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Toutes les séries de Honoré De Balzac

100 livres
99 lecteurs

Magazine mensuel édité par Bayard Presse combinant romanillustré et bédés.

4 livres
267 lecteurs

Fantômes, revenants, monstres, automates grinçants, objets menaçants, personnages aux pouvoirs surnaturels... Ils sont tous là ! Ils approchent ! Ce sont nos peurs qui se réveillent et prennent forme, grouillent et rampent à nos pieds... Entendez-vous les loups ?

Surgis de l'imagination des plus grands écrivains classiques et modernes, ces personnages sont éternels. Ils raniment, le temps d'une lecture, la magie mais aussi les terreurs de l'enfance. Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Alphonse Daudet, George Sand, Edgar Poe, Guy de Maupassant, Howard P. Lovecraft, Jean Ray, Richard Matheson, entre autres, s'en souviennent et nous invitent à déguster ces fruits défendus du rêve, à explorer l'autre côté...

A nos risques et périls ! L'occasion de découvrir les fondateurs et les métamorphoses d'un genre littéraire en perpétuelle renaissance...

12 livres
2 lecteurs

Avant-propos de La Comédie humaine. Études de mœurs, scènes de la vie privée : La Maison du Chat-qui-pelote - Le Bal de Sceaux - Mémoires de deux jeunes mariées - La Bourse - Modeste Mignon - Un Début dans la vie - Albert Savarus - La Vendetta.

Tous les livres de Honoré De Balzac

Eugénie Grandet, jeune héritière, est prisonnière d'un père avare et despotique, capable de sacrifier sa vie, et celle de sa fille, à la soif de l'or. Les illusions se heurtent ici à un monde féroce où l'argent ruine tout. Récit de l'obsession d'un homme et de la fidélité d'une femme, ce roman est aussi le portrait d'une petite ville de province où les puissants règnent en maîtres. Eugénie et son père, décrits avec délicatesse et pénétration, sont parmi les personnages les plus frappants de La Comédie humaine.

Un jeune peintre prometteur fait une chute dans son atelier et se réveille dans les bras d'une ravissante inconnue, sa voisine. Mais cette idylle naissante est rapidement contrariée par les soupçons qui pèsent sur cette jeune fille et sa mère. Pourquoi un riche vieillard vient-il chaque soir chez elles perdre de l'argent au jeu ? Et que penser lorsque la bourse du jeune peintre disparaît après une partie de cartes disputées avec ses voisines.

Au début de la Restauration, le vicomte Félix de Vandenesse est âgé d'une vingtaine d'années. Il est partagé entre deux amours passionnés, l'un charnel avec Lady Dudley - qu'il a rencontré à la cour du roi Louis XVIII - l'autre, sentimental à l'extrême, avec la comtesse de Mortsauf.

Par son indécision, il perd ces deux femmes qui ont bouleversé sa vie. Dans une longue lettre, Félix confie alors ce drame à Nathalie de Manerville, qu'il doit épouser, afin que celle-ci comprenne sa grande mélancolie. Ne joue-t-il pas là un jeu dangereux qui risque de compromettre aussi son avenir avec Nathalie de Manerville ?

1819. Par une brûlante journée de l'été finissant, deux chasseurs - deux amis, le marquis d'Albon et le baron Philippe de Sucy - égarés dans une forêt de l'Ile-de-France entrevoient, sous les frondaisons d'un parc à l'abandon, une silhouette féminine d'une grâce aérienne.

En cette jeune femme, folle, qui ne sait plus que répéter machinalement un seul mot, " Adieu ", Philippe, bouleversé, reconnaît la comtesse Stéphanie de Vandières, la maîtresse passionnément aimée dont il fut tragiquement séparé en 1812, lors du passage de la Bérésina.

Soulevé par un espoir insensé, il va tenter de rendre la vie à cette âme morte.

Ce récit insolite et saisissant, tout à la fois " étude philosophique " et " scène de la vie militaire " est l'un des plus achevés de La Comédie humaine.

Dans Une ténébreuse affaire, l’un des volumes les moins connus de la Comédie humaine, Balzac utilise un fait divers - l’enlèvement mystérieux, sous le Premier Empire, d’un sénateur averti du complot ourdi par Fouché contre Napoléon Bonaparte - pour écrire un livre où il met son talent romanesque au service d’une intrigue politique et policière. Les personnages historiques semblent en effet tirer ici toute leur substance de créatures de papier aussi présentes que Michu, le fidèle d’entre les fidèles, ou que l’intrépide Laurence de Cinq-Cygne, également amoureuse de l’un et de l’autre de ses cousins jumeaux. Sur ces rapports du récit avec l’histoire, l’imaginaire et le réel, Baptiste-Marrey livre dans sa lecture les réflexions d’un écrivain contemporain soucieux de souligner l’importance de ce texte, qui passe pour l’un des ouvrages fondateurs du roman policier en France.

Un honnête parfumeur, à la tête d'une entreprise familiale, entreprend sur le conseil d'un notaire véreux de développer son commerce: désireux de couler l'huile de macassar, qui lui fait concurrence, il invente l'eau carminative et la double pâte des sultanes, découvre la publicité et accède à la vente de masse.

La maison birotteau survivra-t-elle à ce rêve de grandeur ? césar birotteau (1837), roman sur la bourgeoisie conquérante, sur le commerce et la finance, est aussi l'un des plus grands romans philosophiques de balzac, où l'on apprendra que s le malheur est un marchepied pour le génie, une piscine pour le chrétien, un trésor pour l'homme habile, pour les faibles un abîme"...

Enfant, Lisbeth tenta d'arracher le nez de sa cousine, Adeline.

L'une était belle et l'autre laide. La jalousie redouble quand Adeline épouse le baron Hulot d'Ervy, un libertin, mais le frère d'un maréchal de France. Reléguée au fond d'un salon Empire défraîchi, cette parente pauvre va ourdir une terrible vengeance. Ayant commencé sa vie " en vraie chèvre affamée ", elle la finit " en lionne ", après avoir ruiné sa cousine, sa nièce Hortense, un jeune et talentueux sculpteur polonais.

Jamais Balzac n'a aussi bien campé le vice et la vertu, l'art et la finance. Dernière oeuvre avec Le Cousin Pons, son pendant, La Cousine Bette est le chant du cygne d'un Balzac génial qui lui aussi se ruina pour l'amour de l'art et des femmes.

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L'histoire se déroule entre 1838 et 1843.

Le baron Hulot mène une vie libertine qui risque de ruiner toute sa famille. Sa femme, Adeline, est désespérée car les frasques du baron mettent en danger le mariage de leur fille Hortense , à qui , il sera difficile d'offrir une dot. Tout ceci nous est appris par Célestin Crevel, compagnon de débauche du baron, qui informe la baronne de la situation, tout en essayant bien maladroitement de la séduire.

Hortense, qui a hérité de l'éblouissante beauté de sa mère, ne se laisse pas décontenancer par cette situation. Elle apprend de Lisbeth, une vieille fille, cousine de la famille, que l'on appelle la Cousine Bette , que celle-ci a pris sous sa protection un jeune artiste polonais, Wenceslas Steinbock.

Elle parvient à rencontrer le jeune artiste et est immédiatement séduite. Elle présente le jeune homme à ses parents, qui tombent, eux aussi, sous le charme.

Le jeune homme n'a pas de fortune, mais Hortense est persuadée que son talent, soutenu par les commandes officielles que permettra le soutien du baron, les mettra à l'abri du besoin. Le mariage est donc décidé.

Mais cette union déclenche la colère de la Cousine Bette. Elle est secrètement jalouse, depuis toujours, de sa cousine Adeline. Pour se venger, elle s'associe à Valérie Marneffe, sa séduisante voisine.

La cousine Bette confie à cette dernière la mission de séduire le baron libertin et de ruiner la famille Hulot. La courtisane se fait meubler au frais du baron un superbe appartement et s'offre à lui le soir même du mariage de sa fille Hortense....

Quand en 1847 Balzac le fait paraître, il constitue, après La Cousine Bette, le second volet des Parents pauvres où résonne le destin de grands coeurs injuriés. Vieux musicien gourmand, collectionneur d'oeuvres d'art bientôt cerné par la haine des plus vils intrigants d'en haut comme d'en bas, guetté par la mort mais lié à Schmucke d'une indéfectible amitié - un moment le livre eut pour titre Les Deux Musiciens -, le cousin Pons est la figure finalement sublime d'un roman sombre, travaillé par la dérision et l'angoisse, mais que l'humour et la drôlerie éclairent pour en faire également - le mot est de Balzac - une " comédie terrible ".

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«Collectionnez les objets d'art, nous dit Balzac qui en était très amateur, et vous aurez le lingot du bonheur en petite monnaie. » Angoissé par la vieillesse, le cousin Pons, «homme-Empire» survivant à la monarchie de juillet, se raccroche à la bonne chère et aux objets. Les chefs-d'oeuvre, eux, ne vieillissent pas.

Sa collection prend une valeur considérable. Ce parent pauvre et méprisé devient alors la cible des convoitises les plus sordides de ses cousins bons bourgeois et de sa concierge. Il découvre son seul véritable ami, le vieux musicien Schmucke. Il lui léguera son trésor mais des vautours tournent au-dessus du musée.

Après des romans de conquête pour posséder le monde, trois ans avant sa mort, Balzac écrit le plus poignant chef d'oeuvre sur l'amitié et la solitude. Victime comme le père Goriot, Pons, lui, pourrait échapper au désespoir. Des trésors de tendresse lui sont donnés. Saura-t-il en reconnaître la richesse ?

A l'égal de la princesse de Clèves et de la Sanseverina, la duchesse de Langeais est l'une des grandes divinités féminines de notre littérature. Elle réunit en sa personne le triple prestige de la beauté, de la naissance et du malheur. Issue d'un sang illustre, Antoinette de Navarreins voit le jour en 1794, sous la Terreur, une bien sombre étoile qui sera pour elle la marque du destin. Quelque vingt ans plus tard, séparée de son mari abhorré que lui avait imposé un père indifférent, c'est l'une des gloires mondaines du Faubourg Saint-Germain. Mais que dissimule la coquetterie glacée de cette aristocratique Célimène ? Et par quel étrange sortilège l'incandescente passion d'Armand de Montriveau va-t-elle à son tour la consumer ? Comme tout vrai chef-d'œuvre, ce " roman noir " - primitivement intitulé " Ne touchez pas à la hache " - est pour partie une autobiographie sublimée, c'est-à-dire le contraire d'un roman à clefs. " Moi seul sais ce qu'il y a d'horrible dans La Duchesse de Langeais ", confiait Balzac à l'un de ses proches. C'est pourquoi l'œuvre conserve, depuis plus d'un siècle et demi, son mystère et sa force de séduction.

Elles sont deux, Renée et Louise, qui, à peine sorties du couvent, vont suivre des destinées contraires. Faut-il mettre de la passion dans le mariage ? Ou y chercher un bonheur raisonnable ? Derrière cette "dispute", menée par correspondance, une lutte sourde oppose deux ambitions : Renée la sage n'exige pas moins de la vie que Louise la folle. Débat sur le mariage, les Mémoires de deux jeunes mariées sont aussi l'histoire d'une rivalité. Et si la sagesse finit par triompher du "romanesque", il ne faut peut-être pas trop se fier au dénouement : "J'aimerais mieux être tué par Louise que de vivre longtemps avec Renée", disait Balzac.

Quand on dîne en bonne compagnie, on aime à raconter de ces histoires devant lesquelles la raison vacille: elles ont le goût du sang et la saveur du mystère, elles parlent à l'imagination comme à la pensée.

Ce qui s'est passé en 1799, dans une modeste hostellerie allemande, est l'une de ces histoires: à l'"auberge rouge", par une nuit d'octobre, quelqu'un a rêvé d'un crime, un autre l'a commis...

C'est un hasard étrange et regrettable... Auguste de Molincourt marchait avec insouciance dans l'une des rues les plus infâmes de la capitale. Quand tout à coup, il vit, devant lui, la plus jolie femme de Paris s'engouffrant furtivement dans une ignoble petite maison. Madame Desmarets ! La chaste et délicieuse personne... Madame Desmarets, belle, riche, gracieuse, sainte, véritable et pur trésor. Elle, l'exemple de la vertu et de la fidélité conjugale, elle, dans cette crotte à cette heure ! Ah ! Mais il saura pourquoi ! Il saura quel homme elle va rejoindre. Oh, elle a beau supplier, menacer, il préviendra le mari des manigances de cette... catin ! Hélas, ce que sa rage jalouse et délirante ignore, c'est le drame qu'il met en branle... Quelque part dans l'ombre, Ferragus, chef des compagnons de l'ordre des Dévorants, attend son heure...

Agée d'environ trente−huit ans, elle conservait encore, non cette beauté fraîche et nourrie qui distingue les filles de la Basse−Normandie, mais une beauté grêle et pour ainsi dire aristocratique. Ses traits étaient fins et délicats ; sa taille était souple et déliée. Quand elle parlait, son pâle visage paraissait s'éclairer et prendre de la vie. Ses grands yeux noirs étaient pleins d'affabilité, mais leur expression calme et religieuse semblait annoncer que le principe de son existence n'était plus en elle.

Emilie de Fontaine est une jeune fille de la noblesse que sa famille souhaiterait bien voir mariée. Malheureusement, elle a une si haute idée d'elle-même, et donc de l'homme qui pourra lui inspirer suffisamment d'amour pour devenir son époux, qu'elle refuse tous les prétendants qu'on lui présente. Jusqu'au jour où, dans un bal champêtre, elle rencontre un bel inconnu... Le dossier de l'édition regroupe des textes qui permettent d'étudier le héros romantique et les représentations des beaux esprits féminins dans la littérature ; il établit un lien entre le récit de Balzac et les œuvres de grands moralistes.

Un épisode sous la terreur est caractéristique de la manière dont Balzac aborde la " grande histoire " : de biais, en laissant libre l'imagination de son lecteur. Ce bref chef-d'œuvre montre l'aisance de l'auteur à greffer sur des formes populaires (roman noir, roman historique ou d'aventure) la plus haute littérature.

Publiée pour la première fois en 1830, "Une Passion dans le désert" est sans doute le récit le plus surprenant de l'auteur de "La Comédie humaine". En racontant les amours d'une panthère et d'un soldat français lors de la campagne de Bonaparte en Egypte, Balzac explore, en psychologue et en poète, le désir et la passion sous certains de leurs aspects les plus troublants.

Une femme a bien de la peine à être heureuse, n'est-ce-pas? Cette réplique de La Paix du ménage résume parfaitement les "Scènes de la vie privée" rassemblées dans ce volume.

Clémentine Laginska, Marie-Angélique de Vandenesse, la marquise de Listomère, en proie à l'ennui de la vie maritale, se mettent à rêver d'autre chose; Juliette, Claire Beauséant, Lady Brandon, Honorine, ont trouvé leur bonheur et leur plaisir dans l'extraconjugalité. Que l'on y prenne garde toutefois: rien de rebattu ni de mièvre dans ces histoires d'adultère. Ce que nous montre Balzac - et l'on reconnaît là le grand peintre de la Restauration et de la monarchie de Juillet -, c'est que la vie privée est toute politique.

La revendication de la femme au bonheur est-elle légitime?

Pour avoir eu une aventure avec un homme, l’héroïne est répudiée par son mari et reléguée en province. Rejetée de tous, avec pour seule compagnie « les souvenirs d’une jeunesse brillante », elle rencontre un jeune homme immédiatement séduit « par le triple éclat de la beauté, du malheur et de la noblesse ». Ils s’aiment. Mais un jour la mère du jeune homme décide de le marier…

Louis et sa compagne, Pauline, découvrent au Croisic, l'histoire tragique Cambremer, pêcheur breton, père d'un fils unique que sa femme et lui ont trop gâté. Ce fils dépravé, se ruine, vole ses parents et injurie sa mère. Ne pouvant supporter le déshonneur de l'existence de ce fils, Cambremer le tue un soir. Depuis, il fait pénitence loin des hommes sur un rocher entre Batz et Le Croisic.

La Messe de l'athée est une nouvelle d’ Honoré de Balzac parue en 1836 dans la Chronique de Paris. Publiée en volume chez au tome XII des Études Philosophiques 1837 chez Delloy et Lecou avec une dédicace à son ami Auguste Borget, puis en 1837 dans la série des Études philosophiques, puis au tome X des Scènes de la vie parisienne de l’édition Furne de la Comédie humaine en 1844 entre Facino Cane (Balzac) et Sarrasine. Dans le Furne corrigé de 1845, le texte est placé dans les Scènes de la vie privée entre Pierre Grassou et l'Interdiction.

Dans une lettre à Madame Hanska du 18 janvier 1836 Balzac affirme avoir « conçue, écrite, et imprimée en une seule nuit » cette nouvelle

Le narrateur, invité à une noce, y trouve un orchestre qui consiste en trois musiciens aveugles. Le joueur de clarinette, du nom Facino Cane, lui raconte l'histoire de sa vie : noble originaire de Venise, il devient en 1760 amoureux de la femme d'un sénateur. Facino tue le mari quand celui-ci surprend les deux amoureux, il est condamné et incarcéré dans les geôles du palais ducal. Quand il tente de s'évader en creusant un tunnel il découvre le trésor caché du palais ducal. Avec la complicité d'un des geôliers il s'enfuit, emportant avec lui une partie du trésor. Pendant des années il mène une vie de luxe dans les capitales européennes mais est frappé, en 1770, de cécité. Sa maîtresse le trahit et lui enlève son butin.

Facino se vante d'une capacité singulière : « Je sens l'or. Quoique aveugle, je m'arrête devant les boutiques de joailliers. Cette passion m'a perdu, je suis devenu joueur pour jouer de l'or. » Il propose alors au narrateur de l'accompagner à Venise pour retrouver ensemble le trésor du palais ducal, projet qui reste inachevé à cause de la mort subite de Facino.

Dans le Paris de la première moitié du XIXe siècle, un jeune peintre, plutôt doué, choisit la voie d'un art commercial et rentable, plutôt que de vivre la bohème créatrice de ses amis artistes. L'occasion pour Balzac de jeter un regard plein d'humour sur la bourgeoisie parvenue et de s'interroger sur le statut de l'art à son époque. Pierre Grassou est-il un artiste digne de ce nom ?

Un récit tiré des Scènes de la vie politique de La comédie humaine. Cette histoire tragique narre l'aventure journalistique et politique d'un jeune provincial ambitieux qui se heurte au mur de l'argent, sous Louis-Philippe. Son honnêteté l'oppose à un individu sans scrupules...

Pour les beaux yeux de son amant, Anastasie de Restaud, non contente d'être infidèle, a mis en gage une parure de diamants d'une valeur inestimable. Le comte de Restaud, accablé de chagrin, est prêt à tout pour récupérer le bijou et l'usurier Gobseck entend bien profiter de sa faiblesse... Sous couvert d'inculquer de bons principes en donnant cette triste histoire en exemple, Balzac peint l'étonnant portrait d'un homme d'argent.

Dans les salons parisiens du comte de Lanty, issu d'une famille aristocratique aux origines obscures, trop d'argent, trop de lumières, font pressentir qu'aux questions mondaines des curieux la réponse est dans l'ombre.

Le tableau troublant d'un Adonis au corps irréel, un vieillard dont la seule présence refroidit ceux qui l'approchent, laissent deviner un univers secret, presque effacé par le temps. Ils sont comme les vestiges d'une histoire ancienne dans laquelle fut entraîné le jeune sculpteur Sarrasine.

Le secret est-il honteux ou plus grave encore, n'est-il pas simplement troublant, enfoui dans l'incertitude que les êtres portent en eux-mêmes ?

- Vous n'avez pas dansé ? demanda Granville. - Je ne danserai jamais, répliqua-t-elle. - Si je vous disais que vous devez danser, reprit vivement le magistrat. Oui, vous devez suivre les modes, porter des fleurs dans vos cheveux, mettre des diamants. Songez donc, ma belle, que les gens riches, et nous le sommes, sont obligés d'entretenir le luxe dans un État ! Ne vaut-il pas mieux faire prospérer les manufactures que de répandre son argent en aumônes par les mains du clergé ? - Vous parlez en homme d'État, dit Angélique. - Et vous en homme d'Église, répondit-il vivement.

- Vous n'avez pas dansé ? demanda Granville.

- Je ne danserai jamais, répliqua-t-elle.

- Si je vous disais que vous devez danser, reprit vivement le magistrat. Oui, vous devez suivre les modes, porter des fleurs dans vos cheveux, mettre des diamants. Songez donc, ma belle, que les gens riches, et nous le sommes, sont obligés d'entretenir le luxe dans un État ! Ne vaut-il pas mieux faire prospérer les manufactures que de répandre son argent en aumônes par les mains du clergé ?

- Vous parlez en homme d'État, dit Angélique.

- Et vous en homme d'Église, répondit-il vivement.

Quatre récits, dans cette nouvelle, de personnages célèbres de La Comédie Humaine, proposés par les convives lors d’un raout. Henri de Marsay raconte une déception sentimentale qui décida de sa carrière, Émile Blondet expose sa conception de « la femme-comme il-faut », le général de Montriveau décrit la retraite de la Bérésina et le docteur Henri Blanchon rappelle une mort affreuse dont il fut le témoin.

Balzac nous donne, dans Splendeurs et Misères des courtisanes, la véritable image du corps social. En quatre épisodes qui pourraient être un roman feuilleton, il crée le roman de mœurs le plus impitoyable.

Presque tous les personnages balzaciens sont ici rassemblés : Vautrin, le bagnard, père spirituel de Lucien de Rubempré, que rien n'arrête dans son ascension sociale. Ni le désespoir d'Esther, qui se suicide pour lui, ne les souffrances de Mademoiselle de Grandlieu, sa fiancée.

La police et la justice apparaissent personnifiées par le juge Carmusot et le policier Corentin.

Le roman le plus complet, le plus vivant, le plus implacable, le plus puissant de la Comédie humaine.

Raphaël de Valentin est un jeune marquis malchanceux, ruiné et solitaire, au bord du suicide. Il doit sa survie à un antiquaire, chez qui il trouve par hasard un talisman, une "peau de chagrin" censée exaucer le moindre de ses désirs. Désespéré par son odieuse vie, le jeune homme décide de céder aux caprices et aux excès.

Il s’accapare la richesse et l’amour qui le fuyaient jusqu’alors. Mais chaque vœu exprimé rétrécit la peau de chagrin, et diminue l’existence de Raphaël.

Vieilli, malade, il est terrifié par le pouvoir de cette peau qui emporte avec elle des fragments de sa jeunesse. L’usage inconsidéré qu’il fait de son talisman l’obligera à combattre sa nouvelle dépendance, pour éviter l’accomplissement de cette étrange et inquiétante prophétie.

Monseigneur, dit l'abbé de Grancour, tout est inutile, et nous aurons la douleur de voir mourir ce malheureux Tascheron en impie, il crachera sur le crucifix, il reniera tout, même l'enfer... Quand Tascheron doit-il être exécuté ? demanda l'Evêque. Demain, jour de marché, répondit monsieur de Grancour. Messieurs, la religion ne saurait avoir le dessous, s'écria l'Evêque. L'Eglise se trouve en des conjonctures difficiles. Nous sommes obligés à faire des miracles dans une ville industrielle où l'esprit de sédition contre les doctrines religieuses et monarchiques a poussé des racines profondes... J'irai voir ce malheureux.

La Maison du Chat-qui-pelote, c'est d'abord une enseigne de boutique redoublée d'un tableau : " Une formidable pièce de bois, horizontalement appuyée sur quatre piliers qui paraissaient courbés par le poids de cette maison décrépite, avait été rechampie d'autant de couches de diverses peintures que la joue d'une vieille duchesse en a reçu de rouge. Au milieu de cette large poutre mignardement sculptée se trouvait un antique tableau représentant un chat qui pelotait. " Mais cette nouvelle, écrite en 1829 et plus tard placée par Balzac en ouverture de La Comédie humaine, est elle aussi un tableau vrai, tableau du Paris commerçant - le Marais et la rue Saint-Denis - que l'écrivain prend plaisir à peindre. Un tableau de moeurs, également, et son premier titre, Gloire et Malheur, laissait plus directement deviner que s'y jouait le destin d'une femme : " Les humbles et modestes fleurs, écloses dans les vallées, meurent peut-être quand elles sont transplantées trop près des cieux, aux régions où se forment les orages, où le soleil est brûlant. "

Comment, lorsqu'on est une jeune fille de province belle et cultivée, déjouer la surveillance de ses parents et de ses proches pour rencontrer l'amour? C'est la question que se pose l'espiègle Modeste Mignon, dans l'un des romans balzaciens les plus parfaits, selon le mot de Gide.

Mais ce roman est aussi l'occasion pour Balzac, puisque le poète que notre héroïne croit aimer s'avère être un monstre de vanité, de mettre au jour la face cachée des grands hommes et de régler ses comptes avec le monde des poètes, qui ne l'a jamais adopté. Ce roman cinglant et ironique est complété par un autre, Albert Savarus, histoire de manipulation en province sur fond de campagne électorale, où la verve satirique de Balzac fait mouche, et par deux nouvelles: La Vendetta, tragique récit où l'intransigeance d'un père ruine le bonheur conjugal d'un jeune couple, et Une double famille, récit pathétique et cocasse d'un avocat partagé entre sa femme et sa maîtresse.

«Le monde nous demande de belles peintures ? Où en seraient les types ? Vos habits mesquins, vos révolutions manquées, vos bourgeois discoureurs, votre religion morte, vos pouvoirs éteints, vos rois en demi-solde, sont-ils si poétiques qu'il faille les transfigurer ? Nous ne pouvons aujourd'hui que nous moquer. La raillerie est toute la littérature des sociétés expirantes...» Balzac

Ce très court récit campe avec esprit une femme irréprochable, la marquise de Listomère, qui jamais ne laisserait un galant lui faire la cour. Même si peu que ce soit. Mais le très jeune, très beau Eugène de Rastignac (il a un visage d’ange) attire son attention sans qu’il cherche à la séduire. Mais dès le lendemain, Eugène adresse deux lettres, une à son avoué, l’autre à sa maîtresse Delphine de Nucingen. Par étourderie, il se trompe d’adresse et c’est la marquise de Listomère qui reçoit une flambante lettre d’amour de quatre pages. Prétendument choquée, mais en réalité ravie, la marquise fait consigner Rastignac à sa porte et lui interdit l’entrée de son hôtel. Eugène ne se rend compte de son erreur qu’à ce moment-là et rétablit la vérité auprès de la marquise, qui, de dépit, se calfeutre chez elle en prétendant avoir une gastrite

La baronne de Watteville, dominatrice et mondaine, tient à Besançon l’un des salons les plus courus. Encore séduisante, elle écrase un mari falot et sa fille Rosalie à laquelle elle prépare un brillant mariage avec Amédée de Soulas qui est en admiration devant la mère. Mais Rosalie a d’autres visées, depuis que dans la ville s’est installé un avocat, Savaron de Savarus dont la personnalité mystérieuse intrigue la jeune fille.

Paris, juillet 1815. Ginevra di Piombo, beauté altière de vingt-cinq ans, étudie la peinture dans le réputé atelier Servin. Jalousée par les autres élèves, constamment épiée, elle est quant à elle tout entière à son chevalet. Un bruit, un jour, dans le cabinet adjacent, retient pourtant son attention. Un jeune proscrit, Luigi, napoléonien et corse comme elle, y est caché. S’ouvre alors une histoire passionnelle où se mêlera à leur amour fou l’ombre d’une terrible vendetta.

Caroline Crochard, une délicieuse jeune fille vivant avec sa mère dans des conditions sordides, passe son temps à la fenêtre tout en faisant de la couture. Le juge Granville, un aristocrate trop tôt marié à une bigote et malheureux en ménage, aperçoit la jeune fille et en tombe amoureux. Balzac entraîne ensuite le lecteur quelques années plus tard, où la même jeune fille est richement installée dans un appartement luxueux, avec deux enfants que le père, Roger de Granville, aristocrate et magistrat dont on a mesuré la droiture dans Une ténébreuse affaire n’a pu reconnaître puisqu’il est marié.

WIKIPÉDIA

La Paix du ménage est un roman français d’Honoré de Balzac, paru en 1830 chez Mame et Delaunay-Vallée, dans Scènes de la vie privée, puis en 1842 aux éditions Furne, dans la Comédie humaine toujours dans les Scènes de la vie privée .

Dédié par Balzac à sa chère nièce, Valentine Surville, ce roman court, vif, incisif, est construit comme une pièce de théâtre sur l’unité de temps : une heure, l’unité de lieu : un bal. Contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire, il ne s’agit en rien d’un roman bourgeois, mais d’une peinture étincelante de la vie mondaine sous l’Empire.

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Le bal est donné chez le comte de Gonfreville avec un étalage de luxe au milieu duquel une inconnue en robe bleue, discrète et timide, tranche avec l’arrogance et la frénésie du paraître qui règne dans ce lieu. Intrigués par cette jolie personne, le comte de Montcornet et le baron de la Roche Guyon se livre à un jeu de pari : lequel des deux réussira à séduire cette merveilleuse personne qui est précisément la femme du comte de Gonfreville. Des intrigues amoureuses se nouent par ailleurs, se défont ici, se renouent là. La densité d’écriture ramène presque à une pièce de théâtre. C’est d’ailleurs bien à un théâtre que ressemble ce bal masqué où chacun joue à paraître ce qu’il n’est pas.

Tombé sous le charme de Clémentine Laginska, la femme de son meilleur ami, le comte Thaddée Paz n'a pas d'autre solution que de s'inventer une maîtresse pour ne pas succomber à la tentation...

Deux femmes, Clémentine et Marie. Deux mariages, deux époux, charmants, convenables, vivant l'amour à la petite semaine et soignés comme une petite maîtresse . Deux femmes, deux mariages, deux époux et, bien sûr, deux amants, vigoureux comme des tigres, de chevelure inculte et de regard napoléonien . Deux amants ? En fait un seul, Balzac lui-même, prodigieux narcisse et visionnaire amoureux qui évoque ici une de ses conquêtes et récupère un de ses plus cuisants échecs amoureux, toutes les femmes ne lui ayant pas dit, comme Mme de Berny : Adieu didi on t'aime quand même... malgré la corde qui te manque. Et tous les personnages qui apparaissent dans Une fille d'Eve et deviendront les maréchaux et les grognards de la Grande Armée balzacienne font de ce roman le laboratoire central de La Comédie humaine.

Le fou et le voyageur de commerce : deux maîtres de la parole vide, dont l'affrontement canularesque est le fondement de ce récit. Grâce à son éloquence, Gaudissart est capable de vendre n'importe quoi – des chapeaux, des assurances, des journaux –, et pourtant, en passant à Vouvray, il se laisse un jour berner par un vieux vigneron dont la folie est de vendre des pièces de vin qu'il ne produit plus depuis longtemps. Il y a de l'arroseur arrosé dans L'Illustre Gaudissart. L'inertie tourangelle a eu raison de l'habileté parisienne et le meilleur vendeur de France a acheté du vent !

par Nicole MOZET

A Guérande, petite ville immobilisée dans sa tradition, Calyste du Guénic, jeune aristocrate breton pour qui l'amour est comme une religion humaine, après s'être épris de Camille Maupin, éprouve une passion immédiate pour Béatrix de Rochefide, marquise à la chevelure d'ange. Mais si Béatrix est avide d'être aimée, elle est incapable d'un amour véritable, et l'image enchanteresse que Calyste se fait d'elle finira par se briser.

Sous un titre qui évoque la Béatrice de Dante, ce roman est celui de la fascination amoureuse ; mais c'est aussi celui de la fatalité où le désir d'aimer n'est peut-être rien d'autre que le goût du malheur.

Aucun autre romancier ne semble avoir disposé de ce recul instantané qui lui fait voir et décrire les costumes, les meubles, les voitures qu'il a sous les yeux comme des costumes " d'époque ", des meubles d'antiquaires, des clous d'un musée de la carrosserie - c'est ce qui donne à ses romans, simultanément, la chaleur directe, irremplaçable, du vécu, et la séduction que gardent pour nous les intimistes hollandais ou vénitiens. "

Honorine est un court roman d’Honoré de Balzac écrit à l’origine en trois parties, paru en prépublication dans la Presse en 1843, puis publié en volume chez le libraire Potter en 1844, puis en 1845 dans l’édition Furne dans les Scènes de la vie privée de la Comédie humaine. Balzac reprend ici la forme du récit enchâssé ou récit dans le récit, qu’il a déjà adopté pour la Femme de trente ans et dans la Femme abandonnée.

Une histoire triste bien racontée par Balzac. Aucune trahison, aucune vengeance : simplement la vie et ses détours. On y retrouve : comtesse Hugret de Sérisy, Félicité des Touches, Félix Gaudissart, Horace Bianchon.

Lieux principalement mentionnés: Paris ; Saint-Paul ; Venise

À Nemours, Ursule Mirouët, jeune femme croyante et sensible aux ondes mystérieuses, a été adoptée par le docteur Minoret, athé et ex-médecin de l'empereur. À la suite d'une séance d'expériences magnétiques à laquelle il assiste, il se convertit et accorde la plus grosse part de son héritage à Ursule. À sa mort, les héritiers présomptifs vont tout faire pour déposséder la jeune femme.

« Pierrette », un des drames les plus sombres de « La Comédie humaine », nous montre comment les calculs de la sottise et de l'avarice aboutissent au meurtre d'un enfant.

La Muse du département, et même pas de sa préfecture (l'action se déroule à Sancerre).

Belle et difficile à marier, Dinah Piédefer se laisse épouser par un avorton sans grande vraisemblance conjugale mais avare génial à la Grandet, Polydore de La Baudraye. Dinah, qui s'ennuie, écrit. Des vers, de la prose (idiote). Elle tient même un salon où l'on vient "se faire présenter à Mme de La Baudraye, comme on se faisait présenter en Suisse à Mme de Staël". Arrive un journaliste parisien, Lousteau, qui n'a aucune peine à faire sa conquête.

Tambour battant, Dinah décide d'aller vivre à Paris le grand amour romantique. Hélas, Lousteau n'est qu'une petite fripouille littéraire (l'espèce n'en est pas éteinte), apathique, jouisseur, nul, Balzac réglant ici ses comptes avec quelques membres de l'intelligentsia parisienne. Il ne reste à Dinah qu'à récupérer son Polydore, lequel est entre-temps devenu milliardaire et pair de France. Les amants ne valent pas mieux que les maris.

Le Cabinet des Antiques (1838) désigne le milieu de cette vieille noblesse de province, ruinée par la Révolution et oubliée par les Bourbons restaurés.

Le marquis d'Esgrignon, sa sœur et ses amis incarnent ce groupe social. Hélas ! le fils du marquis, parti pour Paris, y mène joyeuse vie, s'y ruine, commet un faux, risque le bagne. Balzac excelle à peindre ces classes sociales pathétiques et dépassées, ces parents détruits par leurs enfants, le caractère impitoyable des temps nouveaux où le nom, la tradition ne sont plus rien, mais où l'argent est tout.

Au tableau s'ajoute l'intrigue romanesque. Les frasques d'un jeune homme, sa perte, son salut, c'est un roman d'aventures, c'est aussi le thème des Illusions perdues.

La fille aux yeux d'or appartient à la trilogie Histoire des Treize de Balzac :

- T1 : Ferragus ou Ferragus, chef des Dévorants

- T2 : La Duchesse de Langeais

- T3 : La fille aux yeux d'or.

"Monsieur, quand je vins m'établir ici, je trouvais dans une partie du canton une douzaine de crétins, dit le médecin en se retournant pour montrer à l'officier les maisons ruinées.

La situation de ce hameau dans un fond sans courant d'air, près du torrent dont l'eau provient des neiges fondues, privé des bienfaits du soleil, qui n'éclaire que le sommet de la montage, tout y favorise la propagation de cette affreuse maladie.

Les lois ne défendent pas l'accouplement de ces malheureux, protégés ici par une superstition dont la puissance m'était inconnue, que j'ai d'abord condamné, puis admirée. Le crétinisme ne serait donc étendu depuis cet endroit jusqu'à la vallée. N'était ce pas rendre un grand service au pays que d'arrêter cette contagion physique et intellectuelle ?

Malgré son urgence, ce bienfait pouvait coûter la vie à celui qui entreprendrait de l'opérer. Ici, comme dans les autres sphères sociales, pour accomplir le bien il fallait froisser, non pas des intérêts, mais chose plus dangereuse à manier, des idées religieuses converties en superstition, la forme la plus indestructible des idées humaines. Je ne m'effrayai de rien." Mais ce roman de 1833 n'est pas simplement le récit d'un homme qui consacre sa vie au bonheur d'un village, un rénovateur qui donne à Balzac l'occasion d'analyser le développement rural et d'inscrire en son livre une certaine utopie.

Le Médecin de campagne est aussi une histoire privée, celle précisément du docteur Benassis, prise entre un début malheureux et une fin prématurée.

Les chouans est le premier chef-d’œuvre de Balzac. EN 1829, il rêve d’une femme passionnée, fière et indomptée, qui serait subjuguée par son amour. Il l’inventera, ce sera l’hérïne des Chouans, Marie de Verneuil. Sa mission sera de séduire le chef du mouvement des chouans, le marquis de Montauran et de le livrer à la police. Les deux ennemis tomberont éperdument amoureux l’un de l’autre. Balzac admirait les romans de Walter Scott et de Fenimore Cooper. Il sut, comme eux, évoquer cette guérilla des chouans dans le brouillard vendéen et le sentiment intense qui unit les nobles à des paysans comme Marche-à-terre et Galope-chopine. Il montre que la vérité, dans une guerre civile, n’est pas toute entière d’un même côté, ni bleue ni blanche. Drame de la fidélité en amour comme en politique, cette puissante œuvre de Balzac est l’une de celles où son cœur a le plus parlé.

Elle est très belle, célèbre, raffinée.

Il est beau, célèbre aussi, intelligent. Ils s'aimeront. Mais la vie est plus grinçante que ce scénario trop rose. Qui trompe l'autre ? Qui accepte d'être trompé ? Jeu dangereux sous le regard constant d'une société avec laquelle il faudra rompre pour pouvoir aimer. Séduire, aimer, être aimé. Que faire d'autre ? Lire Balzac. Lire Les Secrets de la princesse de Cadignan. Au cours de l'analyse de ce court roman, l'élève pourra éclaircir la structure du récit et l'intérêt de sa composante descriptive, la création des personnages, les relations entre l'Histoire, la société - notamment la situation de la femme au XIXe siècle - et le texte.

Le lieu commun littéraire qu'est la scène de la rencontre sera mis en perspective à l'aide d'un groupement de textes sur l'expression littéraire du sentiment amoureux. Balzac montrera aux lecteurs adolescents que, si l'aventure amoureuse se vit, elle s'approfondit aussi par l'écriture.

Illusions perdues raconte le destin de deux amis, l'imprimeur David Séchard et le poète Lucien de Rubempré. L'un restera à Angoulême, l'autre partira pour Paris à la recherche de la gloire. Comédie des mœurs provinciales et parisiennes, fresque sur les milieux de la librairie, du théâtre et du journalisme à Paris aux alentours de 1820, ce roman est plus qu'un roman. Il est tous les romans possibles. En lui coexistent l'épopée des ambitions déçues, le poème lyrique des espérances trompées, l'encyclopédie de tous les savoirs. Avec Illusions perdues, Balzac nous donne le premier roman total, réflexion métaphysique sur le sens d'une société et d'une époque placées, entre cynisme et mélancolie, sous le signe de la perte et de la désillusion.

[Description de l'éditeur Folio 2013]

Le colonel Chabert, tenu pour mort à la bataille d'Eylau, revient chez lui un beau jour de juillet 1815, après des années d'errance et de souffrance. Mais sa maison est détruite, sa rue rebaptisée, et sa femme, remariée. Parviendra-t-il à recouvrer son identité dans ce monde aux yeux duquel il n'existe plus ?

Le centenaire existe-t-il encore ? L'a-t-on revu ? Son pacte avec le diable a-t-il été rompu ? Tout ceci n'est-il qu'une fiction ou le délire d'une imagination malade ?

A toutes ces questions, on ne peut répondre que par la phrace que Socrate trouvait la plus difficile à prononcer pour l'homme : « Je ne sais... »

Le Centenaire ou Les Deux Béringheld * Le Pacvte

La Comédie du diable * Jésus-Christ en Flandre

Melmoth réconcilié

La Dernière Fée ou lLa Nouvelle Lampe merveilleuse

Histoire véritable de la bossue contagieuse

L'Elixir de longue vie * Les Deux Rêves * L'Opium

Les Librairies romantiques * Le Dôme des invalides

La Peau de chagrin

Maître Cornélius * Le Réquisitionnaire

Les Vusions d'Ursule Mirouêt * L'Auberge rouge

Asieu * La Somnambule de la rue Saint-Honoré

Le « Grand Jeu » de Madame Fontaine

Le Musicien ambassadeur de l'enfer

Les Proscrits * Les Martyrs ignorés

Aventures administratives d'une idée heureuse... * Séraphîta

Un volume pour découvrir un autre Balzac. Un Balzac attiré par le fantastique. Un occultiste que des textes inconnus — et des textes connus mais jusqu'ici éparpillés — révèlent comme un explorateur de ténèbres où la Raison ne s'aventure pas, un Balzac croyant à la télépathie, à la voyance, aux vertus du magnétisme animal qu'il pratiquait lui-même ; un Balzac toujours en dissidence contre le rationalisme de son temps.

Empreints du génie de Balzac, teintés d'une touche de macabre, agrémentés d'une réflexion philosophique, ces contes et nouvelles fantastiques nous donnent accès à un aspect rare de son œuvre.

A la suite des auteurs de romans gothiques anglais des XVIII et XIX siècles, Balzac s'est intéressé au genre fantastique. Souvent méconnus, ses contes développent avec originalité les thèmes classiques du genre tels que l'immortalité, le pacte satanique ou l'élixir de jouvence. Un mystérieux Anglais doté d'un étrange don d'omniscience propose un singulier et diabolique marché à un caissier faussaire (Melmoth réconcilié). Sous la Renaissance, un élixir de longue vie agite bien des passions dans une noble famille de la fière cité de Ferrare (L'Elixir de longue vie). Un général d'Empire est confronté à un fantomatique vieillard qui hante sa famille depuis des générations et a acquis l'immortalité en ponctionnant le fluide vital de jeunes filles (Le Sorcier). Trois histoires étranges, inquiétantes et mystérieuses.

Un serpent (dont la tête est un crâne humain) gardien de la lampe merveilleuse détenue par la Fée des perles. Une tête, une jambe, un pied qui tombent dans la poêle à omelette de la bossue courageuse, avant de recomposer et réanimer un homme assassiné. Un grand d'Espagne, ombrageux et masqué, qui coupe le bras de sa maîtresse et le jette à un médecin indiscret. Un cadavre dont la tête et un bras restent vivants après une application incomplète de l'élixir de longue vie. Un libertin dont l'âme vole de réincarnation en résurrection et d'aventures en prodiges grâce à un pacte diabolique encore plus extravagant que celui proposé par Melmoth. Robespierre racontant comment il a pu souper avec feue Catherine de Médicis. Un somnambule décrivant depuis la rue Saint-Honoré à Paris, ce qui se passe au même moment dans une maison de Nemours. Douze textes introuvables (et incroyables) composent un véritable festival de l'Impossible, un carnaval des Ténèbres, tout un peuple de l'Ombre qui s'empare de la scène avant d'être relégué à jamais dans les coulisses et sous-sols de la Comédie Humaine.

Comment un riche Flamand se prend de passion pour la chimie et l'alchimie et veut découvrir le secret de l'Absolu, c'est-à-dire de l'unité de la matière. Comment ce sombre génie ruine sa famille. Comment la science rend fou et comment Balthazar Claës croit découvrir dans ses derniers instants, et sans pouvoir le communiquer, le secret auquel il a sacrifié ses biens, ses proches et sa vie. De tous les romans de Balzac, aucun ne justifie mieux le mot de Baudelaire : "j'ai maintes fois été étonné que la grande gloire de Balzac fût de passer pour un observateur ; il m'avait toujours semblé que son principal mérite était d'être visionnaire et visionnaire passionné." La Recherche de l'Absolu est aussi l'une des œuvres les plus somptueusement pittoresques de Balzac, véritable tableau flamand que balaient les ombres de Rembrandt.

Il n'y a pas de voie d'accès plus envoûtante que celle du Père Goriot pour nous conduire au cœur de La Comédie humaine. Le nombre et la diversité, l'étoffe et la qualité des personnages dont nous faisons la connaissance dans ce roman composent une extraordinaire densité de vies et de destins que chaque lecteur peut suivre, selon l'ordre qu'il désire, dans une vingtaine d'autres romans sans mettre en péril l'autonomie d'aucun. Chez Balzac, les personnages reparaissent de roman en roman exactement comme, dans le monde réel, les hommes se déplacent sous l'effet de la mobilité sociale, parcourent l'espace selon le déchaînement de leurs ambitions, la brûlure de leurs désirs, leurs satisfactions ou leurs échecs. Prenant pour objet la connaissance de l'homme social par le genre romanesque, La Comédie humaine est un gigantesque réseau relationnel - et ce caractère est bien celui de toute société, qu'elle soit réelle ou fictive.

Entrer dans la province de La Comédie humaine, c'est accepter de sillonner un territoire déconcertant, au temps ralenti et aux passions concentrées. À côté des vieux notaires, des aristocrates mélancoliques ou des femmes cloîtrées, à côté de l'ennui et des commérages, il faut s'attendre à être surpris par les tragédies les plus sombres, comme celle d'un emmuré vivant à Vendôme (La Grande Bretèche, dans Autre Etude de femme) ou la mort tragique du fils Minoret, dans Ursule Mirouët.

Quant au père d'Eugénie Grandet, c'est une sorte d'ogre. Il dévore tout, les autres, la terre et l'argent des autres. Eugénie, elle, est riche et charitable, mais enfermée dans sa tristesse, à l'image de sa maison froide et sombre.

Deux enfants du siècle, imbus d'idéal, de poésie et d'illusions, sont confrontés à la rude épreuve du réel : l'un, Lucien, part à la conquête de la capitale, où ses ambitions d'écrivain et ses rêves de noblesse se heurtent au royaume de l'hypocrisie ; l'autre, David, reste en province pour poursuivre ses inventions, au milieu d'intrigues ourdies contre lui.

Avec illusions perdues, " œuvre capitale de l'œuvre ", Balzac définit le rôle de la littérature devant le nouveau pouvoir médiatique, nous livrant une réflexion, universelle et de grande actualité, sur la condition tragique de l'homme emprisonné dans un monde social inéluctablement matérialiste.

Dans l'architecture et dans l'ordre de La Comédie humaine, Balzac a tenu à ce que La Maison Nucingen précède immédiatement Splendeurs et misères des courtisanes. Ces deux romans, conçus et publiés ensemble, composent un étonnant diptyque. Le premier panneau, dans un portrait plein de verve et d'esprit, montre toute l'impuissance sexuelle et la déchéance du banquier Nucingen, que ne rachètent pas les sommes monstrueuses qu'il dépense pour obtenir les faveurs d'Esther van Gobseck. Le second, haletant, plein de rebondissements, recourant sans scrupule aux recettes du roman feuilleton, révèle le génie du même Nucingen, son savoir faire et sa puissance financière, qui s'étend sur toute l'Europe.

Rien de commun, a priori, entre les deux scènes réunies ici : d'un côté, Le Curé de village, un roman de l'altruisme, du dévouement et de la cause publique, presque une " scène de la vie politique " ; de l'autre, Le Lys dans la vallée, une " scène de la vie privée " la plus intime qui soit, récit de l'égoïsme et de l'amour / passion entre deux amants malheureux. Rien de commun, et pourtant... Ces romans sont avant tout deux inoubliables portraits de femmes une criminelle et une sainte, deux ambiguïtés, deux morales libres, non dogmatiques, qui s'inversent et qui figurent la révélation d'une identité, d'une liberté. Balzac, romancier des femmes ? Cela a été dit et redit, par ses contemporains, par la postérité, par lui même, qui en a joué pour s'assurer un public fidèle. Balzac, romancier, non pas des femmes, mais de la femme, est allé plus loin que sa consœur George Sand, par exemple, parce qu'il a cultivé le risque des incertitudes, de la déstabilisation, des renversements, des retournements en tout genre.

La pensée, la passion et le désir tuent l'homme : telle est la thèse qui préside aux Etudes philosophiques, de Balzac, et qui marque la destinée tragique de héros romanesques épuisant leurs forces vitales tel Raphaël de Valentin dans La Peau de chagrin ou d'artistes aux prises avec les dilemmes de la création, comme Frenhofer dans Le Chef d'œuvre inconnu. La peau de chagrin, objet magique permettant d'exaucer tous les vœux de celui qui la possède, mais qui rétrécit inéluctablement, écourtant sa vie, devient alors le symbole d'une condition humaine désespérée, dans laquelle il semble impossible de se soustraire aux tentations et au désir.

Honore De Balzac a voulu peindre Paris, "le grand monstre moderne, sous toutes ses faces". Chaque épisode de l'Histoire des Treize nous offre un saisissant tableau parisien, un drame pantelant et une histoire exceptionnelle cachée au cœur de la capitale qui devient l'espace du roman. A l'association secrète des Treize, treize hommes intrépides et sans croyances qui entendent exercer leur pouvoir sur la société, répond, dans L'Envers de l'histoire contemporaine, une mystérieuse Congrégation de la bienfaisance animée par des victimes de la Révolution et de l'Empire. "Les Scènes de la vie parisienne, nous dit Balzac, offrent le tableau des goûts, des vices et de toutes les choses effrénées qu'excitent les mœurs particulières aux capitales où se rencontrent à talais l'extrême bien et l'extrême mal."

Ce volume rassemble les textes qui, dans l'ordre de La Comédie humaine défini a posteriori par Balzac, venaient en premier, révolutionnant ainsi la littérature. Le majestueux " Avant Propos ", rédigé en 1842, moment théorique majeur dans l'histoire des idées, confère une dignité nouvelle au roman réaliste et aux credo scientifiques, idéologiques, esthétiques de son inventeur. Les Scènes de la vie privée placées en tête du grand œuvre nous font ensuite accéder aux intérieurs domestiques et à l'intériorité des consciences ravagées par l'amour. Enfin, Balzac ouvre la littérature au monde du commerce et des passions rentables. Son ambition : déniaiser le lecteur. Sa devise : " la vérité, l'âpre vérité "

Comment, lorsqu'on est une jeune fille de province belle et cultivée, déjouer la surveillance de ses parents et de ses proches pour rencontrer l'amour? C'est la question que se pose l'espiègle Modeste Mignon, dans l'un des romans balzaciens les plus parfaits, selon le mot de Gide. Mais ce roman est aussi l'occasion pour Balzac, puisque le poète que notre héroïne croit aimer s'avère être un monstre de vanité, de mettre au jour la face cachée des grands hommes et de régler ses comptes avec le monde des poètes, qui ne l'a jamais adopté. Ce roman cinglant et ironique est complété par un autre, Albert Savarus, histoire de manipulation en province sur fond de campagne électorale, où la verve satirique de Balzac fait mouche, et par deux nouvelles: La Vendetta, tragique récit où l'intransigeance d'un père ruine le bonheur conjugal d'un jeune couple, et Une double famille, récit pathétique et cocasse d'un avocat partagé entre sa femme et sa maîtresse.

Horreur et damnation: le désir mène le monde! Balzac en donne pour preuves ces trois "Scènes de la vie privée". Il y peint successivement les délices, les rouages et les ravages du sentiment amoureux (Béatrix); le portrait fascinant d'un capitaliste au visage inhumain (Gobseck); la destinée tragique et poignante d'une femme coupable (La Femme de trente ans). De quoi faire réfléchir à l'empire des passions et aux vertus de l'action... Trois radioscopies minutieuses et cruelles, heureusement réunies dans le même volume, qui plongeront le lecteur au cœur de l'univers balzacien. Au lieu même où s'invente, à l'état brut, le réalisme en littérature.

Au XIXe siècle, les célibataires font peur. Ils sont réputés égoïstes, mesquins, méchants et libidineux. Les trois récits de ce volume, regroupés par Balzac sous le titre des Célibataires, se passent en province. A Provins, dans Pierrette, une enfant est maltraitée jusqu'à la mort par sa vieille cousine. Dans Le Curé de Tours, l'Abbé Birotteau est conduit à la sénilité. A Issoudun, dans La Rabouilleuse, la petite fille aux pieds nus - Flore Brazier - est " recueillie " par le vieux docteur Rouget. A sa mort, elle échoit au fils Jean-Jacques, qu'elle gouverne à sa guise. Elle a un amant. Mais un ancien officier de Napoléon, Philippe Bridau, le tue et se rend maître de Flore, de Jean-Jacques et de la fortune.

" Parisiens en province " : dans l'Illustre Gaudissart, le plus habile des Parisiens se laisse couvrir de ridicule par un vieux vigneron sénile. Dans la Muse du département en revanche, à Sancerre, le succès de Bianchon et de Lousteau est complet. Et dans les deux récits qui se passent à Alençon, on assiste au triomphe de la vulgarité, en la personne de du Bousquier. Deux sociétés s'affrontent, celle de l'ancienne aristocratie aux valeurs féodales, et celle de 1830, qui est en train de faire l'histoire. Mais le ton n'est pas le même : à la nostalgie du Cabinet des Antiques, répond la magistrale ironie de La Vieille Fille.

Profondément attaché à la monarchie de Juillet, Balzac l'est aussi au capitalisme moderne. Mais en psychosociologue averti, il arrime la froideur de la spéculation à l'ardeur des mentalités cupides. De là, dans César Birotteau, une descente aux enfers de la libido bourgeoise. Bouleversant le roman sentimental, cette " symphonie commerciale " épouse les métamorphoses d'un boutiquier naïf, naissant en Rastignac et mourant en Père Doriot. Leçon cruelle : la crapule fait l'histoire. Partout elle intrigue, pervertit les affects ; et enseigne au lecteur les paradoxes d'un art de vivre, délicieusement cynique : l'art d'entortiller son prochain...

La première partie du XIXe siècle voit l'émergence d'une catégorie sociale non identifiée : la petite bourgeoisie. Dans le diptyque très kafkaïen que présente ce seizième volume de La Comédie humaine, Balzac lui donne ses lettres de noblesse. Il surexpose, avec délectation, ses raisons d'agir et ses façons de dire - inquiétantes, dérisoires, souvent pathétiques. Les Employés et Les Petits Bourgeois la montrent à l'œuvre, intrigante, au bureau ou en famille. De là un romanesque nouveau, paradoxal, aux antipodes du romantisme déclinant, attentif aux affres de la bêtise et à " la puissance de petitesse ".

Balzac a toujours rêvé de peser sur les affaires publiques. Il n'est donc pas surprenant de trouver dans La Comédie humaine des Scènes de la vie politique. On y voit défiler les fantoches et les scélérats. Beauvisage, le maire d'Arcis, est un imbécile d'une incapacité abyssale; Malin, un spoliateur et un politicien retors qui ne croit en rien sinon en lui-même. Dans la coulisse agit Corentin, l'agent machiavélique d'une police experte en manipulation. Que peuvent dans cet univers le talent et l'intégrité d'un Marcas? Cet homme d'Etat en puissance meurt inconnu, victime d'écœurantes combinaisons politiciennes. Telle est l'âpre leçon de Balzac, lorsqu'il dévoile la face cachée du pouvoir: partout, le cynisme, l'intrigue, la toute-puissance des intérêts.

La vie militaire a inspiré à Balzac deux récits où les combats n'occupent qu'une place minime. Les passions, en revanche, y ont une intensité fulgurante. Dans Les Chouans, Marie, l'espionne à la solde de Fouché, et Montauran, le chef de la rébellion, sont emportés jusqu'à la mort par un amour éperdu qu'empoisonnent le mensonge et la manipulation. En virtuoses de l'intrigue, Corentin, le policier cynique, et Mme du Gua, l'insurgée fanatique, triomphent de ceux pour qui l'amour est la référence ultime. Mais où l'épanouissement d'un tel sentiment est-il encore possible ? Là-bas, répond Balzac, en Orient. Une passion dans le désert raconte la rencontre d'un soldat de l'armée d'Égypte perdu en plein désert et d'une panthère qui, telle une amante sublime, l'éblouit et l'enchante par la splendeur de sa robe et la grâce de ses attitudes. Cette passion étrange est une expérience des limites : elle ouvre mystérieusement sur l'absolu.

HOMME des contrastes violents, Balzac réunit ici deux romans que tout oppose, en dépit de leur ancrage commun dans la campagne française : l'Oise pour Les Paysans, le Dauphiné pour Le Médecin de campagne. Le premier décrit un monde de sauvages, de monstres et de brutes, qui ne reculent devant aucun crime pour voler les propriétaires ; le second est une promesse de bonheur, l'affirmation d'une consolation pour ceux qui souffrent. Les Paysans est un roman sans héros individuel, un roman choral des groupes qui s'affrontent et se haïssent ; Le Médecin de campagne est l'histoire d'un homme d'exception, un médecin dévoué à sa commune, image si éminemment républicaine du saint laïc, qui est aussi un programme politique. Romans de l'espace et du territoire, Les Paysans et Le Médecin de campagne sont aussi deux des textes les plus engagés dans l'histoire, et les plus politiques, de toute La Comédie humaine.

Après bien des récits parisiens et provinciaux dix-neuviémistes, voici un ensemble de récits qui révèlent un autre Balzac : le Balzac conteur des revues parisiennes des années 1830-1832. On y est en Espagne, en Italie, en Russie ou ailleurs, au XVIe siècle ou sous Napoléon. C'est un monde de passions exacerbées, de crimes, de viols, d'exécutions impitoyables : fils et filles y tuent leurs parents, quand ils ne sont pas eux-mêmes d'abord tués par eux dans leur enfance. Et, avant cet ensemble tout romantique, Balzac a placé la fiction de la science moderne, La Recherche de l'absolu, ce roman du savant incompris : fou de génie sublime ou impuissant irresponsable ? Balzac, décidément, n'est jamais là où on l'attend.

Figure de reine meurtrière, figure de monstre, figure de mère et d'étrangère, Catherine de Médicis, cette référence de l'imaginaire romantique, ne pouvait pas ne pas trouver en Balzac son historien le plus amoureux. Balzac lui consacre un gros livre, très étrange d'un point de vue poétique, très inégal, dont on ne sait trop s'il est chronique historique, histoire romanesque ou roman de mœurs. Le sang y coule en abondance, et, une fois de plus, meurtres et incestes ponctuent les événements. C'est également le cas dans les trois autres courts récits de ce volume, histoires épouvantables de père bourreau de son fils ou de fille sacrifiée, de massacre crapuleux et de vengeance impitoyable.

" Les anges sont blancs ". Le caractère bien énigmatique de cet énoncé résume fidèlement ce dernier volet des Etudes philosophiques. Au terme de son parcours, le lecteur découvre la mystique balzacienne à travers trois destins, ceux de Dante, le proscrit florentin, de Louis Lambert, le génie inconnu, et de Séraphîtüs-Séraphîta, le mystérieux androgyne, tantôt " il ", tantôt " elle ", promis à une assomption prochaine. Car, pour Balzac, la réunion des deux sexes confine à l'état angélique. Faut-il s'en étonner, lorsque l'on a lu les Scènes de la vie privée, qui nous ont dépeint une féroce guerre entre la femme et le mari ? Où l'on voit que l'ésotérisme de ce mysticisme ne se comprend pas sans un certain érotisme.

Etudes analytiques, physiologie du mariage, petites misères de la vie conjugale, pathologie de la vie sociale, traité de la vie élégante, théorie de la démarche, traité des excitants modernes. " Ne commencez jamais le mariage par un viol!" Par-delà les formules frappées et frappantes, ce que Balzac nous livre dans ces Etudes analytiques, c'est la formule de La Comédie humaine : une physiopathologie de l'homme social, mieux, une énergétique de la pensée et de la passion qui tuent. Pour fondement à la métaphysique des mœurs, Balzac a choisi une physique des forces. Neveu de Diderot, il adopte tous les tons et, peintre de la vie moderne, fait de l'anecdote la voix royale pour exprimer la circonstance sans s'y abîmer. Laboratoire d'écriture de La Comédie humaine, les Etudes analytiques sont bien le livre de la genèse littéraire pour un lecteur roi, parce que " Lire, c'est créer peut-être à deux ". Placé sous le signe d'Eros, ce récit de création propose un art de lire nommé désir. Car tel est bien l'enjeu ultime : au sommet de La Comédie humaine, Honoré de Balzac, plus Protée que Prométhée, par la seule vertu de la littérature changé en Shéhérazade, se fait enfin Désiré. La Comédie humaine ou Les Mille et une Nuits de l'Occident : mieux qu'un projet, un programme.

La fécondité de Balzac l'exigeait ; le retour des personnages dans La Comédie humaine le rendait possible ; Anatole Cerfberr et Jules Christophe l'ont fait (en 1887). Ce vaste et précieux dictionnaire, rafraîchissant la mémoire des lecteurs oublieux, constitue le couronnement du grand œuvre. Une société entière s'y trouve cartographiée, identifiée, racontée, dans l'ordre alphabétique des trajectoires romanesques. Au total : 2 200 nouvelles brèves, écrites dans un style enlevé, redoublant parfois celui du maître, ce lieu de mémoire se lira comme un roman. Comme le dernier roman de Balzac, en définitive - le seul véritablement démocratique...

Dans un village de Norvège, perdu au milieu des glaces et des neiges, Minna, la fille du pasteur, éprouve une étrange attirance pour Séraphîtüs. De son côté, Wilfrid, un étranger retenu pendant l'hiver à Jardis, tombe sous le charme de Séraphîta. En réalité Séraphîtüs et Séraphîta ne forment qu'un seul être, synthése de l'être terrestre et de l'être immortel, qui doit convaincre les hommes d'abandonner leurs désirs et leurs aspirations terrestres afin d'atteindre le monde céleste. Ce curieux récit d'Honoré de Balzac prend appui sur les visions occultes du mage suédois Swedenborg. Il offre une occasion unique de découvrir les idées gnostiques de Balzac sur la vie dans l'au-delà.

Trois nouvelles musicales de Balzac témoignent de ce qui fut l'une de ses ambitions : faire du Hoffmann à la française, au moment de la plus grande vogue dans notre pays du conteur berlinois. Et c'est moins le fantastique qui attire l'auteur, plutôt réservé à son égard, que le drame du musicien, créateur à la fois génial et manqué, ou interprète avec ses succès et ses défaillances. Balzac y apparaît fasciné par l'opéra français et italien, moins manifestation mondaine que réservoir de puissances occultes. D'où ces intrigues et ces personnages étonnants : Sarrasine, amoureux fou de Zambinella, qui n'est pas une femme, mais un castrat. Gambara, inventeur d'un nouvel instrument, et compositeur à la musique inaudible, sauf quand il est ivre. Une grande dame, Massimilla Doni, dont le chevalier servant devient l'amant d'une diva. Ainsi l'auteur a montré " par quelles lois secrètes la littérature, la musique et la peinture se tiennent".

"Toutes les autres choses que vous entendrez dire sur l'Empereur sont des bêtises." Ainsi finissent les célèbres pages, extraites du Médecin de campagne, que Balzac consacra en 1833, par la bouche d'un ancien grognard, Goguelat, à l'épopée du grand homme et qui rappellent avec force qu'il fut, aux côtés de Stendhal et de Chateaubriand, l'un des artisans du mythe napoléonien.

Le lecteur pourra ensuite se délecter des Maximes et pensées de Napoléon, dont Balzac, qui les avaient écrites pour les vendre à un bonnetier, Jean-Louis Gaudy, sous le nom duquel elles ont été publiées en 1838, voulait qu'elles fussent "à Napoléon ce que l'Evangile est à Jésus-Christ".

Le livre mystique de La Comédie humaine, l'oeuvre de prédilection de Balzac, celle où il a voulu lutter avec Goethe et Byron , où il a le mieux illustré ce conflit de la pensée et de la vie autour duquel s'organisent tous les drames des sociétés et des existences individuelles. Où est le soleil, là est la pensée, écrit-il ; où est le froid, là est le crétinisme, la longévité. La pensée, la volonté, la passion, l'amour font le sens de la vie mais en même temps la brûlent prématurément : naufrage ou non, la vieillesse est le privilège des imbéciles, et la pensée à l'état pur ne peut s'accomplir que dans la folie.

Au début du XIVe siècle, le sergent Tirechair vit près de Notre-Dame de Paris dans une sombre maison. Il loge deux étrangers qui l’effrayent et qu’il croit capables de sorcellerie, alors qu’il s’agit de deux gentilshommes. Le plus âgé a fréquenté la cour du roi, le plus jeune, (Godefroy, comte de Gand) est fils de la comtesse Mahaut engagée comme servante chez les Tirechairs. Le sergent s’apprête à les mettre à la porte le soir-même où les deux hommes assistent à un cours de théologie mystique. On fait alors connaissance avec le docteur Sigier et sa théorie sur les mystères de la création.

Le vieux gentilhomme, qui a été proscrit de son pays natal, l’Italie, n’est autre que le poète Dante Alighieri auquel un cavalier vient apprendre qu’il peut retourner à Florence, sa ville d’origine. Quant à Godefroy, qui s’apprêtait à se suicider pour rejoindre les anges, et que le poète sauve in extremis, il finit par retrouver sa mère et sa noble condition.

Maître Cornélius, l'argentier de Louis XI, vit en ascète avec sa vieille sorcière de soeur. Mais le métal jaune - qui se reflète dans ses yeux - et la peur de se le faire voler l'obsèdent à un point tel qu'il en devient somnambule et fait pendre un à un ses apprentis qu'il accuse de vols inexplicables.

La nouvelle commence de manière violente avec la prise de Tarragone par les troupes du maréchal Suchet. « Le 8 mai 1811, Tarragone prise d'assaut, Tarragone faisant feu par toutes les croisées, Tarragone violée, les cheveux épars, à demi nue, ses rues flamboyantes inondées de soldats français tués ou tuant».

La Marana est une prostituée italienne chassée de Venise par les guerres de la Révolution française. Elle appartient à une famille où la prostitution est une activité ancestrale. Réfugiée à Tarragone avec sa fille Juana qu'elle a confiée au drapier Pérez de Lagounia et à sa femme pour qu'ils l'éduquent, elle a toujours caché à la jeune fille ses origines. La Marana espère que le sort de prostituée qui pèse sur les femmes de sa famille prendra fin avec Juana qui pourrait faire un digne mariage.

Source : Wikipédia

L'Héritière de Birague est un roman d'Honoré de Balzac publié en 1822 sous le pseudonyme de Lord R'Hoone (R'Hoone étant l'anagramme d'Honoré).

Dans un style gothique très influencé par Ann Radcliffe, et par la « frénésie » de Charles-Victor Prévost d'Arlincourt (dont l'auteur se moquera plus tard), il fait partie des œuvres de jeunesse de Balzac.

C'est une forme de roman noir à la mode de l'époque.

Littérature de pure fabrication, il fait partie des œuvres de jeunesse que Balzac renie dans son avant-propos de La Comédie humaine, de l'édition Furne-Houssiaux-Hetzel de juillet 1842, et qu'il refuse de voir associées à son nom. Ce n'est qu’à partir de 1868 que les frères Michel Lévy republient ce texte en édition illustrée luxueuse, avec les autres romans de jeunesse de l'auteur.

Le Vicaire des Ardennes est un roman de jeunesse d'Honoré de Balzac publié en 1822 sous le pseudonyme de Horace de Saint-Aubin, chez le libraire Pollet.

Contexte du romancier débutant[modifier le code]

Les parents du jeune écrivain lui avaient accordé une subvention de 1500 francs par an et l'avaient installé dans une mansarde de la rue de Lesdiguières que Balzac appelait Les plombs de Venise1. Mais après la mort d'Édouard Parfait Malus, neveu de la mère de Balzac, le 25 octobre 1822, la famille Balzac reçut un héritage qui lui permit de s'installer de nouveau dans le Marais, rue du Bois-Doré. Ainsi, Honoré put abandonner sa mansarde et rejoindre l'appartement familial à la condition toutefois qu'il s'engage à payer à son père la somme de cent francs par mois pour son loyer et sa nourriture2. Cela dit, la famille s'impatientait, attendant le chef-d'œuvre et la gloire de leur fils. Lorsque Honoré se mit à travailler dur pour achever Le Vicaire des Ardennes, sa mère l'admira car il donnait « un fier coup de feu (…) et il n'avait pas une minute à lui3. »

Hélas, à peine édité, le Vicaire fut saisi, interdit, et considéré comme immoral.

Le roman[modifier le code]

Déjà, le jeune Balzac s'essayait à l'outrance, et même, peut-être inconsciemment, à la provocation d'une société bourgeoise qu'il haïssait4. (Il s'opposera d'ailleurs ouvertement à la « Prudence bourgeoise », avec la poétique romanesque du roman suivant la Dernière fée5.

Dans le Vicaire, Maurice Bardèche se demande s'il ne provoqua pas la censure avec un récit ouvertement choquant, qui met en scène une marquise éprise d'un jeune vicaire, l'abbé de Saint-André6. La marquise éprouve pour lui un amour maternel car il apparaît que ce vicaire est son propre fils3, né de ses amours avec un évêque.

Selon Pierre Barrière, le roman commençait assez bien, sur un ton qui rappelait Laurence Sterne. « Quelques portraits d'originaux de village, un instituteur féru de latin, un maire épicier, un bon vieux curé aussi fertile en proverbes que Sancho Pança, prenaient du relief, encore que leurs ridicules fussent exagérés et monotones. Puis tout se gâtait, on tombait dans le drame larmoyant; un pirate à la Byron envahissait les Ardennes, le vicaire, tout prêtre qu’il était, se mariait pour apprendre qu’il avait épousé sa propre sœur, et découvrir enfin que cette sœur n’était pas sa sœur! La censure n’avait pas mal servi Horace de Saint-Aubin7. »

Le Vicaire des Ardennes est le seul roman de jeunesse de Balzac qui ait échappé, grâce à ce destin assez particulier, à l'échec commercial rem8. Ce qui explique pourquoi le jeune Balzac aura envie de lui donner une suite. Ce sera : Annette et le criminel, 1824

— Un chimiste, accompagné de sa femme et de son valet, nommé Caliban, vient s’établir sur une colline près d’un village aux environs de Paris, où ils vécurent isolés, inconnus, en s’occupant d’alchimie. Le chimiste mourut ; sa femme le suivit au tombeau, laissant un fils, le jeune Abel, dont Caliban fut le tuteur. C’était un adolescent demi-sauvage, qui n’avait lu qu’un seul livre, les contes des Fées. Dans sa nature candide, Abel avait pris ce livre au sérieux, il croyait aux fées et à leurs merveilles. Un jour il rencontra une jeune fille du village voisin, nommée Catherine, qu’il prit pour une fée, qu’il aima, et dont il fut payé de retour. Un autre jour, lady Sommerset, qui habitait un château situé non loin de la cabane d’Abel, rencontra ce jeune innocent, fut charmé de sa beauté, flatta sa manie en se présentant à lui sous le costume d’une fée, et après s’être amusée pendant quelque temps de la charmante crédulité d’Abel, elle l’épousa. Catherine, désespérée de ce mariage, se fit passer pour morte, prit des habits d’homme, et entra au service d’Abel. Celui-ci devint très-malheureux en ménage ; lady Sommerset le trompa ; il la surprit en flagrant délit, devint fou, et partit pour l’Écosse, où Catherine l’accompagna et le rendit à la raison.

Quatrième de couverture :

Des trois romans d'aventures que le jeune Balzac écrivit sous l'influence de Walter Scott, Annette et le criminel est le plus attachant. C'est une oeuvre à l'imagination débordante, mais aussi un roman d'amour passionné. Argow, le pirate repenti, préfigure les incarnations successives de Vautrin : l'ancien forçat, le pensionnaire bourgeois de la Maison Vauqver, et l'abbé Herrera qui se charge de l'éducation religieuse d'Esther Gobseck. Annette, la jeune fille pieuse, annonce aussi bien la sensible Ursule Mirouët que Véronique Graslin, complice de l'assassin Tascheron. A l'âge de vingt-cinq ans, Balzac est déjà le romancier des grandes passions

Balzac (H de) - L'excommunié

[Littérature française en édition électronique]. Honoré de Balzac (1799 - 1850) / Roman de jeunesse / La fin du XIVe siècle et le commencement du XVe virent la France livrée à une longue anarchie, dont la minorité et la démence du roi Charles VI furent les principales causes. Les souffrances de ce prince lui gagnèrent l’affection et la pitié de ses sujets, qui le nommèrent le Bien-Aimé et ne le confondirent jamais avec les oppresseurs qui régnaient sous son nom.

Bodard de Saint-James, trésorier de la marine, était en 1786 celui des financiers de Paris dont le luxe excitait l'attention et les caquets de la ville. A cette époque, il faisait construire à Neuilly sa célèbre Folie, et sa femme achetait, pour couronner le dais de son lit, une garniture de plumes dont le prix avait effrayé la reine. Il était alors bien plus facile qu'aujourd'hui de se mettre à la mode et d'occuper de soi tout Paris, il suffisait souvent d'un bon mot ou de la fantaisie d'une femme.

Bodard possédait le magnifique hôtel de la place Vendôme que le fermier-général Dangé avait, depuis peu, quitté par force.

Le roman, écrit à la première personne, décrit la rencontre du narrateur avec un jeune homme surdoué, étudiant au collège des oratoriens de Vendôme grâce à la protection de Madame de Staël. Absorbé par ses études personnelles, Louis reste à l’écart des autres, il est souvent l’objet de railleries et de brimades.

Deux scènes hautes en couleur : celle de l'accouchement de Jeanne d'Hérouville, dont les suites seront tragiques, et celle de l'amour irrésistible d'Etienne, le mal né, l'« enfant maudit », pour Gabrielle, la fille du « rebouteur » Beauvouloir. Nous nous trouvons sur la côte normande à la fin d'un 16e siècle barbare. Le drame vient du père, le comte d'Hérouville, dont l'orgueil de caste est insigne, de même que sa proverbiale laideur. Il est vieux, sa femme a dix-huit ans, les circonstances liées à la guerre civile font que celle-ci a dû se résoudre à ne plus aimer Georges de Chaverny, un joli jeune homme, son cousin, mais huguenot. Le mari jaloux soupçonne à tort sa vertueuse épouse et ne se reconnaît pas dans l'enfant qui naît de leur union, mais avant terme, chétif et mignon - il deviendra en grandissant poète, amateur de fleurs et musicien -, tout le contraire de ce qu'il est. Le malheur s'installe : Etienne vit hors du monde dans une maison de pêcheur en intime correspondance avec l'Océan. La naissance d'un second fils, Maximilien, cette fois-ci tout à l'image antipathique du père, ne modifiera pas le cours du destin. La mère morte, le frère mort, tout l'amour d'un père de 76 ans qui entend voir continuer sa lignée se reporte sur lui. Le « rebouteur » Beauvouloir qui a obtenu de le préparer à sa façon au mariage lui fait rencontrer sa propre fille, un miracle de délicatesse et de beauté, dont la constitution et le sort lui paraissent analogues. Le plan réussit trop bien : les deux jeunes gens s'aiment éperdument dès le premier regard. Cependant le vieux duc, qui a jeté son dévolu pour Etienne sur une héritière de la famille de Grandlieu, se laisse aller à la dernière extrémité : il lève un « fer » sur Gabrielle ; le cœur d'Etienne cède sous l'emprise de la terreur, et son amie tombe morte avec lui.

Peines de coeur d'une chatte anglaise est une nouvelle écrite pour les Scènes de la vie privée et publique des animaux, ouvrage collectif dû au grand éditeur Hetzel. Comme tout le recueil, elle tire une partie de son charme des illustrations de Grandville. Ces gravures du " La Fontaine des dessinateurs" introduisent un fantastique et amusant bestiaire qui, autant que le texte, a séduit ces dernières années metteurs en scène et compositeurs. Par ses allusions, sa gaieté, sa poésie, cette petite oeuvre n'est pas indigne du grand oeuvre qui a fait la gloire de Balzac.

Balzac se promène en observateur amusé dans l'intimité des couples : dans cette suite de saynètes sur la vie conjugale, il porte à son apogée le genre des physiologies - petites études de moeurs traitées avec légèreté. L'essentiel est alors de saisir sur le vif les petites mesquineries et les grandes déceptions du mariage bourgeois - tout en gardant toujours un rire généreux. D'un côté, Adolphe, l'homme bourgeois, se signale par une aridité mentale désespérante ; de l'autre, la femme, Caroline, est réduite à être l'un des « plus jolis joujoux que l'industrie sociale ait inventés ». Ensemble, les jeunes époux vont suivre pas à pas le chemin qui mène de la promesse de bonheur aux « misères » du mariage. Le narrateur, lui, se permet de délicieusement compter les points dans la guerre des sexes.

Dernière descendante légitime directe des ducs de Florence, orpheline, mariée à quatorze ans par son oncle, le pape Clément VII, à celui qui deviendra Henri II, mère de trois rois de France, régente durant la minorité de Charles IX, instigatrice de la Saint-Barthélemy, régnant par tacite procuration sous le fantasque Henri III, Catherine de Médicis tint le royaume de France sous sa tutelle près d'un tiers de siècle, jusqu'à sa mort, en 1 589. Cette énigmatique figure, qui survécut à tant de massacres et de séditions, séduisit Balzac, qui en fit un blason de la royauté. Son pouvoir s'exerça entre et contre les intérêts des factions, mais elle fut servie par trop d'accidents pour douter du caractère fortuit de beaucoup d'entre eux. Elle sut changer, selon les risques que lui faisaient courir des renversements d'alliance imprévisibles, son apparente faiblesse devant les oppositions des princes et des grands en un instrument redoutable, méprisant le danger, hypothéquant souvent la légitimité royale pour la sauver. Sur Catherine de Médicis est un roman polémique : Balzac lâche la bride à son aversion pour le protestantisme. Peu de romans sont aussi " politiquement incorrects ". Il devrait séduire, intriguer, indigner.

- Vous n'avez pas dansé ? demanda Granville. - Je ne danserai jamais, répliqua-t-elle. - Si je vous disais que vous devez danser, reprit vivement le magistrat. Oui, vous devez suivre les modes, porter des fleurs dans vos cheveux, mettre des diamants. Songez donc, ma belle, que les gens riches, et nous le sommes, sont obligés d'entretenir le luxe dans un Etat ! Ne vaut-il pas mieux faire prospérer les manufactures que de répandre son argent en aumônes par les mains du clergé ? - Vous parlez en homme d'Etat, dit Angélique. - Et vous en hommes d'Eglise, répondit-il vivement.

Julie est une jeune femme de bonne famille, orpheline de mère. Elle s'est épris d'un certain d'Aiglemont, officier de Napoléon, marquis de surcroît. Son père lui prédit un mariage malheureux, mais cette dernière n'en fait qu'à sa tête, il finit par céder. La première année de mariage passe, et la prophétie du père s'est réalisée. Julie s'ennuie, Julie s'est lassée de son mari, qui lui-même s'est lassé d'elle. Se trouvant en Touraine, en visite chez une vieille tante d'Aiglemont, Julie s'amourache d'un anglais, coincé en France par décret de Napoléon. Amour purement platonique qui aura des conséquences tragiques pour le jeune homme. Julie s'enferme dans un deuil qui l'occupe. La commisération sur soi-même prend du temps. Mais Julie finit par rencontrer un homme de trente ans. L'amour s'installe, et elle devient plus qu'une femme adultère, sous les yeux de sa jeune fille, Hélène, fille d'Aiglemont.

Cet ouvrage propose une série de pensées et de maximes d'Honoré de Balzac.

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Le hasard est le plus grand des artistes.

Le Dandysme est une affectation de la mode. En se faisant Dandy, un homme devient un meuble de boudoir, un mannequin extrêmement ingénieux qui peut se poser sur un cheval ou sur un canapé, qui mord ou tète habilement le bout d'une canne ; mais un être pensant ?... jamais. L'homme qui ne voit que la mode dans la mode est un sot. La vie élégante n'exclut ni la pensée, ni la science : elle les consacre. Elle ne doit pas apprendre seulement à jouir du temps, mais à l'employer dans un ordre d'idées extrêmement élevé. Honoré de Balzac

Le jeune Godefroy qui décide d’abandonner sa vie de débauche et de paresse, et qui se rend chez une logeuse à la suite d’une annonce, voit un homme porter secours et consolation à un autre. En arrivant dans la maison où on lui loue une chambre (Madame de la Chanterie est la propriétaire), il reconnaît l’homme bon. Il voudrait en savoir davantage sur les activités de celui-ci, de Madame de la Chanterie, mais on lui demande un peu de patience. Car avant de devenir un « initié », il faut se conformer à des préceptes stricts.

Source : Wikipédia

Vingt ans avant De la marche de Henry David Thoreau, Balzac écrit Théorie de la démarche, article qu’il fait paraître en 1833. La marche, c’est la liberté dans la nature, la démarche, c’est la contrainte dans la société. Le pavé de Paris est piétiné tous les jours par une foule de marcheurs ; mais marchent-ils tous, ces citadins, de la même manière ? Et leurs différentes démarches, que signifient-elles ? Figurez-vous Balzac assis à la terrasse d’un café, analysant le pas de chacun et cherchant, non sans ironie, à élaborer une nouvelle science. La Théorie de la démarche est issue de cette observation, qui ouvre à la psychologie et à la sociologie de La Comédie humaine.

Le Père Goriot est pensionnaire de la Maison Vauquer depuis six ans. Il dilapide sa fortune pour régler les dettes de ses filles, Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen, pourtant mariées à de riches partis. L’ambitieux Eugène de Rastignac, son voisin de chambrée, est un noble désargenté venu faire son droit à Paris. Quand il apprend la situation, il est ému par le vieil homme et décide de lui apporter son aide tout en profitant de ses relations et en séduisant sa fille Delphine. Ainsi, pourra- t-il conquérir la haute société parisienne.

La Touraine de Balzac est à la fois celle qu'il a connue et celle qu'il a rêvée : la superposition de ces deux espaces fait tout le charme de la lecture, surtout pour qui est familier des lieux et de leurs noms.

Les trois nouvelles que nous avons choisi de regrouper ici sont les plus représentatives de cette Touraine mythique, quasi exotique, terre de passion et de violence. A Saint-Cyr-sur-Loire, où Balzac a passé sa première enfance, la Grenadière n'est plus habitée, mais elle est intacte et semble attendre pour l'éternité que se ranime lady Brandon et que les deux petits garçons modèles viennent embrasser leur mère.

Quant à la Grande Bretèche toute proche - quoique transportée à Vendôme dans le récit de Balzac - elle est le symbole même du mystère. Un jeune médecin mène l'enquête. Il s'appelle Horace Bianchon, l'auteur lui ayant fait don des initiales de son propre nom. L'Apostrophe est un conte qui lui aussi se passe en partie à Saint-Cyr, décidément promu par l'auteur paradis des amours défendues. Mais comme on est en pays " drolatique ", où l'adultère ne saurait être condamné, c'est le méchant jaloux qui meurt au dénouement...

Car l'Apostrophe remonte à l'époque bénie où la Loire se traversait en bateau : dans l'imaginaire balzacien, il s'agit du temps édénique et archaïque d'avant le péché originel, celui de l'enfance et du bonheur. Ce volume contient, dans leur version originale de 1832, La Grenadière, Le Conseil et l'Apostrophe, Le Conseil, qui réunissait en 1832 Le Message et La Grande Bretèche, n'a jamais été repris dans La Comédie humaine.

Nicole Mozet.

Gaudissart, fils du génial commis-voyageur, Félix Gaudissart qui, dans César Birotteau, contribuait au redressement de la maison Birotteau, est un « un artiste de la vente » dont les talents de bateleur n’étaient pas récompensés dans L'Illustre Gaudissart. En tant que « Parisien en province », il avait trouvé plus malin que lui, mais il a tout de même fini multimillionnaire après avoir fondé une banque.

Le type de vendeur plein de bagout qu’il représente dans un grand nombre d’œuvres de la Comédie humaine[1] a donné lieu à un nom générique désignant tous les Gaudissarts existants (et que Balzac désigne comme des comédiens sans le savoir). D’où le titre Gaudissart II, devenu nom commun. On dit un gaudissart comme on dirait un « baratineur », voire un bateleur[2], ce qui est le cas dans cette scène où, sous l’œil admiratif du caricaturiste Bixiou (Gaudissart est, en effet, une caricature, Balzac a bien choisi ses personnages) on le retrouve parfaitement à son affaire dans une vente de châle qui relève de la comédie ou de la farce.

À la fois marchand et fabricant de châles, installé au coin de la rue de Richelieu et de la rue de la Bourse, inventeur du « châle Selim », il arrive à vendre ce châle à une Anglaise assez pittoresque avec une voiture en supplément.

Cette nouvelle fait partie des « divertissements » que Balzac s’accordait parfois à titre de récréation. Mais elle ouvre tout de même des horizons sur le phénomène du commerce, des employés, des magasins que Zola développera par la suite en exposant les prémices de la consommation de masse.

Dinah de La Baudraye (née Dinah Piédefer), épouse de Jean-Anastase-Polydore Milaud de La Baudraye dans la Muse du département et poétesse locale considérée comme bas-bleu, qui signe ses écrits du nom de « Jean Diaz », vient de soumettre au poète Raoul Nathan une nouvelle : Le Prince de la bohème. Les protagonistes du texte sont l’ex-danseuse Tullia (Balzac), (Claudine Chaffaroux), un de ces rats qui se vendent pour survivre à divers protecteurs.

C’est son histoire et ses amours qui sont retracées dans la nouvelle de Dinah, au milieu d’un raout comparable à celui qui a lieu dans Autre étude de femme chez Félicité des Touches (George Sand) sur laquelle Dinah de La Baudraye a calqué sa conduite mondaine et littéraire, sans toutefois atteindre son succès.

Sylvestre Palafox-Castel-Gazonnal, dit Gazonnal, « monte » à Paris pour régler un procès qui l’oppose au préfet de son département, les Pyrénées-Orientales, et qui a été transféré au Conseil d'État. Les aventures du personnage principal sont prétexte à la présentation d’une galerie de portraits balzaciens qui vont de la « lorette » (le rat d’Opéra Ninette), au directeur de journal (Théodore Gaillard), du concierge Ravenouillet à la marchande à la toilette (Madame Nourrisson).

En renouant avec son cousin Léon Didas y Nora, peintre facétieux connu sous le nom de Mistigris, élève du baron Hippolyte Schinner (le peintre fameux dans "La Bourse"), envoyé au château de Presles dans Un début dans la vie) qui est devenu un célèbre paysagiste et homme à la mode, Gazonal découvre aussi le Paris des élégants au « Café de Paris ». Et grâce à l’aide de Mistigris et de ses amis (dont la séduisante Jenny Cadine), Gazonal gagne son procès.

En arrière plan, on retrouve naturellement les personnages indispensables à l’univers de la Comédie humaine : Eugène de Rastignac, Joseph Bridau, le poète Melchior de Canalis, le peintre Dubourdieu, Carabine, les affairistes Cérizet et Fernand du Tillet, l’écuyère Malaga, le baron de Nucingen, Maxime de Trailles et d’autres. Comme si Balzac avait-lui-même envie de se replonger dans son monde et d’en faire l’inventaire.

Il s’agit là davantage d’une mise en scène (fort bien scénographiée) d’une compilation de saynètes et de portraits. Gazonal se présente un peu comme le témoin de la Comédie humaine, la vraie héroïne du roman étant Paris et la vie parisienne, tous quartiers confondus.« Il y a deux Paris : celui des salons, des atmosphères suaves, des tissus soyeux, des quartiers élégants, et celui plus infernal, des orgies, des ruelles sombres ( Ferragus), des mansardes misérables1. »

Voici, madame, une de ces oeuvres qui tombent, on ne sait d'où, dans la pensée et qui plaisent à un auteur, avant qu'il puisse prévoir quel sera l'accueil du public, ce grand juge du moment. Presque sûr de votre complaisance à mon engouement, je vous dédie ce livre : ne doit-il pas vous appartenir comme autrefois la dîme appartenait à l'Eglise, en mémoire de Dieu qui fait tout éclore, tout mûrir et dans les champs et dans l'intelligence

On a pu dire d'Une ténébreuse affaire, que Balzac fait paraître en 1841, que c'était le premier roman policier, ce qui est sans doute vrai si c'est là en effet un roman de la police, quoi-qu'elle soit politique, et s'il faut attendre l'ultime chapitre pour que l'énigme s'éclaire. Mais c'est aussi bien un livre savamment inscrit dans l'Histoire : "Ce roman, notait Alain, une des plus grands de Balzac, suit naturellement les romans de la guerre civile. On y retrouve Corentin et la Police. Les couches sociales y sont souvent soulevées de façon à faire apparaître la Révolution, l'Empire et la Restauration, tels que pouvait les voir un simple citoyen de ce temps-là. Cette analyse politique est supérieure à tout ce qu'on peut citer dans la littérature."

Le Député d'Arcis, où se retrouvent certains personnages, nous projette trente-cinq ans plus tard. Il constitue donc le lointain prolongement d'Une ténébreuse affaire, et ce sont bien là deux vrais Scènes de la vie politique : l'enlèvement d'un sénateur dans le premier roman, l'histoire d'une élection dans le second. Deux romans du pouvoir et de l'intrigue où le talent de l'écrivain est de tenir le lecteur en haleine sans que la passion amoureuse entre en jeu, de "rendre dramatique et intéressant", disait lui-même Balzac, "le jeu des intérêts".

Texte intégral édition établie et postface par jérôme leroy z. marcas vit misérablement dans une chambre d'étudiant. revenu de toute ambition politique et journalistique, il enseigne à deux étudiants pauvres et désabusés sa vision d'une france en déclin, dont la jeunesse est maintenue sous le joug de parvenus insatiables, et asphyxiée par une société oligarchique ne vivant que par et pour l'argent. face à l'impossibilité d'une action politique reste la possibilité d'une révolution.

«– Comment, depuis trente ans que le père Rigou vous suce la moelle de vos os, vous n'avez pas core vu que les bourgeois seront pires que les seigneurs ?... Les bourgeois et le gouvernement, c'est tout un ! Quéqu'ils deviendraient si nous étions tous riches ?... Laboureraient-ils leurs champs, feraient-ils la moisson ? Il leur faut des malheureux !...

– Faut tout de même chasser avec eux, répondit Tonsard, puisqu'ils veulent allotir les grandes terres... Et après, nous nous retournerons contre les Rigou...

– Vous avez raison, répondit Fourchon. Comme dit le père Niseron, qu'est resté républicain après tout le monde, le Peuple a la vie dure, il ne meurt pas, il a le temps pour lui !...»

Le comte Andrea Marcosini, noble milanais, flâne au Palais-Royal lorsqu’il découvre dans la foule le visage extraordinaire d’une femme aux yeux de feu. Celle-ci s’enfuit pour lui échapper, mais il la poursuit jusque dans la sordide ruelle où elle disparaît, derrière le Palais-Royal. S’il s’est « attaché aux pas d’une femme dont le costume annonçait une misère profonde, radicale, ancienne, invétérée, qui n’était pas plus belle que tant d’autres qu’il voyait chaque soir à l’Opéra », c’est que son regard l’a littéralement envoûté. Aussitôt le comte mène une enquête et il découvre que cette femme est mariée à un compositeur de musique : Gambara, également facteur d’instruments, qui a sur la musique des théories et des pratiques déconcertantes. Sa musique n’est belle que lorsqu’il est ivre. Mariana se sacrifie pour lui, fait les travaux les plus humiliants pour maintenir le ménage, car elle croit dur comme fer au génie incompris de son mari. Après avoir tenté de sauver le couple de la misère, de soutenir Gambara de son mieux en lui donnant de l’argent (ou pire, en lui donnant de quoi boire), le comte enlève finalement la belle Mariana qu’il abandonnera par la suite pour une danseuse, et qui reviendra près de son mari, encore plus misérable qu’avant.

Balzac Le chef-d'oeuvre inconnu « L'oeuvre et l'exécution tuées par la trop grande abondance du principe créateur » : telle est, selon Balzac, l'idée commune aux trois Études philosophiques que sont Le Chef-d'oeuvre inconnu, Gambara et Massimilla Doni. Au début du XVIIe siècle, le peintre visionnaire Frenhofer est hanté par sa pièce maîtresse, La Belle Noiseuse, à laquelle il travaille depuis dix ans, et que nul n'a jamais vue : Nicolas Poussin lui propose un modèle féminin susceptible de lui inspirer la perfection qu'il veut atteindre (Le Chef-d'oeuvre inconnu). La même quête d'absolu anime le héros de Gambara, compositeur à la recherche du « principe musical » situé au-delà de toute réalisation, et dont la folie n'a d'égale que l'impuissance du ténor Emilio dans Massimilla Doni, récit à la gloire de Venise et de l'opéra italien. Comme l'écrivait Balzac en 1839, le lecteur de ces trois « contes artistes » apprendra avant tout « par quelles lois arrive le suicide de l'art ».

Pathologie de la vie sociale est un ensemble d’essais d’Honoré de Balzac. Commencé en 1833, paru sous son titre définitif en 1839, l’ouvrage réunit sous un même titre trois volets traités séparément : Traité de la vie élégante, Traité de la démarche, et Traité des excitants modernes. Il fait partie des Études analytiques de la Comédie humaine

Les meilleures maximes et les extraits les plus percutants du recueil philosophique et libertin qui a fait du jeune Balzac la coqueluche des dames et des directeurs de revue. À la fois clairvoyant et piquant, il analyse le mariage mais surtout enjoint les époux à embrasser l'art érotique pour maintenir leur couple.

Écrivain français né à Tours en 1799, Honoré de Balzac s'essaiera d'abord sans succès à l'écriture, puis fera faillite en tant qu'imprimeur. C'est grâce à des œuvres comme la Physiologie du mariage qu'il parvient à entrer dans les salons littéraires qui lanceront sa carrière d'écrivain. Il devient, grâce à des œuvres comme Le Lys dans la vallée et Illusions perdues, un maître du réalisme. Entre 1848 et sa mort, il édifie son œuvre magistrale : la Comédie Humaine.

Étudiant désargenté, Eugène de Rastignac est monté à Paris pour y faire son droit et y acquérir gloire et pouvoir. Il loge dans une pension miteuse et rencontre le père Goriot. Ancien négociant, il s'est ruiné pour ses filles qui, après leur mariage, ne lui témoignent qu'indifférence et mépris. Rastignac est alors confronté aux calculs sordides et à la noirceur du coeur humain. Il tire de cette expérience un sentiment de fatalité mais aussi une formidable volonté de conquête.

Petite fille, la Rabouilleuse troublait l'eau des ruisseaux pour que son oncle braconnier pêche plus d'écrevisses. Jeune fille, Flore continue à « rabouiller ». Elle détourne la fortune d'un vieillard d'Issoudun au profit de son amant. Mais un plus fort survient, qui s'attribuera le produit de la pêche, le redoutable Philippe Bridau. Cet ex-lieutenant-colonel de l'armée impériale, le fils chéri d'Agathe, est devenu un affreux soudard qui mène sa vie privée comme une charge sur un champ de bataille. Ce' parvenu dont la route est jonchée de cadavres, dépravé par le métier et la famille, les succès et les malheurs, est l'un des monstres les plus odieux de La Comédie humaine. C'est aussi l'un des personnages les plus forts. « Un tableau de maître », disait Victor Hugo

« Les Cent Contes drolatiques d’Honoré de Balzac est une œuvre méconnue qui parut entre 1832 et 1837. Sur les cent contes envisagés, Balzac n’en écrivit que trente, répartis en trois dizains. Cette œuvre fut conçue comme le second pilier de l’édifice balzacien, face à La Comédie humaine. Il s’agit de contes s’inscrivant dans la tradition des fabliaux du Moyen Âge et rédigés dans une langue du XVIe siècle réinventée. La facture archaïsante, anachronique de cette œuvre rendit la réception impossible, heurta la critique, surprit et découragea le public. Cette réception demeure aujourd’hui problématique, la familiarité avec la graphie et la syntaxe médiévales étant réservée à une élite de lecteurs. » Le texte complet est disponible en ligne.Nouvelle Description

«Arrivé à une certaine hauteur dans la latitude ou la longitude de l’océan conjugal, il se déclare un petit mal chronique, intermittent, assez semblable à des rages de dent…

Exemples : Caroline, votre ex-biche, votre ex-trésor, devenue tout bonnement votre femme, s’appuie beaucoup trop sur votre bras en se promenant sur le boulevard, ou, trouve beaucoup plus distingué de ne plus vous donner le bras…»

Prendre les choses avec philosophie, pragmatisme, humour et empathie? Peut-être la recette d’un mariage réussi?

Description de l'éditeur

A la fin de l'année 1831, Balzac rencontre un commissaire aux poudres qui lui raconte son séjour en Asie. Ils se revoient à Paris durant l'année 1832 et, en novembre, Balzac fait paraître son Voyage de Paris à Java en racontant à la première personne un récit de seconde main. En 1842, sa série de quatre articles intitulée La Chine et les Chinois accompagne un recueil de dessins et lithographies réalisés d'après nature. Balzac n'est donc allé ni à Java ni en Chine, mais son vrai récit d'un faux voyage tient une place importante dans l'histoire des représentations de l'Extrême-Orient, car il manipule avec talent des lieux communs tout en les tempérant par l'humour et la distance. Maître de conférences, historien de la littérature, traducteur et directeur de la collection "Lettres coréennes" chez Actes Sud, Patrick Maurus signe l'appareil critique de l'ouvrage.

Le plus grand de nos romanciers fut aussi dramaturge. Et, dans ce domaine, Le Faiseur est à coup sûr sa meilleure réussite. Cette comédie de mœurs, datée de la fin de sa carrière, met en scène un spéculateur génial qui, plumant les gogos sous prétexte de les enrichir, fait preuve d'une créativité intarissable dans les combinaisons financières les plus douteuses. "Saltimbanque de la bourse", Mercadet pratique avant l'heure et avec un art consommé ce que Wall Street nomme aujourd'hui les junk bonds, ou "emprunts pourris"... Analyse du vitriol des dérives entraînées par le régime affairiste de la monarchie de Juillet, Le Faiseur est surtout le portrait d'un filou à l'énergie fabulatrice sans limites. A travers l'histoire de ce grand constructeur de châteaux en Espagne, Balzac, lui-même "faiseur" en son genre, nous rappelle une vérité essentielle : l'homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de mots et de vent.

Toute ressemblance avec des personnes ou des événements ayant récemment défrayé la chronique serait le contraire d'une coïncidence.

Ce document, écrit par Balzac à un moment où il avait du mal à vendre ses romans, se présente comme un mode d'emploi contre le vol et la tromperie. Il est indéniable qu'il s'agit d'un livre de circonstance, dans un genre à la mode à ce moment là. Mais, cela reste du Balzac...

Cette édition a été saluée d'une mention spéciale dans le journal 20 Minutes (article du 10 juillet 2012) pour son classement dans le TOP 10 de l’été.

Cette édition originale regroupe l'intégrale de la Comédie Humaine et une partie des oeuvres de jeunesse et autres annexes. Elle a été spécialement conçue pour une lecture sur Kindle.

Elle est composée de 101 titres!

ARVENSA EDITIONS

Plate-forme de référence des éditions numériques des oeuvres classiques en langue française : <a href="http://www.arvensa.com">http://www.arvensa.com</a>

CONTENU DETAILLE :

- SCÈNES DE LA VIE PRIVEE :

La Maison du chat-qui-pelote • Le Bal de Sceaux • Mémoires de deux jeunes mariées • La Bourse • Modeste Mignon • Un début dans la vie • Albert Savarus • La Vendetta • Une double famille • La Paix du ménage • Madame Firmiani • Étude de femme • La Fausse Maîtresse • Une fille d'Ève • Le Message • La Grande Bretèche • La Grenadière • La Femme abandonnée • Honorine • Béatrix • Gobseck • La Femme de trente ans • Le Père Goriot • Le Colonel Chabert • La Messe de l'athée • L'Interdiction • Le Contrat de mariage • Autre étude de femme

- SCÈNES DE LA VIE DE PROVINCE :

Ursule Mirouët • Eugénie Grandet • Pierrette • Le Curé de Tours • La Rabouilleuse • L'Illustre Gaudissart • La Muse du département • La Vieille Fille • Le Cabinet des Antiques • Illusions perdues • Les Deux Poètes • Un grand homme de province à Paris • Ève et David

- SCÈNES DE LA VIE PARISIENNE :

Histoire des Treize • Ferragus • La Duchesse de Langeais • La Fille aux yeux d'or • César Birotteau • La Maison Nucingen • Splendeurs et misères des courtisanes • Les Secrets de la princesse de Cadignan • Facino Cane • Sarrasine • Pierre Grassou • La Cousine Bette • Le Cousin Pons • Un homme d'affaires • Un prince de la bohème • Gaudissart II • Les Employés ou la Femme supérieure • Les Comédiens sans le savoir • Les Petits Bourgeois • L'Envers de l'histoire contemporaine

- SCÈNES DE LA VIE POLITIQUE :

Un épisode sous la Terreur • Une ténébreuse affaire • Le Député d'Arcis • Z. Marcas

- SCÈNES DE LA VIE MILITAIRE :

Les Chouans • Une passion dans le désert

- SCÈNES DE LA VIE DE CAMPAGNE :

Le Médecin de campagne • Le Curé de village • Le Lys dans la vallée

- ETUDES PHILOSOPHIQUES :

La Peau de chagrin • Jésus-Christ en Flandre • Melmoth réconcilié • Le Chef-d'œuvre inconnu • Gambara • Massimilla Doni • La Recherche de l'absolu • L'Enfant maudit • Adieu • Les Marana • Le Réquisitionnaire • El Verdugo • Un drame au bord de la mer • Maître Cornélius • L'Auberge rouge • Sur Catherine de Médicis • L'Élixir de longue vie • Les Proscrits • Louis Lambert • Séraphîta

- ETUDES ANALYTIQUES :

Physiologie du mariage • Petites Misères de la vie conjugale • Pathologie de la vie sociale • Traité de la vie élégante • Théorie de la démarche • Traité des excitants modernes

- CONTES et OEUVRES DE JEUNESSE:

Les contes bruns • Contes drolatiques • Code des gens honnetes • Le notaire

Une rue de Paris et son habitant

- ANNEXES:

Citations • Honoré de Balzac par Théophile Gautier • M. de Balzac, ses œuvres et son influence sur la littérature contemporaine • Revue des romans par Eusèbe Girault de Saint-Fargeau • La mort de Balzac

- 1 BIOGRAPHIE détaillée

QUELQUES BONUS!! :

- Un système de navigation intuitif et ergonomique:Navigation par simple clic de livre à livre ou de chapitre à chapitre.

- Une table des matières cliquable intégrée à chaque livre.

- Une table des matières cliquable globale.

- Une biographie détaillée d'Honoré de Balzac.

- Des mises à jour régulières.

Les destinées d'un peuple dépendent et de sa nourriture et de son régime. L'eau-de-vie a tué les races indiennes. J'appelle la Russie une autocratie soutenue par l'alcool. Qui sait si l'abus du chocolat n'est pas entré pour quelque chose dans l'avilissement de la nation espagnole, qui, au moment de la découverte du chocolat, allait recommencer l'Empire romain ? Le tabac a déjà fait justice des Turcs, des Hollandais, et menace l'Allemagne. Aucun de nos hommes d'Etat, qui sont généralement plus occupés d'eux-mêmes que de la chose publique, à moins qu'on ne regarde leurs vanités, leurs maîtresses et leurs capitaux comme des choses publiques, ne sait où va la France par ses excès de tabac, par l'emploi du sucre, de la pomme de terre substituée au blé, de l'eau-de-vie, etc. Voyez quelle différence dans la coloration, dans le galbe des grands hommes actuels et de ceux des siècles passés, lesquels résument toujours les générations et les moeurs de leur époque !

Lors d’une soirée entre amis, Balzac est emporté par les souvenirs de voyage de l’un des convives vers l’île de Java : il découvre ses plantes à la senteur exquise, ses oiseaux au chant inégalé, ses tribus de singes facétieux, sans oublier les Javanaises, délicieuses et dangereuses. Les voyages imaginaires seraient-ils les plus exaltants?

Sur la côte bretonne, un couple rencontre par hasard un homme misérable, dit l’homme-au-vœu, qui survit dans la misère à l’abri d’une grotte. La raison de ce surnom les confrontera à une histoire qui les bouleversera.

" Depuis mon départ je n'ai point appris que quelque jour nouveau soit venu éclairer cette mystérieuse catastrophe. " Edition présentée et commentée par Daniel Mortier, professeur de littérature générale et comparée à l'université de Rouen.

Ce volume contient : "Inès de Las Sierras" (Nodier), "Le Chef-d'œuvre inconnu" (Balzac), "La Venus d'Ille" et "Lokis" (Mérimée), "La Morte Amoureuse" et "Avatar" (Gautier),

Dans La Confidence des Ruggieri, situé en 1573, au lendemain de la Saint-Barthélemy et à la veille du complot de La Mole et Coconnas, nous découvrons une Catherine mûrie par l'intrigue, et résumée par la double passion de « la domination et de l'astrologie ». Elle est maintenant aux prises avec Charles IX, qu'elle harcèle mortellement, et qui ne trouve de répit que dans son idylle avec Marie Touchet. « Vauriennant » de nuit sur les toits de Paris avec quelques nobles compagnons, le catholique Charles parlemente avec Henri de Navarre et ses affiliés. Puis, ayant fait arrêter les astrologues de sa mère, Cosme et Laurent Ruggieri, il écoute, fasciné, leur emphatique exposé sur les pouvoirs des sciences occultes. Génies ou charlatans ? Les brillants propos des deux Italiens n'ont-ils pas d'abord pour but de détourner les soupçons du monarque sur Catherine, dont ils défendent la sanglante politique, et qui favorise en sous-main son troisième fils, le futur Henri III ?

Source Wikipédia

En 1799, sous le Consulat, des paysans bretons s’arment pour le retour du roi et contre la troupe républicaine du commandant Hulot. Une aristocrate, Marie de Verneuil, est envoyée par Joseph Fouché pour séduire et capturer leur chef, le marquis de Montauran, dit le Gars. Elle doit être aidée par un policier habile, ambitieux et peu scrupuleux, Corentin.

Cependant, elle tombe amoureuse de sa cible. Contre Corentin et contre les chouans qui la détestent, elle fera son possible pour épouser le marquis. Trompée par Corentin qui lui fait croire que le marquis aime sa mortelle rivale, madame du Gua, elle ordonne au commandant Hulot de détruire les rebelles. Découvrant trop tard la tromperie, elle se sacrifie pour essayer, sans succès, de sauver son époux.

source : wikipédia

Pendant la guerre napoléonienne d’Espagne, le commandant français Victor Marchand et ses troupes ont pour mission de surveiller le petit village espagnol de Menda. Lorsque celui-ci se révolte, Marchand aura la vie sauve grâce à l’aide de Clara, la fille du marquis de Léganès, souverain de Menda. Le soulèvement est réprimé avec férocité, et la famille de Léganès est condamnée à mort.

Marchand obtient de son supérieur la vie d’un des fils de Léganès si celui-ci accepte d’être le bourreau de sa famille. Poussé par son père, Juanito accepte. Clara veut être décapitée en premier par son frère : Victor lui propose le mariage pour avoir la vie sauve. Elle refuse. Et Juanito exécute un par un les membres de sa famille. Lorsqu’il ne reste plus à Juanito qu’à exécuter sa mère, il craque. Cette dernière, le remarquant, se suicide en se fracassant la tête sur un rocher pour abréger la dure mission de son fils. Juanito pourra donc sauvegarder le nom de la famille des Léganès en ayant des descendants.

Le livre mystique de La Comédie humaine, " l'oeuvre de prédilection " de Balzac, celle où il a voulu " lutter avec Goethe et Byron ", où il a le mieux illustré ce conflit de la pensée et de la vie autour duquel s'organisent tous les drames des sociétés et des existences individuelles. " Où est le soleil, là est la pensée, écrit-il ; où est le froid, là est le crétinisme, la longévité. " La pensée, la volonté, la passion, l'amour font le sens de la vie mais en même temps la brûlent prématurément : naufrage ou non, la vieillesse est le privilège des imbéciles, et la pensée à l'état pur ne peut s'accomplir que dans la folie.

La Comédie humaine - Études de moeurs. Troisième livre, Scènes de la vie parisienne - Tome XI (sic, erreur pour le tome III). Onzième volume de l'édition Furne 1842. Splendeurs et misères des courtisanes est un roman d’Honoré de Balzac publié entre 1838 et 18471 qui fait suite aux Illusions perdues. Une partie de l’ouvrage, la Dernière Incarnation de Vautrin, paraît dans la Presse, en avril-mai 1847. Extrait : Eh ! grosse bête, c’est ton affaire de te faire aimer par elle, et tu as bien assez de moyens pour acheter un semblant d’amour qui vaille le vrai. Je te remets la princesse entre les mains ; elle est tenue de te suivre, je ne m’inquiète point du reste...

"Examinez encore ce nom: Z.Marcas ! Toute la vie de l'homme est dans l'assemblage fantastique de ces sept lettres. Sept ! Le plus significatif des nombres caustiques. L'homme est mort à trente-cinq ans, ainsi sa vie à été composée de sept lustres. Marcas ! N'avez-vous l'idée de quelque chose de précieux qui se brise par une chute, avec ou sans bruit ?"

Lors d’un trajet de Paris à Moulins, deux jeunes gens subissent un accident de voiture. L’un d’eux mourra écrasé, l'autre recevra sa confidence. Le vivant sera ainsi le messager de la mort auprès de la maîtresse du défunt, la jeune et désirable comtesse de Montpersan, marié à un gentilhomme campagnard et embourgeoisé (en somme le mari trompé idéal). Mais non content d’apprendre à cette femme que son amant est décédé, notre « messager » semble pour le moins désireux de prendre la place du défunt…

Rien ne se dit vraiment dans cette histoire où l'essentiel est à lire entre les lignes.

http://www.numilog.com/fiche_livre.asp?id_livre=25791&id_theme=&format=9&id_collec=&rubzone=std

Sur le point de mourir, Bartholoméo Belvidéro demande à son fils don Juan de le ressusciter en lui appliquant sur le corps, dès qu'il aura rendu le dernier soupir, l'eau contenue dans un petit flacon de cristal. Mais plutôt que de sauver son père, don Juan ne pourrait-il pas se réserver à lui-même le précieux élixir ? C'est un dilemme comparable que met en scène El Verdugo - Le Bourreau - pendant la guerre que le Premier Empire livre à l'Espagne : le jeune Juanito acceptera-t-il d'obéir aux soldats français et de sauver sa tête et son nom en exécutant sa propre famille ?

Le conte fantastique "Melmoth réconcilié" est une œuvre charnière dans la création de Balzac, par ses liens avec "La Peau de chagrin" et "Le Père Goriot". "La Maison Nucingen" est l'histoire d'une faillite truquée qui procure à son auteur une des premières fortunes de Paris. Qu’est-ce qui rapproche ces deux textes, a priori si dissemblables ? L'argent, ou plus exactement l'action en Bourse. On spécule, on se ruine, on s'enrichit, grâce à la Bourse. Le lecteur se croit transporté dans un temps beaucoup plus proche, car les règles du jeu ne sont pas très différentes. C'est tout l'art de Balzac, historien et romancier des mœurs, qui se retrouve dans ces deux récit, où l'amour de l'argent règne en maître.

Dans une petite ville de province, Rose-Marie Cormon, vieille fille de quarante-deux ans, riche héritière, cherche à tout prix à se marier avant qu'il ne soit trop tard. Hésitant entre deux prétendants, incarnations politiques de l'ancienne France — le chevalier de Valois (vieux royaliste, coquet, sans le sou) et du Bousquier (libéral enrichi sous la République comme sous la Restauration) —, elle ignore qu'ils en veulent davantage à sa fortune qu'à sa vertu.

Toute la ville guette son choix. Plutôt que de se plier aux règles du jeu social, aurait-elle dû rester vieille fille ? Les célibataires font partie des types humains qui fascinèrent Balzac. Par son choix initial du célibat, l'héroïne se met en marge de la société, concentrant sur elle toutes les méfiances et toutes les jalousies. Comment intégrer un monde qui nous rejette ? De déception en déception, ce roman tragi-comique raconte une nouvelle histoire d'illusions perdues.

Balzac s'y montre féroce, impitoyable sur la bassesse de chacun et la médiocrité de tous, dans une société vivant en vase clos, qui a perdu le sens de l'histoire et le respect de l'humanité. Un chef-d’œuvre d'humour noir paru en 1837, qui garde intacte sa puissance corrosive.

A Paris, au début du xviie siècle, trois peintres devisent de leur art. L'un est un jeune inconnu, promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste officiel de feu le roi Henri IV, est, lui, dans la plénitude de son talent et au faîte de la renommée. Le troisième, maître Frenhofer, personnage plein de mystère qui a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons, met la dernière main dans le plus grand secret à un bien mystérieux "chef-d'oeuvre". Il faudra que Gillette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal cherché en vain depuis des années, soit admise dans l'atelier du peintre pour que, y pénétrant derrière elle, Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret. Et cette découverte les plongera dans la stupéfaction.

Ce "conte fantastique" à la manière d'Hoffmann est aussi une méditation sur le pouvoir de l'esprit dans le domaine de l'art. Il prend naturellement sa place parmi les Etudes philosophiques de La Comédie humaine.

Le Curé de Tours

Au commencement de l'automne de l'année 1826, l'abbé Birotteau, principal personnage de cette histoire, fut surpris par une averse en revenant de la maison où il était allé passer la soirée. Il traversait donc aussi promptement que son embonpoint pouvait le lui permettre, la petite place déserte nommée le cloître, qui se trouve derrière le chevet de Saint-Gatien, à Tours. De ce commencement guilleret, Balzac va produire une dramatique histoire. Mais ce qui étonne, est la force de la conclusion Nous vivons à une époque où le défaut des gouvernements est d'avoir moins fait la société pour l'Homme, que l'Homme pour la Société. Il existe un combat perpétuel entre l'individu contre le système qui veut exploiter et qu'il tâche d'exploiter à son profit; tandis que jadis l'homme, réellement plus libre, se montrait plus généreux pour la chose publique. Et l'auteur de continuer : Ce cosmopolitisme moral, espoir de la Rome chrétienne, ne serait-il pas une sublime erreur ? Il est si naturel de croire à la réalisation d'une noble chimère, à la fraternité des hommes. Mais hélas! La machine humaine n'a pas de si divines proportions...

Dans la comédie humaine, l'abbé Birotteau est le frère du célèbre parfumeur parisien.

La Grenadière

La Grenadière est le nom d'une maison de campagne, simple mais confortable où tout respire le bonheur et la simplicité, depuis les vieux domestiques jusqu'aux meubles simples mais de bon goût et au jardin particulièrement soigné. Sa locataire, récemment installée dans les lieux avec ses deux fils auxquels elle consacre tout son temps, semble avoir connu les affres des grands malheurs. Mais elle reste belle, digne et elle s'efforce de cacher à ses enfants son état de santé déplorable. Minée par un mal mystérieux qui la ronge chaque jour, elle inspire le respect à la bonne société des environs au point que l'on admet sa vie de recluse sans se poser de questions.

L’Illustre Gaudissart

L’Illustre Gaudissart est une petite histoire drôlatique et politique qui se passe pendant la Monarchie de juillet dont Balzac parle toujours avec ironie. Gaudissart est un voyageur de commerce, capable de vendre n’importe quoi (chapeaux, assurances, journaux pour enfants), qui se laisse berner par un vieux vigneron fou de Vouvray qui vend des pièces de vin qu’il ne produit plus depuis longtemps… et ainsi l ‘arroseur est arrosé.

Cette farce moliéresque au pays de Rabelais aurait été écrite par Balzac en une nuit.

Honoré de Balzac Les Employés Les fonctionnaires sont une invention de l'Empire largement développée par le XIXe siècle et l'époque contemporaine, et le roman de Balzac étudie la naissance de ces « armées bureaucratiques » qui vont envahir la France, de ce « pouvoir gigantesque mis en mouvement par des nains » qui sera la Bureaucratie moderne. Les « employés » de Balzac sont déjà les ronds-de-cuir de Courteline mais ils agitent aussi des problèmes qui sont encore ceux de leurs collègues d'aujourd'hui : décentralisation, justice ou non de l'impôt indirect, bien-fondé des nationalisations, extension du service public, etc. Construit autour d'une intrigue administrative (À qui la place ?), le livre est un roman à clefs qui met en scène certaines des vedettes politiques de l'époque et l'on y verra comment les exploits de la « bande noire » sont à l'origine de quelques-unes des plus augustes fortunes industrielles de la France contemporaine.

La Cousine Bette et son double, Le Cousin Pons, forment, dans La Comédie humaine, le sombre dyptique des Parents pauvres. Mais si Pons prend rang parmi les martyrs ignorés, Bette, inversement, telle l'araignée au milieu de sa toile, dirige ses attaques mortelles contre les siens. Animée d'une jalousie morbide, elle se propose de détruire le foyer de sa cousine, la belle Adeline, épouse du baron Hulot. Ancien collaborateur de Napoléon, ce dernier rêve de retrouver, dans des aventures amoureuses de plus en plus dégradées, la splendeur de l'époque impériale. Bette exploite les vices de cet homme débauché qui vole l'Etat pour entretenir ses maîtresses. Elle trouve une précieuse alliée en la personne de madame Marneffe, une prostituée de la société des bourgeois conquérants, d'où le baron Hulot sera définitivement exclu. Dans la lignée des vieilles filles frustrées, sadiques et perverses, qui obsèdent l'imagination de Balzac depuis le début de sa carrière, la cousine Bette est l'une des plus redoutables de La Comédie humaine. Elle incarne, selon l'expression de Balzac, la «force des choses», faite de la bassesse humaine et de l'argent au pouvoir, qui, à son tour, écrasera impitoyablement le collectionneur Pons.

Le conte fantastique "Melmoth réconcilié" est une œuvre charnière dans la création de Balzac, par ses liens avec "La Peau de chagrin" et "Le Père Goriot". "La Maison Nucingen" est l'histoire d'une faillite truquée qui procure à son auteur une des premières fortunes de Paris. Qu’est-ce qui rapproche ces deux textes, a priori si dissemblables ? L'argent, ou plus exactement l'action en Bourse. On spécule, on se ruine, on s'enrichit, grâce à la Bourse. Le lecteur se croit transporté dans un temps beaucoup plus proche, car les règles du jeu ne sont pas très différentes. C'est tout l'art de Balzac, historien et romancier des mœurs, qui se retrouve dans ces deux récit, où l'amour de l'argent règne en maître.

Balzac emploie encore la technique de la « conversation entre onze heures et minuit » où le récit est fait par les convives d’un repas comme dans Autre étude de femme. L’hôte des invités est une écuyère (Malaga), courtisane entretenue par le notaire Cardot. Elle lance tout naturellement la conversation sur un sujet qui la préoccupe : l’argent, son premier problème. Suivront d’autres interventions des personnages réunis : Maître Desroches, le caricaturiste Jean-Jacques Bixiou, le poète Raoul Nathan, le journaliste Étienne Lousteau et Charles-Édouard Ruscoli, comte de La Palférine.

Ainsi commence un bras de fer affairiste entre Maxime de Trailles, le dandy endetté, et deux hommes d’affaires véreux spécialisés dans l’achat de créances : Fernand du Tillet et Claparon qui ont déjà sévi de nombreuses fois (la Maison Nucingen, César Birotteau, Autre étude de femme). À ceux-là s’ajoute Cérizet, associé des Cointet, les fossoyeurs de David Séchard dans Illusions perdues.

«Pour moi, l’amitié est obligée au dévouement. […] Il s’est brisé, sur ce roc qui me sépare du monde, bien des frêles et douces amitiés qui s’y jetaient étourdiment sans réflexion, il n’est resté que celles qui m’ont connu, et qui ont compris ma situation toute d’exception.»

Parce qu’il est plus aisé de se confier à quelqu’un qu’on ne connaîtra jamais plutôt qu’à ses amis, Balzac se livre sans fard ni masque à «Louise», une inconnue avec laquelle il entretient une amitié épistolaire. Vingt-quatre lettres percent à jour les ressorts de l'amitié et des sentiments, la difficile quête de l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.

Une réflexion moderne sur les relations humaines, réelles comme virtuelles, et sur les contingences quotidiennes, sous la plume de l’un des plus grands auteurs français.

"Si je devais mourir demain, à qui écrirais-je et pour transmettre quel message ? Les écrivains et les artistes se sont eux aussi posés la question. Quand ils ont eu le temps de se la poser. On lira ici la dernière lettre d'Arthur Rimbaud, Honoré de Balzac, François Guizot, Voltaire, Catherine d'Aragon, Paul Valéry, Eugène Delacroix, David Hume, Berthe Morisot, Gérard de Nerval, Louis-Ferdinand Céline, Juliette Drouet, Franz Kafka, Alfred de Vigny, Paul Cézanne, Benjamin Franklin, Victor Hugo, Emile Zola, Léon Gambetta, François-René de Chateaubriand, Alain-Fournier, Virginia Woolf, Paul Lafargue, Jules Pascin, Vladimir Maïakovski, Henri Roorda, Walter Benjamin, Stefan Zweig, Guy de Maupassant, Marie-Antoinette, Jean Zay, Jacques Grinbaum, soldat, Suzanne Spaak, Louis XVI, Charlotte Corday, Guy Môquet, Robert Peletier, soldat, Antoine Lavoisier, Joseph Epstein, Marie Ire d'Ecosse, Charles Guinant, poilu, Camille Desmoulins, Henri Gautherot, résistant, Boris Vildé, Gracchus Babeuf, Victor Hugo, Edouard Manet, Ludwig van Beethoven, Rosa Bonheur, Auguste Comte, Henri Bergson, Choderlos de Laclos...."

La Comédie humaine - Études de mœurs. Premier livre, Scènes de la vie privée - Tome I. Premier volume de l'édition Furne 1842 Extrait : En donnant à une œuvre entreprise depuis bientôt treize ans, le titre de la Comédie humaine, il est nécessaire d'en dire la pensée, d'en raconter l'origine, d'en expliquer brièvement le plan, en essayant de parler de ces choses comme si je n'y étais pas intéressé. Ceci n'est pas aussi difficile que le public pourrait le penser. Peu d'œuvre donne beaucoup d'amour-propre, beaucoup de travail donne infiniment de modestie. Cette observation rend compte des examens que Corneille, Molière et autres grands auteurs faisaient de leurs ouvrages : s'il est impossible de les égaler dans leurs belles conceptions, on peut vouloir leur ressembler en ce sentiment.

Le titre "Histoires en rouge et noir" est de l'éditeur.

Histoires contenues dans ce recueil:

- El Verdugo

- L'Elixir de longue vie

- Une passion dans le désert

- La Grande Bretèche

- Histoire du capitaine Bianchi

- Histoire du chevalier de Beauvoir

- La Maîtresse de notre colonel

- Le Tic du mort

- Le Père du réfractaire

- Le Gilet rouge

- Deux morts sublimes: le président Vigneron et la femme du médecin

- Le Grand d'Espagne

Ce volume rassemble, autour du Chef-d'œuvre inconnu, six autres nouvelles. Elles ont été choisies parce qu'elles traitent de la peinture, ou qu'elles ont une valeur picturale particulière, qu'elles sont «colorées».

Dans Le Chef-d'œuvre inconnu, le vieux maître Frenhofer met dix ans à terminer son tableau ; lorsqu'il le montre enfin, ses amis n'y voient que chaos. Le peintre en meurt. Pierre Grassou est, au contraire, un peintre sans talent, humble et touchant, dont s'engoue une famille bourgeoise. Facino Cane évoque le personnage mystérieux d'un clarinettiste aveugle, qui entraîne le héros à Venise.

Dans L'Elixir de longue vie, L'Auberge rouge, Maître Cornélius, Un drame au bord de la mer, on devine l'influence de Delacroix. Dans l'ensemble du volume, on trouvera donc à la fois une esthétique et des aventures romanesques. C'est l'œil de Balzac visionnaire qui brille dans ces sept beaux récits : le premier est célèbre, les autres méritent de le devenir.

Dans une rue de Paris, sombre et populaire, Auguste de Maulincour, officier de cavalerie, aperçoit de loin une ombre, dont il est passionnément mais platoniquement amoureux, Clémence Desmarets, femme mariée et vertueuse. C'est du moins ce qu'il croit. Où va-t-elle ? Dans une maison sordide, retrouver un homme, Ferragus, ancien forçat... C'est ce même Ferragus qui, avec Ronquerolles, aidera de Marsay, membre de la société secrète des Treize, à rencontrer la belle Paquita, au regard si troublant. Mais la jeune femme est prisonnière de sa maîtresse, la marquise de San-Real, qui l'aime d'un amour plus que tendre... Dans Ferragus (1834) et dans La Fille aux yeux d'or (1835), Balzac dépeint un Paris obscur mais séducteur, le Paris de "l'or et [du] plaisir", aux mains d'une corporation secrète : les Treize. Romans d'aventures et fantastiques à la fois, où la violence le dispute à la passion, ces deux courts récits forment, avec la Duchesse de Langeais, le cycle de l'Histoire des Treize.

Cette édition est la première à rassembler les trois chefs d'oeuvre de Balzac en montrant ce qui fait leur unité et leur cohérence.

Ce cycle illustre on ne peut mieux la "comédie humaine" balzacienne, aux confins de la noirceur des âmes et à travers les vertiges de l'ambition et les faux-semblants de la réussite. Un personnage parcourt et domine ces trois romans, aux côtés du père Goriot, de Rastignac et de Rubempré dont il est en quelque sorte inséparable : Vautrin.

La figure diabolique de cet ancien forçat évadé du bagne de Toulon aurait été inspirée à Balzac par Vidocq. De son vrai nom Jacques Collin, il change sans cesse d'identité et agit sous divers surnoms : Trompe-la-Mort, M. de Saint-Estève, Carlos Herrera puis William Baker. Il en impose par son autorité naturelle, alliée à un grand savoir-faire dans la manipulation des êtres, et se fait une spécialité d'aider les jeunes gens qui ont de l'ambition, de les soutenir dans leur ascension, à condition qu'ils lui soient eux-mêmes dévoués à la vie à la mort.

A travers ce personnage de protecteur ambigu, Balzac est un des premiers romanciers du XIXe siècle à évoquer l'homosexualité masculine.

Vautrin n'est pas le personnage principal de ce triptyque, mais il est à la fois celui qui sert de révélateur aux autres et celui qui donne à cet ensemble sa plus profonde cohérence.

La Comédie humaine est un ensemble d’ouvrages d'Honoré de Balzac.

Textes compris dans ce volume :

Étude des mœurs : scènes de la vie privée

• La maison du Chat-qui-pelote

• Le bal des Sceaux

• Mémoires de deux jeunes mariées

• La bourse

• Modeste Mignon

• Un début dans la vie

• Albert Savarus

• La vendetta

• Une double famille

• La paix du ménage

• Madame Firmiani

• Étude de femme

• La fausse maîtresse

• Une fille d’Ève

• Le message

• La Grenadière

• La femme abandonnée

• Honorine

La Comédie humaine est un ensemble d’ouvrages d'Honoré de Balzac.

Textes compris dans ce volume :

Scènes de la vie privée (suite)

• Béatrix

• Goseck

• La femme de trente ans

• Le père Goriot

• Le colonel Chabert

• Pierre Grassou

• La messe de l’athée

• L’interdiction

• Le contrat de mariage

• Autre étude de femme

Scènes de la vie de province

• Ursule Mirouët

• Eugénie Grandet

La Comédie humaine est un ensemble d’ouvrages d'Honoré de Balzac.

Textes compris dans ce volume :

Scènes de la vie de province (suite)

• Les Célibataires : Pierrette ; Le curé de Tours ; La Rabouilleuse

• Les Parisiens en province : L’illustre Gaudissart, La muse du département

• Les Rivalités : La vieille fille

• Les Provinciaux à Paris : Le cabinet des Antiques

• Illusions perdues

La Comédie humaine est un ensemble d’ouvrages d'Honoré de Balzac.

Textes compris dans ce volume :

Scènes de vie parisienne :

• Histoire des Treize : Ferragus, chef des dévorants ; La duchesse de Langeais ; La fille aux yeux d’or

• César Birotteau

• La maison Nucingen

• Facino Cane

• Sarrasine

• Splendeurs et misères des courtisanes

• Les secrets de la princesse de Cadignan

• Un homme d’affaires

• Les employés

La Comédie humaine est un ensemble d’ouvrages d'Honoré de Balzac.

Textes compris dans ce volume :

Scènes de la vie parisienne (suite)

• Les parents pauvres : La cousine Bette ; Le cousin Pons ; Un prince de la Bohême ; Les petits bourgeois ; Gaudissart II ; Les comédiens sans le savoir ; L’envers de l’histoire contemporaine

Scènes de la vie politique

• Un épisode sous la Terreur

• Une ténébreuse affaire

• Le député d’Arcis

• Z. Marcas

Scènes de la vie militaire

• Les Chouans

• Les Français en Égypte : Une passion dans le désert

La Comédie humaine est un ensemble d’ouvrages d'Honoré de Balzac.

Textes compris dans ce volume :

Scène de la vie de campagne

• Les paysans

• Le médecin de campagne

• Le juge de paix

• Le curé du village

• Le lys dans la vallée

Études philosophiques

• La peau de chagrin

• Jésus-Christ en Flandre

• Melmoth réconcilié

• Massimilla Doni

• Le chef-d’œuvre inconnu

• Gambara

• La recherche de l’Absolu

La Comédie humaine est un ensemble d’ouvrages d'Honoré de Balzac.

Textes compris dans ce volume :

Études philosophiques (suite)

• L’enfant maudit

• Adieu

• Les Marana

• Le réquisitionnaire

• El Verdugo

• Un drame au bord de la mer

• Maître Cornélius

• L’auberge rouge

• Sur Catherine de Médicis

• L’élixir de longue vie

• Les proscrits

• Louis Lambert

• Séraphita

Études analytiques

• Physiologie du mariage

• Petites misères de la vie conjugale

• Pathologie de la vie sociale : Des mots à la mode ; Traité de la vie élégante ; Théorie de la démarche ; Traité des excitants modernes

La plus belle histoire d'amour de Balzac, et sa version moderne par Sarah K.

Tu te maries et moi j'aime. Laura à Charlène, février 2001.

« Il ne m'a jamais pris la main. Jamais. Est-ce que tu peux le croire ? Même si je sens, je sais, j'espère qu'il meurt d'envie de coucher avec moi, il ne me le dit pas. Du moins pas avec des mots. Seuls son regard, sa respiration et ses silences me le disent. La balle est dans mon camp. La décision me revient. »

Mémoire de deux jeunes mariées. Louise de Macumer à Renée de L'Estorade, octobre 1825.

« Je règne par l'amour, tu règnes par le calcul et par le devoir. Je suis si haut que s'il y avait une chute je serais brisée en mille miettes. Enfin, je dois me taire, car j'ai honte de te peindre l'éclat, la richesse, les pimpantes joies d'un pareil printemps d'amour ».

Balzac

Préface et notes de Francesco Fiorentino

En 1837, Balzac publie ce dialogue, aujourd’hui méconnu par la majeure partie de ses lecteurs, dans l’édition des Études philosophiques et comme fragment d’un ouvrage annoncé, Le Phédon d’aujourd’hui, qu’il n’arrivera jamais à écrire. Il attribuait une grande importance à cet écrit et tous ceux qui ont lu La peau de chagrin, Séraphita, Louis Lambert ou La Recherche de l’absolu reconnaîtront, explicité ici, ce qui fut l’un des thèmes capitaux et des plus mystérieux de sa pensée et de son œuvre.

La scène se déroule au Café Voltaire, place de l’Odéon, à Paris, un soir de décembre 1827. autour de la table des philosophes, se racontent des histoires de rumeurs qui rendent fou, de nouvelles qui foudroient, de supercheries qui assassinent et de mots qui tuent. Comment le moral d’un individu a-t-il le pouvoir d’engager le corps dans des processus de somatisation qui peuvent conduire à la mort? Victimes de leur hypersensibilité, les personnages de ces petits récits font l’objet de crimes que la justice humaine ne peut poursuivre car c’est uniquement la puissance du psychisme qui leur aura été fatale et c’est à ce titre que Balzac les qualifie de Martyrs ignorés.

Préface de Francesco Fiorentino. Professeur de littérature française à l’université de Bari, il est spécialiste du théâtre de Molière et de l’œuvre de Balzac et dirige la Revue italienne d’études françaises.

Suspendue entre le mélodrame et la tragédie romantique, l'intrigue du Nègre qui se consomme dans le huis clos de la vie conjugale et dans le pathétique du secret des bienséances, reprend le thème de la jeune maîtresse Emilie vouée au silence et au sacrifice et du jeune aspirant George dont l'amour ne connaît pas de réciprocité. Horace St Aubin, pseudonyme du jeune Balzac, met en scène un homme noir vivant les tourments de l'amour dans une société blanche.

Au croisement de deux époques et de deux esthétiques, Le Mulâtre (1834) passe d'un coup des aspirations de la philosophie des Lumières aux visions des Romantiques et de la sensibilité du "bon sauvage" dévoué à son maître à la démesure du "nègre primitif". Ce dernier, bien que libre, n'a pas droit à la femme (blanche) adorée et tombe dans la folie la plus violente. Le Mulâtre raconte sa désintégration psychique tout en explorant les conséquences.

« Vers la fin de l’année 1612, par une froide matinée de décembre, un jeune homme dont le vêtement était de très mince apparence, se promenait devant la porte d’une maison située rue des Grands-Augustins, à Paris. »Ce jeune futur peintre ne sait pas encore qu'il deviendra le grand Nicolas Poussin... Face à lui, un vieil artiste inquiétant qui cache son chef-d'oeuvre.Le Chef-d’œuvre inconnu est une nouvelle d’Honoré de Balzac publiée dans le journal L'Artiste sous le titre Maître Frenhofer, en août 1831, puis, toujours dans le même journal, sous le titre Catherine Lescault, conte fantastique, la même année. Paru une nouvelle fois dans les Études philosophiques, en 1837, il est intégré à La Comédie humaine en 1846.Le Chef-d’œuvre inconnu constitue une réflexion sur l’art.L'Edition 2020 comprend ;- biographie de l'auteur

Cette œuvre peut être considérée comme le premier roman où Balzac montre sa vraie valeur.

Le thème central en est le conflit entre désir et longévité. La peau de chagrin magique représente la force vitale de son propriétaire et se racornit à chaque satisfaction de son désir, d'autant plus s'il est à l'accroissement de puissance. Faisant fi de la mise en garde de l'antiquaire qui lui offre cette peau, le héros s'entoure de richesses pour se retrouver misérable et décrépit à la fin du roman.

Le docteur Rouget, malin et tyrannique, a su profiter de la Révolution française pour s’enrichir. Il a de plus épousé l’aînée de la famille Descoings, négociants enrichis grâce à l’achat de biens nationaux. À sa mort, en 1805, il dispose d’une grande fortune qu’il lègue en quasi-totalité à son fils Jean-Jacques, en déshéritant sa fille Agathe, émigrée à Paris.Thriller familial, sur fond de captation d'héritage par manipulation d'un vieil oncle simplet Saga familial. Cet édition comprend une autobiographie de l'auteurPuisse ce livre vous satisfaire

Dans la vieille Bretagne aristocratique, à Guérande enceinte de ses puissantes murailles, le jeune Calyste du Guénic cherche un idéal de vie que semble lui offrir la fréquentation de Félicité des Touches, écrivaine et musicienne déjà célèbre sous le pseudonyme de « Camille Maupin ». Mais Calyste a un rival : Claude Vignon, auteur célèbre et soupirant assidu de Félicité. Quand la marquise Béatrix de Rochefide et son amant Gennaro Conti, un musicien autrefois amant de Félicité, arrivent au château, Calyste est poussé dans les bras de la marquise par Félicité elle-même. Alors qu'il vit un amour bref et intense avec Béatrix, Conti lui enlève soudainement la femme qu'il aime. Le jeune Breton tombe dans un abattement dont Félicité elle-même le tirera en l’emmenant à Paris et en favorisant son mariage avec Sabine de Grandlieu, avant de se retirer au couvent. Toutefois, il retrouvera les bras de la marquise, quittée par Conti, au grand désespoir de son épouse. Sabine ne parviendra à « récupérer » son mari qu'au terme d'une conspiration amoureuse et mondaine où vont intervenir et s'entrecroiser plusieurs personnages récurrents de La Comédie humaine. Cet édition comprend une autobiographie de l'auteurPuisse ce livre vous satisfaire

Le jeune Raphaël de Valentin, après avoir perdu son dernier sou au jeu, a l'intention de se suicider. Il entre par hasard chez un antiquaire, où un vieil homme lui montre alors une « peau de chagrin » ayant le pouvoir d'exaucer tous les vœux de son propriétaire, comme l'indiquent les paroles qui y sont inscrites : « Si tu me possèdes, tu posséderas tout, mais ta vie m'appartiendra. » Le vieillard met en garde le jeune homme : chaque désir exaucé fera diminuer la taille de cette peau, symbole de sa vie :« Le cercle de vos jours, figuré par cette Peau, se resserrera suivant la force et le nombre de vos souhaits, depuis le plus léger jusqu'au plus exorbitant. »Le jeune homme accepte ce pacte diabolique, trop désespéré pour bien mesurer les mises en garde de l'antiquaire ...L'édition 2020 comprend ; genèse du roman résumé explications des personnages biographie de l'auteur---La Peau de chagrin est un roman d'Honoré de Balzac, faisant partie de La Comédie humaine, publié en 1831 par Gosselin et Canel dans les Romans et contes philanthropiques, puis en 1834 aux éditions Werdet dans les Études philosophiques. Une édition illustrée de 1837 chez Delloye et Lecou fait appel, avant Furne, à 124 artistes. L'édition Furne de 1845 place La Peau de chagrin en tête des Études philosophiques.Le texte a connu diverses prépublications dans les journaux de l'époque, sous forme d'extraits dans la Revue des Deux Mondes en mai 1831, sous le titre Une débauche, publié un mois plus tard dans le Cabinet de lecture et Le Voleur. La Revue de Paris publie à son tour une version du texte sous le titre Le Suicide d'un poète. Ces prépublications provoquèrent un engouement tel que l'ouvrage fut rapidement épuisé peu après sa publication définitive.Cette œuvre peut être considérée comme le premier roman où Balzac montre sa vraie valeur.Le thème central en est le conflit entre désir et longévité. La peau de chagrin magique représente la force vitale de son propriétaire et se racornit à chaque satisfaction de son désir, d'autant plus s'il vise à l'accroissement de puissance. Faisant fi de la mise en garde de l'antiquaire qui lui offre cette peau, le héros s'entoure de richesses pour se retrouver misérable et décrépit à la fin du roman.L'expression « peau de chagrin » est entrée dans le langage commun pour désigner tout ce qui se réduit invinciblement à l'usage.

Toute l'œuvre de Balzac est placée sous le signe du secret, fondée sur la conviction que le vrai pouvoir est occulte et s'exerce dans «l'envers de l'histoire». Ce pouvoir, dont Vautrin est le symbole, est en général celui de l'ambition et du crime. Dans L'Envers de l'histoire contemporaine, le dernier roman écrit par Balzac, il est celui du bien : à «la conspiration permanente du mal» s'oppose la conspiration de la charité. Mais là encore il s'agit de société secrète, d'«initié», d'«un monde à part dans le monde» et l'histoire de Mme de la Chanterie pardonnant au magistrat qui a fait assassiner sa fille est une des plus «ténébreuses affaires» de La Comédie humaine.

Huit nouvelles de Balzac en Bandes dessinées

DESCRIPTION DE L'ÉDITEUR

Collectif

Les Plus Belles Scènes de séduction de la littérature

Dom Juan, la marquise de Merteuil, Carmen, Georges Duroy…

La littérature regorge de séductrices et de séducteurs, souvent prêts à tout pour charmer l’être convoité. Mais parviennent-ils toujours à leurs fins ?

Séduire pour conquérir, séduire pour aimer... Chaque personnage nous présente une facette de cet art délicat. De Ronsard à Proust, en passant par Gautier, Balzac, Hugo et Maupassant, cette anthologie rassemble les scènes de séduction les plus savoureuses, tous genres littéraires confondus.

Librio (n° 1282) - Littérature

Paru le 03/02/2021

Genre : Littérature française

Études philosophiques : La Peau de chagrin - Jésus-Christ en Flandre - Melmoth réconcilié - Le Chef-d'œuvre inconnu - Gambara - Massimilla Doni - La Recherche de l'absolu - L'Enfant maudit - Adieu - Les Marana - Le Réquisitionnaire - El Verdugo - Un drame au bord de la mer.

Les Contes drolatiques, écrivait leur créateur, sont un "livre concentrique" dans une "oeuvre concentrique". À plusieurs reprises, Balzac a souligné que les deux massifs de La Comédie humaine et des Contes drolatiques appartiennent à un domaine commun et relèvent d'une conception unique. Dans une lettre à Mme Hanska du 26 octobre 1834, où il décrivait déjà l'architecture à triple assise du monument romanesque en cours d'élaboration, il ajoutait : "Et, sur les bases de ce palais, moi enfant et rieur, j'aurai tracé l'immense arabesque des Cent Contes drolatiques." Il proclamait ainsi l'étroite solidarité entre deux projets d'ensemble animés d'un même souffle créateur, et qui lui étaient également chers.La critique de l'époque, cependant, n'a pas répondu à son espoir : les Contes drolatiques furent mal accueillis. Les aspérités d'un langage archaïque, composite, en partie artificiel, les audaces d'une invention souvent gaillarde, parfois obscène, entraînèrent des réactions de refus ou de rejet, tantôt violentes, tantôt dédaigneuses, ou d'une indulgence condescendante à l'égard d'un écrivain qui certes, pensait-on, avait encore en chantier des oeuvres sérieuses, mais qui, apparemment, éprouvait le besoin de se délasser et de se divertir. C'est seulement au XXᵉ siècle que, par étapes successives, les Contes drolatiques ont pu être mis à leur rang, au sein de la création balzacienne, dont l'unité est constante à travers la multiplicité de ses visages.

Le tome I de cette édition inaugurait - à la suite des Contes drolatiques les oeuvres diverses proprement dites qui rassemblaient les premiers essais (1818-1823) du jeune Balzac, écrits philosophiques, romanesques, dramatiques et poétiques. Ce deuxième volume couvre la période qui va de 1824 à 1834. Si, de 1824 à 1827, Balzac paraît renoncer à la littérature pour se faire éditeur ou imprimeur, à partir de 1828 il revient au roman. S'étend alors une longue et riche période - jusqu'à l'année 1834 - où s'accumulent quelques-uns de ses plus grands chefs-d'oeuvre, phase de création ardente caractérisée tout à la fois par la fiction et une intense activité de journaliste. C'est précisément ces textes non romanesques (journalisme au sens strict, écrits sur la librairie, sur les artistes, écrits politiques) que s'attache à rassembler le présent volume en tentant de les présenter selon un classement cohérent et avec le constant souci de les "authentifier" . On n'a pas cru cependant devoir négliger quelques oeuvres de fiction (Le Voyage de Paris à Java, par exemple) qui, pour des raisons diverses - probablement d'ordre esthétique - n'ont jamais été intégrées à La Comédie humaine.

"Jamais je n'ai tant pensé, tant excité, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans les voyages que j'ai faits à pied", écrivait Jean-Jacques Rousseau. Il ne fut pas le seul écrivain randonneur à avoir nourri sa pensée en mettant un pied devant l'autre.

De Pétrarque jusqu'à Jim Harrisson, en passant par Flaubert, Rimbaud, Proust... ils ont écrit des pages inoubliables sur cette expérience qu'ils ont eu en commun avec tous les amateurs de randonnée.

« Tout Chambly s'en doutait déjà, et tout Chambly le désirait » Chambly, alors tranquille village du sud de l'Oise, est l'un des théâtres principaux de l'intrigue de Wann-Chlore, souvent considéré comme le dernier roman de jeunesse de Balzac. Avec ce récit superbe, puissant et pourtant méconnu, le jeune écrivain témoigne d'une maturité impressionnante : c'est l'oeuvre d'un très grand romancier, qui sait à la fois pénétrer les ressorts profonds de l'âme humaine, - comme si, à vingt-six ans, il avait déjà tout vécu ! -, et tenir ses lecteurs en haleine jusqu'à l'ultime page, l'ultime ligne même ! Au fil des rebondissements innombrables de cette histoire d'un homme partagé entre deux femmes sublimes, deux « anges », Balzac passe du marivaudage badin et plein d'humour au romantisme échevelé et au pathétique le plus théâtral. Comme s'il voulait essayer, dans ce galop d'essai déjà magnifique, toutes les nuances de sa future palette d'écrivain magistral. Le tout se déroule, pour une bonne part, dans « cette vallée enchanteresse » dessinée par le cours de l'Oise. Les lecteurs de Wann-Chlore ne pourront plus traverser Chambly, sans entendre le pas du cheval d'Horace de Landon, habité par ses amers souvenirs, ou chercher des yeux les boucles claires de la douce Eugénie.

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