Lebensborn

Cette BD m'a fait découvrir un pan de l'Histoire que je ne connaissais pas du tout. C'est ça la fois effarant et inimaginable maintenant mais tellement dans la logique de ce taré d'Hitler... Je n'imagine même pas ce que ces familles, enfants ont du vivre, pour certains découvrir leur histoire, leur famille des décennies plus tard ... La BD est sublime, j'adore de ce style de dessins et de mise en page. Cela met bien en valeur le scénario.

On ne peut pas noter une biographie/une histoire personnelle sur un chapitre d'histoire que je ne connaissais pas, malgré mes diplômes franco-allemand. C'est joliment décrit et dessiné, bien qu'on s'y perde facilement en terme de généalogie.

Alors qu'elle se promène avec son enfant blond aux yeux bleus, la scénariste est interpellée par une femme qui admire son bébé : "Ça devient race comme race." Choquant et bête, non ?

Elle est pourtant fière d'avoir pour descendance du sang norvégien de par sa mère. C'est ce qu'elle croit. Car en remontant dans les origines de sa génitrice, elle apprend que c'est une enfant née dans un Lebensborn (fontaines de vie en vieil allemand). Que son grand-père était un SS et qu'il est toujours en vie. Sa mère fera le voyage en Norvège où elle sera formidablement accueillie par sa famille qu'elle découvre. Par contre, en Allemagne...

Un graphisme moderne pour cette histoire ancienne qui hante un peu nos esprits : Que sont devenus ces 10000 enfants ? Quels sont les risques de consanguinité ?

Isabelle Maroger dans cette BD nous raconte une histoire poignante et révélatrice d'une période sombre de l'histoire. Elle offre aux lecteurs une perspective intime et émouvante sur l'expérience de sa mère, née dans un Lebensborn pendant la Seconde Guerre mondiale.

La façon dont l'autrice explore les racines de sa propre famille, tout en éclairant le contexte historique des Lebensborn et de leurs conséquences, est à la fois instructive et émouvante. Le récit met en lumière des aspects souvent méconnus de cette période de l'histoire, tout en offrant un regard personnel et sensible sur les événements.

Le caractère informatif de la bande dessinée, combiné à son aspect narratif et visuel, en fait une lecture captivante et enrichissante. L'histoire transmet un message de résilience et de compréhension, invitant les lecteurs à réfléchir sur les conséquences durables de l'idéologie nazie et sur l'importance de la mémoire historique.

Cette bande dessinée est un témoignage poignant et nécessaire, offrant une nouvelle perspective sur une période sombre de l'histoire européenne.

"Il y avait deux programmes nazis secrets : le premier avait pour but d'exterminer les juifs dans des camps, le second de faire naître des aryens dans des maternités."

Ce roman graphique très personnel raconte l'histoire familiale de l'autrice et d'un fait relativement méconnu de la Seconde Guerre mondiale, les Lebensborn. Ces maternités nazies implantées dans divers pays pour faire naître des enfants aryens.

"Lebensborn : Des fontaines de vie ! Un joli mot pour cacher des horreurs !"

Isabelle décide de raconter l'histoire familiale suite à une réflexion désobligeante d'une femme croisée dans un bus. Sa mère est née en Norvège dans un Lebensborn et a ensuite été adoptée en France.

Elle se lance à la recherche de ses origines et découvre sa famille en Norvège. En se rendant sur place, elle connaîtra toute son histoire.

Au départ, je pensais que la thématique des maternités serait plus présente, mais c'est surtout l'histoire familiale, la quête d'identité et de ses origines qui est mise en avant. Je ne suis pas déçue, au contraire, c'est un récit touchant, raconté avec beaucoup d'émotions.

J'ai eu un coup de coeur pour le graphisme, autant pour les dessins, que les couleurs et la mise en page. C'est à l'image de la magnifique couverture, tout doux. Les dessins naïfs abondent en détails. Les personnages avec leurs grands yeux ronds sont très expressifs. J'ai beaucoup aimé l'utilisation de la couleur. Les planches sont en noir et blanc pour la partie historique. Pour le reste, la couleur est uniquement pour les personnages ou éléments que l'autrice veut mettre en avant. J'ai trouvé cela très judicieux et très beau.

Un roman graphique plein de fraîcheur et de délicatesse qui aborde avec beaucoup de sensibilité des sujets forts et graves. Une superbe découverte et une lecture agréable et émouvante que je vous recommande fortement.

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Un ouvrage puissant. Et très émouvant. Devrait être lu par le plus grand nombre

Magnifique témoignage en bande dessinée. Une quête d'origines lumineuse, loin du pathos qui lié à ses maternités au service de l'idéologie nazie.

Je connaissais les Lebensborn grâce à l'incroyable livre "Max" de Sarah Cohen Scali (d'ailleurs lisez-le si ça n'est pas encore fait lol) cependant c'était "inspiré" de faits réels là, c'est une BD sur la vie de la grand-mère biologique de l'auteure qui a accouché dans un de ces endroits (qui me fait un peu froid dans le dos je l'avoue...), mais elle a dû ensuite abandonner sa fille pour la protéger. Bref, témoignage émouvant.

J’ai entendu parler pour la première fois des Lebensborn très récemment, l’été dernier, en lisant la note de l’autrice de Projet Bluebird sur ses recherches historiques. Cette bande dessinée était l’occasion idéale d’approfondir mes connaissances sur le sujet et c’est donc avec enthousiasme que je me suis plongée dans ma lecture.

A travers une série d’anecdotes, Isabelle Maroger raconte avec beaucoup de tendresse et d’émotions comment sa mère a remonté le fil de son adoption pour découvrir l’histoire de sa naissance, au sein d’un Lebensborn. On est touchés par la façon dont ils retrouvent une famille perdue, par la découverte de ces évènements qui ont fait partie de l’Histoire avec un grand H, même si le programme Lebensborn n’est plus évoqué à l’école en France. Une magnifique bande dessinée qui s’ancre dans le présent tout en rappelant le devoir de mémoire, et que je ferai circuler très largement dans mon entourage !

C'était à la fois si triste et si doux. Les traits de l'illustratrice sublime son histoire et celle de sa mère. A la fin une sensation de paix nous étreint et la bd résonne particulièrement avec l'actualité de ces derniers temps.