Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 951
Membres
1 014 394

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

La Comédie sans titre



Description ajoutée par Allebei 2018-01-10T21:23:52+01:00

Résumé

Edme Boursault "La Comédie sans titre", 1683. Comédie. Édition présentée, annotée et commentée par Patricia Derycke, Docteur ès Lettres.

Résumé. Oronte et Cécile de Boisluisant sont amoureux. Or, le père de la jeune fille aimerait pour gendre Licidas, créateur d’un célèbre journal de Paris, le Mercure Galant. Par chance, le jeune homme est le cousin de cet auteur, absent pour quelques jours. Oronte, qui le remplace, décide alors de se faire passer pour son proche parent, le temps de conclure son mariage avec la belle, sa complice. En effet, Monsieur de Boisluisant n’a jamais vu Licidas… Mais rien ne se passe comme prévu. Des Parisiens, plus farfelus les uns que les autres défilent au domicile du journaliste avec leurs doléances et retardent cette affaire. De plus, Oronte risque à tout moment d’être découvert. Les amoureux pourront-ils alors se marier si quelqu’un dénonce le subterfuge ? Rien n’est certain…

Edme Boursault (1638-1701) est un homme de lettres français, contemporain de Molière, Corneille et Racine. Auteur dramatique, poète, écrivain doué pour tous les genres, il est aussi le premier journaliste de son époque. Œuvre intégrale. Pour faciliter la lecture, l’orthographe et la ponctuation ont été modernisées et harmonisées (ainsi que la graphie de certains noms propres). Le texte annoté est suivi de dossiers explicatifs pour en savoir plus. Au sujet de l’œuvre aborde la pièce en détail, les thèmes pour approfondir, les sources de la pièce. Autour de l’œuvre propose Boursault et son temps, des repères chronologiques et une biographie. Un lexique de la langue du XVIIe siècle complète ce petit classique abordable et accessible.

Mots clés : théâtre, théâtre classique, théâtre français, jeunesse, XVIIe siècle, Edme Boursault, auteur français.

Afficher en entier

Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Allebei 2018-01-10T22:22:15+01:00

"Oronte

- Que son indifférence a de cruauté !

Merlin

- Bon :

Si vous n'étiez aimé comme vous devez l'être

M'aurait-elle jeté ceci de sa fenêtre ?

Oronte

- Qu'est-ce ?

Merlin

- Un quadruple.

Oronte

- À toi ?

Merlin

- C'est la première fois.

Encore suis-je trompé, car il n'est pas de poids.

Je serais bien heureux si j'en ai trois pistoles.

Oronte

- Tiens, ne perds point de temps en vaines paroles.

Prends ces quatre louis et me fais ce présent.

Merlin, après avoir pris les quatre louis.

- Pour vous le refuser, je suis trop complaisant.

Je vous l'offre.

Oronte

- Il suffit qu'il soit de ce que j'aime,

Il m'est cher. Juste Ciel, ma surprise est extrême !

Un louis pèse plus que ce quadruple-là.

Cécile avait sa vue en te jetant cela.

Avec autant d'esprit que j'en trouve à Cécile,

Un objet si charmant ne fait rien d'inutile,

Et puis que son désir est de me rendre heureux...

Ah, Merlin ! Je me trompe, ou ce quadruple est creux.

Je ne me trompe point, il est creux, oui sans doute :

Et je crois qu'il enferme un billet. Tiens, écoute.

Merlin

- Oui, j'entends remuer quelque chose.

Oronte

- Ah ! Merlin,

Qu'elle a d'esprit !

Merlin

- D'accord, mais il est bien malin.

C'est en savoir beaucoup à son âge.

Oronte

- Elle charme.

Son esprit me ravit, ta beauté me désarme.

Le Ciel en la formant épuisa ses trésors :

Elle a l'âme, Merlin, belle comme le corps.

Plus on la considère, et plus on y découvre...

Merlin

- Voyez sans perdre temps comment sa pièce s'ouvre.

La chose est curieuse à savoir.

Oronte

- C'est par-là.

Justement, j'aperçois son billet, le voilà.

(Il lit.)

« J'arrivai hier au soir à Paris avec mon père, qui est plus entêté que jamais de l'Auteur du « Mercure Galant ». Il ne trouve point de mérite égal au sien. Si vous avez fait ce que je vous ai mandé par ma dernière lettre, nos affaires sont dans le meilleur état du monde ».

Jusqu'ici pour mes feux, tout est de bon augure :

Je suis cousin germain de l'auteur du Mercure.

Et pour contribuer au succès de mes feux,

Il en use sans doute en parent généreux.

Quel zèle plus ardent peut-on faire paraître ?

De son logis entier, il me laisse le maître :

Déjà depuis trois jours, sans avoir son talent,

Je passe pour l'auteur du Mercure Galant.

Et selon l'apparence, il me sera facile

De plaire sous ce nom au père de Cécile.

Jamais rien à mon sens ne fut mieux inventé.

Merlin

- Oui, pour vous : mais pour moi, j'en suis fort dégoûté.

Oronte

- La raison ?

Merlin

- Croyez-vous ma cervelle assez bonne

Pour résister longtemps à l'emploi qu'on me donne ?

Tant que dure le jour, j'ai la plume à la main :

Je sers de secrétaire à tout le genre humain.

Fable, histoire, aventure, énigme, idylle, églogue,

Épigramme, sonnet, madrigal, dialogue,

Noces, concerts, cadeaux, fêtes, bals, enjouements,

Soupirs, larmes, clameurs, trépas, enterrements,

Enfin quoi que ce soit que l'on nomme nouvelle,

Vous m'en faites garder une mémoire fidèle.

Je me tue, en un mot, puisque vous le voulez.

Oronte

- Crois-moi, cinq ou six jours sont bientôt écoulés.

Tu sais que Licidas, pour me rendre service

Me fait de sa fortune un entier sacrifice.

À son propre intérêt, il préfère le mien,

Et je serais ingrat de négliger le sien.

Je te l'ai déjà dit, une de mes surprises

C'est de voir tant de gens dire tant de sottises :

Licidas est le seul, délicat comme il est,

Qui puisse avec tant d'art démêler ce qui plaît.

Depuis deux ou trois jours que je le représente,

Je ne vois que des fous d'espèce différente.

L'un qui veut qu'on l'imprime, et n'a point d'autre but,

Croit que hors du Mercure, il n'est point de salut.

L'autre dans la musique ayant quelque science,

Croit de celle du Roi mériter l'Intendance.

Celui-ci d'une énigme ayant trouvé le mot

Se croit un grand génie, et souvent n'est qu'un sot.

Cet autre d'un sonnet ayant donné les rimes,

Croit tenir un haut rang chez les esprits sublimes.

Enfin, pour être fou, j'entends fou confirmé,

À l'envi l'un de l'autre, on veut être imprimé.

As-tu chez le libraire appris quelques nouvelles ?

Merlin

- Oui, Monsieur.

Oronte

- Et de qui ?

Merlin

- D'un commis des Gabelles

Qui n'ayant pas trouvé ses profits assez grands,

À fait un petit vol de deux cent mille francs,

Qui pourrait de sa route avoir un sûr mémoire,

Aurait, pour droit d'avis, mille louis pour boire.

Voyez.

(Il donne un papier à Oronte).

Oronte

- Mille louis ? C'est un homme perdu.

Merlin

- Plut à Dieu les avoir, et qu'il fut bien pendu.

Oronte

- Cela, qu'est-ce ?

Merlin

- Un portrait d'une jeune duchesse

Qui se fait distinguer par sa délicatesse.

Un pli qui par hasard est resté dans ses draps

Lui semble un guet-apens pour lui meurtrir le bras :

Il n'est point de repas qui pour elle ait des charmes

Si l'on met de travers l'écusson de ses armes :

Qui lui porte un bouillon trop doux ou trop salé,

D'auprès de sa personne est sûr d'être exilé :

Et même elle refuse, étant fort enrhumée,

De prendre un lavement lorsqu'il sent la fumée.

Mais, chut ! Un gentilhomme entre ici."

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Commentaire ajouté par Allebei 2018-01-10T21:47:50+01:00
Diamant

"La Comédie sans titre" est une comédie d'Edme Boursault, auteur français du XVIIe siècle peu connu du grand public. Au début, cette pièce s'intitulait "Le Mercure Galant", du nom du premier journal en vogue au XVIIe siècle, fondé par Donneau de Visé. Mais celui-ci a refusé que l'oeuvre pourtant sympathique de Boursault porte ce titre. Néanmoins, il y décrit la vie d'une revue très à la mode. Par ailleurs, l'édition que propose Patricia Derycke comporte un glossaire et des notes explicatives. Il y a aussi une biographie complète de l'écrivain. C'est très intéressant. Il faut découvrir toute la collection !

Afficher en entier

Activité récente

Les chiffres

lecteurs 1
Commentaires 1
extraits 1
Evaluations 1
Note globale 10 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode