prendre sa vie à bras le corps pour la vivre comme elle l'entend. Ses rapports avec le sexe opposé sont spéciaux. Un simple contact la plonge dans une torpeur détachée. Holder est le seul à provoquer un véritable désir chez elle. À son contact, elle s'anime. Son corps réagit, son esprit lui joue des tours. Elle n'arrive pas à l'expliquer, mais le jeune homme, par sa simple présence, lui déclenche des émois et des sentiments diffus.

Avec Holder, j'avoue avoir été titillée par la curiosité dès les premiers instants. Son attitude toute en contradiction, ses questions incongrues et sa manière de souffler le chaud et le froid avec Sky... Tout chez lui donne matière à s'interroger. Par la suite, on s’aperçoit que ses réactions sont tout à fait indiquées, même si elles n’ont aucun sens au début.

Le duo fonctionne, c’est indéniable. Leur façon de s'aborder ou de plaisanter est peu conventionnelle, mais m'a beaucoup amusée. Je ne crois pas avoir vu cela ailleurs, j’en suis vraiment tombée amoureuse ! Pour couronner le tout, je ne m’y attendais pas, mais l’auteur nous sert un humour plutôt poilant. J’ai ri à plusieurs reprises face aux sarcasmes de Sky – qu’elle utilise bien souvent pour échapper au malaise.

Colleen Hoover dénonce aussi la cruauté des gens, et montre à quel point le harcèlement peut devenir un enfer quotidien. Au lieu de se refermer face aux critiques et aux rumeurs, Sky affiche un visage neutre, comme si rien ne pouvait l'atteindre. Elle a choisi de ne pas faire une faiblesse du harcèlement, elle l’a transformé en force et porte même les critiques comme un étendard. Il est certain que de nombreux jeunes – filles et garçons confondus – se retrouveront dans cette histoire.

En résumé, ne passez pas à côté de cette magnifique histoire. Plus qu’une histoire d’amour, Hopeless est une leçon de vie, une leçon sur l’amitié, le pardon, la mort. C’est un livre qui se lit avec le cœur, qui demande un total abandon venant du lecteur. Je me suis régalée et Colleen Hoover a su exacerber mes sentiments jusqu’au bout. Ce mélange entre douceur et brutalité est merveilleusement bien mené, et je vous encourage à découvrir cette pépite sans tarder.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/hopeless-colleen-hoover
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
date : 25-07-2016
Colleen Hoover est une très bonne romancière, je ne taris pas d’éloges sur elle depuis que j’ai fait l’expérience de Maybe Someday. Cette nouvelle histoire, sans surprise, est une pépite supplémentaire à ajouter à ma liste de romances à relire à l’occasion. Et le meilleur dans tout ça, c’est que j’ai partagé cette merveilleuse lecture avec mon amie Lire une passion, et heureusement, car cette histoire a de quoi faire réagir.

Tate est une jeune femme qui emménage chez son grand-frère. Elle fait la rencontre de Miles, un ami de ce dernier. Entre eux, l’alchimie ne tarde pas à se manifester. Le seul problème, c’est que Miles refuse de s’engager sur le long terme et il le fait savoir à Tate dès le début. Complètement sous son charme, la jeune fille accepte toutes ses conditions : pas de question sur le passé, ne rien espérer du futur. Mais quels secrets terribles Miles essaie-t-il de refouler ? Pourquoi la repousser alors que tout porte à croire qu’ils sont faits pour s’entendre ?

Sans ambages, je vais commencer par les points négatifs. Les seuls reproches que je formulerai concernent le livre en temps qu’objet. D’abord la couverture à laquelle je n’adhère pas, car les personnages ne leur ressemblent absolument pas. Vous allez penser que je chipote, mais moi j’y accorde une grande importance. Je préfère de loin la couverture VO où la typo se retrouve au milieu de bulles d’eau, ce qui est totalement raccord avec une partie de l’intrigue et beaucoup plus énigmatique. Ensuite, je n’adhère pas au résumé. Il insinue à tort que Miles est un coureur de jupons dans la formulation : « le beau pilote n’a de temps que pour les aventures sans lendemain ». Mais d’où peut-on affirmer une telle chose ? C’est complètement faux. Je n’aime pas ce genre de résumés, car il dénature l’idée que l’on peut se faire en commençant le livre.

Concernant tout le reste, je suis sous le charme ! Ugly love fait partie de ces bouquins que l’on peut lire en une fois sans voir le temps défiler. Les pages se tournent presque toutes seules, il n’y a aucun temps mort et chaque fois un nouveau retournement de situation. D’un côté nous avons le point de vue de Tate, de l’autre on relève progressivement le voile sur le passé de Miles, afin de comprendre ce qui le pousse à se montrer aussi réticent. C’est ce passé qui éclabousse le présent et rend leurs rapports si compliqués.

J’avoue avoir nettement préféré la narration de Tate que je trouvais plus prenante. Elle est lumineuse et on ne peut que l’adorer ! Sa manière de penser, de s'exprimer... Tout en elle est original et peu conventionnel. Elle est authentique dans son genre et nous offre une vision très riche de la situation.

Miles, c’est une autre affaire. On ne comprend pas toujours ses actes et ses réactions, il peut se montrer très ombrageux par moment, traînant derrière lui un bon paquet de spectres. Mais quels sont-ils ? Tout ce que vous devez savoir, c’est qu’une certaine Rachel y est mêlée, et que son souvenir l’empêche d’avancer. On l’apprend dans des rétrospectives ma foi, très bien amenées, avec une mise en page originale. Ces retours en arrière m’ont plu, mais sans plus. Je trouvais les passages avec Tate autrement plus passionnants. Et puis voir Miles épris d’une fille et un chapitre plus loin, sous le charme de Tate, ça avait quelque chose de… déplacé. D’autant plus que j'ai eu la désagréable impression que Miles essayait de reproduire ce qu'il avait vécu six ans auparavant. D'une manière différente, certes, mais avec ce même goût pour l'interdit et ce penchant pour le secret. Doublement déplacé. Carrément dérangeant. Mais bougrement efficace ! On s’accroche, on halète et on attend impatiemment de voir ce que l’auteur nous réserve.

L’histoire d’amour est une petite merveille. La règle est simple : pas d’attache et pas de futur ensemble. Tate dit oui à tout, mais il est évident dès le début qu’elle est follement amoureuse de Miles. Comment débuter une relation sans avenir alors que l’on souhaite plus que tout un futur ensemble ? Tout commence avec des balbutiements adolescents, quelques papillons dans le ventre et des regards en coin, puis la machine est lancée, et on sait à l’avance que notre cœur va finir en petits morceaux.

Ce que j'aime avec Colleen Hoover, c'est que ses personnages sont toujours d'une très grande sincérité. Dès le début ils jouent cartes sur table et se disent les choses sans tourner autour du pot. C’est sa marque de fabrique : mettre en scène des couples qui ne reposent pas sur le mensonge et les excès d’orgueil. L'amour qu’elle exploite ici n'est pas immaculé ni entaché. C'est de l'amour rudoyé, malmené et souvent brisé.

Pour terminer, je dirais que ma scène préférée est celle où on se retrouve du point de vue de Rachel, vers la fin. C’est un moment que j’ai trouvé déchirant, mais aussi d’une beauté à couper le souffle. Je m’attendais à être submergée par l’antipathie et la rancœur, au lieu de ça, j’y ai trouvé beaucoup d’affection et de résilience.

En résumé, la plume de Colleen Hoover a encore fait des ravages sur son passage. Ugly love est une lecture, qui, je le sens, va rester longtemps gravée dans ma mémoire. L’émotion est au rendez-vous et les secrets aussi. Il se pourrait même que cette magnifique histoire d’amour vous tire une ou deux larmichettes. Colleen Hoover est pour moi une valeur sûre. Ses romans reposent sur des bases simples, mais ils sont suffisamment addictifs pour nous entraîner dans une spirale de sentiments.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/ugly-love-colleen-hoover
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Un grand merci aux éditions Hachette pour cette réception. Je crois bien que c’est la première fois que je lis de la fantasy pure publiée dans cette maison d’édition, et j’étais curieuse de découvrir cette histoire. Rien que la couverture est un plaisir pour les yeux ; elle nous offre beaucoup de pistes, et est totalement raccord avec l’ambiance distillée tout le long. Je suis ressortie de ce roman relativement satisfaite. Le novice est une lecture entraînante, avec un fil conducteur bien imaginé, mais elle n’en reste pas moins très classique et un peu clichée par moments.

Dans un monde où la guerre sévit entre les hommes et les orques vit Fletcher, un apprenti forgeron de 15 ans, orphelin de surcroit. Il mène une existence très tranquille dans son patelin, jusqu’au jour où, par erreur, il invoque un démon – qu’il appellera par la suite Ignatius. Un malheureux concours de circonstances l’oblige à quitter son foyer, et par la même occasion son père adoptif qui l’a élevé comme son fils. Accompagné de son démon lové autour de son cou, le jeune garçon croisera la route du capitaine Arcturus. Ce dernier l’enverra à l’Académie Vocans, une école au sein de laquelle les futurs mages-guerriers s’entraînent avant de partir sur le front avec leurs démons. L’apprentissage de Fletcher pourra commencer, mais ce qui l’attend n’est pas sans danger. Rivalités, manigances et coups bas sont au programme. Le jeune novice devra se montrer attentif et se fier aux bonnes personnes.

Prenez une pincée d’Eragon et jetez-la dans une décoction du Seigneur des Anneaux. Faites mijoter et ajoutez de temps à autre une cuillerée de Pokémon ainsi qu’un soupçon de Harry Potter. Au final, ça vous donne L’invocateur. N’allez pas croire qu’il s’agit d’un reproche, bien au contraire. Ces petits clins d’oeil – volontaires ou non – à ces univers très singuliers contribuent à rendre l’histoire de Taran Matharu efficace. Je n’ai eu aucun mal à me sentir à l’aise et j’ai apprécié l’intrigue et tous les rouages qui la composent.

D’abord, il y a cette histoire de démons. Pour pouvoir combattre, Fletcher en apprendra plus sur eux et sur la façon d’en invoquer. Ça m’a beaucoup fait penser à Pokémon, du coup. Attraper quelques “monstres” pour les faire combattre, ça a réveillé mon petit côté dresseuse Pokémon, et j’ai adoré ça, ah ah. En revanche, même si j’ai senti que l’auteur amorçait bien l’idée qu’il existait un lien particulier entre le démon et son invocateur, j’ai trouvé ça beaucoup trop fragile concernant Fletcher. Ignatius et lui partagent à peu près tout ensemble, mais je n’ai pas senti d’affinité particulière. À croire que le démon n’est qu’une chose dont on peut se servir. J’en aurais voulu plus. Beaucoup plus.

Ensuite, la magie. Elle est originale et bien imaginée. Les passages où les personnages apprennent à s’en servir sont particulièrement réussis. Il y a, certes, beaucoup d’imagination, mais aussi de la recherche pour que tout s’imbrique correctement. Et si globalement j’avais la sensation d’être face à un univers dense, il restait très accessible et passionnant. L’élaboration est adroite, il n’y a aucune longueur concernant les descriptions. Bref, tout se goupille correctement.

Cela dit, ce n’est pas une histoire qui m’a retournée comme je m’y attendais. L’intrigue reste assez prévisible et sans surprise. Le novice, c’est de la fantasy traditionnelle, avec un héros on ne peut plus classique. Fletcher parvient rapidement à faire des choses hors du commun, il est plutôt doué dans tout ce qu’il entreprend et déjoue les pièges avec une relative facilité. Il a toujours un jugement juste et mesuré, ce qui ne lui dessert pas, bien au contraire.

Même s’il est un peu cliché, j’ai tout de même admiré son sens de l’intégrité. Car l’Académie Vocans n’est pas un endroit merveilleux où les fées côtoient les licornes au milieu des arcs-en-ciel. Les nobles méprisent et assoient leur supériorité dès le début, les uniques représentants des nains et des elfes sont traités comme des rebuts, et la rivalité tient une énorme place. Le but des novices ? Être celui qui obtiendra le poste le plus gradé sur le front, pour s’assurer un train de vie confortable. Certains sont prêts à tout, même au pire. Et dans tout ce fatras, le brave Fletcher doit trouver sa place. Droit dans ses bottes, le garçon défend ses amis et se révèle très dévoué. On ne peut pas lui reprocher cela…

En résumé, ce premier opus pose les bases d’une saga de fantasy classique, où les démons coudoient les humains, les orques, les nains et bien d’autres espèces. Taran Matharu nous offre un début plutôt sympathique, avec un bel univers et une intrigue solide. Je lirai la suite avec plaisir, et j’espère que l’auteur prendra plus de risques pour s’écarter des trames de fantasy habituelles.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/linvocateur-taran-matharu
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Je remercie Mélusine ainsi que les éditions Hugo Roman pour cette très attendue réception. L’Offre, premier opus de la saga Les McGregor, m’a beaucoup plu avec son triangle amoureux surprenant et son compte à rebours addictif. L’attachée de presse de la maison d’édition a eu la gentillesse de m’envoyer la suite, et j’étais aux anges. Pour que vous compreniez, ce tome 2 reprend après les événements du tome 1 où nous suivions Linden et Stephanie, sauf que nous ne sommes plus de leur point de vue, mais de celui de Nicola (une des meilleures amies de Stephanie) et Bram (le frère aîné de Linden). Et même si cette suite est très différente, elle n’en demeure pas moins terriblement accrocheuse. J’ai englouti ce roman avec une véracité rare !

Nicola est une mère célibataire. Elle joint péniblement les deux bouts depuis que le père de sa fille l’a quittée. Les choses empirent le jour où son patron la licencie. Comment payer le loyer, les courses, les factures et subvenir aux besoins de sa fille sans travail ? Et lorsqu’elle découvre que cette dernière est malade et que le traitement va lui coûter la peau des fesses, que faire ? La solution finit par s’imposer d’elle-même : Bram McGregor. Après un ancien flirt qui s’est mal terminé, Bram lui propose d’emménager dans un de ses appartements le temps qu’elle retombe sur ses pieds. Acculée, la jeune femme n’a pas d’autre choix que d’accepter, même si Bram ne lui inspire que du mépris aux premiers abords. Devenus voisins, ces deux-là vont devoir apprendre à cohabiter, entre les aventures d’un soir de Bram qui passent son palier comme dans une auberge espagnole et les joies simples d’une mère et de sa petite fille.

Je n’ai eu aucun mal à plonger dans cette nouvelle histoire. D’abord parce qu’il m’a permis de savoir ce qu’il advenait de Stephanie et Linden, mais aussi parce que Nicola est une héroïne qui m’a sincèrement touchée. Sa situation n’est pas facile, mais l’amour qu’elle voue à sa fille est plus fort que le reste. C’est une héroïne dans l’air du temps, qui touchera beaucoup de femmes et de jeunes femmes d’aujourd’hui.

Concernant Bram, il m’a presque immédiatement inspiré de l’antipathie. Je pense que j’étais tellement en phase avec Nicola, que je ressentais ce qu’elle ressentait. Dès le début, il laisse une impression épouvantable dans son sillage. Bourreau des coeurs, coureur de jupons, Casanova, enjôleur… les mots ne manquent pas pour le définir. Et comme j’ai beaucoup de mal avec ce genre d’hommes dans la vie de tous les jours, ça n’a pas vraiment aidé. Heureusement, Bram est un personnage qui cache beaucoup de fêlures (certaines pour le moins inattendues), et lorsqu’on se donne la peine de gratter un peu la surface, on découvre quelqu’un qui gagne à être connu. Bon, il reste évidemment dans la lignée des McGregor, puisqu’il se montre assez cru dans sa manière de parler. Bram n’est pas du genre à mâcher ses mots. Comme Linden.

Karina Halle nous offre une alternance de points de vue, et j’ai vraiment apprécié me retrouver dans la tête de Nicola et Bram. Ce sont des héros qui ont besoin d’apprendre de leurs erreurs. Ils se cassent la figure deux ou trois fois avant d’évoluer, de grandir. Tout ne se fait pas d’un coup de baguette magique, le chemin est long et périlleux jusqu’à l’aboutissement. Pour ça, je dois dire que la surprise a été totale. Moi qui croyais tout savoir, tout comprendre, je me suis trouvée vraiment bête de ne pas avoir deviné le grand secret de Bram. Tout simplement parce que j’ignorais qu’il cachait quelque chose de plus enfoui que ses ambitions cachées. Cette révélation met toute l’intrigue sens dessus dessous. En tant que lectrice, je me suis sentie trahie, flouée, abusée. Dans ces instants-là, on en vient sérieusement à douter d’une issue heureuse, car la vérité remet tout en question et il faut pouvoir l’encaisser. En conclusion, lectrice, ne sous-estime par Bram McGregor, il est de ses personnages qui n’en finissent pas de surprendre.

La plume est toujours aussi chouette. La magie a opéré sans mal avec moi. Le style est très simple, mais foutrement efficace ! Par contre, je n’ai pas adhéré à la vulgarité, qui est inutile, à mon sens ; les mots qui sont parfois employés jurent dans le récit. Heureusement, c’est beaucoup moins présent que dans le premier opus.

En résumé, L’offre est une suite dans la même lignée que le premier opus, avec une histoire piquante et dans l’air du temps. J’ai plongé sans mal dans cette romance. Même si Bram n’est pas le héros que j’attendais, j’ai pu faire l’expérience de l’ascenseur émotionnel final, et je me suis attachée sans problème à Nicola et sa Ava. J’en redemande et je suis certaine que le troisième opus – où le cousin des frères McGregor sera à l’honneur, cette fois-ci – va m’en faire voir de toutes les couleurs !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/le-pacte-karina-halle
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Encore merci à Guillaume et aux Éditions Ofelbe pour leur confiance. Le premier opus de Spice & Wolf a été une agréable surprise en ce qui me concerne. Cet univers et ses rouages bien huilés m’avaient séduite par leur réalisme. Le seul bémol était que le côté marchandage et finance prenait une place conséquente dans l’intrigue, au point de m’ennuyer par moment. Du coup, c’était ma crainte en entamant l’histoire. Heureusement, cette suite est meilleure, plus fluide et entraînante !

Nous retrouvons Holo et Lawrence dans de nouvelles aventures. La déesse louve est toujours à la recherche d’informations sur ses origines, et son ami est là pour l’aider à en trouver. Après de sacrées aventures dans lesquelles ils ont failli laisser des plumes, le duo prend la direction des terres du Nord, en quête de vérités. Est-ce que le village de Holo existe encore ? De nombreux obstacles les attendent dans ce nouvel opus, entre manigances et secrets, croyances et légendes…

J’ai été ravie de constater que Spice & Wolf faisait partie de ces sagas qui ont tendance à se bonifier avec le temps. Dans cette suite, l’auteur a pris tout ce que j’avais aimé auparavant et l’a habilement transposé. Même si l’aspect financier est toujours bien ancré, il reste en arrière-plan, sans prendre trop de place dans l’intrigue. Il ajoute même une crédibilité supplémentaire à l’histoire, et donne cette impression d’entrer dans un monde fouillé et abouti.

J’ai aimé parcourir ce monde et en apprendre plus sur les religions et les mystères qui alimentent la trame. L’auteur prend vraiment son temps pour instiller cette ambiance plaisante, avec une fluidité qui faisait un peu défaut au premier volet. Le livre se scinde en deux histoires bien distinctes (le tome étant la réunion de deux tomes VO, si je ne dis pas de bêtises), et celles-ci sont très bien amenées, avec un développement et un vrai dénouement. Même si la quête de Holo est le fil conducteur de l’histoire, cette dernière est riche en rebondissements et en aventures diverses. Chaque moment est précieux et se savoure avec délectation. Il y a beaucoup d’émotion sous-jacente, mais aussi des mythes qui méritent d’être connus.

Il n’y a pas le temps de s’ennuyer et l’atmosphère a quelque chose de fascinant. Ne vous attendez pas à de l’action et des combats épiques, ce n’est pas tellement le genre. Comme dans le premier opus, ce tome 2 entraîne le lecteur sereinement mais sûrement sur des sentiers qui nous permettent, l’air de rien, d’emmagasiner beaucoup d’informations concernant l’univers. Je pense qu’il est important de commencer cette saga en ayant tout cela en tête. La lecture n’en sera que plus agréable.

J’ai beaucoup aimé assister – telle une petite souris – à l’évolution des rapports entre Holo et Lawrence. Je m’en doutais déjà depuis le début, mais constater ce rapprochement, c’était très mignon. L’histoire d’amour est plutôt vertueuse, toute en pudeur et sans démonstration ostentatoire. On ne peut pas s’empêcher de s’attendrir des maladresses et des non-dits qui perdurent.

Côté personnages, là encore, ma préférence va à Lawrence que j’ai sincèrement apprécié de retrouver. Pondéré et charmant, il émane de lui quelque chose qui le rend tout de suite attachant. Contrairement à Holo à qui j’aurais bien collé quelques claques sur les oreilles. Son espièglerie et ses manières de chipie – qui m’amusaient tant dans le premier tome – m’ont insupportée. Le mélange fragilité/force aurait pu fonctionner si elle n’était pas aussi… agaçante (c’est le seul mot qui me vient). Heureusement, sa relation émouvante avec Lawrence compense ce qu’elle m’inspire à elle seule.

En résumé, Spice & Wolf, 2 a su me convaincre ! Meilleur que le premier opus, plus abouti et plus axé sur les mythes et les légendes, cette suite vaut la peine d’être lue. Malgré le fait que je ne porte pas Holo dans mon cœur, j’ai vraiment apprécié le voyage et je serais ravie d’en apprendre plus sur ses origines et sur le chemin que prendra sa relation avec Lawrence. Vite la suite !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/spice-wolf-tome-1-isuna-hasekura
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Je remercie Emily ainsi que les Éditions Lumen pour cette magnifique réception. Ce tome 4, quel bonheur ! C’est le premier mot qui me vient ! Le tome 3 était encore bien frais dans mon esprit, et j’étais prête à me lancer dans la grande aventure, avec dans l’idée que ça allait déménager, car tous les quelques repères de Sophie avaient volé en éclats dans le volet précédent.

Attention, gros spoilers sur ce qui s’est passé auparavant. Pour éviter cela, je vous conseille de vous rendre au paragraphe suivant !
Dans le Grand Brasier, Sophie en a beaucoup bavé avec le Conseil. Ce dernier a complètement tourné la carte, perdant presque pied avec les notions de ce qui est bien ou mal, et les décisions qui en ont découlé se sont révélées lourdes de conséquences. Moi qui me languissais de retrouver les bancs de Foxf… ah, pardon, au temps pour moi. Il y a eu du gros gros changement, et Sophie – accompagnée de ses meilleurs amis – a fait son choix : elle va rejoindre le Cygne Noir afin de stopper les plans des Invisibles. Elle n’est plus la bienvenue au sein des Cités perdues, alors autant se rendre utile auprès de ceux qui s’investissent réellement. Au programme : de l’entraînement, de la stratégie, des séjours dans des lieux pas très recommandables, et surtout... l’évasion de Prentice à préparer, toujours enfermé à Exil, l’esprit brisé. Seule Sophie est en mesure de le faire revenir à lui-même et d’ainsi espérer mettre des bâtons dans les roues des Invisibles. La petite clique va devoir redoubler de prudence et faire appel à tout son courage et sa volonté pour affronter ce qui l’attend.

656 pages de pur bonheur ! Lorsque j’ai tenu le livre dans mes mains la première fois, j’ai souri béatement, parce que je savais que ces 656 pages allaient passer comme une lettre à la poste. Et ça n’a pas manqué ! J’ai dé-vo-ré cette suite, je l’ai engloutie comme une affamée. Le seul petit défaut que je formulerai dans cette chronique, c’est que l’action tarde un peu à arriver au départ, le temps de remettre tous les éléments dans leur contexte.

Rappelez-vous, à la fin du 3e opus, je m’inquiétais, car le niveau de l’intrigue était quand même très élevé. Je craignais qu’à force de m’émerveiller devant les histoires de Sophie et des autres, la magie disparaisse. C’était sans compter le génie de Shannon Messenger et son imagination florissante.

Les Invisibles nous offre une véritable plongée dans les grands fonds, loin des strass et des paillettes que l’on pouvait admirer dans le tout premier tome. Même si, à première vue, les elfes s’apparentent à des êtres parfaits en tout point, qui vivent une vie parfaite dans un monde parfait, le voile finit par se lever pour nous montrer une réalité un peu moins reluisante. Non, la société des elfes n'est pas juste sur tout les points et les inégalités existent, même si les plus privilégiés sont persuadés du contraire. Les vérités éclatent et je me suis aperçue que ce que je voyais comme une société utopique, merveilleuse et sans défaut, reposait sur des fondations bien moins glorieuses. Tout cela contribue à rendre cette suite plus sombre. Shannon Messenger nous retire tout doucement nos œillères pour nous montrer l’envers du décor.

A contrario, les elfes ont une manière de parler des humains très juste. Ils portent un regard objectif sur notre société, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le constat est plutôt triste. De façon détournée, Shannon Messenger dénonce et tient un discours plein de sagesse sur sa façon de voir notre monde, dans sa plus cruelle vérité.

Bon, n’allez pas croire que Les Invisibles n’est qu’un enchaînement de scènes dépressives et tristes à en pleurer. Au contraire, derrière toute cette grisaille se cache la beauté simple et authentique de l’amitié. Retrouver tous ces personnages si attachants, qui s’aiment chacun à leur manière… il y a de quoi me tirer une petite larmiche émue. Je ne m'attendais pas non plus à autant rire en lisant certains passages. Notamment la scène avec Monsieur Calin, qui est décidément ma préférée d'entre toutes. Je me suis gaussée comme une baleine pendant plusieurs minutes !

Je me suis réconciliée avec Sophie, c’est officiel. Notre héroïne a fini par tirer des leçons de ses erreurs (notamment concernant sa manie de tout faire toute seule, sans demander de l’aide à quiconque). Elle apprend peu à peu à lâcher du lest et à accepter d'être soutenue par ses amis et ses alliés. Et puis elle a un coeur énorme ! Elle donne sans compter et se montre dévouée, loyale et protectrice.

Keefe, maintenant. Comment dire ? Lui qui était mon chouchou absolu depuis le tome 2, m'a complément fait fondre. Son masque de pitre s’étiole doucement pour laisser place à un garçon pétri de doutes et surtout en pleine recherche identitaire. Les révélations du tome 3 l’ont poussé à remettre beaucoup de choses en question. Sa fragilité m’a littéralement transpercé le cœur, sniff !

Je ne pensais pas avoir assez de place dans mon coeur pour aimer autant de personnages. Même les nouveaux me touchent profondément et finissent par gagner leur place. Ils traversent tous cette période noire et dangereuse en se serrant les coudes, et leur détresse ne m'a pas laissée indifférente. Je pense tout particulièrement à Calla, la gnomide que j'ai adoré presque instantanément, tant elle est attachante et attentionnée. Elle est mon coup de cœur de ce tome 4.

Pour ne pas changer, je suis impressionnée par la qualité de cet univers et les révélations toujours plus inattendues servies par l’auteur. Les Invisibles sont des êtres machiavéliques qui semblent toujours avoir un coup d'avance, et même si en temps que lectrice, j’aime bien envisager certaines hypothèses, je dois admettre que Shannon Messenger est très douée pour brouiller les pistes ou bousculer toutes nos certitudes en quelques mots.

L'action et le suspens ne manquent pas, de manière à toujours nous tenir en haleine. Un véritable feu d’artifice. Et je ne parle pas de la fin, qui m’a juste donné l’impression que le livre était beaucoup trop court. À chaque fois, je me répétais : « Allez, un dernier petit chapitre, puis au lit ». Hélas, les chapitres en question sont courts et on tendance à se clore avec d'intolérables cliffhangers. Du coup, même si le livre est assez épais, il se dévore vitesse grand V !

La fin est une succession de montagnes russes. À peine pensais-je avoir traversé le plus difficile qu'une nouvelle chute vertigineuse se profilait. Je m'attendais à un final doux, teinté d'optimisme comme sait si bien le faire Shannon Messenger, mais l'inquiétude reste tout de même à son apogée. Il reste encore un sacré paquet de mystères à élucider.

En résumé, Les Invisibles est passé à deux doigts du coup de cœur. Malgré un début un peu lent, j’ai plongé tête la première dans cette suite aussi cruelle qu’addictive. Shannon Messenger tient ses promesses et a su créer une saga qui ne s’essouffle à aucun moment, j’en suis encore sidérée. Les enjeux se complexifient et la fin a piétiné mon petit cœur tout mou. J’attends avec grande impatience la suite qui, je l’espère, sortira rapidement.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/gardiens-des-cites-perdues-tome-1-gardiens-des-cites-perdues-shannon-messenger
Avez vous apprécié ce commentaire ? +2
date : 16-07-2016
Quoi de mieux pendant l’été que de plonger dans une histoire prenant place sur une île paradisiaque, déserte et loin de toute civilisation ? Sous un cagnard brûlant, les pieds léchés par une eau turquoise et le cri des oiseaux pour seule compagnie… Hummm, le rêve. Voilà, Nil, c’est ça : un roman qui sent bon l’été et les cocotiers ! Et il faut dire que j’étais vraiment impatiente de le commencer depuis que je l’avais en ma possession. Sans avoir lu le résumé, je m’étais référée à la phrase d’accroche qui m’a littéralement harponnée. J’étais prête à me lancer dans l’aventure. Bon, j’ai un peu déchanté, car même si c’est un livre agréable, j’ai été dérangée par bon nombre de petites choses.

Un jour où Charley, 17 ans, se rend dans un magasin, elle se retrouve catapultée dans un endroit inconnu, complètement nue et désorientée. La jeune fille va vite comprendre qu’elle vient de mettre les pieds sur une île en apparence paradisiaque, mais où la survie est le maître mot. Heureusement, elle n’est pas seule : d’autres adolescents sont également captifs dans cet endroit de rêve, et ont construit une petite société à eux seuls pour survivre. La seule façon de s’échapper est d’attraper une porte, une espèce de portail chatoyant qui apparaît de manière aléatoire sur l’île chaque midi. Ses portes sont très difficiles à trouver, et ils ne peuvent pas l’emprunter à plusieurs. Pire encore : ils ne disposent que de 365 jours à compter de leur jour d’arrivée pour en trouver une, sinon, c’est la mort. Et comme si ce n’était pas assez compliqué, Charley se sent attirée d’une irrépressible manière par Thad, un garçon du groupe. Hélas, tomber amoureux dans cet enfer constitue un risque non négligeable…

Commençons par les points positifs… Je l’admets, j’ai été soufflée par l’intrigue que j’ai trouvée foutrement originale ! Je partais pleine d’entrain et paf, j’étais dedans ! Ça m’a laissé une impression familière, comme ce que j’ai pu ressentir en lisant Hunger Games ou encore L’épreuve. Puis j’y ai retrouvé le côté survie des télé-réalités telles que The Island et Koh Lanta. C’est l’un des gros points forts de ce roman : il pique suffisamment la curiosité pour qu’on ne voie pas les pages se tourner. Je suis arrivée à la fin beaucoup trop vite à mon goût.

L’auteur sait particulièrement bien ménager son suspens et m’a poussé à m’inquiéter pour de nombreux personnages, à espérer que chacun trouve sa porte et rentre chez lui – bon, peut-être pas pour tout le monde, c’est vrai.

Nil offre un terrifiant paradoxe : cette plage de sable fin, ce décor de rêve pour n’importe quel vacancier… Mais une fois dessus, les fantasmes s’effritent, pour laisser la place au danger, aux bêtes sauvages et aux manigances. L’île est vicieuse et constitue un véritable traquenard. Y survivre est un combat permanent.

J’ai beaucoup aimé l’enquête et les stratégies qui tournaient autour de l’évasion. L’arrivée de Charley semble accélérer le temps sur Nil. La jeune fille va apporter une nouvelle base de réflexion au groupe, et lui donner une petite source d’espoir. Bon, il est vrai que ses réflexions sont un peu basiques, et je me suis étonnée que durant toutes ces années, personne n’y ait pensé ! Mais bon, je vous laisse découvrir cela par vous-même.

Passons à ce qui fâche ! Dans sa globalité, j’ai bien aimé ce livre, mais certains éléments sont soit pas assez creusés, soit incongrus, soit invraisemblables.

Pour commencer, on trouve bons nombre de clichés relatifs à la littérature Young-Adult. Notamment concernant l’histoire d’amour presque surréaliste. Prenez Charley et Thad : deux gravures de mode, beaux comme des dieux, minces comme des ficelles (voire maigres, ça nous est bien souvent répété), intelligents, réfléchis et tout et tout. Ils se rencontrent et là… c’est le coup de foudre. Lorsque Thad tombe sur Charley, la première réflexion que cette dernière se fait est que le jeune homme est canon comme Apollon. Hum.

Après 48 heures, ces deux-là ne peuvent déjà plus envisager la vie l’un sans l’autre. Pour être tout à fait honnête, si je me retrouve sur une île déserte, livrée à moi-même et sans espoir de m’en sortir à moins de trouver une porte sortie de nulle part, je pense à tout sauf à reluquer les mecs, si sexy puissent-ils être. Ils ont faim, sont coincés, voient leurs amis mourir, mais ils trouvent tout de même le temps de se dévorer du regard et nourrir leurs fantasmes. Tout va trop vite pour réellement croire à l’éclosion de leurs sentiments. Puis leur amour est linéaire, il n’y a ni haut ni bas, juste une grande ligne droite et aucune évolution dans leur attachement mutuel. L’auteur ne fait pas de mystères : dès le début elle nous fait comprendre qu’ils sont faits l’un pour l’autre, ce qui peut vite tourner à la mièvrerie. Un roman de cette qualité aurait très bien pu se passer d'une histoire d'amour. Il n’en aurait été que meilleur !

Ensuite, il y a Charley qui réagit avec une étonnante sérénité, face à ce qu’elle vit. Quand on la voit à travers les yeux de Thad elle est juste… trop parfaite. C’en est agaçant. Elle réagit chaque fois de manière adéquate, mesurée, fait toujours ce qu’il faut, jamais un pet de travers. Moi qui aime les personnages un peu cabossés et maladroits, fichtre, grosse déception !

Oh, et parlons des petits désagréments de la vie quotidienne et des joies de la nature : les poils ! À quel moment on en parle, des poils ? Pour une adolescente soucieuse de ce qu’elle porte, les poils devraient être un gros problème, non ? À moins que toutes les filles de l’île soient passées par la case « chirurgie laser » avant d’arriver sur Nil… Ou alors c’est moi qui fais une fixette ? Honnêtement ça m’a trotté, mais évidemment, ce n’est qu’un petit détail humoristique de ma part !

Autre chose : je n'ai pas compris le fait que chaque adolescent se voit attribué une tâche en fonction du métier de ses parents. Charley et son oncle ingénieur des ponts et chaussées, Jillian et sa mère kinésithérapeute, Nathalie et son père urgentiste... C'est peut-être un détail, mais je n'ai pas trouvé ça logique. La compétence d'un métier ne s'acquiert pas par le sang, mais par la formation, l'apprentissage... Si mon père à moi est chirurgien, cela signifie-t-il que je sois en mesure d'opérer quelqu'un ?

Ces tout petits détails mis bout à bout finissent par occulter l’impression première que j’ai pu me faire avec l’intrigue. Pour beaucoup, il s’agira sans doute de petites incohérences ou maladresses qui n’entachent pas vraiment le reste, mais pour moi, ça peut vraiment m’empêcher d’apprécier une histoire, au demeurant excellente et prenante.

En résumé, Nil est un huis clos original qui prend place dans une ambiance oppressante. Même si j’ai trouvé que l’intrigue était bien construite, l’idée qu’elle ne soit là uniquement pour servir la romance m’a titillée. Romance qui ne m’a pas convaincue, malheureusement. Lynne Matson, s’est, selon moi, perdue dans les clichés de la littérature Young-Adult. Même si je n'ai pas adhéré à tout, je lirai la suite avec plaisir, car ils restent beaucoup de mystères à éclaircir.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/science-fiction/nil-lynne-matson
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
N’a-t-on jamais vu une saga qui fait autant l’unanimité au sein de la blogosphère ? Gardiens des Cités perdues… tout le monde s’accorde à dire que c’est une excellente série, pleine de rebondissements, d’intrigues et de valeurs. Parfois, on aime tellement un livre qu’on nourrit une certaine appréhension en commençant le suivant. Est-ce qu’il sera à la hauteur ? Depuis que je lis les titres de Shannon Messenger, cette crainte-là n’a plus lieu d'être. Je savais pertinemment que ça allait le faire avant même de l'avoir commencé. Si les deux premiers opus étaient bons, rien ne me préparait à autant aimer ce tome 3. Rien !

Attention, à partir de là, je vous déconseille de poursuivre votre lecture si vous n’avez pas lu les romans précédents. Pour éviter les spoilers, passez au paragraphe suivant.
Nous retrouvons Sophie Foster, deux semaines après les événements d’Exil. L’adolescente est parvenue à réparer l’esprit brisé d’Alden, et le Cygne Noir lui a donné quelques pistes concernant ses origines et ses pouvoirs. Évidemment, les problèmes n’ont pas fini de la tourmenter. Silveny, placée au Sanctuaire avec l’alicorne mâle semble être dans le collimateur de créatures imprévisibles, et le conseil a pris sa décision : ils souhaitent que Sophie guérisse l’esprit brisé de Fintan, le criminel pyrokinésiste, afin de comprendre quel ennemi tire les ficelles dans les coulisses. Non, Sophie n’est vraiment pas au bout de ses surprises.

J’ai refermé ce livre avec des sentiments diffus. Excitation, bien sûr (car je sens que le tome 4 va envoyer du lourd), mais également une certaine mélancolie, et même quelques craintes. Le Grand Brasier annonce la couleur dès le début. Plus sombre, plus sinistre, plus critique. Il n’y a plus de place pour les enfantillages, l’heure est grave.

Les ennemis sont là, tapis dans l’ombre, et étendent leur aura malfaisante dans chaque scène, comme une funeste promesse. Ils semblent nombreux, rusés et évoluent sous couvert d'anonymat. Et même lorsque l’on pense avoir déjoué leurs plans, Shannon Messenger en rajoute une couche, pour nous prouver qu'elle a toujours une surprise en stock.

Dans cette suite, Sophie n'a plus vraiment le coeur à rire. Même les boutades irrésistibles de Keefe retombent comme des soufflets. Rien ne semble pouvoir la dérider ou la tenir loin de ses préoccupations premières. Sophie, à qui les choses réussissaient assez jusqu’à présent, se retrouve dans une situation instable. Et ses bourdes mettent en péril le fragile équilibre du monde des elfes.

Notre héroïne a pris la mauvaise habitude de faire cavalier seul et de repousser l'aide de ses alliés en cherchant à les protéger, ce qui lui porte souvent préjudice. Son côté solitaire m'a un peu chagriné, car beaucoup de questions pourraient trouver leurs réponses si elle s'y prenait différemment. Sophie a plus de responsabilités que n'importe qui. À 13 ans, c'est beaucoup, beaucoup trop. On a de cesse de vouloir la protéger.

Même si retourner à Foxfire a quelque chose de familier, il n’empêche que la noirceur de la trame prend à la gorge. Beaucoup d’intrigues s’enchevêtrent pour ne former qu’un seul et unique fil conducteur. Certains personnages semblent dissimuler des secrets, le mystère s'épaissit jusqu'à nous immerger totalement.

L'auteur nous offre une situation à double tranchant. Jusqu'à présent, les Cités perdues incarnaient la perfection, la société elfique semblait être parfaitement réglée, de manière juste et irréprochable. Plus on avance, plus on décèle les failles dans le système. Le Conseil, par exemple, se désintéresse de la plupart des affaires, persuadé que, dans sa tour d'ivoire, rien ne peut l’atteinte ou le mettre en danger. Ce tome 3 marque un véritable tournant et nous fait voir cette société avec des yeux beaucoup plus critiques.

La magie est toujours là, sous ses formes les plus terribles et les plus belles. Encore une fois, je me suis émerveillée face aux prodigieuses capacités psychiques de Sophie. Son esprit est comme un ordinateur ultra-performant. La façon dont elle s’emploie à aider les autres est décrite avec beaucoup de sensibilité et de lyrisme. L'auteur fragmente l'esprit, elle en fait une science, quelque chose de palpable, de tangible. Des choses complètement abstraites paraissent totalement vraisemblables.

Concernant les personnages, ils constituent le nerf de l’histoire tout entière. On peut dire que Sophie n’a jamais été aussi bien entourée. Fitz, Keefe, Dex, Biana, Gradie, Edaline et tous les autres… je les aime vraiment ! Ils donnent du relief à Sophie, et les relations gagnent encore plus en profondeur et en émotion.

J’apprécie particulièrement le duo Fitz-Sophie, qui avait été bien mis à mal dans Exil. J'ai l'impression que les moments qu’elle passe avec le garçon sont les seuls où elle s'autorise à être une simple adolescente. Quant à Keefe, c’est confirmé, je suis tombée sous son charme. Son humour détend l’atmosphère à merveille, et son tempérament impétueux et aventurier laisse rêveur. Malheureusement, Sophie ne le met pas suffisamment en valeur et s’agace de ses clowneries. J’ai moins accroché avec Dex, par contre, car il fait de l'amitié une compétition.

J’ai pu constater beaucoup de non-dits autour des potentielles romances. Shannon Messenger se montre pudique et n'avance dans ce sens que sur la pointe des pieds. À ce stade, on ne peut que formuler des hypothèses, car Sophie est la reine de la fuite dès qu'il s'agit des trois garçons. Elle évite tout sujet un peu trop sensible sur les sentiments des uns et des autres. Cet étrange carré amoureux, je ne le comprends pas vraiment. Je trouve qu'il renforce encore plus le côté Marie Sue de Sophie. C'est vraiment la seule chose qui me déçoit dans cette saga : les rapports entre l’héroïne et les garçons sont très ambigus, peu définis. J'ignore ce que l'auteur prévoit dans ce sens, mais ça promet un combat de coqs.

Jusqu'à maintenant, je n'avais ressenti de haine viscérale pour personne en particulier. Mais durant ma lecture du Grand Brasier, j'ai senti des accès de rage m'ensevelir toute entière. Sophie souffre énormément dans cette suite, et la façon dont certaines personnes la traitent m'a révoltée ! Je vous laisse le plaisir de découvrir les « charmants » personnages en question.

Enfin, je m’arrêterai sur la plume tout simplement splendide. Elle véhicule une myriade d’émotions et de sentiments. À certains moments, je me suis même surprise à retenir mon souffle. Chaque fin de chapitre génère un pic de stress insupportable. Et dans la centaine de pages restantes, Shannon Messenger nous met face à une ÉNORME révélation qui bouscule absolument toutes nos certitudes. J'admets que je ne m'y attendais pas du tout. J'étais aussi abasourdie que Sophie en enchâssant progressivement les pièces du puzzle.

En résumé, Le Grand Brasier est un très gros coup de cœur. Plus élaboré, plus poussé, plus noir que jamais, Shannon Messenger repousse toujours plus loin les limites de son univers, sans la moindre fausse note. À force de grimper crescendo, je me demande sérieusement comment tout cela va se terminer. Dans le sang et les larmes ? Ou dans une joie candide et communicative ? Le mystère est entier. Je sens qu’il reste encore beaucoup de choses à découvrir, et j’en salive d’avance.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/gardiens-des-cites-perdues-tome-1-gardiens-des-cites-perdues-shannon-messenger
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Je remercie les éditions Hachette pour cette très belle réception. Après le quasi-coup de cœur du premier tome, j’attendais impatiemment de retrouver notre héroïne. Je suis partie dans un certain état d’esprit, car je me souviens des frayeurs du tome 1, et j’avais bien conscience que le suivant serait placé sous le signe de la découverte, et non plus de l’horreur pure. Grand bien me fasse, parce que j’avais raison. Le réveil de Sunshine est une suite différente, mais pas moins intéressante.

Je vous déconseille de lire cette chronique si vous n’avez pas encore commencé la saga.

C’est bon, Sunshine a découvert sa véritable nature. Elle sait désormais qu’elle fait partie des rares aël-mats encore vivants sur Terre, et son rôle est de mener les âmes trépassées vers la lumière. Et tout aussi important, son père vient de réapparaître dans sa vie, pouf, comme ça, et l’enjoint à le suivre pour débuter sa formation, loin de sa mère et loin de Nolan. Mais ce qui l’attend auprès de lui ne sera pas de tout repos. Il reste encore bien des secrets à découvrir, bien des mystères à élucider. D’autant plus que le don de Sunshine s’apparente plus à une faiblesse qu’à une force, contrairement aux autres aël-mats.

Ce deuxième épisode est moins versé dans l'occulte et l'horreur que le premier. Il est là pour faire la lumière sur Sunshine, ses origines et la nature de ses dons. C'est aussi une suite dans laquelle les ennemis sont aussi invisibles que dangereux. On sait pertinemment qu'ils sont là, qu'ils s'organisent, mais on ignore quand ils vont frapper.

Je me souviens encore du premier tome et de l’effroi qu’il instillait. Évidemment, j’avais eu la brillante idée de le lire après minuit, quand chaque bruit inhabituel tintait à mes oreilles comme le signe qu’un esprit flottait au-dessus de ma tête. Du coup, j’étais un peu dans mes petits souliers. Mais dans Le réveil de Sunshine, ce sentiment angoissant disparaît, au profit d’autre chose. Il faut bien garder à l’esprit que la saga va plus loin qu’un simple film d’horreur. Le but étant d’apprendre et de comprendre. Si vous partez déjà avec cette idée, vous ne serez pas déstabilisé(e) .

J’ai été soufflée par le dynamisme de l’histoire. Les événements s’enchaînent à toute vitesse, et avec un naturel désarmant. J’ai apprécié que ça bouge autant. L'auteur a fait un choix intéressant dans sa façon de relater les évènements. Le récit n’en est que plus vivant. Par exemple, entre certains chapitres, on a droit à de courts apartés avec les yeux d'un personnage dont on ne connaît pas l'identité (comme dans le tome 1, en somme). Ça donne lieu à bon nombre d'hypothèses et ça m'a poussée à m’interroger, à mener ma propre enquête.

Venons-en à Sunshine, maintenant. Elle bat tous les records ! Je ne me souvenais plus de son tempérament, mais ce deuxième épisode m’a permis de me remémorer pourquoi je l’appréciais autant. Vive, un peu fantasque et attachante, c’est un réel plaisir de la suivre dans ses aventures. Sa caboche bouillonne sans discontinuer et elle a toujours des réflexions drôles, même dans les moments les plus tendus. Encore une fois, Paige MacKenzie a eu l’excellente idée de nous dépeindre une banale adolescente en apparence. Derrière cette crinière frisottée et son goût prononcé pour les vieilles fringues se cache une jeune fille extraordinaire. Ce deuxième opus nous permet d’en savoir plus sur ses dons. Ceux-ci oscillent entre force et faiblesse, et j’en suis même venue à douter de son efficacité. Si les aël-mats sont sensibles aux esprits, Sunshine elle, l'est encore plus. Ce qu'elle partage avec les morts est exceptionnel, puissant, mais également à double tranchant. La plume est assez familière, ce qui favorise la proximité avec l'héroïne. J'avais l'impression d'être une amie de longue date, assez privilégiée pour la suivre dans tous ses déplacements.

Aidan, le père biologique de Sunshine, est également mis en avant. J'admets que je ne sais pas quoi penser de lui. Il se montre froid, clinique, détaché, voire complètement insensible ; mais à côté, il peut faire montre d'une sollicitude surprenante. Sa relation avec Sunshine se construit pierre après pierre. Une réflexion de la jeune fille m’a beaucoup plue :

La plupart des pères veut que leur enfant ait de bonnes notes, arrive à l'heure en cours, soit poli avec les profs, ce genre de trucs quoi. Le mien veut que je change le monde.

Car oui, les enjeux sont importants, et Aidan le lui fait très bien comprendre.

L’ambiance oppressante est toujours là, mais différente. Plus on avance dans l’histoire, et plus on s’aperçoit que le Bien et le Mal sont des notions très abstraites. Mais je ne vous en dit pas plus à ce sujet, ce serait vous gâcher le plaisir.

En résumé, Le réveil de Sunshine est une excellente suite qui oscille entre tourments et mystères. La simplicité de l’histoire, mêlée à la profondeur de l’intrigue, fait de cette saga quelque chose d’assez unique en son genre. L’immersion est totale dans cette vie de fantômes et d’au-delà, je vous conseille de ne pas manquer ça. Vite la suite !

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult1/sunshine-episode-1-paige-mckenzie
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Je remercie l’auteur, ainsi que Laure Valentin, pour ce service presse et pour leur confiance. Après la fin intolérable du premier volet, j’étais bien contente de recevoir la suite aussi rapidement, même s’il m’a fallu attendre quelques mois avant de me plonger dedans. Je suis toujours un peu frileuse lorsque la romance tient une grande place dans un récit paranormal. J’ai cette crainte que l’un prenne le pas sur l’autre, au point de rendre ça frustrant. Runes fait partie de ces sagas où je ne nourris pas cette réticence. Ednah Walters a un don pour marier l’histoire d’amour à la mythologie nordique. Immortels est même meilleur que le premier tome, pour mon plus grand bonheur !

Nous retrouvons Raine quelques semaines après les derniers événements. Rappelez-vous, les Nornes lui avaient fait le sale coup du siècle en effaçant la mémoire de Torin. Leur histoire d’amour… pffft, disparue ! Les moments passés ensemble… pareil ! Autant dire que la jeune fille a du pain sur la planche pour le reconquérir, car les filles de son lycée s’agglutinent sur lui comme des abeilles sur du miel. À côté de cela, notre héroïne a définitivement les Nornes dans le nez, et doit également entamer sa formation pour devenir une Immortelle, puis une Valkyrie. N’oublions pas son père avec qui elle souhaite rattraper le temps perdu. En bref, elle a énormément de choses à penser, sans parler des Nornes qui souhaitent la recruter. Mais pourquoi tant d’insistance ? Et jusqu’où sont-elles capables d’aller pour arriver à leurs fins ?

J’ai tellement, TELLEMENT, envie d’en dire plus ! Cette suite est tout ce que j’attendais. J’avais aimé le premier tome que je trouvais très prometteur. Mais j’étais très loin de m’imaginer autant d’intrigues, de conflits, de mystères, de trahisons et de sentiments. Un fabuleux cocktail qui nous maintient en haleine jusqu’à la fin.

Je diviserai ma chronique, car pour moi, il y a deux parties bien distinctes dans le roman. D’abord la première qui cible la relation de Raine et Torin. Celle-ci met en place bon nombre de stratagèmes pour faire remonter ses souvenirs à sa conscience, mais elle ne part pas gagnante. On retrouve bien sûr le Torin du début, un brin moqueur, toujours amusé par l’héroïne, et diablement attirant ! Je ne sais pas comment Ednah Walters s’y prend, mais chaque fois qu’il apparaît, mon cœur s’emballe. J’adore ce personnage, son intensité, son charisme… tout !

Cette première partie est placée sous le signe de la sensualité. À certains moments, j’en avais des frissons. Torin et Raine formaient un couple hors du commun, mais est-ce que l’auteur sera suffisamment sadique pour les empêcher de se retrouver comme avant ? C’est toute la question… J'ai plus accroché à la première moitié du livre, même si la deuxième n’est pas en reste.

La deuxième partie nous ouvre les portes d’une mythologie très bien amenée, originale et fascinante. On y voit plus clair concernant les Valkyries, les Immortels et les Dieux. Ednah Walters n’est pas avare en révélations et répond à beaucoup de questions que je me posais depuis le tome 1. J’ai beaucoup aimé l’aspect magique et le passage de l’humanité à l'immortalité…

Quant aux personnages, je ne reviendrai pas sur Torin – même si j’en ai bien envie, ralala – et je parlerai donc de notre héroïne qui m’a bien bluffée. On redécouvre une Raine caractérielle (ce que j’avais oublié) qui n'a jamais la langue dans sa poche. Il est facile de se retrouver en elle. C’est le personnage au grand coeur. Lorsqu'elle aime quelqu'un, elle a tendance à voir le bien en toutes circonstances, quitte à se fourvoyer. Ça lui vaut quelques erreurs, mais on lui pardonne sans problème.

En revanche, je marchais sur des œufs avec ses amis, Eirik et Cora. Il faut dire que j’avais déjà beaucoup de mal dans Runes, mais dans cette suite, mon antipathie s’est démultipliée. Je les ai trouvés peu fiables et impossibles à cerner. Eirik, très en retrait dans le tome 1, devient assez central, mais il est là sans vraiment l'être, en fait. On ne sait pas très bien ce qu’il pense et ce qu’il attend de Raine. Il y a toujours ce fantôme de triangle amoureux qui plane au-dessus de lui, même si à certains moments, je n’en étais plus vraiment sûre. En fait, Eirik est tellement bizarre que j’ignore complètement ce que l’auteur souhaite faire de ce personnage. Concernant Cora, elle n'a jamais été plus puérile que dans ce volet. Même si on a bien une explication de ses agissements sur le fin. Ces deux-là m'ont laissé un drôle de sentiment avec leur comportement étrange – tantôt distants, tantôt intrusifs –, si bien que je n'ai pas su m'attacher à eux.

Beaucoup de mystères s'entrelacent. Certains dénouements sont assez évidents et d'autres plus complexes, ce qui m’a encouragé à poursuivre la lecture. Personne n'est au-dessus de tout soupçon, je me suis méfiée de tout le monde, j’en venais à suspecter le moindre personnage qui faisait son entrée. J'avais même mes propres hypothèses qui se sont finalement révélées… complètement fausses ! L'auteur est très maligne, elle fait de la rétention d'informations, pour ensuite faire exploser la fin comme un feu d’artifice.

En résumé, Immortels est une suite à la hauteur qui a dépassé toutes mes attentes. Ce tome 2 décoiffe et j’attends la suite en rongeant péniblement mon frein. Même si cette saga à ses imperfections, Ednah Walters nous offre une histoire d’une grande richesse, avec une trame élaborée et une mythologie sans limites.

Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance-paranormale/runes-tome-1-runes-ednah-walters
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0


Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode