Le Dernier Envol du papillon

Ce manga en un tome est assez court, mais permet quand même de s'immerger un peu dans ce monde fascinant que celui des courtisanes japonaises du 19ème siècle, un monde de faux semblants, parfois violents, mais qui accueille en son sein des femmes de tous horizons, chacune avec son histoire.

J'ai commencé les Saisons d'Ohgishima et je me rends compte que ce livre ce déroule juste avant.

Et j'ai donc apprécié de retrouver les personnages avant.

C'est assez poétique et plein de bon sentiment.

J'ai trouvé l'héroïne attachante finalement, malgré un certain détachement.

Une belle histoire.

Ce one shot est la première œuvre de Takahama que j’ai lu et je dois dire que j’ai tout de suite été intriguée par son style. J’ai rarement vu dans un manga une telle finesse, une telle poésie à la fois d’un point de vue esthétique que scénaristique et je me suis tout de suite dit que le travail de cette mangaka méritait d’être suivie de près.

Dans la lignée de ses superbes oeuvres : 2 expressos, La Lanterne de Nyx ou encore Tokyo amour et libertés, Le dernier envol du papillon marque une fois encore les talents scénaristiques et de dessinatrice de Kan Takahama.. Une histoire tragique et toute en poésie.

Une vision mélancolique du Japon du XIXème siècle qui s’ouvre à peine à l’Occident et où, pour survivre, des familles en viennent à certaines extrémités.

Les personnages sont très expressifs, les dessins magnifiques. Je regrette toutefois que l’histoire n’ait pas été assez approfondie.

(Le reste de ma chronique sur mon blog : https://tamtaminwonderland.wordpress.com/2021/08/23/le-dernier-envol-du-papillon-de-kan-takahama-2017/)

https://littcentcinquante.wordpress.com/2021/03/28/le-dernier-envol-du-papillon/

Un achat et une lecture qui sont complètement la faute de dontforget3oct !

Le Dernier Envol du Papillon est un one-shot qui prend place dans le Japon du XIXe siècle, au quartier des plaisirs de Nagasaki. On y suit Kicho, courtisane populaire pour sa beauté et son absence de critères pour les clients qui ont la fortune de s'offrir ses services. On est plongé rapidement et efficacement dans la maison de thé où évoluent Kicho et ses collègues. Les scènes du quotidien pour ces femmes sont dépeintes sans tabous ni fioritures (et c'est pourquoi ce n'est pas à mettre entre toutes les mains, il y a quelques scènes plutôt explicites). Chaque page porte son lot de témoignages du passé (outils, tenues, langage, coiffures, comportements, mobilier et architecture…).

Les premiers chapitres permettent de se mettre dans le bain de l'ambiance et de se faire une idée des personnages au cœur du récit. L'intrigue en elle-même démarre un peu plus tard, mais je l'ai trouvée habilement amenée grâce à quelques indices et phrases par-ci par-là donnés dans les chapitres précédents. L'histoire se révèle complexe sans être abrutissante ou donneuse de morale. On a affaire à des personnages divers aux motivations justifiées et aux actes plus ou moins répréhensibles en fonction des points de vue. Une lourdeur mélancolique et résignée tourne de temps à autre autour de Kicho, mais elle se révèle avenante la plupart du temps. Les rares passages où elle se révèle vraiment sont d'autant plus marquants. Les figures qui l'entourent permettent d'apporter du recul sur sa situation ou de mettre en exergue ses motivations. J'ai trouvé le personnage de Kenzo touchant et réaliste. Toust m'ont semblé cohérents dans leurs actes et paroles et c'est ce qui compte le plus je crois.

Du côté de la forme, c'est mon premier manga de Kan Takahama et j'ai parfaitement accroché à son style soigné, mais loin d'être lisse. Les détails sont facilement visibles et on ne tombe pas dans la profusion d'effets graphiques. Les planches noires font leur effet en contraste avec les gris utilisés par l'autrice.

En définitive, c'est une agréable découverte. Certains thèmes abordés peuvent faire tirer une grimace (on y parle notamment de la prostitution), mais il y a pas de fantasme caché, de jugement apporté, juste un témoignage de la vie de Kicho et la façon dont elle interagit avec ses collègues et sa famille.

C'est bien pour occuper une petite demi-heure de temps libre quand on a rien à faire.

https://lessortilegesdesmots.blogspot.com/2018/01/le-dernier-envol-du-papillon-de-kan.html

J'adore la couverture de ce manga! J'ai longuement hésité à l'acheter puis je l'ai vu chez mon libraire...Autant vous dire que j'ai craqué. Les graphismes sont à la hauteur de la couverture. les détails sont hallucinants.

Concernant l'histoire, je n'en savais trop rien. Je savais qu'on abordait un aspect historique du Japon et ça me suffisait. D'ailleurs, la mangaka s'est inspirée d'un bâtiment ayant réellement existé et d'un médecin ayant réellement vécu à cette époque. Pour le reste, tout est fictif même si elle a fait en sorte que ce soit le plus proche de ce qui pouvait se passer. Kicho est une femme admirable. Au début, elle m'a paru mystérieuse. Au fur et à mesure que l'histoire avance, on commence à comprendre mais il faut vraiment être patient pour tout savoir.

La mangaka a fait un travail incroyable sur le scénario. Le mystère reste entier pendant une grande partie du manga. Elle a réussit à influer la poésie nécessaire lorsque c'était nécessaire. On voit également l'envers du décors et c'est très bien fait. Juste comme il faut grâce au travaux de rechercher de la mangaka.

Cette histoire est vraiment touchante. Je ne dirais pas ce dont il est question de peur de spoiler toute l'histoire et surtout le personnage de Kicho, qui a elle seule porte ce manga avec une magie exceptionnelle.

En bref, ce manga m'a réellement surprise de part son aspect historique mais pas seulement. L'esthétique est parfaitement maîtrisée et le personnage central est intense et mystérieux. Je ne vous parle pas non plus du suspens.

J'ai beaucoup aimé ce manga au joli graphisme qui s'accorde bien avec l'ambiance douce et assez romantique de l'histoire. Celle-ci se lit vite mais n'est pas précipitée non plus et la fin reste dans la continuité avec une tonalité d'apaisement et d'amour agréables à la lecture.