La Rabouilleuse

L'œuvre qui m'a fait connaître Honoré de Balzac et me le fit aimer.

Relu dernièrement, je me suis dis mais comment peut-elle encore me faire de l'effet. C'est raconté avec une telle ingéniosité et clairvoyance qu'on sent la mesquinerie émaner littéralement des personnages. Au fil des pages on se laisse entrainer avec plaisir dans l'histoire quand bien même son sujet est extrêmement énervant.

Le livre dévoile principalement tout le vice dont est capable l'être humain, homme comme femme, pour des fins matériaux et capitaux. Des personnages absolument infâmes, et pourtant l'histoire m'a fasciné autant qu'elle m'a dérangé.

Ce roman est intéressant, plaisant à lire. Je le recommande

Ce roman fait le portrait de deux frères, Joseph, peintre de génie non reconnu que sa mère dédaigne pour son monstrueux aîné, Philippe, ancien soldat sans coeur. Au début du roman, cet officier de Napoléon démobilisé s'ennuie, passant son désoeuvrement dans le jeu, l'alcool et les femmes. Trop fainéant pour vraiment réussir ou s'investir, il préfère dépouiller son frère, sa mère, une grand-mère... On ne peut donc pas s'attacher à lui, contrairement à Joseph, artiste passionné et génial, fils respectueux, plus fait pour contempler la beauté du monde que ses complots et ses bassesses.

Philippe se révèle lors d'un duel contre un autre lui-même, mais qui lui est inférieur, n'ayant pu réaliser ses ambitions avec la chute de Napoléon, mais qui se contente de régner sur la jeunesse d'une petite ville de province. Plus Philippe s'élève, plus il devient odieux, laissant notamment mourir sa femme d'alcoolisme, lui ayant enseigné la débauche.

Face à ce personnage assez fascinant, il est presque dommage que Joseph ne soit pas plus visible pour faire un contrepoint.

Un beau portrait aussi d'une ville provinciale ennuyée, échappant aux tourmentes de l'histoire politique du début du XIXème siècle.

C'est un livre assez déroutant pour moi, mais génial dans son style.

La première moitié du livre, qui sert à installer et former les caractères, ainsi qu'à nouer les fils de l'intrigue, un peu longue mais nécessaire, est intéressante et agréable à lire. On enrage à voir Philippe abuser de tout et de tous, et on s'indigne de voir les personnages bons et généreux traînés dans la boue tandis que les salauds triomphent.

Et c'est ce qui pour moi rend la seconde moitié du livre parfaitement jouissive, avec une troisième partie qui se déroule comme un jeu d'échecs mené par des adversaires sans scrupules et roublards au possible. Je jubile à voir s'enchaîner les coups de p*te que chacun se fait, au milieu d'un petit village qui n'y comprend rien.

Et la quatrième partie, qui voit le triomphe et la déchéance de Philippe est la petite cerise confite qui couronne ma satisfaction gourmande à la lecture.

En un mot et demi : j'aime !

J'ai acheté ce livre un peu par hasard, puisque bac de français oblige, il faut de créer un peu de culture littéraire.

Je n’exagère pas en disant que la première partie a été un enfer pour moi, tellement Philippe est un c*n. Cependant les deuxième et troisième partie sont vraiment géniales, je les ai dévorées.

Je me suis beaucoup attachée à Flore, et aux personnages en général. L'écriture est superbe, du Balzac quoi ! Il est très intéressant d'avoir une vision de la société de l'époque.

Après, je préfèrerai toujours Zola ;)

J'y ai passé un an dessus à le disséquer en long en large et en travers parce que ma prof de français de seconde ne connaissait que ce bouquin depuis l'antiquité qui l'avait vu obtenir son agreg! c'est triste pour les agregs!

c'est un livre assez bien même s'il y à de long moment peu intéressent.