Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
716 612
Membres
1 022 243

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaires de livres faits par Jaylie

Extraits de livres par Jaylie

Commentaires de livres appréciés par Jaylie

Extraits de livres appréciés par Jaylie

A nouveau, je suis subjuguée par le talent et l'imagination de Samantha Shannon qui nous offre un tout nouveau bijou de la fantasy, exactement sur la même ligné que Le Prieuré de l'Oranger. Si je pensais qu'elle avait fait fort sur ce dernier, l'autrice a réussi à me prouver qu'elle pouvait faire perdurer son talent dans une autre oeuvre tout aussi fantastique et additive. A ce jour, Un jour de nuit tombée est le deuxième livre le plus gros que possède ma bibliothèque. Il dépasse le Prieuré en grosseur, et malgré cela, j'ai lu l'intégralité de ses pages sans jamais ressentir la moindre lassitude ou la moindre peine.

Encore une fois, la plume de l'autrice est fluide et additive. Malgré le nombre de pages, ça se lit sans faim. Et j'y ai retrouvé exactement les mêmes qualités que dans le Prieuré : c'est à dire que malgré le pavé, je n'ai ressenti absolument aucune longueur inutile. A nouveau, elle prend le temps de remettre les choses dans leur contexte, afin de bien assimilé l'histoire et l'univers de son roman, sans pour autant tomber dans les travers de certains auteurs qui veulent en faire de trop et en dire de trop ; et à l'inverse, ceux qui n'en font pas assez et restent très en surface. Elle dose finement tout cela en nous en donnant assez pour qu'à nouveau, les pilliers et les fondements de son Univers soient inébranlables. A l'image du Prieuré, je me suis tout simplement laissée gorger par être immergée dans cette histoire.

Un jour de nuit tombée relate des faits qui se sont déroulés avant Le Prieuré de l'Oranger. Il s'agit donc globalement d'un préquel. Mais il n'est pas nécessaire d'avoir lu le Prieuré en premier, ni nécessaire de forcément aller lire le Prieuré après. Ce roman peut tout aussi bien se prendre comme un one-shot. C'est le même univers, les personnages sont liés (surtout les Reines d'Inys), mais ils se suffisent également à eux-mêmes. Aucune obligation dans un sens ou dans l'autre - même si ne se contenter que de l'un et pas de l'autre serait pêché !

On retrouve un panel de personnages assez importants. Ayant lu le Prieuré cet été, je savais déjà à quoi m'attendre et surtout à ne pas être gêné par ce "grand" nombre - puisque nous suivons exactement quatre protagonistes principaux qui agissent à différents points du monde - mais pour ceux qui n'ont pas encore osé tenter l'expérience, je n'ai qu'une chose à dire : foncez ! A aucun moment vous ne serez perdus parmi ces personnages car Samantha Shannon prend son temps pour nous les présenter, et surtout, son histoire est extrêmement fluide et ne laisse aucun doute. Contrairement au Prieuré, certains personnages dans Un jour de nuit tombée sont liés quasiment dès le départ de l'histoire, notamment la princesse Glorian et Wulf, un jeune homme au service du Roi d'Inys. Mais pour les deux autres personnages, on ignore tout de ce qui les lie et au fil des pages et de l'évolution de l'intrigue, les liens vont se resserrer et les révélations vont aller de bons trains.

Légendes, magie, dragons, wyrms et autres créatures magiques ont toutes leurs places dans cette histoire. Complots et intrigues politiques vont aussi la régir. A nouveau, Samathan Shannon fait l'étale d'héroïnes fortes et féminines. Elles s'auto-suffisent et n'ont guère besoin des hommes pour être protégés. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé la place qu'elle donne à Wulf qui représente le personnage masculin allié et placé sur un même point d'égalité avec les autres héroïnes de cette histoire. Ces quatre personnages sont pleins de vertues humaines. Il et elles sont fort.e.s sans forcément tomber dans le cliché typique des nouvelles fantasy où l'héroïne ou le héros est badass au point de pouvoir écraser quiconque se dresse sur son chemin en une pichenette. Ils ont leurs qualités et leurs défauts et cela les fait progresser tout au long de l'histoire. Certains voient leur caractère s'affirmer au fil des événements marquants vécus. Ils sont constamment en mouvement. Samantha Shannon n'offre pas à ses lecteurs des personnages qui sont figés dans le marbre.

Chacun des personnages centraux de l'histoire est intéressant à suivre. Néanmoins, cette fois-ci, ma préférence est allée vers la princesse Glorian dont la lignée Berethnet a pour principal rôle de maintenir entravé le Sans-Nom. A chaque génération, chaque reine du reinaume met au monde un enfant unique : une fille, à chaque fois, et chaque fille est le reflet parfait de sa mère. Depuis la toute première reine Sabran, elles sont identiques en tout point, sauf en caractère. Ma préférence est allée vers ce personnage car je pense m'y être attachée dès les premiers instants. C'est elle qui a su me toucher plus que les autres et je pense avoir lu chaque partie la concernant avec une avidité plus grande. Non pas que je me sois plus ennuyée avec les autres ! Mais ce n'était clairement pas la même attache.

Au beau milieu de toute cette immense intrigue, la romance a également sa place. Et il y en a pour tous les goûts, que ce soit de la romance hétérosexuelle à la romance homosexuelle, en passant par la bisexualité, chaque type a sa place dans Un jour de nuit tombée. Et nous avons même le droit à un personnage dit "assexué", ce qui est assez innovateur car pour le moment, ils ne sont pas encore suffisamment mis en avant ; alors qu'il plaira à un type de lectorat de pouvoir s'identifier à des personnages fictifs. Malgré tout cela, et à l'image du Prieuré, l'autrice a gardé son objectif premier d'offrir à ses lecteurs une fantasy et une non une romantasy. Ainsi, tout ce qui peut avoir un lien avec la romance reste très discret par rapport à l'intrigue.

Encore une fois, je conseille de ne pas se laisser impressionner par la taille du livre. C'est un pavé, ça peut faire peur, mais pourtant, le fuir, c'est passé à côté d'une fantasy comme on en fait peu de nos jours. A nouveau, je lui ai réservé mes vacances, afin de pouvoir le lire tranquillement, sur plusieurs jours, sans me mettre la moindre pression. Il se lit très bien, il se lit tout seul ! Il est accessible à n'importe quel type de lecteur, qu'il soit expert ou débutant. Le tout, c'est de se laisser immerger par l'univers.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +5
C'est un roman bien construit et bien ficelé. J'ai trouvé l'écriture bien, mais un peu poussive, j'ai vraiment eu du mal à adhérer au début. Trop décrire le moindre détail finit par devenir lourd, même s'il y a quelques phrases très belles.
L'intrigue ne manque pas de rebondissements, au contraire, même. A la fin, ça fait un peu surenchère...

Dans l'ensemble, c'est un bon roman, mais il y a quelque chose qui m'a vraiment agacée et gâché la lecture : l'histoire entre Harry et Nola. Qu'est-ce que ça sonne faux, qu'est-ce que c'est grandiloquent, qu'est-ce que ça pue la guimauve ! Impossible d'y croire ne serait-ce qu'une seule ligne. Et comme c'est au centre de l'intrigue, impossible de se laisser complètement porter par l'histoire.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +2
Mon premier sentiment envers ce livre fut une impression dérangeante de compassion pour le couple Harry/Nola auquel on s'attache malgré son penchant à traits pédophile et donc inacceptable.
En effet, même si l'on aimerait voir Quebert innocenté du/des meurtre/s, le détournement de mineur devrait révolter le lecteur, ce qui ne fut pourtant, curieusement, pas le cas pour moi.
J'ai d'ailleurs été surprise car, à aucun moment il n'est fait mention d'autre chose que de baisers. Le lecteur reste donc libre de s'imaginer une relation platonique ou plus passionnée.

Dans ce livre, j'ai particulièrement apprécié la mise en abyme (livre dans le livre) et son aspect réaliste. Après avoir lu les remerciements, j'ai même fermé le livre et vérifié le nom de l'auteur.
Les notes pour devenir un bon écrivain mettaient également un peu de fraîcheur dans le livre et m'ont enchantées.

Pour ce qui est de l'écriture et du livre en lui même, je ne dirais pas que c'est l'un des meilleurs que j'ai lu. Toutefois, il coule bien et, on ne peut le lâcher. L'écriture est fluide et le suspense très présent malgrès quelques longueurs.

Seul vrai bémol pour moi, les personnages que j'ai trouvé assez plats. En effet, dès que l'amour apparaît dans le roman, ils deviennent stupides et se répandent, je dirais même plus dégoulinent de romantisme niais et d'amour infini. Certes il s'agit d'une histoire d'amour mais, trop, c'est trop. Dommage, cela a un peu gâché ma lecture.

Enfin, pour le dénouement, je l'ai trouvé un peu rapide... De plus, je m'attendais à quelque chose de plus grand ou plutôt de plus tordu. Mais au final, peut-être aurait-il été moins réaliste s'il en avait été autrement.

En conclusion, je le recommande comme étant un bon roman de gare (ou livre de plage) ; il se dévore rapidement, même si ce n'est pas le livre de l'année.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Vendu à des millions d'exemplaires, prix Goncourt des lycéens, présent dans la shortlist du prix Goncourt et grand prix du roman de l'Académie française, La vérité sur l'affaire Harry Quebert souffre de sa réputation dithyrambique.
Car le second roman de Joël Dicker n'est pas, et de loin, un grand livre.
Mais assurément un livre divertissant, de vacances pourrait-on dire, sans connotation péjorative.

"Alors c'est vraiment ce que tu penses ? Que je suis un écrivain divertissant ?"

D'une intrigue développée sur deux années, La vérité sur l'affaire Harry Quebert est le récit d'un été de 1975 qui se clôt par la disparition d'une jeune fille de quinze ans dans un petit village fictif des États-Unis et la réouverture de l'enquête, trente-trois ans après, lors de l'année 2008. Joël Dicker alternera ainsi durant trente-et-un chapitres les deux intrigues avec une certaine réussite.

Fort de ses personnages, bien que caricaturaux, des relations tissées entre eux, des lieux dépeints, Dicker parvient rapidement à ancrer son roman. Le lecteur s’empressera de lire chapitre après chapitre avec une certaine excitation et ce presque sur l'ensemble des six cent cinquante pages qui composent l’œuvre.

Presque, il est vrai, puisqu'il s'avère à mon sens que le récit possède quelques pages en trop voire quelques chapitres. Notamment vers la fin, sur les cent cinquante dernières pages, où jusqu'alors le récit, l'intrigue ainsi que le suspense étaient maîtrisés. Les bons chapitres succédaient aux bons chapitres, les bons rebondissements succédaient aux bons rebondissements.
Soudain, on sent le récit déraper.
Les derniers rebondissements, exagérés-démesurés, mettent à mal toute l'intrigue et le récit passés.

"Lorsque vous arrivez en fin de livre, Marcus, offrez à votre lecteur un rebondissent de dernière minute."

Certains rebondissements sont simplement superflus.

Spoiler(cliquez pour révéler)
Je pense particulièrement à la double personnalité de Nola.[/spoiler]

Plus grave, d'autres portent à la crédibilité des événements et des personnages, de l'histoire en somme. Ils deviennent des incohérences.

[spoiler]Je pense notamment à la révélation du véritable auteur des Origines du mal, Luther Caleb, qui aurait donc subtilisé de manière répétée les lettres de Nola chez Harry Quebert, et correspondant à sa place sans que ces deux derniers ne découvrent le pot aux roses en n'évoquant ne serait-ce une seule fois les dites correspondances.


Le dernier chapitre d'un livre, Marcus, doit toujours être le plus beau.

Et finalement, même la révélation des événements de la soirée du 30 août 1975 ne tient pas la route. Embêtant puisqu'il s'agit tout de même du dénouement de la trame principale du roman.
Je n'évoquerai pas l'épilogue.

Joël Dicker a malheureusement voulu en faire trop.
J'ai lu dans diverses critiques que les jeunes auteurs veulent souvent en faire trop. Ils appellent ce principe le péché de jeunesse.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +3
Une jolie brique à avaler mais une histoire très prenante sur les dessous de la construction d’une cathédrale. Ce livre nous explique comment on faisait à l’époque, le mode de vie d’alors, les contraintes de météo, d’argent, de politique, etc.
Ce livre est également intéressant en nous faisant découvrir le mode de vie de cette époque, loin des clichés faux qui circulent sur le Moyen-âge. Et c’est agréable, ce n’est pas un livre de cours ennuyant. Ici on suit des personnages attachants, avec leurs qualités, leurs défauts, les buts et les aléas de la vie.
On suit les personnages sur plusieurs périodes de leur vie, ce qui permet de suivre leur évolution.
L’auteur parvient, avec les différents points de vue, à nous faire comprendre aussi le point de vue de tous. Ce qui nous permet aussi de comprendre les « opposants » en termes de politiques, comme William, comme Waleran, comme les différents rois et archevêques et évêques qui se disputent leurs titres. Et même au sein du même groupes, il y a des désaccords, notamment entre Jack et le prieur ; et on arrive à comprendre les arguments des deux personnages.
Bref, une très longue mais très bonne lecture.
Note : 9/10
https://wp.me/p78wgt-5X
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
L'Histoire sans fin fait partie de mes films préférés mais je n'avais encore jamais lu le roman dont il a été adapté. Quand j'étais enfant, je ne me lassais pas de regarder le film encore et encore, mais ça faisait plusieurs années que je ne l'avais pas visionné à nouveau. J'avais peur de ne plus l'apprécier autant qu'avant à cause des effets spéciaux ayant assez mal vieilli, mais le mois dernier, je n'ai pas pu résister et je me suis enfin décidée à le revoir. Et contrairement à ce que je craignais, ça a encore été un énorme coup de cœur, à tel point que je n'ai pas pu m'empêcher de demander le roman pour mon anniversaire et de me jeter dessus dès que je l'ai reçu.
L'histoire de Michael Ende comporte de nombreuses différences avec son adaptation cinématographique : il y a beaucoup plus de détails (comme dans la plupart des versions originales), certains passages ou personnages ne sont pas tout à fait similaires, et la deuxième partie du livre est inédite puisque le film correspond environ aux deux cent premières pages du roman. Je sais que l'auteur a détesté le film et je peux comprendre pourquoi, car il est vrai que certaines scènes ont été raccourcies, modifiées ou supprimées, et que les deux fins n'ont strictement rien à voir, mais personnellement, j'adore les deux versions. Le film a une place spéciale dans mon cœur car il m'a fait rêver lorsque j'étais plus jeune et sans lui, je n'aurais probablement jamais lu le roman. Mais l'histoire de Michael Ende est un tout aussi gros coup de cœur car il m'a permis d'en apprendre beaucoup plus sur le Pays Fantastique et sur les protagonistes. Le scénario y est également plus développé, puisqu'il s'étend sur 500 pages, et on y fait la rencontre d'une multitude de personnages, certains apparaissant brièvement dans le film et d'autres n'existant que dans le roman.

Bastien, que l'on ne voit pas beaucoup dans l'adaptation cinématographique, est aussi bien plus important ici, puisqu'il devient le héros dans la deuxième partie du livre. Et même lorsqu'il lit L'Histoire sans fin, le récit suivant les aventures d'Atréyu est souvent entrecoupé par ses pensées, aussi bien à propos du livre que sur sa propre vie et ses propres expériences, ce qui nous permet d'apprendre à le connaître bien mieux que dans le film. J'ai d'ailleurs trouvé Bastien plus touchant dans le roman, car son apparence physique et le fait qu'il semble encore plus timide et peureux dans cette version le rendent très humain et attachant. On s'identifie facilement à lui, à ses peurs, à son manque de courage, à ses faiblesses, et sa passion pour la lecture m'a rendu encore plus proche de lui, car ce qu'il pense au sujet des livres est tellement vrai que n'importe quel lecteur pourrait se retrouver dans ses propos. Néanmoins, dans la seconde partie, sa soif de puissance le transforme rapidement en un personnage radicalement différent de ce qu'il était avant son arrivée au Pays Fantastique et j'ai trouvé cela un peu dommage même si je me doute que l'histoire aurait été moins intéressante s'il était resté le même. C'est à cause des erreurs qu'il commet en en désirant toujours plus que de nombreux rebondissements ont lieu dans la deuxième partie, et c'est aussi un moyen pour l'auteur de montrer que le pouvoir, la beauté et la force ne sont pas forcément synonymes de bonheur. De plus, cela rend Bastien très réaliste car c'est dans la nature même des Hommes d'en vouloir toujours plus et de ne jamais se satisfaire de ce que l'on a déjà.
Spoiler(cliquez pour révéler)
Toutefois, je dois avouer que certaines de ses décisions m'ont agacé et j'ai plus d'une fois eu envie de le secouer pour le faire redevenir celui qu'il était avant d'obtenir tous ces pouvoirs. J'aurais d'ailleurs aimé qu'il retrouve la raison plus vite, pour passer davantage de temps avec Atréyu, s'excuser auprès de lui et de tous les autres pour toutes les mauvaises actions qu'il a commises et prendre le temps de réparer certaines de ses erreurs. Enfin, le voir redevenir lui-même à la fin du livre m'a tout de même fait très plaisir, et les derniers instants qu'il passe avec Atréyu m'ont ému. J'étais très contente de retrouver le Bastien que j'avais aimé suivre tout au long de la première partie, et le fait qu'il regrette ses actes et qu'il se serve de son expérience au Pays Fantastique pour faire le bien autour de lui m'ont permis de m'attacher de nouveau à lui durant les dernières pages du roman. Ses souvenirs aux côtés d'Atreyu, de Fuchur et des autres personnages du Pays Fantastique l'aident à évoluer, à grandir et à devenir plus courageux, et c'est quelque chose que j'ai beaucoup aimé. Le fait que son père s'intéresse de nouveau à lui et que tous les deux décident de changer est également touchant, et même si L'Histoire sans fin a disparu, j'espère que Bastien aura un jour l'occasion de revoir tous les amis qu'il s'est fait grâce à ce livre.[/spoiler]

Atréyu est mon personnage favori du film et il l'est également dans le roman. J'ai adoré suivre sa quête dans la première partie de l'histoire, car comme pour Bastien, on en apprend davantage sur lui, d'où il vient, ce qu'il faisait avant de chercher un remède pour la Petite Impératrice, et les nombreux détails qui sont donnés à son sujet permettent de le connaître encore davantage. Son caractère est le même que dans le film : il est tout aussi courageux, loyal, persévérant, attachant et juste que dans l'adaptation cinématographique, mais son physique diffère sur certains points : dans le livre, il est censé avoir la peau verte et les cheveux noirs bleuté, mais je l'ai personnellement imaginé avec le physique de Noah Hathaway.
La première partie reste ma préférée, car Atréyu en est le héros, mais aussi parce qu'elle m'a permis de le voir vivre des aventures inédites ou différentes de celles qu'il traverse dans le film. Il rencontre de nouvelles créatures, affronte d'autres dangers et il est intéressant d'avoir parfois accès à ses pensées et de le voir réagir à des événements et participer à des conversations qui n'existent que dans cette version.
Dans la deuxième partie, Atréyu est un peu moins important car Bastien devient le héros, mais il continue à jouer un rôle majeur dans l'histoire et intervient souvent pour aider Bastien et le conseiller. J'ai beaucoup aimé le voir rencontrer Bastien, mais comme ce dernier change dès son arrivée au Pays Fantastique, leur amitié est rapidement mise à l'épreuve. En tout cas, si Bastien se transforme dans la deuxième partie, Atréyu, quant à lui, reste fidèle à lui-même et s'avère toujours aussi attachant que dans la première partie. [spoiler]Il tente de raisonner Bastien et même s'il échoue à plusieurs reprises, il ne se décourage pas et n'a jamais de paroles blessantes. Jusqu'à la fin il aide Bastien et le considère comme son ami, même quand ce dernier le rejette en le croyant animé de mauvaises intentions à son égard. C'est d'ailleurs grâce à lui que Bastien peut retourner dans le monde des Hommes, mais aussi grâce à Fuchur, qui a toujours soutenu Atréyu. Le fait qu'il promette à Bastien de terminer les histoires qu'il a commencé au Pays Fantastique afin de lui permettre de repartir d'où il vient montre à quel point Atréyu est un ami dévoué et loyal. Je me demande comment il va imaginer la suite de ces histoires, étant donné que les personnages du Pays Fantastique ont du mal à en inventer, mais je suppose qu'après avoir passé du temps aux côtés de Bastien, Atréyu aura plus de facilité à poursuivre les récits que son ami a créé. En tout cas, j'aurais adoré lire ses histoires et je regrette un peu qu'une fois Bastien de retour chez lui, nous n'en sachions pas plus sur Atréyu, Fuchur et tous les autres. J'aurais aimé que l'auteur écrive quelques pages supplémentaires à leur sujet, pour nous raconter ce qu'ils vont faire maintenant que Bastien est parti, si Atréyu reste avec Fuchur afin de mener sa quête plus facilement et avec l'aide d'un ami, ou s'il retourne parmi les siens, si la Petite Impératrice reconstruit la Tour d'Ivoire grâce à ses pouvoirs ou si elle s'installe ailleurs (j'aurais également aimé savoir où elle se trouvait pendant que Bastien était en train d'essayer de prendre le pouvoir au Pays Fantastique), si elle fait revivre ceux qui sont morts dans l'affrontement opposant l'armée de Bastien à celle d'Atréyu, et si elle aide à réparer les erreurs commises par Bastien. Je suppose que c'est à nous d'imaginer tout ça, mais j'aurais préféré que l'auteur nous donne lui-même les réponses à ces questions.


Pour ce qui est des autres personnages, je les ai pratiquement tous aimé (à part Gmork et Xayide bien sûr, ainsi que quelques autres créatures que l'on ne voit que brièvement), mais mon préféré reste évidemment Fuchur. Son amitié avec Atréyu me plaisait déjà dans le film, mais dans le roman, elle est encore plus forte. J'aime beaucoup son humour, sa loyauté envers Atréyu, et j'étais contente de voir qu'il conserve son importance dans la deuxième partie du livre et que, peu importe les circonstances, son lien avec Atréyu reste indéfectible.
On apprend également à mieux connaître la Petite Impératrice ici, mais je dois avouer que je n'ai jamais été particulièrement fan de ce personnage. Dans le film, elle n'apparaît qu'à la toute fin et même si elle parle davantage avec Atréyu et Bastien dans le roman et est même l'héroïne d'un chapitre, elle reste très énigmatique et comme le disent les habitants du Pays Fantastique, ses décisions sont rarement faciles à comprendre. Parfois, elle est très douce et gentille, et d'autres fois elle semble un peu trop assurée et s'adresse à Atréyu et à Bastien d'une façon qui prouve qu'elle leur est supérieure. C'est donc un personnage difficile à cerner, mais j'ai tout de même aimé lire le chapitre dont elle est l'héroïne puisqu'il montre que même affaiblie, elle ne recule devant rien pour sauver le Pays Fantastique et qu'elle n'abuse pas de l'aide d'Atréyu et préfère agir d'elle-même, quitte à mettre sa vie en péril, quand ce dernier est grièvement blessé, à la fin de la première partie du livre.

En ce qui concerne le style d'écriture de Michael Ende, je l'ai adoré. L'Histoire sans fin est très bien écrite, mais la lecture reste fluide, et malgré l'épaisseur du livre, les pages défilent rapidement et on en vient à regretter qu'il ne soit pas plus long !
En parlant de l'auteur, j'ai beaucoup aimé le fait qu'à chaque fois qu'Atréyu ou Bastien quitte un personnage plus ou moins important (mais qui, dans tous les cas, a aidé l'un d'entre eux ou a joué un rôle non négligeable dans l'histoire), il nous raconte ce qu'ils vont devenir en quelques mots avant d'user de la phrase "mais cela est une autre histoire, qui sera contée une autre fois". Je suppose que ce sont ces récits qu'Atréyu devra terminer à la place de Bastien, et même si j'aurais beaucoup aimé que l'auteur les finisse ou écrive d'autres romans basés sur ces personnages, j'apprécie le fait qu'il les ait laissé en suspens, car ça donne l'impression que l'histoire n'est pas complètement terminée et qu'elle ne le sera jamais puisqu'elle continuera à vivre à travers notre imagination (si l'on décide, par exemple, d'inventer la suite de ces histoires).

Pour finir, je dois avouer avoir un petit coup de cœur pour l'édition que je possède. Les illustrations en début de chapitre, le livre cartonné et les changements de couleurs (bleu pour tout ce qui se passe dans le monde des Hommes, et noir pour les aventures se déroulant au Pays Fantastique) rendent la lecture encore plus agréable et correspondent en tout points à la description du roman faite par Bastien.

Pour conclure, je conseille vivement ce livre à tous les fans du film, mais aussi à tous ceux qui aiment les romans de fantasy et d'aventure ou les auteurs débordants d'imagination. L'Histoire sans fin est une véritable pépite, c'est un livre très original plein de rebondissements, porteur d'une belle morale, comportant de nombreux personnages dont trois protagonistes très attachants (et plus particulièrement Atréyu) et bourré d'une multitude de détails qui rendent le Pays Fantastique presque vivant. De plus, même s'il est décrit comme un roman de littérature jeunesse, c'est un livre qui peut se lire à n'importe quel âge (je pense d'ailleurs qu'il s'apprécie et se comprend encore davantage à l'âge adulte), car il s'adresse avant tout aux passionnés de lecture.
En bref, L'Histoire sans fin est un énorme coup de cœur. C'est le premier livre que je lis en 2020 et sûrement le meilleur, bien que l'année vienne à peine de commencer. En fait, le seul reproche que je pourrais lui faire, c'est de ne pas être sans fin ! Heureusement, il me reste toujours le film en attendant de pouvoir relire le livre dans quelques années, car même si je l'ai revu le mois dernier, j'ai encore envie de le visionner, rien que pour retrouver une énième fois Atréyu, Bastien et le Pays Fantastique.
Enfin, si je devais résumer au mieux les sentiments que m'a fait ressentir ce roman, j'utiliserais cette citation du livre car cela décrit parfaitement ce que j'ai éprouvé hier en le terminant : "Qui n'a jamais versé, ouvertement ou en secret, des larmes amères en voyant se terminer une merveilleuse histoire et en sachant qu'il allait falloir prendre congé des êtres avec lesquels on avait partagé tant d'aventures, que l'on aimait et admirait, pour qui l'on avait tremblé et espéré, et sans la compagnie desquels la vie allait paraître vide et dénuée de sens."
Avez vous apprécié ce commentaire ? +4
date : 30-11-2016 par Parthenia voir tout les commentaires de Partheniases comms
J'avais déjà expérimenté la plume de l'écrivain à travers son Histoire générale des plus fameux pyrates... eh oui, depuis toute petite j'adore tout ce qui a trait aux pirates et aux corsaires de l'âge d'or des Antilles !
Du coup, j'étais assez curieuse de découvrir l'un de ses ouvrages écrits du point de vue féminin.

Car l'histoire est racontée sur le mode des confessions d'une femme, connue sous le nom d'emprunt de Moll Flanders. La narratrice nous brosse le portrait édifiant de ses différents heurs et malheurs et nous fait part de ses expériences de voleuse dans les bas-fonds londoniens. Car une femme sans époux, sans argent et sans relations dans cette société du XVIIIè siècle est malheureusement condamnée à une vie de larcins et de prostitution pour survivre !

De sa naissance dans la prison de Newgate à son ascension au statut de riche propriétaire, l'héroïne fait montre de préoccupations farouchement matérialistes, d'une détermination indomptable ainsi que d'un instinct de conservation particulièrement aiguisé.

Et croyez-moi, l'héroïne n'avait pas moins besoin de toutes ces qualités pour rebondir à chacun de ses revers de fortune ! Mais jugez vous-mêmes.
Née dans une prison d'une mère dont la condamnation à mort est commuée en déportation dans les colonies anglaises, elle est abandonnée aux mains d'une nourrice pauvre mais aimante ; elle reçoit malgré tout une éducation soignée qui lui ouvre les portes d'une riche famille où elle devient dame de compagnie et prend goût à cette vie distinguée, au-dessus de sa condition ; subornée par le fils aîné de la famille, elle est poussée par son amant à épouser le frère cadet ; à partir de là, devenue veuve, elle va s'efforcer de retrouver la sécurité financière par le biais du mariage, mais suite à de malheureuses circonstances, elle fera toujours le choix du mauvais mari...

Douze enfants, cinq maris et trois amants plus tard, Moll est encore loin de la sécurité financière et se voit obligée de commencer une carrière de voleuse à l'âge vénérable de 48 ans...

Spoiler(cliquez pour révéler)
Avant de continuer ma chronique, je ne peux m'empêcher de vous dresser la liste de ses grossesses et de ses liaisons amoureuses (ou pas) dans l'ordre chronologique, car il faut la suivre, la demoiselle :

Amant n°1 est donc, comme mentionné plus haut, l'héritier d'une famille aristocratique qui lui promet le mariage pour mieux la mettre dans son lit et la pousse ensuite à épouser son frère ; à cette époque, Moll s'appelle Betty ;
Mari n°1 est donc Robin, le frère du goujat (profitez de ce détail, car si dans l'histoire les personnages abondent, très peu sont nommés, même les plus importants) ; le mariage dure 5 ans et s'achève avec la mort du mari ; l'héroïne ne cache pas son soulagement sur le fait que "[ses] deux enfants [lui] furent heureusement ôtés de dessus les bras par le père et la mère de [son] mari." (page 49-50)
Mari n°2 est un gentilhomme marchand, qu'elle choisit, éblouie par son titre, poussée par la vanité alors que la prudence lui eût commandé de se marier à un honnête travailleur ; en effet, elle dépense sans compter pour le plaisir de son ruineux mari qui finit par s'exiler à l'étranger pour échapper à ses créanciers et à la prison ! L'enfant qu'elle a eu de lui est mort...
Mari n°3 la connaît sous le nom de Mme Flanders (elle est obligée de changer de nom pour convoler en justes noces car son 2è mari est toujours vivant !) et l'épouse en la croyant dotée d'une confortable somme d'argent ; mais comme il est sincèrement amoureux d'elle, il lui pardonne cette déconvenue ; ils sont obligés de rejoindre la plantation du mari en Virginie où notre infortunée héroïne se rend compte, après avoir eu de lui 3 enfants, que son mari est en fait son demi-frère... Elle le quitte pour revenir en Angleterre ;
Amant n°2 vit avec elle une longue histoire d'amour et l'entretient pendant 6 ans durant lesquels elle lui donne 3 enfants ; elle est à nouveau obligée de prendre un nom d'emprunt, milady Cleave, pour pouvoir accoucher "honorablement" ; à 42 ans, elle est contrainte de tout recommencer à zéro, quand son protecteur décide de se repentir de sa vie débauchée ;
Mari n°4, prénommé Jemmy, est un aristocrate irlandais, qu'elle croit riche (lui aussi la croit riche) ; le mariage tourne court quand ils se rendent compte qu'ils se sont mépris sur leur richesse respective ; ils se séparent en bons termes, mais sans le savoir, il lui a laissé comme cadeau un polichinelle dans le tiroir, qu'elle est obligé d'abandonner pour s'unir à
Mari n°5, un banquier très amoureux d'elle, qui lui procure pendant 5 ans une vie confortable et deux enfants ; malheureusement, il ne se remet pas de mauvais placements et la laisse à nouveau veuve et sans appui...
Puis elle entretient une liaison d'un an avec un gentilhomme, l'amant n°3...


Même si j'ai l'air de traiter légèrement les mésaventures maritales de Moll Flanders, j'ai été très sensible au sort injuste qui frappe les femmes seules et démunies. A l'instar de Moll Flanders, elles sont confrontées à un dilemme : une vie de misère ou de famine, ou une vie malhonnête menant immanquablement à la prison ou à la potence. Comme on le voit, les choix sont vite limités pour les femmes de cette époque. C'est donc un roman très instructif sur les moeurs et les coutumes de ce temps. Les femmes sont esclaves de leur corps : la moindre liaison les expose au risque d'une grossesse indésirée ; en outre, chaque logeuse est obligée de déclarer les femmes enceintes et le nom du père ; par chance, Moll Flanders bénéficiera à chaque fois de la solidarité et de la discrétion de ses logeuses qui choisiront de ne pas la dénoncer aux officiers de la paroisse et garderont ainsi sa réputation intacte...
Je ne peux m'empêcher de me demander ce que sont devenus tous ces enfants qu'elle a abandonnés dans son sillage... Le fait que Moll semble peu affectée par le sort de ses enfants peut nous surprendre et nous décevoir mais il faut remettre les faits dans leur contexte : à l'époque, le taux de mortalité infantile était élevé (d'ailleurs, sur ses 12 enfants, au moins deux sont morts en bas âge) ; de plus, l'histoire est écrite par un homme, et un homme du XVIIIè siècle.

Concernant l'héroïne, celle-ci est complexe et ambivalente. Moll n'est pas un personnage très sympathique mais c'est une survivante (on dirait aujourd'hui que c'est une battante), qui ne se résigne jamais à son sort et l'on a donc du plaisir à suivre ses frasques, véritablement palpitantes. Dénuée de tout scrupules, elle n'hésite pas à manipuler les gens, à les gruger ou à leur mentir pour échapper à la misère ; dénuée de tous droits en tant que femme, elle arrive habilement à déjouer le système juridique... J'avoue que lorsqu'elle se lance dans sa carrière de voleuse, je me suis surprise à trembler plusieurs fois pour elle, mais elle fait preuve de tant d'astuce et d'esprit d'à-propos, qu'elle réussit à se sortir de situations extrêmement compromettantes...
Moll Flanders ne s'excuse jamais vraiment de cette vie déréglée et hors-la-loi ; ses accès de repentance surviennent généralement quand elle se retrouve en mauvaise posture... Sa pénitence n'est que de surface mais c'est de bonne guerre dans ce monde si peu taillé pour les faibles !

Ce livre très intéressant offre un éclairage terrifiant sur les conditions de vie des femmes des classes inférieures. J'ai beaucoup appris sur les techniques astucieuses employées par les voleurs et les receleurs des bas-fonds londoniens pour commettre leurs larcins en toute impunité. Moll Flanders n'est pas une femme très fréquentable, mais on ne peut qu'admirer sa force de caractère, son indépendance, sa débrouillardise et son pragmatisme dans ce monde si peu fait pour les femmes. De plus, j'ai été agréablement surprise par la loyauté dont elle fait preuve envers sa receleuse et son 4è mari...

Je laisse le mot de la fin à cette fameuse Moll Flanders qui nous donne elle-même le résumé de sa vie :

”... mon cours de vie pendant quarante ans avait été une horrible complication de vice, de prostitution, d’adultère, d’inceste, de mensonge, de vol et en un mot, j’avais pratiqué tout, sauf l’assassinat et la trahison, depuis l’âge de dix-huit ans ou environ jusqu’à soixante " (page 201-202)

Une vie bien remplie, non ?
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
date : 24-06-2019 par Azza9 voir tout les commentaires de Azza9ses comms
Quel chef-d’œuvre ! Je n'écris ce commentaire que le lendemain de l'achèvement de cette lecture inoubliable, et pourtant, je peine à m'en remettre. Je connaissais l'histoire de Quasimodo et de la danseuse Esméralda par l'adaptation de Walt Disney et je dois avouer que cette adaptation est, selon moi, inutile et incompréhensible maintenant que j'ai lu l’œuvre de Victor Hugo. Cela n'aurait jamais dû être permis, c'est un véritable massacre. Les personnages sont tellement plus intéressants, mille fois plus complexes et surprenants ! Certes, il s'agit d'un film d'animation pour les plus jeunes, ce qui explique pourquoi il est très masochiste. Mais non, vraiment, je ne comprendrais jamais le pourquoi de cette production, qui ne mérite même pas que j'en parle. Bref, passons à l’œuvre de Hugo, si belle, si réaliste, dans sa peinture du Moyen-Age et de ses mœurs, avec ses habitants superstitieux et changeants de jugement au gré des preuves, farfelues à notre siècle, qu'on leur présente. On plonge dans ce Paris moyenâgeux, avec sa politique, et ce, avec notamment à la fin du roman l'apparition de Louis XI, roi de France à la réputation terrible et qui reste aujourd'hui plutôt mal connu. J'ai adoré ce passage-là, à la Bastille, car il m'a permis de connaître un peu plus l'homme qu'il a peut-être été. Et, qui n'a jamais rêvé de plonger dans l'Histoire, pour retrouver des passages et des personnages mystérieux ? On suit également les évolutions politiques, militaires, sociales et sociétales de la France de cette époque et ce, sans avoir l'impression d'assister à un cours, ce qui est très nourrissant et enrichissant. Parmi ceux-là, un surtout m'a interpellée, c'est celui de la naissance de l'imprimerie, qui « a tué » l'architecture. Avant de lire l'explication de Victor Hugo, je fronçais les sourcils, mais je conçois maintenant la chose expliquée, et admets que nous ne pouvions en avoir une telle idée, attendu que nous ne sommes pas à la même époque. Aussi, lorsque l'auteur nous dit qu'autrefois les hommes gravaient leurs pensées et leur savoir sur les murs des bâtiments, on comprend qu'aujourd'hui les traces aient disparues, étant désormais imprimées dans les livres, qui coûtent moins chers que la pierre. Avec le temps donc, les monuments ont perdu de leur particularité et même de leur identité, sans cesse reproduite et copiée dans d'autres pays. Et si l'on regarde notre architecture actuelle, on pourra s'apercevoir que désormais, on ne prône plus que la forme, la modernité et le gain d'espace. Les monuments se taisent et ne signifient plus rien. Après la lecture de cette explication, je me suis aperçue avec étonnement que Victor Hugo avait réussi à me faire éprouver de la nostalgie, et ce, pour un temps que je n'ai pas connu. C'est très fort, et très étonnant. Et c'est aussi là que l'on voit la puissance de la Littérature.
On passe un très bon moment, donc, malgré certains passages un peu lourds, notamment le chapitre intitulé « Paris à vol d'oiseaux », que j'ai eu du mal à achever. Mais ceux d'après nous remontent le moral et nous empêchent de lâcher notre lecture, car nous découvrons de nouveaux personnages, que l'on apprend à connaître, à aimer ou pas, que l'on veut suivre dans les rues de Paris afin de savoir s'ils vont vivre ou mourir. Parmi eux, le personnage simple, joyeux et généreux de la belle danseuse Esméralda, qui est aussi captivante qu'elle devait l'être pour les personnages témoins de ses danses et de ses chants. Et en même temps, elle semble si fragile que l'on souhaiterait la protéger.
Spoiler(cliquez pour révéler)
Jusqu'au bout, j'ai espéré qu'elle survive, mais en vain. Sa mort est d'ailleurs un peu effacée à la fin, je trouve, car on ne la voit plus que du haut de Notre-Dame, où l'on dit que son corps se balance au bout d'une corde...[/spoiler] Son amour pour le détestable (c'est mon avis) et repoussant (pour ses façons) Phoebus est vraiment triste, car non seulement ce n'est pas un amour partagé mais en plus elle espère jusqu'au bout, quitte à se dévoiler à la justice, contribuant à sa perte et à celle de Claude Frollo. Pour en venir à celui-ci, je dois avouer avoir été très étonnée, car, évidemment, à cause de la version de Disney, je m'attendais à découvrir un personnage cruel, froid et méprisable. Et pourtant, c'est celui que j'ai le plus adoré, car il est complexe, savant, mystérieux et surtout, généreux dans ses moments. On ne peut que s'attendrir de le voir s'occuper de son frère tout bébé et de veiller sur lui avec amour, malgré les déceptions qu'il lui occasionne, puis de le voir recueillir le petit Quasimodo, alors que celui-ci est rejeté pour sa laideur et que les femmes veulent pour lui le bûcher. Ensuite, c'est un personnage en lutte entre son devoir de ne se tourner que vers Dieu et son amour, sa passion plutôt, pour la belle bohémienne, qu'il considère comme le diable et que pourtant il est prêt à rejoindre... Il est profondément touchant, surtout lorsqu'il se confesse, soit à lui-même, soit à la jeune fille, et qu'il avoue à plusieurs reprises son amour, qui le brûle et l'empêche de poursuivre le chemin qu'il s'était tracé. A chaque fois qu'il luttait et proposait à Esméralda de la sauver à condition qu'elle le suive, j'ai trouvé la réaction de celle-ci très dure, car, même s'il a essayé de l'enlever, on ne peut que voir que sa passion est sincère. Mais non, rien ne peut lutter face au resplendissant Phoebus, qui ne brille que dans son extériorité... Cependant, même si j'ai adoré le personnage de Frollo,[spoiler]je n'ai pas vraiment été touchée de sa mort, peut-être à cause de son rire terrible, au moment de voir sa belle pendue. En revanche, la mort du personnage que je ne voulais surtout pas voir était celle de [/spoiler] Quasimodo. Lui-aussi m'a surprise, car je m'attendais à quelqu'un de doux, encore une fois à cause de l'adaptation. Mais ici, l'on nous dit au début qu'il est sauvage, violent. Il nous semble ainsi qu'il est une sorte de monstre, mais, en poursuivant notre lecture, nous nous apercevons qu'il n'est que ce que les gens ont bien voulu faire de lui, niant sa douceur, son cœur généreux, oubliant que s'il est devenu violent, ce n'est que par mimétisme de leur propre dégoût ; que s'il n'est devenu sauvage, ce n'est qu'à cause de sa laideur, qu'il conçoit encore plus lorsqu'il est prêt d'Esméralda. Le narrateur nous dit que son esprit est aussi gauche que lui et pourtant, je ne suis pas d'accord. Quand on lit ses confidences à la danseuse, on voit qu'il sait réfléchir, et il est d'autant plus touchant qu'il est capable de chagrin et de douceur, de gentillesse et d'effroi pour sa personne. Il m'a énormément touchée [spoiler]et je ne m'attendais absolument pas à sa mort, surtout que le dernier chapitre s'intitulait « le mariage de Quasimodo ». Bien sûr, vu l'opinion des gens, je me doutais qu'il y avait quelque chose de louche, mais pas à ce point. Aussi,[/spoiler] lorsque j'ai lu les dernières lignes de Notre-Dame, j'étais à ce point émue que je ne pouvais garder ma lecture pour moi-seule, et qu'il fallait que j'en parle à mon père, qui avait lu le livre.
Ensuite, j'ai appris à aimer la recluse de la « Tour aux Rats », avec son histoire touchante de bébé enlevé, qui, pour occuper une place aussi importante dans un chapitre, ne pouvait qu'avoir de l'importance par la suite.[spoiler]Cela, ajouté aux découvertes sur l'apparition de Quasimodo et l'âge d'Esméralda, était assez prévisible, mais ce qui l'était un peu moins, c'était que la Chantefleurie finisse par retrouver sa fille, Esméralda. Les plaintes de la mère, d'ailleurs, au moment où lui arrache une fois de plus son enfant, ses défenses sauvages et vaines face aux soldats eux-mêmes touchés, m'ont fendu le cœur. C'était un des moments du livre où je lisais à en perdre haleine, voulant à tout pris connaître la suite.

Enfin, j'ai apprécié le personnage de Gringoire, assez maladroit et drôle, mais j'ai été un peu déçue qu'il s'intéresse plus au sort de Djali (que j'adore également) qu'à celui d'Esméralda, mais bon c'est comme ça. Il n'y aurait pas eu de fin tragique sans cela et je pense que la lecture n'aurait pas aussi « bien » finie, dans le sens où elle restera un moment mémorable, enrichissant, enivrant et profondément, sincèrement touchant.
Je pense qu'on ne peut tout simplement pas passer à côté de cette œuvre de Hugo, car elle est pour moi, et pour d'autres, une œuvre monumentale, un des piliers de la Littérature française.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Encore un roman passionnant de la part de Ken Follett !
Cet auteur ne cessera jamais de m'impressionner !
Il écrit des romans d'un millier de pages qui passent toujours à une vitesse folle sans jamais lasser le lecteur ne serait-ce que l'espace de quelques lignes. Cette capacité à nous tenir en haleine est impressionnante !

Ce que je préfère dans les romans de Ken Follett, c'est la diversité et la complexité des personnages dépeints. Ils sont humains, ils sont vrais, ils sont incroyables ! Les personnages principaux sont d'une rare intelligence, d'une subtilité sans égale, avec des raisonnements tellement logiques qu'ils en deviennent beaux. L'intelligence et la ruse sont toujours au centre de ses romans historiques et la perspicacité des protagonistes ne cesse de me ravir !

S'il n'y a qu'une chose à retenir, c'est de lire ce livre, ou plutôt les livres incroyables que Ken Follett nous offre à chaque fois !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
date : 26-01-2019 par bscmm voir tout les commentaires de bscmmses comms
Un roman excellemment bien écrit qui mène à un scénario parfaitement ficelé.
L'histoire est très addictive et à aucun moment redondante. Elle nous pousse à élaborer tous les plans possibles et contribue ainsi à une soif de cette intrigue.
Les personnages quant à eux montrent un panel varié.
En ne se fixant pas sur un ou deux personnages la trame évolue très certainement, en amoncellent des petits bouts par des petits bouts sous une forme d'entonnoir.


L'histoire a le mérite de rendre une trame, certes très recherché qui semble si peu réalisable tant c'est parfaitement millimétrée, mais une trame qui s'ancre bien dans une réalité ce par une réalisions très concrète, bien construite et très bien mené, et le tout avec certains personnages aux traits grossis, comme Jibe ou encore Marianne.

Une enquête très prenante, très bien écrite, qui éveille au fonctionnement de la mémoire sous une certaine forme et qui nourrit un appétit de curiosité tout le long de l'histoire.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +2
date : 21-01-2019 par Kiriu voir tout les commentaires de Kiriuses comms
Une histoire cruellement belle, qui aura changé ma vision de la cathédrale à tout jamais. Encore une fois, Hugo m'a fait ressentir toutes les émotions possibles et a donné vie à des personnages inoubliables. Quasimodo et Esmeralda sont les "deux misères extrêmes de la nature et de la société", deux êtres au cœur pur, tous deux issus des bas-fonds, qui deviendront des figures familières des rues de Paris : l'une, magnifique danseuse, l'autre, difforme, hideux, élu pape des fous, sonneur de cloches, et incarnant l'âme de Notre-Dame.

Il y a tant à dire de ce roman... Hugo nous offre un portrait riche de ce Paris médiéval, en passant par la place de la grève, la cour des miracles, et par la majestueuse cathédrale. On en apprend tellement sur les coutumes, le parler populaire, et sur les rapports sociaux du Moyen-Âge.

Des hommes totalement différents vont aimer la douce Esmeralda. Alors que l'amour de Quasimodo ne sera que générosité et sacrifice; celui du quelconque Phoebus ne sera que charnel; Frollo, lui, se rendra prisonnier d'un amour fou, possessif et jaloux. Les magnifiques déclamations de ce prêtre qui s'interdit d'aimer, mais qui se retrouve torturé par ses sentiments, m'ont bouleversée. (Les chapitres "ANATKH" (fatalité) et LASCIATE OGNI SPERANZA, et "Fièvre" sont à lire et à relire!). J'ai été surprise de ne finalement ressentir aucun mépris envers ce prêtre qui devient à la fois victime et bourreau. La fatalité d'un être damné, victime d'un désir d'autant plus fou qu'il est transgression, qui deviendra lui-même la fatalité d'Esmeralda...

Ce roman est bâti sur cette notion de fatalité. Celle de Quasimodo sera de ne connaître qu'humiliation, dédain et dégoût. Tous sont les victimes des lois. Hugo en profite ainsi pour critiquer les pouvoirs ecclésiastiques et judiciaires de l'époque. Il évoque également le symbole des architectures, le chapitre "Ceci tuera cela" ("le livre tuera la cathédrale") annonce que le peuple, en ayant accès au savoir grâce à la diffusion de l'écrit, se libérera de cette fatalité des lois.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +3
C'est mon troisième Fred Vargas et je suis toujours autant accro ! On retrouve avec joie cette Brigade un peu particulière dirigée par un commissaire hors du commun. L'enquête peut sembler un peu éparpillée et sans aucun sens au début, puis tout prend son sens à la fin du livre.
1. L'écriture est toujours aussi bien, Fred Vargas a un style particulier qui allie poésie, philosophie, absurdité, tout en restant simple.
2. Les personnages sont tellement bien bossés qu'on peut les voir ! Les descriptions les rendent vraiment vivants, on a l'impression qu'en se rendant à la Brigade criminelle de Paris on va voir exactement la même équipe.
3. Adamsberg. Un personnage principal particulier qui dégage un certain magnétisme. Une façon de pensée vraiment spéciale, des intuitions presque surnaturelles, une histoire d'amour un peu particulière qui joue aux montagnes russes. Un de mes personnages préférés à ce jour.
4. Les enquêtes mêlées de faits historiques. Le suspens. Les rebondissements. Parfois on s'approche du surnaturel. Du mystère, des enquêtes bien menées et pensées, des criminels intelligents, inquiétants, plein de surprises.
5. L'humour. Il est très fin, pas trop lourd, présent à petites doses. Rien que le personnage d'Adamsberg est humoristique dans un sens tant ses réactions sont intrigantes, ses répliques paraissent des fois insensées à ses collègues et pourtant tout finit toujours par prendre son sens. J'aime beaucoup le chat de la Brigade, dit "La Boule", qui n'a pas l'air d'être un chat normal. Les passages le concernant sont souvent drôles. Danglard aussi est un personnage important, parfois très drôle, équipier complémentaire d'Adamsberg.

En résumé, je ne sais vraiment pas ce qu'attendent ceux qui n'ont pas encore lu un Fred Vargas pour s'y mettre !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Ce tome se déroule pour partie en même temps que le précédent qui n'avait pas abordé un certain nombre de personnages. Il nous offre une grande diversité aussi bien au niveau des personnages que des régions, les points de vues sont multiples et ne sont pas toujours ceux de personnages prépondérants. L'intrigue avance et se complexifie, on voit apparaitre de nouveaux protagonistes qui mettent à jour de nouveaux secrets et manigances. Certains personnages ne sont cependant qu'entr'aperçut, juste le temps de nous faire entrevoir un nouveau mystère, un pan d'aventure qui devront suivre dans le tome suivant. La fin est elle aussi prometteuse.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Je me suis encore régalée avec cette intégrale qui est, pourtant, légèrement différente des trois précédentes. L'intrigue est beaucoup plus lente et il y a moins de personnages, ce qui permet d'entrer plus en profondeur dans l'atmosphère de Westeros et les pensées des personnages.

Le prélude de l'intégrale met en scène de parfaits inconnus. Je pensais les retrouver assez rapidement dans le récit mais ça ne s'est pas du tout passé ainsi... Je les avais quasiment oubliés quand ils ont refait surface !

On part à la découverte d'endroits un peu plus "exotiques" : les Iles de Fer dont les habitants sont plutôt rustiques et belliqueux, vouant un culte au Dieu noyé ; Braavos et ses prostituées, ses histrions, ses spadassins, ses courtisanes... où Arya évolue comme un poisson dans l'eau ; Dorne qui se situe dans le sud du royaume, son peuple au sang chaud a soif de vengeance et s'impatiente...

Le choix de l'auteur de ne parler que de certains personnages et de garder les autres pour la suite me convient, même si certains points de vue me manquent ! J'étais contente de suivre la nouvelle vie de Sansa (pardon, Alayne) aux Eyrié malgré que son p'tit cousin Robert soit un gamin vraiment exaspérant. Jaime continue à remonter dans mon estime. Il a beau être surnommé le Régicide et avoir précipité Bran dans le vide sans la moindre hésitation, il en a quand même bavé dernièrement et, en plus, j'adore son cynisme ! Il comprend enfin à quel point sa soeur jumelle est une garce, il était temps ! Quant à elle, c'est un plaisir d'assister à sa descente progressive dans la folie. Trop confiante en elle-même, Cersei finit par récolter tout ce qu'elle a semé. Et je ne peux pas parler des personnages sans citer Brienne, c'est l'une des rares à n'avoir que des qualités. Malheureusement, elle n'a pas spécialement de chance. Non seulement elle ne parvient pas à retrouver Sansa mais, en plus, elle s'en prend plein la gueule. On la quitte dans un moment très tendu et j'ai hâte de lire l'intégrale suivante pour prendre de ses nouvelles... Enfin, il y a Sam l'Etrangleur dont la mission ne se déroule pas vraiment comme prévu. Chargé d'aller par mer jusque Villevieille avec une jeune mère angoissée et déprimée, un bébé pleurnichard, un vieux mestre en fin de vie et un séduisant chanteur prompt à déserter la Garde de Nuit, on se doute bien que le voyage n'est pas de tout repos.

J'ai hâte de me plonger dans l'intégrale 5 pour retrouver les personnages absents !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
«Somewhere in the distance, somewhere in my bones, thunder rolls.»

(Attention spoilers des premiers tomes ! Peut-être.)

Je ne pourrais jamais me défaire de l'impression que la saga de Victoria Aveyard est à la fois tout ce qu'il y a de meilleur et tout ce qu'il y a de pire. Depuis le premier tome, l'auteure n'a pas arrêté de me torturer un seul instant et j'en viens à aimer cette saga autant que je la déteste.
De plus, je crois sérieusement que la saga Red Queen serait bien mieux en tant que films/série plutôt que livres. Je sais que je l'ai déjà dit dans ma review de Glass Sword mais admettons que ça aurait quand-même de la gueule, non ?

"Now I'm in a king's cage. But so is he. My chains are Silent Stone. His is the crown."
King's Cage reprend là où Glass Sword nous a laissé. Mare est détenue par Maven dans son palais, elle se fait torturer, et tout le blabla. (Inutile de vous faire un résumé, ça ne ferait qu'amener des spoilers.) Autant vous dire immédiatement que malgré quelques désaccords entre ma lecture et moi, j'ai bien aimé K'sC. Même si je dois admettre que j'ai eu un peu de mal avec l'histoire parfois parce que, mine-de-rien, tout (ou presque) dans King's Cage a des airs de déjà vu par rapport aux tomes précédents. (C'est peut-être juste moi la rabat-joie d'ailleurs qui ait cette impression...) Alors bien-sûr, je ne dis pas que c'est le pire roman que j'ai lu, parce que c'est clairement pas le cas. La saga a ses défauts mais je ne vais certainement pas lui nier ses qualités. Malgré quelques longueurs et des moments sans réelle surprise, l'histoire m'a emporté sans problème et il y a de très bonnes scènes qui méritent le détour, des scènes d'actions que j'ai savouré sans problème... J'espère juste que War Storm sera capable de me ramener tout l'amour que je vouais au premier tome lorsque je l'ai lu en 2015.

Comme je l'ai dit plus haut, Red Queen serait superbe sur nos écrans (je pense). Et l'une des principales raisons qui me pousse à penser cela c'est que même si l'histoire en elle-même est bonne, la plume de Victoria Aveyard est d'un ennui mortel. Je ne sais pas si c'est le fait que mon avis sur les choses évolue avec l'expérience et l'âge (je me vieillis voyons ^^) ou si c'est spécifique à King's Cage (parce que je ne me souviens pas spécialement de mon avis sur la plume de l'auteure pour les deux premiers tomes) mais SÉRIEUSEMENT sa plume m'a donné envie de m'arracher les cheveux. Un par un. Ce n'est pas le problème qu'elle ne réussisse pas à faire passer les émotions des personnages, l'atmosphère du roman, ou quoi. Je ne sais même pas pourquoi mais la plume de V. Aveyard m'ennuie.

Mine-de-rien, j'aime quand-même beaucoup les personnages de la saga. Alors certes, parfois Mare m'agace et j'ai envie de la secouer comme un prunier mais je l'adore dans ses moments badass, par exemple. Ce que j'aime vraiment c'est le fait que les personnages ne soient pas tout noir ou tout blanc. Ils ont des nuances, et c'est bête mais ça les rend humains et donc l'humanité qui ressort d'eux aide à s'y identifier, s'y attacher... Clairement, les personnages de Red Queen valent le détour, même quand ils nous tapent sur les nerfs.
Je ne vais pas perdre votre temps à parler de Mare ou de Cal parce qu'au final, je finirais sûrement pas redire ce que j'ai pu dire dans mes précédentes reviews sur la saga et tout ce que je pourrais dire sur eux se résumerait au fait que parfois je les adore et parfois ils me donnent envie de me crever les yeux pour ne plus rien lire de ce qu'ils font. ^^

Cela dit, j'ai adoré le personnage de Farley qui est badass malgré sa grossesse. Lorsqu'on l'a rencontré dans Glass Sword, je n'étais pas sa plus grande fan, clairement, mais elle a su se faire une place dans mon petit cœur et aujourd'hui je la considère comme mon héroïne personnelle de Red Queen.
Il faut aussi, à tout prix, que je vous parle d'un personnage qui m'a sérieusement étonnée. Un personnage que je pensais ne JAMAIS aimer. C'est Evangeline. Dans le premier tome, tout ce que je pouvais espérer c'est qu'elle meurt sous d'atroces souffrances. Mais dans King's Cage, elle s'est révélée sous un tout nouveau jour et j'ai adoré ce développement dans son personnage. Et en même temps, je me dis après Manon Blackbeak (Throne of Glass), je ne devrais pas tant m'étonner...
Enfin, Maven. En dépit de tout ce qu'il a fait et ce qu'il peut encore faire, l'amour que je lui porte depuis le premier tome ne s'estompera jamais. Ses airs de Darkling me font craquer, son rôle de méchant me plait, il le porte si bien, et je n'aurais jamais assez de mots pour vous parler de toute l'adoration que j'ai pour ce personnage qui est sans aucun doute mon préféré de la saga.
"You ask how much of it was me," he whispers. "Some. Enough."

Il y a peu de romance, voir pratiquement pas, dans King's Cage. Ce qui, soyons honnêtes, m'a ravie. Je ne suis pas spécialement fan de la relation Cal/Mare que je trouve globalement d'un ennui mortel. DONC côté romance, je suis pleinement satisfaite. ^^

Une chose est sûre, Victoria Aveyard a un véritable talent pour les fins. Et elle a donné à K'sC une fin qui nous donne clairement envie d'avoir War Storm entre les mains TOUT-DE-SUITE et en même temps de ne jamais croiser le quatrième tome de toute notre vie. Tout ça pour dire que la fin de King's Cage est sans aucun doute ce que j'ai préféré de ma lecture.
"You aren’t alone." The hope in his eyes cuts deeply. "You have your crown."

En conclusion, King's Cage n'est franchement pas mon tome préféré de Red Queen. Il oscille entre de bons passages et des scènes médiocres mais je reste tout-de-même impatiente de découvrir la fin de Red Queen.

«She was his hurricane, and every nudge pulled him deeper into the eye of the storm.»

theblacksunshineblog.wordpress.com/2018/04/19/kings-cage-victoria-aveyard/
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Ce second tome est vraiment à la hauteur de mes espérances!
J'ai beaucoup apprécié l'entrée en matière ni trop lente ni trop rapide. Je crois que mon passage favoris correspond à la partie la plus sombre c'est à dire
Spoiler(cliquez pour révéler)
à la semi-tentative de suicide de jasper. C'était assez dark et j'étais vraiment dans le bon état d'esprit pour être à fond dedans.
Ce qui aurait était aussi bien glauque c'est que Wylie termine effectivement dans un hôpital psychiatrique (c'est ce que j'ai cru au départ), là j'aurais grave apprécié!
Aussi à la fin du tome précédent j'avais peur de la tournure que prendrait la relation avec Jasper mais finalement ça ne tourne pas à l'eau de rose donc a me va comme ça. [/spoiler]

Notre petite Wylie commence à s'affirmer, c'est vraiment agréable. Deviendra-t-elle la leader qu'ils attendent? Humm je n'espère pas en fait.

En ce qui concerne la fin [spoiler]je me doutais vraiment d'un truc du genre. A partir d'un moment je ne sais plus quand exactement, il devient évident que la mère n'est pas morte. Dès que l'on a compris ça, ce n'est plus qu'une question de temps avant sa réapparition. Et quoi de mieux que la fin pour ça? Bon du coup j'avoue que j'aurais bien aimé être un peu plus surprise que ça mais tant pis.


Dans tous les cas j'ai vraiment hâte de pouvoir lire le tome prochain. S'il est comme les deux premiers tomes alors ça sera parfait ou presque (vu que la perfection n'existe pas ^^')
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Décidément, ça me plaît de plus en plus cette série! D'abord, les personnages, qui évoluent ou se découvrent au fil de l'histoire, vous faisant changer d'avis à leur sujet comme vous surprenant par leur mort, leur victoire, leur défaite, leurs alliances, leur mariage... et leurs pulsions. C'est un monde au bord de la déflagration, assailli au nord par les morts vivants, au sud par les gens de Daenerys, et soumis en lui-même à une guerre entre cinq rois dont les plans, les décès, les alliances font parfois rire par le désarroi engendré chez le lecteur. C'est ça, toute la finesse de Martin, ce détail qui fait que son oeuvre est dans ma liste de diamant, c'est cette capacité à surprendre, à prendre de court. L'habitude des schémas narratifs typiques nous fait aduler la capacité de l'auteur à s'en défaire, et à prendre des chemins plus dignes d'une réalité farfelue que d'un roman alambiqué. Martin crée des problèmes et ses personnages se débrouillent avec, les contrant parfois avec succès, parfois non, et parfois optant pour l'option la plus incongrue et embarrassante qu'on peut imaginer... ou pas. Vraiment, Martin est un génie de l'effet de surprise. Une fois dépassé le caractère misogyne et cruel de l'ensemble de cette série, toute la grandeur de cet univers compliqué peut apparaître. Comme pour un bon rap : la forme est dérangeante, mais le fond est criant de génie. Enfin, là, si l'on s'attarde sur la forme, le style de l'auteur est tout simplement formidable, malgré quelques passages longuets sur les bords.
J'ai évoqué l'évolution des personnages : notre propre ressenti à leur égard passe aussi du coq à l'âne. Je prend l'exemple de Sansa, que je détestais cordialement dans le premier tome, en petite créature mièvre et naïve qu'elle était, et qui fait maintenant partie de mes personnages préférés. Et Jaime Lannister, qu'on déteste sans le connaître dans les premiers tomes, mais qui dans celui-ci nous apparaît sous un autre jour, avec des chapitres narrés de son propre point de vue. Bref, du génie (j'assume parfaitement la récurrence de ce terme, qui me semble incontournable! ;p).
L'humour de l'auteur est également un point à relever, parfois subtil (les pensées et dires de Tyrion, souvent), parfois grotesque (le comportement de Belwas à Meereen...) mais on adore!
Je n'ai pas vraiment de défaut à citer pour ce tome, si ce n'est la longueur parfois un peu lourde de détails pléthoriques et inutiles de certains passages ou chapitres (surtout ceux de Davos, Bran et Samwell) que j'ai déjà évoquée.
Vraiment, lisez cette série, étonnamment les tomes sont de mieux en mieux!
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Un recueil de nouvelles intéressant, qui permet de découvrir plusieurs facettes de l'un des personnages les plus cultes de Doctor Who -et j'ose espérer l'un des plus appréciés.

Même si toutes les nouvelles ne sont pas égales, elles sont toutes suffisamment différentes pour que l'on suive avec plaisir les aventures parfois compliquées de River Song, le tout agrémenté d'une pointe d'humour bien appréciable. L'anglais ne gêne en rien la compréhension des nouvelles, d'ailleurs.

Bref, une bonne découverte.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
date : 29-09-2017 par misssbrown voir tout les commentaires de misssbrownses comms
Que dire d'un tel livre !!
Véritable chef-d'oeuvre de la littérature pour certains, inintéressant pour d'autres, s'apparente à un objet non identifié pour les plus suspicieux, quoiqu'il en soit, ce roman de science-fiction ne laisse personne indifférent, et suscite quoi qu'on en dise de l'engouement.
J'ai toujours entendu parlé de ce livre, sans en connaître vraiment le contenu, je savais qu'il était question de fourmis, comme l'indique le titre, mais je me demandais comment l'auteur manierait son sujet, afin d'éveiller l'intérêt du lecteur.
C'est plus qu' un choix audacieux de la part de Bernard Werber, seul les initiés, adeptes de science-fiction, ou fan de l'auteur, peuvent à priori s'emballer pour un tel roman, mais il faut admettre que ce livre est une réussite.
La maîtrise et le travail fourni, sur l'étude des fourmis est phénoménal, l'auteur nous entraîne, au cœur de ce monde souterrain avec un tel enthousiasme, qu'il est difficile de s'y soustraire.
On suit les aventures de ces fourmis avec fébrilité, nous demandant sans cesse comment elles vont parvenir à résister à toute cette horde d'ennemis et d'obstacles.
On est en empathie devant ces minuscules personnages, fasciné par la rigueur et le travail fournis, transmis par les gênes de leur race.
Bernard Werber, nous donne toutes les informations et connaissances nécessaires sur les fourmis,( habitat, moyen de communication, stratégie de guerre, défense...), afin de mieux appréhender cette histoire, et se laisser porter par un scénario digne d'un film de cinéma.
Entre, portée philosophique, pédagogique et environnementale, cet oeuvre est selon moi, à classer dans la liste des livres incontournables.
Une très belle découverte :)
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Un livre qui se dévore , l'anglais ne gênant absolument pas la lecture ( même si on ne comprend pas tout , l'idée générale est là...) , River Song a une vie plutôt agitée et compliquée, ses aventures sont passionnantes , un personnage qu'on adore suivre avec ou sans le Dr! Mes histoires préférées sont celles avec Elvis ( je n'en dit pas plus, spoiler!!) et la dernière très étrange.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +2
Comme la plupart du temps lorsque je lis un Charley Davidson, j'en ressors le sourire aux lèvres ! Ce fut une fois de plus un très bon cru, où s'entremêle tout ce qui a fait le charme de cette saga, de l'humour, de l'amour sauvage (deux dieux qui font des cochoncetés, ça fait des étincelles, hein !), de l'action et encore de l'action.

Charley, Charley, Charley ! (Imaginez, des pom-pom girls crier son nom). J'ai une horrible envie de recommencer le premier tome... J'ai tellement de livres en attente, ai-je le droit de craquer ?

Revenons-en à nos pelotes de laine, ce tome fut très agréable à lire. On y rencontre énormément de rebondissements et d'actions avec les 3 enquêtes habituelles. Premièrement, l'enquête surnaturelle qui nous permet de retrouver le temps d'un instant, Pari, son amie qui peut la voir telle qu'elle est (donc lumineuse) et qui nous emmène sur les traces d'une malédiction qui touche les enfants d'un orphelinat. Elle était pas mal et je ne m'attendais absolument pas à ce dénouement.
Deuxièmement, l'enquête policière ultra sanglante qui semble donner du fil à retordre à notre Charley. Pour ce qui est de celle-ci, il me semble avoir déjà vu le même schéma dans un ancien tome, ... Elle manquait un peu de punch et c'était du déjà déjà vu. Néanmoins, on a pu rencontrer un personnage assez détestable qui a une énorme dent contre Charley et qui compte bien lui nuire jusqu'à ... SUSPENSE !
Pour finir, son enquête personnelle au sujet de la révélation du tome précédent qui sème du grabuge dans sa vie ainsi que ses petits soucis de couple. Bref, ça envoie du lourd, ça part dans tous les sens et c'est un régal.

L'intrigue au sujet des Dieux d'Urzans se précise et s'accélère à la fin de ce tome, malheureusement, j'ai trouvé cette scène assez fouillis et ça m'a un peu perdue. Trop de détails, trop de noms, un Reyes totalement paumé, bref ce fut quelque peu périlleux. Mais comme on dit, "après la pluie, le beau temps". Cette mini catastrophe est sauvée par la révélation de fin de tome qui MAMAAAAAAAAAAAAAN, fout les jetons et envoie du lourd par la même occasion. Je ne sais pas où ça va nous emmener, nous sommes maintenant à 3 tomes de la fin donc à mon avis ça va devenir de plus en plus complexe et chaud, voir explosif !

Pour conclure, c'était addictif, croustillant et drôle. Reyes fait moins d'apparition, Osh également, il manquait un peu de testostérones. N'empêche que ce livre est un véritable page-turner qui saura ravir les fans de Charley et qui, comme moi, seront impatients d'avoir la suite qui sort dans 23 jours !
On respire profondément et on répète après moi :" Je suis courageux, je peux attendre sans faire de crise de nerfs le tome 11 ! ".
Avez vous apprécié ce commentaire ? +5
C’est plutôt impressionnant de se dire qu’on suit une série depuis onze tomes déjà. Bien sûr, il y a d’autres séries beaucoup plus « grosses » qui existent et que j’ai lues mais j’ai vraiment adoré et j’adore toujours chaque tome de cette série. J’ai eu de la chance de recevoir une version epub via netgalley puisque ce tome ne sort que le 24 janvier et très franchement, j’ai sauté de joie quand j’ai reçu le mail me disant que j’avais accès !
Bref, très de blabla, retrouver Charley dans ses aventures, c’était comme retrouver une meilleure amie super rigolote dont chaque pas dans sa vie est une nouvelle aventure. Le livre s’ouvre sur un petit récapitulatif sous forme de séance de psychanalyse qui nous rappelle que Charley a vraiment encore beaucoup de choses à faire avant d’être enfin en paix ! Comme dans les tomes précédents, Charley est très très occupée à gérer plusieurs affaires en même temps qui parfois se rejoignent. Pour ne citer que quelques-unes de ces fameuses affaires, Charley va s'occuper des Foster, la famille qui « volé » Reyes et l’a refilé au méchant Earl Walker, ou en tout cas elle va tenter de découvrir qui ils sont vraiment, elle va aussi tenter de démasquer un homme qui envoi des SMS très dérangeant à Amber ce qui semble indiquer qu’il la suit dans ses déplacement mais elle va aussi essayer de sauver son oncle qui risque de se faire tuer par un type bien rancunier. On avance un peu dans l'intrigue principale qui, je le rappelle, consiste à emprisonner trois dieux maléfiques et ainsi sauver Beep (parce que bah les méchants dieux veulent l'utiliser comme portail, pauvre bébé) et on avance aussi sur la réelle identité de Charley car même si on sait à ce stade de la série qui elle est, il reste encore bien des mystères notamment sur ses pouvoirs. D’ailleurs en parlant de pouvoirs, Reyes va donner de très bonnes leçons à Charley pour qu’elle maîtrise ses pouvoirs et elle se débrouille enfin pour faire ce qu’elle veut avec ! Charley a également quelques interactions avec des enfants et c'est d'autant plus déchirant qu'elle ne sait pas du tout quand elle pourra revoir son petit bébé.
Côté romance, Reyes et Charley sont toujours aussi chauds comme de la braise et toujours aussi amoureux l’un de l’autre. Je pense que Charley est définitivement la plus drôle et la plus badass des héroïnes et que Reyes est le mari le plus cool de la planète. On a également quelques scènes entre Osh, Charley et Reyes où ils parlent tous les trois de l’avenir de Beep et sa future relation avec Osh et ça promet (bon ok, c’est encore un bébé, mais Osh a l’air tellement dévoué à Beep !!). J’espère qu’après la fin des aventures de Charley, on aura un spin-off avec Beep et Osh !
Eeeeet encore un gros coup de cœur avec Charley Davidson ! C'est dingue de se dire qu'après onze tomes, j'adore et j'adhère toujours à cette saga. L'humour, l'action, la romance et le suspense sont toujours aussi présents que dans les tomes précédents. Donc voilà, c'est un livre que j'ai lu en quelques heures, il apporte certaines réponses au niveau de l'intrigue principale mais il se termine aussi sur un cliffhanger de malade ! Je pense même que c’est l’un des plus gros cliffhanger après l’amnésie de Charley !
Et maintenant je m'en veux de l'avoir lu aussi vite parce que je veux trop la suite !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +14
A vrai dire, je pourrais résumer mon commentaire en une phrase, c'est à dire, "comme le premier tome, en mieux". Mais bon, comme j'aime me compliquer la vie, je vais quand même argumenter et faire une tartine de 3 pages, désolée pour ceux qui auront à me lire.

Tout d'abord, il me semble important de dire que ce tome 2 est vraiment dans la continuité du précédent. Il est fait du même bois, on y retrouve la même ambiance, le même humour, les mêmes descriptions très visuelles et plus largement les mêmes points positifs. Parfois on peut être déçu des suites du fait de ruptures de style trop importantes entre les tomes, et là ce n'est pas du tout le cas. Les changements ne dénaturent rien et vont toujours vers l'amélioration. Je trouve notamment que le style de l'auteur s'est affiné. Bien qu'étant déjà bon, j'avais pu par le passé dénoter quelques petits défauts, notamment les répétitions dans les descriptions récurrentes (j'avais lu 150 fois que Thorn était grand et mince, Berenilde belle et qu'Archibald a de magnifique yeux bleus ciel, a un moment c'est un poil saoulant), et je ne retrouve plus ce défaut ici.

L'univers me plait toujours autant, voire plus qu'avant, car les choses se compliquent. On a beaucoup d'informations complémentaires sur tout ce qui était uniquement sous-entendu dans le premier livre, tout "l'avant". Ce n'est pas peu dire, puisque c'est même carrément le point central de l'intrigue, le fil conducteur autour duquel s'enroule toutes les autres actions. Par conséquent, j'ai trouvé l'intrigue bien plus consistante et mieux construite que dans le premier tome, qui manquait un peu de liant de ce point de vue. Et en même temps, on sent que l'auteur en garde sous le pied. Les réponses données apportent également de nouvelles questions, il manque encore pas mal de pièces pour que le puzzle soit complet, et donc il y a largement de quoi nous donner envie de lire la suite.

En plus de ça, on poursuit la relation douce-amère entre Ophélie et Thorn. C'est une relation que je trouve particulièrement bien exploitée et décrite par l'auteur. Ça se fait toujours avec justesse et délicatesse, et Dieu merci, de façon réaliste et pas niaise.
Spoiler(cliquez pour révéler)
Pas de coup de foudre improbable type "on me marie de force, mais c'est trop bieeeeen". On se moque même de ce genre de clichés grâce au contraste entre Ophélie et sa sœur Agathe ! Au lieu de ça, on a une relation qui évolue lentement mais surement. On a deux personnes forcées de s'apprivoiser, qui s'habituent doucement l'un à l'autre, parfois sans même s'en rendre compte eux-mêmes. Puis seulement les sentiments apparaissent. Et même si on se doutait bien qu'ils étaient là, entendre Thorn dire à Ophélie qu'il l'aime fait quand même quelque chose, tant ce genre de phrase semble improbable pour lui. Ophélie ne nous fait pas de vraie déclaration en retour, mais le coup du miroir et la fin ne laisse pas vraiment de doute sur ce qui se passe dans son cœur.[/spoiler]

Puis il y a les fameux disparus du Clairdelune, c'est quand même le titre du livre après tout. Mais je dois avouer que c'est le point de l'intrigue qui m'a le moins emballé, bah oui, tout ne peux pas être parfait. Disons que je ne sens l'auteur bien plus à l'aise dans son univers steampunk/SF/fantasy que dans ce style un peu policier. Je pense qu'elle ne trompera pas beaucoup de connaisseurs de ce genre. Les indices qu'elle laisse sur son passage sont un peu grossiers. Je ne dis pas qu'on devine toute l'intrigue en un clin d'œil, mais on trouve facilement des pistes à creuser et on peut s'étonner de voir les personnages lamentablement passer à côté... [spoiler]L'usage des sabliers, déjà, était évident. Depuis le début de la saga, c'est le seul moyen évoqué permettant de "disparaitre", ça ne pouvait donc pas être autre chose. Le personnage de Cunégonde est introduit dans l'intrigue de façon un peu grossière, elle apparait instantanément comme louche. Quand on passe devant sa vieille boutique, qu'on hésite à y entrer, et finalement non, on sent que les personnages font une erreur. Dans son sillage, elle entraine son frère Melchior, personnage ultra secondaire du tome 1, qui prend soudainement une place hyper importante. Ça aussi c'est louche.[/spoiler]
Et puis, au delà du relatif manque de suspense, je trouve que cette enquête n'apporte finalement pas grand chose au livre, ni d'un point de vu émotionnel ni d'un point de vu intrigue. [spoiler]Bon ok, on s'inquiète un peu pour Archibald et la lecture de son lit révèle un personnage touchant. Mais il y a quand même eu trois morts, et ça, on s'en fout. Aucune émotion sur ce point, en deux lignes c'est réglé. C'est un peu... étrange, voire maladroit. Pour revenir à Archibald on a quand même coupé son lien avec la Toile, quand on nous dit ça, on s'imagine un truc de grave... Et puis finalement non, il a encore son pouvoir. Alors là, j'aurai en plus besoin d'une explication, en quoi consiste son pouvoir s'il n'a plus de lien avec les autres membres de sa famille, puisque son pouvoir est précisément d'avoir un lien avec les autres ?! Comment il peut témoigner d'un mariage, s'il est finalement le seul à voir les choses ?
Et puis au niveau de l'intrigue, les apports sont assez faibles. En fait j'en vois que deux : on apprend que Melchior avait un lien avec Dieu et Thorn fini condamné pour meurtre. Le lien avec Dieu n'était pas indispensable et on aurait pu trouver 1001 façons plus simple et plus courte de faire condamner Thorn...
Finalement, le seul disparu du Clairdelune qui compte vraiment et dont la disparition nous touche, c'est Thorn, à la fin.[/spoiler]

Mais bon, quoi qu'il en soit, dans sa globalité, l'intrigue est quand même fort sympathique et approfondis pas mal l'univers. Et les personnages également ! On apprend plein de choses nouvelles sur Thorn et Farouk, bien évidement, mais aussi sur Archibald qui révèle de nouvelles facettes de lui-même. J'ai aussi trouvé sympa de revoir la famille d'Ophélie. Puisque les présentations étaient très rapide au début du tome 1, ça restait quand même plutôt des inconnus pour le lecteur, donc c'est cool de les (re)découvrir.
Après c'est dommage que les autres personnages secondaires passent un peu à la trappe. On revoit finalement peu Berenilde. On voit encore moins Roseline. [spoiler]Le Chevalier est évacué de l'histoire d'une façon un peu trop facile à mon gout. Et le retour de Renard m'a déçu... J'avais adoré ce personnage dans le tome 1, et j'étais au départ très contente de le revoir, mais je ne le retrouve finalement pas dans ce tome 2. Qu'on le veuille ou non, sa relation avec Ophélie a changé, se fait beaucoup plus professionnelle et moins amicale, moins drôle. Et même si on lui ajoute un petit chaton tout mignon, il ne dégage plus la même aura de sympathie qu'avant.


Bref, malgré quelques petites faiblesses par-ci, par-là, ça reste un très bon livre, que j'ai lu avec passion et beaucoup de plaisir. Je suis particulièrement contente de voir cet univers s'étoffer, autour d'une intrigue assez solide. J'avais dis dans mon commentaire sur le tome 1 que si le tome 2 me plaisait vraiment, je passerais la saga en liste or plutôt qu'argent, et c'est ce que je vais faire. A ce rythme, on sera en liste diamant pour le tome 4 ;)
Avez vous apprécié ce commentaire ? +5
Enfin terminé ! Heureuse d'avoir lu tous les livres qui sont sortis de cette magnifique série !
Il y a plein de mystères et on a tellement envie de savoir la suite !
Il y a aussi pas mal de différence entre les livres et la série ce qui est un peu dommage. Il y a des personnages importants qui ont un rôle à jouer et qui n'apparaissent même pas dans la série ! Pour cela; je préfère largement les livres !
L'auteur écrit divinement bien ! Les personnages sont juste superbes. Dommage que l'on ne voit pas plus Sansa.
Spoiler(cliquez pour révéler)
Et dommage que l'on ne sache pas ce qu'il va se passer avec Jaime et Brienne !!

Bref ! Que du bonheur !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +2
Excellent troisième et dernier tome ! Mon préféré je dois dire alors qu'habituellement avec ce genre de séries je trouve que l'histoire perd de son intérêt au fur et à mesure des tomes, là c'est tout le contraire. J'ai tellement aimé ce dernier tome que je regrette l'absence d'épilogue. L'action se finit très brusquement et j'aurais aimé avoir un aperçu de la reconstruction de la société et des personnages auxquels on s'est attaché. Mais cette fin a comme avantage de mettre en exergue le beau message final : faites tomber les murs !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Je dois l'avouer, j'ai vu la série en premier ... Je l'ai vu alors que tout coté les avis différaient. Certains la disait superbe, d'autre choquante.
Ainsi j'ai voulu me faire mon avis dessus et avant de lire les bouquins, j'ai simplement regardé.

Je ne dirais pas ce que j'ai pensé de la série, ce n'est pas l'endroit pour le faire. Néanmoins je dois dire une chose, c'etait captivant je peux lui reconnaitre cela.
Mais il me manquais quelque chose, et ce quelque chose, c'etait le décors.

Ici et là, on parlait de telle ou telle personne, tel ou tel lieu, telle ou telle anecdote mais jamais réellement devellopé.
Donc j'ai fini la série, plus curieux que jamais et j'ai eu envie d'en connaitre beaucoup plus sur ce monde.

Quelque peu réticent au début, en effet, je connaissais déjà l'intrigue, mais je m'y suis plongé doucement.
Et j'ai adoré.
Certes la première saison est très fidèle, mais elle passe à coté de beaucoup de chose, des petits détails, des descriptions, des personnages, des complots bien compliqué ... Bref beaucoup de chose.

Je connaissais pour la plupart les personnages donc ce ne fut pas dure de m'y retrouver et j'ai avancé pour mieux les découvrir, ou mieux les détester ...

Une écriture fluide et envoutante qui ne vous lachera pas, des personnages géniaux et tres bien devellopé. Une intrigue parfaitement maitrisé cela se sent. Une histoire de Fantasy, de chevalerie, d'aventure comme on les aime je dois dire !

Ce qui m'avait rebuté à voir cette serie, et donc lire cette serie, c'etait les scène **
Mais j'ai découvert que dans la série, on les avait grandement exagéré, ou inventé pour la plupart. Le livre, bien au contraire, n'y fait que tres tres peu référence. J'avais déjà lu bien pire.
Donc c'est passé tres bien et j'ai dévoré ce gros pavé à toute vitesse !

Je dois obligatoirement parler de Tyrion. La série ne nous offre qu'une frêle esquisse de qui il est réellement et de comment il pense. Il est jouissif à chaque moment qu'on passe avec lui ! Un personnage génialement trouvé !

Bref, si j'ai un conseil à vous donner, c'est bien de la lire cette série. Je peux tout à fait comprendre que vous hésitiez avec tout les propos négatif à propos de sa mise en scène cinématographique, mais le livre n'a rien à voir je vous l'assure !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1


  • aller en page :
  • 1
  • 2

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode