Croisière sans escale

Roman datant de 1958 mais qui n’a pas pris de rides. Si on peut parler de classique de la SF, le talent de l’auteur (son 1er roman !) est de dévoiler très progressivement le récit jusqu’à un final haletant. Il est toutefois regrettable qu’il ait introduit des rats télépathes dont on ne voit pas bien l’apport dans l’histoire et une idylle entre deux des personnages principaux pour le moins digne d’un roman photo.

J'ai eu beaucoup de mal la première fois que je l'ai lu, au point de le refermer et de passer à autre chose. L'année se termine et je voulais l'éjecter de ma PAL une bonne fois pour toutes.

Imaginons qu'un jour nous ayons acquis les technologies qui permettent de construire un vaisseau spatial dans l'espace. Notre connaissance est suffisamment évoluée pour que nous puissions voyager et quitter notre système solaire. C'est ce qu'il s'est passé dans le roman de Brian Wilson Aldiss. le malheur, c'est que cet engin vogue sans but, ni commandant, puisque les personnes qui vivent à bord sont tous devenues sauvages.

Le récit se découpe en quatre parties voulues par l'auteur. J'ai eu beaucoup de mal avec la première. L'histoire se concentre uniquement sur une tribu. Il ne se passe pas grand-chose.

La seconde m'a donné du plaisir. Quelques membres du clan vont partir à l'aventure. Ils découvrent un monde de jungles où une espèce végétale a colonisé les dédales du vaisseau. À cela on rajoute d'autres factions et surtout, les géants.

Ce que j'ai ressenti avec ce roman, c'est un peu les montagnes russes. Par moments, j'ai été peu emballé, comme le début, ou bien encore lorsque l'on suit un interrogatoire. Bref, quelques longueurs viennent un peu gâcher l'ensemble. Et puis, ces violentes accélérations cardiaques, ces émotions que j'ai pu ressentir lors de la lecture du journal de bord – notamment les explications scientifiques pertinentes et intéressantes –, la découverte de ce monde végétal, ces pièces cachées, la révélation finale, les tournures de phrases que l'on trouve par-ci, par-là.

Je regrette un peu que l'auteur n'ait pas pigmenté davantage son récit avec les géants et les rats.

Au final, je suis un peu mitigé, mais j'ai quand même apprécié ce roman. Je suis même bluffé par l'imagination de l'auteur et sa capacité à m'avoir surpris par des révélations. Encore un bon cru de cette décennie glorieuse où l'âge d'or de la Science-Fiction.

J'ai pas trop apprécié, c'était assez mou dans l'ensemble, l'histoire a mis du temps à se dévoiler, la fin, vraiment pas terrible.

Haletant ! Remarquablement bien construit, ce roman d'anticipation m'a conquise ... Mais il a fallu du temps. La première partie est confuse et longue, à s'arracher les cheveux, et j'ai failli abandonner. Mais j'ai suivi l'instinct qui me disait de faire confiance à l'auteur, et j'ai bien fait ! Rétrospectivement je comprends le début et pourquoi fallait qu'il soit si ardu. Il m'a attachée d'autant plus au personnage principal que ma compréhension de l'univers de 'Croisière sans escale' évoluait en même temps que la sienne.

L'auteur revisite un thème plutôt classique de manière surprenante, créant ainsi un roman unique dans une atmosphère presque suffocante.

Et, en effet, c'est un "roman à suspense", qu'il vaut mieux commencer sans en savoir plus.