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Commentaires de livres faits par Odlag

Extraits de livres par Odlag

Commentaires de livres appréciés par Odlag

Extraits de livres appréciés par Odlag

date : 10-03-2018
Je n'irai pas par quatre chemins : j'ai été vraiment déçue par ce roman.

L'histoire me semblait pourtant intéressante : Tokki, lycéen battu par son père, ignoré par son frère et déçu par sa mère, finit par fuir sa famille. Il atterrit alors dans les quartiers mal famés de la ville, où il rencontre Kat, une prostituée qui loge dans le même hôtel que lui, et Min, un dealer avec lequel il va nouer une relation ambiguë. Tokki, perdu dans cet univers et influencé par Min, se met à se droguer et à dealer. Un jour, une vente se déroule mal, et Tokki est aidé par Han, un homme respectable qui deviendra son meilleur ami et n'aura de cesse d'essayer de l'aider.
C'est mon résumé personnel, car je trouve que celui de la 4e de couverture contient quelques erreurs : l'amitié qui tourne à la passion... je reviendrai là-dessus plus tard, mais pour moi la passion est au niveau zéro dans ce roman ; et ce n'est pas Han qui resurgit, mais plutôt Tokki qui retourne dans les jupons de Min après s'être disputé avec Han.

Bref, passons à la critique...
Cette histoire est censée se dérouler à Séoul, en Corée du Sud, et faire hommage au yaoi (pour ceux qui ne savent pas ce dont il s'agit, voici la définition wikipedia : "désigne dans la culture populaire japonaise un genre d'œuvres de fiction centré sur les relations sentimentales et/ou sexuelles entre personnages de sexe masculin"), l'auteur étant apparemment fan de mangas. Je me suis dit que ça allait être sympa et changer un peu des romances américaines et françaises si nombreuses. Alors premièrement, l'histoire pourrait se dérouler en France ou aux Etats-Unis, cela ne changerait rien. Nous ne trouvons aucune information qui nous situe vraiment (à part le nom de la ville et les prénoms des personnages) : pas de références aux coutumes du pays (alors oui la famille de Tokki est très à cheval sur les apparences, mais cela ne s'attache pas uniquement à la société coréenne) ; pas de descriptions des lieux, qui auraient pourtant pu nous faire un minimum voyager... Rien. Donc quand la couverture vous présente le livre comme une "chronique sociale", vous avez le droit de rire.

Deuxièmement, l'hommage au yaoi, la romance, la passion, etc. : belle déception. Le yaoi n'est pas mon genre de manga préféré, mais j'ai bien aimé certaines histoires. Dans ce roman, nous retrouvons quelques codes du genre, notamment dans la relation Tokki/Min (le jeune soumis qui suit son aîné comme un toutou / l'homme ténébreux qui passe son temps à le rejeter ou à le considérer de haut, etc.). Et cette relation-là m'a plutôt intéressée, bien qu'elle ait été un peu survolée à mon goût (comme beaucoup de choses dans ce roman, d'ailleurs). Et c'est là où je veux en venir... J'aime les romances, qu'elles soient hétérosexuelles ou homosexuelles, ce qui m'importe étant qu'elles me fassent m'attacher aux personnages et ressentir ce qu'ils ressentent.
[Deux auteurs qui y parviennent très bien : Colleen Hoover et Lily Haime, qui créent en général des personnages attachants, touchants, dont on partage les émotions, que l'on aime suivre à chaque page et que l'on déteste devoir quitter. Toutes deux ont réussi à me faire pleurer au moins une fois, pourtant ce n'est pas évident.]
Donc les personnages sont très importants pour moi, mais là j'ai vraiment eu du mal à m'y attacher, surtout en ce qui concerne Tokki. D'une part, parce que l'auteur les décrit très peu (je sais bien que dans les mangas on n'a pas besoin de décrire les personnages parce qu'ils sont dessinés, mais justement, lorsque l'on passe au roman, la description est l'une des étapes les plus importantes). J'ai eu beaucoup de mal à les visualiser, et ai donc dû inventer moi-même la majorité de leurs caractéristiques physiques. D'autre part, nous passons au final très peu de temps avec eux : Min et Han (surtout lui, en fait) sont survolés ; nous voyons surtout Tokki (heureusement étant donné qu'il est le personnage principal), et pourtant j'ai l'impression de ne pas avoir appris à le connaître. Il est sans arrêt dans la contradiction, sauf qu'il ne s'agit pas de contradictions intéressantes (par exemple : je pense que se suicider c'est lâche et je blâme les gens qui le font, mais je me sens perdu tout seul et Min ne veut pas me chouchouter alors tient je vais faire une tentative de suicide), ce qui est assez perturbant (mais peut-être est-ce là l'intérêt du personnage, même si pour ma part il ne m'a guère intéressée). La relation entre Han et Tokki est racontée en express : ils se rencontrent, quelques lignes sur le début de leur amitié, puis ils sont amis, et là d'un coup, sorti de nulle part : Han propose une nuit intime ensemble. On ne voit rien venir, tout simplement parce qu'il n'y a pas eu assez d'éléments concernant leur relation, ou tout simplement concernant les pensées des deux personnages.

Ainsi j'arrive à mon troisième point : l'alternance des points de vue. C'était une bonne idée d'alterner entre le point de vue interne de Tokki (on a ainsi accès à ses pensées) et le point de vue externe (on peut ainsi voir ce que les autres personnages ont fait quand Tokki n'est pas là, ou bien savoir ce qu'ils pensent). Pour ne pas s'embrouiller, le point de vue externe est écrit en gras, et les pensées de Tokki non. Malheureusement, même cette si bonne idée est mal exploitée. D'une, parce que parfois quand elle passe du point de vue externe à celui de Tokki, l'auteur raconte exactement la même chose, mais à la première personne et avec une ou deux lignes qui décrivent les sentiments du personnages. Donc ça devient vite redondant, pour au final avoir très peu d'informations sur les sentiments de Tokki. Ensuite parce qu'il y a des erreurs dans la mise en page, où parfois le point de vue de Tokki est en gras, et inversement (bravo à l'éditeur qui ne sait pas relire et corriger ses auteurs). Du coup cela n'aide pas pour la compréhension de l'histoire.

J'embraye sur le dernier point négatif, qui est celui qui m'a le plus attristée et le plus dérangée : le temps. Je n'ai jamais vu un roman utiliser tous les temps de la conjugaison française en si peu de lignes : présent, passé composé, passé simple, imparfait, plus-que-parfait, passé antérieur, futur... La majorité de l'histoire est racontée au plus-que-parfait, ce qui rend déjà la lecture assez lourde. Mais à cela viennent s'ajouter les autres temps cités précédemment, sans aucune logique. J'ai retrouvé dans une même phrase du passé antérieur avec du passé composé ("quand il eut fini son petit manège, je l'ai vu descendre sa main") : est-ce que ça a l'air français ? Tout ce mélange des temps (si au moins ils avaient été utilisés correctement, ça aurait été) a rendu ma lecture particulièrement laborieuse et désagréable.
[Encore bravo au merveilleux travail de relecture et de correction de l'éditeur, car oui, un auteur peut très bien avoir du mal avec les conjugaisons, et l'éditeur est justement censé être là pour l'aider à créer un travail au minimum correct, du moins sans fautes énormes de ce genre.]
Je crois que c'est ce point-là qui m'a décidée à placer ce roman dans la catégorie "Je n'ai pas apprécié" plutôt que de simplement le classer dans "J'ai lu aussi".

Comme j'ai horreur d'écrire des critiques négatives (désolée pour l'auteur, Sky Muglach), je note quelques petites choses positives, même si j'en ai cité au moins une ou deux (si si, j'en suis sûre) quelque part au-dessus. [Petit rappel pour les sceptiques, j'ai expliqué que les idées étaient bonnes : l'inspiration du yaoi, la base de l'histoire, l'alternance des points de vue, etc.]
J'ai tenu à aller au bout de l'histoire plutôt que de jouer ma lâche et d'abandonner au milieu de ma lecture. Et j'ai bien fait, car j'ai bien aimé la fin. Ce n'est pas la fin que j'espérais, mais c'est justement cela qui m'a plu : ça change de certaines romances où les bad boys, une fois tombés amoureux, deviennent guimauves et changent pour leur copine ; et des copines qui, elles, restent collées à leur mec et font tout pour qu'il devienne quelqu'un de bien. [Petit clin d’œil d'ailleurs à la série "Bad", de Jay Crownover, où les bad boys restent de vrais bad boys, et ça c'est bon.] Dans K-Love, les personnages sont plus réalistes quant à leur situation et les relations qu'ils peuvent avoir les uns avec les autres, selon la vie qu'ils veulent ou peuvent mener, etc. (certains le sont dès le début, d'autres ne le deviennent qu'à la toute fin).

Pour moi, K-Love n'est pas une romance (les relations entre les personnages étant beaucoup trop survolées pour le considérer comme tel), mais plutôt un roman réaliste et initiatique, même s'il manque cruellement de consistance. L'auteur a eu de bonnes idées, hélas j'ai l'impression que son éditeur ne l'a pas du tout aidée à améliorer son roman. Ou alors si, et du coup ça fait peur rien que d'essayer d'imaginer ce que devait être la première version... Dans tout les cas le travail de correction a été bâclé, ce qui est malheureusement de plus en plus le cas (et cela se voit davantage dans certains romans que dans d'autres).
Détestant finir sur une pointe négative, j'ajoute ceci : K-Love étant son premier roman, j'espère que les critiques (positives et négatives) reçues motiveront l'auteur à s'améliorer et écrire encore et encore pour nous offrir des histoires qui, cette fois-ci, parviendront à toucher ceux que ne l'ont pas été par celui-ci.
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date : 15-07-2014
Ce livre m'a à la fois déçue et charmée. Déçue parce que j'ai trouvée la fin un peu trop rapide et trop... facile (bon, il faut tout de même garder en tête que le personnage principal n'est qu'un enfant). Je ne m'attendais pas à ce côté fantastique, je pensais que la famille de Daniel gardait un secret plus... réaliste. Cet aspect fantastique m'a donc agréablement surprise (même si j'aurais préféré que l'auteur complique un peu plus les choses).
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Je vous avoue d'emblée, ce livre m’a laissée dubitative… Mais dans le bon sens du terme. En fait, il réunit pas mal d’éléments qui (normalement) m’auraient fait déprécier l’histoire, et pourtant j’ai (étonnamment) adoré.

Il s’agit là d’une histoire extrêmement banale : “Elle”, qui emménage avec son fiancé qu’elle doit épouser d’ici quelques mois ; “Il”, qui emménage avec sa femme et sa fille dans la même résidence. Pas de prénoms, ni pour les deux personnages principaux, ni pour les conjoints, ni pour aucun autre personnage, d’ailleurs. Simplement des pronoms et des noms communs : la femme ou l’épouse ; l’homme ou le fiancé ; Il ou Lui ; Elle. Bien sûr, pour Elle et Lui, c’est le coup de foudre, bien qu’ils cherchent à tout prix à l’ignorer… jusqu’à ce qu’ils ne le puissent plus. Alors tout éclate.
Une histoire banale, certes, mais pas que...

C’est une histoire racontée de manière un peu décousue, dans le sens où nous avons là une juxtaposition de scènes et de descriptions sans transition, de phrases (parfois très courtes) qui s’enchaînent comme des énumérations. Mais toujours avec logique, toujours de manière chronologique, au présent, sans vraiment de retour dans le passé. Cela rend le texte un peu mécanique, froid, je trouve, comme la manière dont sont décrites les scènes intimes. Tout ce que je n’aime pas dans un roman. Pourtant…
Pourtant je n’ai pas pu le lâcher. Ce livre, je l’ai lu d’une traite, sans m’arrêter, même pour manger. Pourquoi ? Les émotions, que j’ai trouvées absentes dans ces scènes intimes, elles étaient ailleurs. Car nous avons également droit à leurs échanges de mails et de sms : et c’est à travers leurs écrits à eux, que tout passe. C’est là que tout est concentré. Tous leurs sentiments, c’est quand ils les décrivent avec leurs propres mots qu’ils m’ont le plus touchée. Alors que je lisais le reste du texte avec automatisme, dès que leurs échanges écrits apparaissaient, je devenais automatiquement plus attentive. Pourtant je ne suis pas une adoratrice des romans épistolaires, au contraire, ils ont tendance à vite m’ennuyer. Mais là il y a une forme d’équilibre dans l’alternance entre récit et conversations écrites qui donne une agréable fluidité à l’histoire.
Quant à la fin… Cette fin, je l’ai à la fois aimée et détestée. Sans la dévoiler, bien sûr, je peux tout simplement dire que je l’ai aimée car elle brise la banalité de l’histoire racontée, et je l’ai détestée car elle brise tout.

En bref, On ne meurt pas d’amour, malgré ses défauts, fut une agréable surprise pour moi, mon petit coup de cœur de cette Rentrée Littéraire 2019.
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J'aimais bien l'idée d'un ange comme personnage principal, mais j'ai été plutôt déçue par le déroulement de l'histoire. Je la trouve trop simple et trop lente. Bethanie tombe beaucoup trop vite amoureuse du garçon... surtout pour une ange. Les anges sont censés être venus sur Terre pour se battre contre les Ténèbres, mais le "méchant" n'arrive qu'au dernier quart du livre... Et il n'y a aucun mystère sur l'identité de ce méchant, il est assez rapidement pointé comme tel. Donc pas de suspens, pas de surprise dans cette histoire.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, même si j'ai eu l'impression qu'il manquait quelque chose une fois la lecture terminée.

Nous suivons l'histoire du point de vue d'une jeune fille de 16 ans, Rhine. Tout commence par son kidnapping, notre héroïne décrivant la peur qu'elle ressent, enfermée dans une camionnette, dans le noir, au milieu d'autres jeunes filles qu'elle ne connaît pas. Roulant vers l'inconnu. Vers des gens qui ont payé ces kidnappeurs afin de sélectionner des filles à marier...
En voulant créer des êtres humains parfaits, les scientifiques ont grandement diminué l'espérence de vie des descendants de ces êtres exceptionnels. Résultat : les filles ne vivent que jusqu'à l'âge de 20, et les garçons jusqu'à 25 ans. Arrivés à ces âges, ils meurent d'un virus contre lequel aucun antidote n'a encore été trouvé.
La solution que les familles riches ont trouvée en attendant ? Faire kidnapper des jeunes filles pour les contraindre à épouser leurs héritiers. Et comme une épouse n'est apparemment pas suffisante, la polygamie est devenue monnaie courante au sein de la haute société.
C'est ainsi que Rhine se retrouve mariée à Linden Ashby, en même temps que Jenna, 19 ans, et Cecily, 13 ans, qui deviennent alors ce qu'ils appellent communément ses "soeurs épouses". Ainsi Rhine, malgré l'étrange attachement qu'elle éprouve pour ces êtres auxquels elle se retrouve étroitement liée, va tout faire pour recouvrer sa liberté et rejoindre sa vraie famille.

Ce domaine dans lequel Rhine se retrouve emprisonnée (elle a beau pouvoir se balader dans la maison, sortir dans le jardin et aller à des soirées, elle y est contre son gré) m'a beaucoup intéressée : il représente l'illusion dans laquelle baignent Linden et la majorité de ceux qui y vivent, inconscients de cette prison dorée qui les coupe de la réalité, du monde extérieur.

Ce que je regrette, c'est qu'il manque un petit quelque chose, selon moi, qui pourrait relever le niveau de l'histoire. J'aurais préféré qu'il se passe plus de choses au sein du domaine. C'est parfois un peu lent, on attend quelque chose, on ne sait pas vraiment quoi, qui ne vient finalement pas.

En ce qui concerne les personnages, j'ai mes petits chouchous et mes têtes-à-claques. Rhine représente l'obstination, la générosité, mais surtout le désir de vivre vraiment, c'est-à-dire de vivre libre.
J'aime bien Jenna, elle reste très discrète, mais n'en est pas moins observatrice et perspicace. Son passé de prostitué fait d'elle une personne blasée, lasse de la vie. Cette lassitude aurait rendu ce mariage plus supportable si ses kidnappeurs n'avaient pas tué sa soeur.Elle reste donc une très bonne alliée pour Rhine.
Gabriel, chargé de servir le repas aux épouses, est un personnage plutôt intéressant. Il rêve de pouvoir partir, naviguer, mais en même temps il a peur de ce qu'il risque de trouver à l'extérieur, et cette peur l'enchaîne au domaine. Sa relation avec Rhine est plutôt ambiguë, on se doute vite qu'il va se passer quelque chose entre eux, mais ça reste implicite.
Tête-à-claques numéro un : Cecily. Certes, c'est encore une enfant, elle n'a que 13 ans, donc sa naïveté est compréhensible. Mais je n'aime pas la facilité avec laquelle elle accepte les choses. Et surtout, je ne l'aime pas pour ce qu'elle va provoquer (je n'en dis pas plus, hein, il faut garder un peu de suspens).
Tête-à-claques numéro deux : Linden, l'heureux époux. Tout d'abord parce qu'il n'hésite pas à déflorer une gamine de 13 ans et à la mettre en cloque. Ensuite à cause de sa naïveté incommensurable (et là il n'a pas l'excuse de Cecily). Il ne sait pas grand chose sur ce qui se passe vraiment chez lui, et ne cherche pas à le savoir. Son père le manipule comme une jolie petite marionnette, l'enfermant dans cette prison dorée comme il le fait pour les épouses, et Linden se complait dans cette vie faite d'illusions.
Le père, Maître Vaughn, est le gros méchant de l'histoire. Il considère les gens comme des objets facilement remplaçables et n'hésite pas à faire disparaître quelqu'un dès qu'il le juge nécessaire.
Les relations entre les personnages sont complexes, vacillant tout au long de l'histoire entre amour, indifférence et haine. Aussi Rhine se sent-elle vite perdue, ses choix lui semblant parfois flous.

Un bon début de série, l'univers nous apparaît petit à petit dans toute son horreur et sa beauté. Le paysage et l'intrigue vont grandement changer dans le deuxième tome, et je redoute de ne pas y retrouver ce qui m'a séduite dans ce premier livre. Mais restons donc optimistes et n'hésitons pas à le découvrir !
Sur ce, bonne lecture !
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date : 16-06-2020
Seraphina est le premier roman d'un dyptique de fantasy young adult, malheureusement pas encore publié en France (j'espère que ce sera le cas un jour), que j'ai découvert à l'occasion du challenge "Mois de la fantasy 2020". Je cherchais un roman de fantasy dont la musique a une place importante, et je suis tombée sur celui-ci. Le fait qu'il ne soit disponible qu'en vo (enfin non, il existe apparemment aussi en allemand et espagnol, mais pas en français) m'a un peu fait peur, mais c'était justement pour moi l'occasion de me lancer dans la lecture de romans en anglais (j'avais déjà commencé un peu avant avec une romance que j'avais déjà lue en français, donc c'était plus facile). Malgré quelques difficultés, notamment parce qu'en fantasy on a pas mal de termes inventés en rapport avec l'univers créé par l'auteur, la lecture n'a pas été trop compliquée. Et je suis contente de ne pas avoir abandonné l'idée de lire ce roman en vo, car ça a été pour moi une bonne surprise.

Bon déjà, je vais présenter un peu l'univers dans lequel se déroule l'histoire. Nous avons tout d'abord Goredd, Samsam et Ninys, trois royaumes qui constituent The Southlands (les Terres du Sud). Au nord de ces royaumes s'étendent les terres montagneuses nommées Tanamoot, qui appartiennent aux dragons. Goredd, longeant la frontière de Tanamoot, servait de lieux de chasse des dragons, jusqu'au jour où un Traité de paix fut signé entre eux et les goreddis (habitants de Goredd) : les dragons n'ont plus le droit de garder leur apparence draconique dans le royaume de Goredd et prennent alors leur apparence humaine (saarantras) quand ils s'y rendent, ils ne doivent également plus tuer d'humains, et inversement la dracomachie (art de tuer les dragons) est bannie de Goredd.
Ayant un esprit extrêmement rationnel, les dragons sont doués dans tout ce qui touche à la logique, aussi certains viennent-ils à Goredd pour y enseigner (les mathématiques, par exemple). A contrario, ils sont incapables de produire tout ce qui relève de l'artistique, ce qui les fascine tellement chez les humains, capables de créations magnifiques. La rationalité étant très importante pour eux, ils ne peuvent ressentir d'émotions, qu'ils considèrent comme une sorte de menace pour leur espèce. Aussi toute relation intime avec un humain est-elle interdite, et si un dragon commence à ressentir des émotions, il est renvoyé à Tanamoot, où sa mémoire sera altérée afin de "corriger" le problème.
Les humains, de leur côté, ont tout un panel de dieux et de Saints. Les Saints, ici, ont une histoire particulière : autrefois (il y a plusieurs centaines d'années) les hommes étaient païens, puis les Saints sont arrivés, leur apprenant l'existence du Paradis ("Heaven") grâce à leur lumière sainte et à leur sagesse. Ce sont eux qui ont créé la dracomachie, aidant ainsi les humains à tuer les dragons. Ainsi ces Saints ont pris une place particulièrement importante dans l'histoire des hommes, qui se sont mis à les vénérer même après leur mort, modifiant totalement leur religion.
Quand l'histoire commence, cela fait quarante ans que le Traité de paix entre les humains et les dragons a été signé. Malgré la volonté de la reine de Goredd et du chef des dragons, Ardmagar Comonot, de garder cette paix aussi longtemps que possible, des tensions existent : certains humains sont contre ce traité et forment une sorte de secte anti-dragons, et certains dragons aimeraient bien pouvoir retrouver leur ancien terrain de chasse. C'est à l'occasion du quarantième anniversaire du Traité que tout va déraper.

Seraphina Domberg, dotée d'un grand talent de musicienne, est devenue l'assistante du compositeur officiel de la cour de Goredd, contre l'avis de son père qui aurait préféré la garder près de lui. Car Seraphina n'est pas une personne ordinaire, loin de là ! (mais je n'en dirai pas plus) Cette particularité, qu'elle doit à tout prix garder secrète, la contraint à faire attention à tout et à tout le monde, aussi ne peut-elle se lier vraiment avec personne. La musique tient une place importante dans sa vie, pas uniquement parce qu'elle est douée dans ce domaine, mais parce que sa défunte mère était également musicienne et une excellente compositrice.
Seraphina est un personnage qui m'a beaucoup plu : elle est intelligente et, malgré un grand sentiment de solitude qui l'attriste parfois, elle s'est fait une raison quant à sa condition et ne passe pas son temps à se plaindre. Elle est courageuse car, même quand elle est effrayée et qu'elle rêverait de s'enfuir, elle pense aux autres et essaie de faire les choses bien. Je ne lui ai pas trouvé de gros défauts : je ne dis pas qu'elle est parfaite, elle fait aussi des erreurs, comme tout le monde, et je n'ai pas toujours été d'accord avec ses décisions. Mais ce n'est pas un personnage agaçant, au contraire : elle est intéressante, complexe, alternant entre ses émotions humaines et cette rationalité qui lui vient de son professeur de musique, Orma, un dragon qu'elle connaît depuis l'enfance et pour lequel elle éprouve une grande affection. Affection qui semble réciproque, même si les manières draconiques d'Orma ne le laisse pas toujours paraître. En tout cas la relation entre ces deux personnages est vraiment intrigante, car peu ordinaire et, dans un sens, émouvante. J'ai eu beaucoup d'affection pour Orma, capable de passer outre les règles de son espèce pour rester auprès de Seraphina. Ses essais pour montrer son affection se révèlent d'ailleurs plutôt amusants.

À l'approche du quarantième anniversaire du Traité de paix, le fils de la reine meurt de manière suspecte, suggérant la possible implication de dragons. Par un contrariant concours de circonstances (je n'en dirai pas plus), Seraphina se voit entraînée dans l'enquête pour découvrir ce qui est vraiment arrivé et qui est derrière tous ces événements qui menacent de détruire cette paix si nécessaire pour le royaume. C'est avec le prince Lucian Kiggs, capitaine de la garde de la reine et cousin/fiancé de la princesse Glisselda, que Seraphina tente de résoudre le mystère. Lucian est un homme séduisant, intelligent, très impliqué dans son devoir, très à cheval sur l'honnêteté et particulièrement perspicace, au grand dam de Seraphina qui doit alors faire très attention à ce qu'elle dit ou fait devant lui si elle ne veut pas qu'il découvre son secret. On s'en doute, ces deux-là vont finir par développer des sentiments l'un pour l'autre. J'avais peur que cela prenne trop de place dans l'histoire, comme ce peut être le cas avec les romans young adult, mais finalement non. On a bien une histoire d'amour, mais pas au premier plan : elle vient doucement, naturellement, au fur et à mesure que ces deux êtres apprennent à se connaître, mais ne surpasse pas l'intrigue, qui est avant tout celle d'une musicienne talentueuse qui cache un lourd secret et tente d'éviter une guerre. J'ai bien aimé le personnage de Lucian, notamment ses échanges avec Seraphina qui permettent à la jeune femme de s'affirmer, de prendre conscience de sa valeur. Attention, ce ne sont pas des discussions autour de l'amour, etc., mais plutôt sur des considérations politiques et philosophiques. Bref, des discussions riches qui prennent un sens particulier pour Seraphina, si honteuse de son "monstrueux" secret.
Même si j'ai bien aimé Lucian, j'ai largement préféré sa cousine/fiancée, la princesse Glisselda. C'est une jeune femme pleine d'entrain, intelligente et généreuse. Elle adore Seraphina, qui lui enseigne la musique, et n'hésite pas à l'écouter, à prendre conseil auprès d'elle (au sujet des dragons et du Traité, par exemple), et la considère comme une amie malgré son rang social (elle est la fille d'un avocat). Elle aussi va beaucoup aider Seraphina dans son appréciation d'elle-même.

Je ne sais pas si la manière dont sont représentés les dragons ici est très originale, car j'ai lu peu de romans avec des dragons, mais j'ai beaucoup aimé le fait qu'ils puissent ici prendre forme humaine (ce qui n'était pas le cas dans mes autres lectures). Cela, et le fait que les dragons soient plus évolués que les humains. Dans les mythes, le dragon est toujours représenté comme une créature puissante et intelligente, ce qui est le cas ici. Mais le plus, c'est l'aspect technologique : alors que les humains vivent de manière médiévale, les dragons possèdent des technologies plus avancées, comme des appareils qui permettent de communiquer à distance, par exemple.

Je ne peux pas dire grand-chose du style de l'auteur, car je suis novice en matière de lecture vo et ne m'estime donc pas vraiment en mesure de juger l'écrit anglais. Tout ce que je peux en dire, c'est que la lecture m'a été plutôt agréable malgré quelques difficultés niveau vocabulaire (mais bon ça c'est normal). Rachel Hartman m'a l'air d'avoir une plume plutôt fluide, assez facile mais avec un vocabulaire varié (l'éditeur parle d'un niveau de lecture pour adolescents, donc pour un lectorat à partir de 13-14 ans, même si je le classerais plutôt en young adult).
Je n'ai ressenti aucune longueur dans le texte, l'auteur alternant entre des passages où notre héroïne doit faire face à des problèmes personnels, des passages où les intrigues de cour et politiques mettent ses nerfs à rude épreuve, ainsi que quelques scènes d'actions et rebondissements intéressants.

En bref, Seraphina a été pour moi une excellente surprise, une belle découverte : un roman de fantasy dont l'intrigue est menée de manière efficace, avec des personnages bien construits (autant les principaux que les secondaires) et un univers riche que j'ai trouvé assez original.
La suite, Shadow scale, l'est tout autant.
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Normalement, cette série s'intitule "Les mésaventures des sœurs Wird" ("Weird Girls" en vo), mais les premiers tomes, qui sont racontés du point de vue de l'une des sœurs, Célia, sont parus chez les éditions MxM Bookmark sous le titre de série "La malédiction de Célia". Le problème étant que, à partir du sixième tome, ce sera au tour d'une autre sœur, Taran, de raconter son histoire. Vont-ils alors publier ces tomes-là comme appartenant à une autre série ? Pourquoi ne pas s'être contentés de reprendre le titre global ? J'avoue avoir parfois un peu de mal avec les décisions des éditeurs, entre ceux qui publient des séries comme des one-shot et ceux qui changent les titres au point de tout compliquer...
Bref ! Liées par un sortilège est le tout premier tome de la série, et je ne perdrai probablement pas mon temps à lire les suivants, car j'ai trouvé celui-ci franchement pas terrible.

[...]

En bref...
Liées par un sortilège est le premier tome d'une série bit-lit qui manque cruellement d'originalité, l'autrice ayant du mal à sortir des sentiers battus au point que l'on a l'impression de se trouver face à une fan-fiction plutôt qu'à une œuvre originale. Bien que certains passages soient plutôt intenses, l'intrigue est assez mal équilibrée, les problèmes de cœur du personnage principal prenant souvent le pas sur le reste. Les personnages, quant à eux, sont trop caricaturaux et contradictoires au sein même de leur caractère pour être totalement crédibles et attachants. Et l'écriture n'aide pas du tout à sauver ces défauts car (est-ce l'autrice ou le traducteur ?) elle semble avoir été peu travaillée et présente pas mal d'incohérences. Voilà donc une série sur laquelle je ne m'attarderai plus.

Chronique complète ici : https://escape-in-books.blogspot.com/2020/10/liees-par-un-sortilege-malediction-de-celia-1-cecy-robson.html
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J'ai lu ce livre pour la première fois à l'université. J'ai tellement aimé que j'ai décidé de choisir cet auteur comme sujet de mémoire. Tous ses livres ne sont pas aussi biens que celui-ci, mais je trouve l'univers familial qu'il dépeint dans ses romans particulièrement intéressant.

Dans ce roman, Louis est un vieil homme qui décide d'écrire une sorte de journal pour que sa femme le lise après sa mort. Il y raconte les raisons de sa haine envers sa famille, depuis sa rencontre avec Isa (son épouse) jusqu'au moment de l'écriture. On y découvre un être plein de haine, mais aussi un être triste et rongé par la solitude. Incompris par sa famille, il est également incapable de véritablement les comprendre. Il passe pour le méchant auprès des siens, mais eux aussi sont tout aussi mauvais envers lui, uniquement intéressés par l'héritage qu'il pourrait leur laisser.

Mauriac nous montre que les sentiments peuvent être extrêmement complexes, tout comme les relations familiales : l'amour est toujours accompagné de haine, et la famille peut être à la fois un cocon protecteur et une véritable prison...
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date : 18-04-2014
J'ai bien aimé l'histoire, mais je la trouve pas assez bien exploitée. Elle aurait pu s'étendre sur bien plus de pages, je trouve qu'elle se termine trop vite.
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J'ai dû lire les 50 premières pages, puis j'ai arrêté. L'écriture ne me plait pas du tout. Le personnage principal est censé avoir 18 ans, pourtant à la manière dont c'est écrit on dirait que c'est un enfant de 12 qui raconte. Certes, c'est un livre jeunesse, mais beaucoup de romans jeunesse sont bien mieux écrits que çà. Et le fait qu'il n'y ait aucune distinction entre les dialogues et le récit ne m'a pas aidé à apprécier la lecture. C'est dommage, je trouvais que l'histoire avait du potentiel...
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Un second tome dans la lignée du premier, toujours aussi intéressant et riche en rebondissements.
Gaïa rencontre dans ce tome un nouveau peuple, parmi lequel elle va devoir vivre. La vie y est certes plus facile qu'au mur, en ce qui concerne les vivres et la situation de la jeune fille. Mais ce peuple rencontre au final le même genre de problème que celui de l'Enclave : celui des naissances, de la maternité. Un autre problème auquel Gaïa va devoir se confronter : la liberté. Les problématiques restent donc dans la même lignée que celles du premier tome.
La naïveté de la jeune fille m'agace toujours autant, mais elle gagne en maturité dans ce volume (heureusement). Le personnage de Léon est toujours aussi, voire plus intéressant. Il gagne en complexité et en profondeur, c'est un personnage très attachant. Sans lui, Gaïa n'avancerait pas, à mon avis.
Je me mets tout de suite au troisième tome !
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Ce livre est une belle trouvaille, je ne regrette pas de m'être laissée tenter par cette nouvelle exploitation du célèbrissime Jack L'Eventreur.

Aurora, dite Rory, est une jeune américaine qui part étudier au lycée Wexford, à Londres. Manque de chance, elle arrive en même temps qu'un tueur en série commence à sévir dans les rues de la capitale anglaise, imitant les meurtres de Jack l'Eventreur. Nous découvrons ainsi la ville frappée de terreur à travers les yeux de notre jeune héroïne. Ceci pourrait être une simple histoire de meurtres, s'il n'y avait cette belle touche de fantastique que constituent les "ombres" (vous découvrirez de quoi il s'agit en lisant le livre). Car ce fameux tueur est une véritable ombre, et Rory est l'une des rares personnes à pouvoir le voir.

La première partie du livre sert à poser les bases de l'intrigue : le décor, les personnages, l'arrivée de Rory qui découvre la vie anglaise... Grâce à une écriture fluide et plaisante, l'auteur évite l'écueil de la longueur.
La deuxième partie nous fait plonger au coeur du fantastique, Rory se découvrant une faculté peu ordinaire. Le tueur s'en aperçoit et prend la jeune fille pour cible.

Les personnages sont plutôt bien dépeints, certains aussi extravagants que d'autres plus discrets. Certains passages nous montrent le point de vue d'autres personnages, en général pour parler des meurtres de l'imitateur de l'Eventreur. Cela nous permet de voir les choses sous un autre angle, et d'avoir des détails que l'héroïne ne connaît pas.

Suspense et action sont au rendez-vous dans une intrigue plaisamment élaborée. Le plus : une magnifique couverture qui reflète bien l'atmosphère du livre.
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date : 01-07-2014
Quand j'ai feuilleté ce manga, les graphismes ne m'attiraient pas trop. En revanche, le résumé m'a vraiment intéressée.
J'ai beaucoup aimé cette critique d'une société faite d'hypocrites qui se cachent derrière un pc pour faire du mal aux autres (dès que quelqu'un dit quelque chose que ne leur plait pas, ils sont capables d'aller chercher l'identité de la personne pour la harceler). D'une société où ceux qui ont le plus de pouvoir sont les plus mauvais, les plus égoïstes, les plus corrompus.
Paperboy se sert alors d'internet pour "punir" ces gens qui se croient au-dessus de tout et ceux qui se pensent en parfaite sécurité derrière leurs ordinateurs. Mais qu'est-ce qui motive réellement ce "vengeur" qui se cache derrière un masque de papier journal ?
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date : 02-08-2014
Iris Zero met en scène une société en plein changement suite à l'apparition d'un phénomène dont personne ne connait l'origine : l'Iris, qui donne à celui qui le possède une capacité particulière en rapport avec la vue (l'un peut voir les mensonges, un autre peut voir les vies antérieures, etc.). Ce don n'a au départ touché que quelques nouveaux nés, puis s'est de plus en plus répandu. A un point tel que les enfants ne possédant pas ce don sont appelés "Iris Zero" et sont rejetés par les autres.

Tôru est un "Iris Zero" et, après avoir subi des brimades à l'école à cause de cela, a décidé de se faire le plus discret possible pour être tranquille. Ce plan fonctionne très bien, jusqu'à ce que l'une des filles les plus populaires du lycée, Koyuko Sasamori, lui demande de l'aide devant toute sa classe. La vie de lycée de Tôru, qui l'espérait tranquille, va alors changer du tout au tout.

Ce manga met en avant un thème qui est et sera toujours d'actualité : la différence et la tolérance. Petit à petit, une sorte de ségrégation se crée dans cette société : ceux possédant l'Iris sont considérés comme supérieurs à ceux qui ne l'ont pas, ceux-ci étant alors parfois considérés comme des déchets. La différence se porte aussi entre les possesseurs de l'Iris : certaines capacités vont être craintes (la personne est alors mise à l'écart, ou tente de le cacher), tandis que d'autres seront valorisées.

A travers de petites enquêtes, Tôru prouve que posséder un don n'est pas forcément avantageux, que même un "Iris Zero" peut avoir des capacités fort utiles. Car, privé de cette vision particulière qu'est l'Iris, le jeune garçon a trouvé un moyen de voir les choses à sa façon. Et cette vision est peut-être même plus vraie, plus authentique que celles des Iris.
Les amis de Tôru, quant à eux, montrent qu'il est possible pour un "Iris Zero" d'être considéré comme un égal par les possesseurs d'Iris (du moins par les plus tolérants, ceux qui ne voient pas l'absence du don comme une tare).

Un premier tome sympa, qui laisse supposer une bonne série.
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date : 03-09-2014
Ce livre est une merveille, je suis contente de l'avoir repéré et sorti des nombreux livres de la bibliothèque entre lesquels il était caché.

0.4 superpose deux époques : celle de l'édition (un monde futuriste) et celle de l'histoire (qui ressemble à notre présent). Dans cette époque futuriste, le livre tel que nous le connaissons ne semble plus exister, tout comme beaucoup d'autres éléments de notre époque. Pourtant un éditeur décide de publier une histoire sous forme de livre papier. Pourquoi ? Nous ne le comprenons vraiment qu'à la toute fin. Cet éditeur explique avoir trouvé un enregistrement cassette (une relique pour eux) sur lequel un certain Kyle Straker raconte son histoire, une histoire qui parait invraisemblable aux yeux des humains de cette époque futuriste.

Kyle Straker vit dans une petite ville et mène une vie tout ce qu'il y a de plus banal. Le jour du spectacle annuel où les habitants peuvent présenter un "talent", Kyle, Lilly et deux adultes se portent volontaires pour une séance d'hypnose, persuadés que cela ne fonctionnera pas.
Mais cela semble au contraire fonctionner, et lorsqu'ils rouvrent enfin les yeux, le reste de la population est littéralement pétrifiée, le visage figé tel le fameux Cri de Munch. Affolés, les quatre parcourent la ville pour trouver une raison à cela, mais aucune aide ne peut leur être apportée, car plus rien ne fonctionne : radio, télé, internet... il n'y a plus aucun signal.
Puis d'un coup les habitants figés bougent à nouveaux et rentrent chez eux, comme si de rien n'était. La version des quatre ne correspond pas du tout à celle du reste des habitants, qui les croient sujets à des hallucinations provoquées par l'hypnose. Le médecin diagnostique Kyle comme étant un 0.4 qui doit être maitrisé rapidement. Kyle, Lilly et les deux autres vont devoir fuir les habitants pour sauver leur vie, tout en cherchant des réponses à leurs multiples questions : que leur est-il arrivé ? qu'est-ce qu'un 0.4 ? comment retrouver leur famille ?

Les théories fusent quant à ce qui est arrivé aux habitants de cette petite ville, pourtant on ne s'attend pas à une telle révélation, qui remet en question le monde, son fonctionnement, l'être humain et le soi-disant libre-arbitre.
J'ai beaucoup aimé la mise en page, qui respecte bien le changement de face et de cassette, mais aussi les coupures : apparemment Kyle oublie d'arrêter de parler quand il change de face ou de cassette ; du coup on a des blancs (ça donne un peu plus de mystère à l'histoire) qui sont sujets à diverses interprétations de la part d'analystes de l'époque future.
Certaines analyses et critiques, qui coupent le récit sous forme de notes (les mots ou expressions commentés apparaissent en gras) sont d'ailleurs assez amusantes. C'est à travers ces notes que l'on se rend compte à quel point le monde de Kyle (le nôtre) et celui de l'éditeur (futur) sont différents, à quel point les choses ont changé entre ces deux périodes.
Reste à savoir : comment tout cela a-t-il changé ?

L'histoire est assez courte, mais riche en suspens et en surprises. Simple et agréable à lire, elle convient parfaitement aux ados comme aux adultes.
Si vous voulez percer le mystère de l'humanité, lisez vite ce roman !
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Yoran, âgé de seize ans, vit paisiblement dans la Plaine, un lieu séparé du reste du monde par un bouclier invisible dont il ignore l'existence. Yoran est connu pour son grand courage, qu'il tient de son défunt père, ce qui lui permet d'épouser si jeune la fille dont il est amoureux, Loda. Leur bonheur extraordinaire pour le jeune garçon, jusqu'à ce qu'un malheur s'abatte sur le village...
Une étrange épidémie frappe les habitants, tuant ainsi plusieurs d'entre eux. Les malades ont tous un point commun qui effraie les anciens : un sceau particulier apparaît sur leur ventre.
Yoran apprend la vérité sur le bouclier et le monde extérieur : le bouclier sert à les protéger du pouvoir de la reine Yélana, qui règne cruellement sur le reste du royaume ; le bouclier se serait affaibli, ce qui aurait provoqué la maladie. Il apprend aussi qu'une pierre, contenant le sceau de la reine, permettrait de renforcer le bouclier.
Yoran décide alors de quitter la sécurité de sa Plaine pour sauver sa jeune épouse, tombée malade à son tour.

Nous suivons ainsi le jeune Yoran dans un voyage initiatique où se mêlent actions et émotions. Yoran découvre un monde où règne la cruauté, un monde où il faut être prêt à tout (même à tuer) pour protéger ceux que l'on aime. Il y rencontre des gens égoïstes et cruels, mais aussi des personnes étonnantes auxquelles il va se lier.
Cette aventure va mettre le courage de notre jeune héros à l'épreuve, tout comme sa morale : que faire si sauver son épouse revient à permettre à un mal plus terrible encore de s'étendre sur le reste du royaume ?

Dans le tout premier chapitre, nous suivons un homme qui trouve un bébé. Ce bébé est destiné à devenir la terrible reine Yélana. Malgré la prophétie, l'homme, charmé par le bébé (est-ce due à la magie ?), décide de le garder. Je pense que ce chapitre aurait été mieux en Prologue, d'autant plus qu'on a un saut de plusieurs décennies entre ce chapitre et le suivant.
Je regrette aussi qu'il n'y ait pas eu de détails sur la vie de Yélana (comment a-t-elle grandi ? que s'est-il passé pour qu'elle devienne ainsi ? etc.), mais peut-être que cela sera expliqué dans les prochains tomes.

L'écriture et le vocabulaire rendent ce livre accessible à un lectorat assez large (adulte et jeunesse). Les paysages et les personnages sont agréablement bien décrits, sans pour autant entrer dans de trop grandes descriptions.
J'ai hâte de lire le deuxième tome de cette série qui me semble plutôt prometteuse...
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date : 25-11-2014
C'est le deuxième livre de cet auteur que je lis (le premier, qui m'avait beaucoup plu, étant "Reste avec moi"). Je n'ai pas été déçue par cette lecture, bien que "Notre secret" m'ait un peu moins plu que l'autre. Je pense donc essayer de lire ses autres livres, Jessica Warman me semblant être un auteur à recommander vivement.

"Notre secret" aborde le mystère des jumeaux à travers Rachel et Alice, jumelles au caractère fort différent qui s'amusent régulièrement à échanger leurs identités. C'est ce qu'elles font lors d'une fête foraine, mais un événement vient bouleverser leur soirée : Alice, qui est en réalité Rachel, disparaît. Lorsque la vraie Alice rentre chez elle, sa famille la prend pour Rachel, et pense alors que c'est Alice qui n'est pas rentrée. Ça a l'air compliqué comme ça, mais la manière dont l'histoire est racontée rend les choses plus simples, d'autant plus que c'est Alice qui raconte son histoire.
Alice est réputée pour être une fille imprévisible, à tendance fugueuse, collectionnant les bêtises et attirant les ennuis. Aussi la famille des jumelles décide-t-elle d'attendre plutôt que d'alerter de suite la police.
Mais la vraie Alice ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour sa soeur Rachel, d'autant plus que des blessures se mettent à apparaître sur son corps : cuir chevelu en sang, marques aux poignets, bleus au visage, etc. Alice sait, au plus profond d'elle-même, que c'est là ce que Rachel doit être en train de subir, et que son lien étroit avec elle lui permet de le ressentir aussi.
Alice décide alors de retrouver sa soeur, coûte que coûte. Mais au cours de ses recherches, elle découvre des choses qu'elle ignorait totalement sur Rachel, mais aussi sur elle-même, et qui vont la bouleverser.

Le lien si particulier qui permet à Alice de ressentir ce que ressent sa soeur jumelle, Rachel ne semble pas le sentir. Il semblerait donc que ce soit un don que seule Alice possède. Tout au long du roman, l'auteur nous fait nous interroger sur la santé mentale d'Alice : ce qu'elle voit et ressent est-il réel, ou bien est-elle victime d'hallucinations ? Et au fur et à mesure que ses recherches avancent, Alice se pose les mêmes questions, car Rachel ne semblait pas la croire lorsqu'elle parlait de son don, et sa grand-mère est atteinte de folie : suit-elle alors la même voie ? Pourtant les blessures qui apparaissent sur son corps sont bien réelles, étant donné que ceux qui l'entourent peuvent les voir...
Comment séparer le réel de l'imaginaire, dans ces circonstances ? Qu'est-ce qui est vrai, et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Jusqu'où Alice sera-t-elle prête à aller pour sauver sa soeur ?

Le personnage d'Alice est particulièrement attachant : elle ne s'est jamais vraiment remise de la mort de ses parents, et sa soeur est devenue tout pour elle ; c'est un personnage torturé entre : le désir d'être normale, ne serait-ce que quelques heures ; et le besoin de posséder ce don si particulier qui lui permet de prendre soin de sa soeur, mais qui en même temps l'emprisonne, sans qu'elle en ait conscience.

Un roman au suspens intense et plein de mystères, malgré quelques longueurs. Je le recommande chaudement.
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Ce livre m'a plutôt bien plu dans l'ensemble, même s'il n'a pas tout à fait répondu à mes attentes. J'en attendais beaucoup plus, l'histoire me semblait vraiment intéressante lorsque j'en ai lu le résumé. Mais je trouve qu'elle n'a pas été assez bien exploitée, j'ai eu du mal à me plonger totalement dedans.

L'humanité a presque entièrement disparu, remplacée par une espèce de créatures qui s'apparente beaucoup aux vampires : ils se nourrissent du sang humain, la lumière du soleil les tue, ils dorment suspendus au plafond comme des chauve-souris, ils sont très forts et bougent très vite, etc. Pas des vampires à la Twilight, mais des monstres féroces, qui se comportent plus comme des bêtes (ils bavent abondemment dès qu'ils sont excités, c'est assez dégoûtant) que comme des humains.
Ce sont ces créatures qui m'ont vraiment plu : la manière dont ils ont développé leur société après avoir quasiment anéanti la race humaine, leurs coutumes, leur comportement selon les situations, etc. Et surtout la manière dont ils voient les humains (qu'ils nomment "homiférés") : un peu comme nous, humains, voyons les singes, nous extasions de leurs prouesses au zoo, etc.

Passons au personnage principal, donc du côté des êtres humains : Gene. Ce jeune lycéen vit seul, ses parents étant morts, va au lycée au milieu de ces prédateurs, se faisant passer pour l'un d'eux afin de survivre comme son père le lui avait appris.
Tout se passe bien (à part le fait qu'il est amoureux de l'une de ces créatures et qu'il ne peut surtout pas devenir intime avec elle), jusqu'au jour où il est tiré au sort pour participer à la toute dernière "Chasse à l'homiféré" organisée par le Gouvernement. Dernière parce qu'il ne reste apparemment plus qu'une petite poignée d'homiférés précieusement gardés dans un centre comme des animaux dans un zoo, et qu'ils serviront tous pour cette fameuse chasse.
Gene se retrouve donc à devoir loger dans ce fameux centre au milieu des créatures elles aussi tirées au sort, et va devoir redoubler de prudence pour ne pas se faire repérer.

Le personnage de Gene ne m'a pas spécialement plu. Je le trouve un peu énervant, et pas très doué pour quelqu'un qui a réussi à survivre au milieu de ces prédateurs durant tout ce temps. Il s'en sort plus avec des coups de chance qu'avec son intelligence.
Les homiférés destinés à la Chasse sont plus intéressants, plus malins même, ce qui va grandement surprendre les monstres. Et Gene va devoir choisir entre sauver sa prope peau ou bien les aider à échapper aux créatures.

La première partie du livre m'a plutôt ennuyée, j'ai eu du mal à me lancer dans la lecture. Il ne se passe pas grande chose, la Chasse n'étant lancée que vers la fin. Et encore, je ne dis rien pour éviter de tout vous dévoiler, mais même la partie de la Chasse n'est pas ce que l'on pouvait espérer (enfin ce que j'en attendais, en tout cas).
Heureusement, l'univers et les créatures sont assez intéressants. J'aurais préféré que la partie de la Chasse soit plus longue, parce qu'il n'y a que sur cette dernière partie que j'ai enfin vraiment pu me plonger dans l'histoire. C'est là que se concentre toute l'action du livre, ce que je trouve dommage : j'aurais été plus captivée par ma lecture s'il y en avait eu un peu plus tout au long du roman.

Malgré ces quelques remarques négatives, j'ai bien aimé ce livre. J'en recommande donc la lecture, et j'espère que le second tome sera bien plus riche en rebondissements.
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Venant juste de lire quelques commentaires sur le livre, je découvre que la série "Alice Crane" serait une sorte de suite d'une autre série, que je ne connaissais pas (et qui n'est actuellement plus commercialisée, malheureusement) : "Eden City". Contrairement à certains donc, lire "Les Corbusards" m'a permis d'entrer dans un univers inconnu.

Alice Crane est un génie : diplômée en médecine malgré son jeune âge, elle a refusé les offres de grands laboratoires, pour travailler comme médecin légiste dans une morgue (au grand désespoir de sa mère).
Un jour, Alice perd un cadavre. Ce n'est pas commun, il faut bien l'avouer. Plus tard, elle retrouve ce cadavre. Le problème ? Son cadavre marche, son cadavre est vivant. Elle décide de le suivre, et va entrer malgré elle dans l'univers des Corbusards, créatures surnaturelles qui vivent secrètement parmis les humains.
Cette découverte la met en danger, et Alice va devoir choisir entre retourner à sa vie banale et tout oublier, ou accepter ce nouvel univers et toutes les obligations qui iront avec.

Les personnages m'ont beaucoup plu, les principaux autant que les secondaires. Ils ont tous un certain charisme qui les rend intéressants même si quelques-uns ne nous paraissent guère avenants.
L'idée de l'existence secrète de créatures surnaturelles dans le monde humain n'est pas spécialement originale, étant donné le grand nombre de séries (livres et tv)traitant de ce sujet. Mais l'intrigue est bien menée ; action et suspens sont au rendez-vous. On ne s'ennuie pas une minute durant la lecture, qui est très agréable de par sa simplicité (sans plonger dans le simplisme).

J'ai hâte que la suite sorte. En attendant, peut-être vais-je essayer de me procurer le premier tome de la série "Eden City", voir si elle est aussi bien que celle qui lui succède...
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Lorsque j'ai rencontré Marika Gallman au Milady Tour 2014 à Paris, je n'avais pas encore lu le 1er tome. Mais puisque l'auteur était là, devant moi, et que le livre me tentait, je me suis lancée. Quand je le lui ai dit, elle m'a aussitôt mise en garde : l'héroïne est particulière, peut-être quelque peu antipathique, elle a mauvais caractère, mais elle s'améliore au fil de l'histoire. Cela m'a davantage donné envie de le lire, même si je ne l'ai finalement lu que récemment (trop de livres à lire dans ma bibliothèque). Et je n'ai pas été déçue !

Maeve Regan est une jeune étudiante de vingt-et-un ans, de plus en plus en proie à des accès de colère qui, un jour, la mènent à cogner l'ex de sa meilleure amie, Bennie. Celle-ci, ainsi qu'Elliot, son meilleur ami depuis l'enfance, finissent par ne plus la supporter.
Un soir, l'homme qu'elle ramène chez elle pour un coup d'un soir l'assomme. A son réveil, elle est ligotée, et l'homme, dénommé Lukas, va lui faire découvrir un monde dont elle ne connaissait pas l'existence. Les vampires existent, et elle est la fille du plus puissant et du plus craint d'entre eux. Lukas veut se servir d'elle comme appât pour le tuer, mais les choses ne se passent pas comme prévu, et une bagarre de vampires explose dans son petit studio...
Maeve se rend compte que son grand-père, qui l'a élevée, lui a menti sur ses parents, sur son identité, sur tout... A qui peut-elle alors se fier, si même l'homme en qui elle avait le plus confiance l'a trahie ? Comment retrouver une vie normale, en sachant qu'elle n'est même pas humaine ?

J'ai adoré le personnage de Maeve, même si elle a tendance à boire comme un trou et à multiplier les coups d'un soir. Mais Maeve est une jeune femme perdue, en quête d'identité. Car, même si elle n'en a pas conscience au début, elle se cherche. Ces accès de colère font partie de cette vérité qu'on lui a caché pendant vingt-et-un ans, vérité qui va la forcer à changer, à trouver des réponses aux questions qui se multiplient au fil de l'histoire.
Sa relation avec Lukas est plutôt amusante : Lukas passe son temps à la provoquer, tant sur un plan personnel que sexuel, et Maeve, avec son mauvais caractère, part au quart de tour. Mais Lukas est un être brisé par une grande perte passée, et qui ne fait plus confiance à personne ; et Maeve a peur de l'engagement, peur de tomber amoureuse. Ainsi, tantôt ils se détestent et se cognent dessus, tantôt ils se désirent et la brutalité laisse place à la sensualité.
Autant j'adore Lukas, autant le personnage d'Elliot a plutôt tendance à m'agacer. Il ose être jaloux et regarder Maeve avec dégoût en lui reprochant ses relations avec les hommes, alors qu'il a une petite amie. Il passe son temps à ça : faire son jaloux. C'est l'impression finale que j'ai eue sur ce personnage après avoir fini le livre.

Il n'y a pas cette partie "enquête" que j'ai trouvé dans les autres séries de bit-lit que je lis ("Anita Blake", "Charley Davidson", "Chasseuse de vampires", etc.), et ça m'a fait un peu bizarre au début. Je me suis dit que, du coup, l'intrigue serait moins intéressante, qu'il n'y aurait pas assez de suspense, pas assez d'éléments à développer. Mais non, Marika Gallman a su créer une histoire passionnante, autour de la quête d'identité, du choix de l'être face à sa destinée.
On ne s'ennuie à aucun moment, j'ai eu du mal à lâcher le livre pour aller dormir. Les scènes d'actions, les scènes de dialogues/explications, et des scènes plus sensuelles alternent de manière fluide et donnent à l'intrigue un rythme effréné.
La fin du 1er tome laisse supposer une suite tout aussi passionnante, avec une Maeve davantage perdue qu'elle ne l'était au début, en proie à une forte culpabilité qui risque de la ronger.

En bref, un 1er tome tout à fait réussi, avec des personnages attachants, un rythme haletant, le tout saupoudré d'une petite pointe d'humour.
A lire !
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date : 09-10-2018
Moi qui adore les romans de Colleen Hoover (en particulier Maybe Someday, Jamais plus et Ugly Love), je suis plutôt déçue par ce roman. Et je déteste être déçue par un auteur que j'adore, c'est terriblement frustrant.
Ce n'est pas tant le fait que Too Late soit une sorte de dark romance (j'en ai déjà lu : j'en ai détesté certaines, j'en ai apprécié quelques-unes), alors qu'elle nous a plutôt habitués à de belles romances (qui abordent des sujets difficiles, certes, mais elle nous offre toujours de belles histoires). D'ailleurs l'auteur nous prévient au début qu'il s'agit là d'une histoire d'un genre très différent.
Non, ce qui m'a vraiment déplu, c'est que je n'ai pas retrouvé ce qui fait que j'adore ses romans : l'émotion. Cette histoire ne m'a fait ressentir aucune émotion particulière, si ce n'est une vive envie de la terminer afin de passer à autre chose. Envie que je n'ai jamais ressentie avec aucun de ses autres romans, qui m'ont tous un peu chamboulée (ainsi j'ai aimé me laisser transporter par la rencontre musicale de Sydney et Ridge, et j'ai pleuré face au dilemme de Lily quant à sa relation avec Ryle...).

En gros, l'histoire, c'est ça : Sloan, jeune étudiante, est prête à tout pour protéger sa famille, y compris à rester auprès de son petit-ami dealeur et drogué Asa, qui la traite comme sa propriété mais qui lui fournit l'aide dont elle a besoin pour son frère handicapé. Mais Sloan n'en peut plus, elle rêve de partir, et sa rencontre avec Carter, jeune flic infiltré, va tout chambouler.
Le résumé donne envie (en tout cas, il m'a intéressée, moi), mais l'histoire ne tient pas ses promesses.

Tout d'abord, j'ai trouvé que les personnages n'étaient pas très aboutis et manquaient clairement de substance. Aucun ne m'a vraiement intéressée. Sloan, même si l'on peut ressentir une certaine pitié pour elle quand on découvre sa vie dans la maison d'Asa (elle est constamment entourée de drogués et dealeurs, elle ne peut pas faire quoique ce soit sans l'accord d'Asa, qui ne se gêne pas pour la tromper, etc.), manque de crédibilité et de logique, tant dans ses réflexions que dans son comportement.
Asa est un personnage particulièrement détestable et, même si c'est probablement dû à une enfance difficile, on ne peut tout simplement pas s'empêcher de le haïr. Ce n'est pas forcément un mal, parfois on adore détester certains personnages. Mais, même si j'ai trouvé que c'était le personnage le plus intéressant de l'histoire, il est bourré de clichés, le stéréotype même du chef dealeur : mauvais, qui considère sa petite-amie comme sa chose, un peu (ou beaucoup) psychopathe, etc.
Carter... le plus décevant des trois car, étant un flic, il est censé être le personnage le plus réfléchi (il est tout de même en mission d’infiltration...). Alors oui, il tombe amoureux, mais son comportement devient totalement absurde au fil de l'histoire, aussi perd-il toute crédibilité.

Aux personnages inintéressants s'ajoute une histoire mal exploitée. L'idée était bonne, le début prometteur... Mais tout part à vau-l'eau : l'histoire perd de son intérêt au fur et à mesure que ses personnages perdent leur crédibilité. Le début est plutôt lent, l'auteur s'attarde sur certaines scènes qui n'ont guère grand intérêt, puis les choses s'accélèrent, trop vite, ça devient trop... exagéré.
Du coup, j'ai été pressée de finir l'histoire. Quand je suis arrivée à la fin, j'étais soulagée (c'est grave, quand même, car en général j'ai envie que l'histoire continue), puis j'ai vu la taille de l'épilogue... J'ai failli ne pas le lire, mais je n'aime pas ne pas finir une histoire (surtout quand il s'agit d'un auteur que j'aime), alors je m'y suis mise, et j'ai aussi peu apprécié que le reste. Puis quand j'ai vu la sorte de prologue placée à la fin de l'épilogue, j'ai (et j'ai honte, mais je n'en pouvais plus) juste abandonné et fermé le livre.

Me voilà donc en train de descendre un roman de l'un de mes auteurs préférés, ce qui me fait vraiment mal au cœur. J'attends toujours ses romans avec impatience et, même si celui-ci m'a terriblement déçue, j'espère retrouver la plume que j'aime tant (et que je n'ai pas du tout vue dans Too Late) dans son prochain roman : À première vue (Without merit). Maintenant j'ai hâte et en même temps j'appréhende un peu (je crois que je ne suis pas encore totalement remise de ma lecture...).
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date : 22-10-2019
Ce serait mentir que de dire que la couverture de ce roman ne m’a pas du tout tentée. Franchement, quelle personne normalement constituée, aimant la gente masculine, ne baverait pas (métaphoriquement ou littéralement, au choix) devant un si beau spécimen ?
Mais comme on dit, la couverture ne fait pas tout, donc penchons-nous d’abord sur l’histoire, qui m’a tout autant séduite :

Aaron et Ashley. Deux personnes issues d’univers très différents, et pourtant tous deux blessés par les coups durs dont la vie peut être (injustement) faite.
Aaron et Logan Kay ne se remettent pas de la mort de leur frère triplé, Adam, sauvagement assassiné. Autrefois sociable et souriant, Aaron est devenu un être rude et sombre, renfermé sur lui-même, s’isolant des autres dont il se méfie sans cesse, en particulier des femmes. Tatoueur réputé, il possède un salon tout près de la salle de sport que possède Logan, et du bar que tenait leur défunt frère. Ayant pour objectif de l’acheter afin de préserver ce qu’il reste d’Adam, les deux hommes entrent dans une colère noire lorsqu’ils découvrent qu’il a finalement été vendu.
Ashley achète un bar avec sa meilleure amie Maddie, toutes deux strip-teaseuses, pour en faire un night club. Lorsqu’elle rencontre la fureur des frères Kay, elle décide de ne pas se laisser démonter. Malgré un passé douloureux, Ashley est bien déterminée à réaliser son rêve, et son caractère bien trempé va l’aider à contrer l’ouragan Aaron, arrivé dans sa vie de manière aussi brusque qu’effrayante… et passionnante.

Nous suivons cette histoire à travers deux points de vue, celui d’Ashley et celui d’Aaron, nous permettant ainsi de suivre leurs pensées de manière plus intime.
Mais à travers l’histoire d’Aaron, c’est aussi celle d’Adam que nous vivons. C’est Aaron qui a découvert le cadavre de son frère, qui a vu le sang, ses yeux vides… Ce qui l’a profondément marqué. La culpabilité le ronge, persuadé qu’il aurait pu le sauver, qu’il n’a pas été là pour lui. Il a ainsi créé un mur autour de lui, ne laissant passer personne, pas même son autre frère, Logan. Tout cela le hante, jour et nuit, et c’est à travers ses cauchemars que l’on découvre, petit à petit, ce qui est arrivé à Adam. Le jugement de son meurtrier doit bientôt avoir lieu, et Aaron fait tout son possible pour obtenir justice, se battant à chaque instant pour ne pas craquer complètement. On découvre qui il était autrefois, un homme enjoué, volontaire, sociable, et qui il est devenu suite à ce drame, un homme taciturne, perpétuellement en colère. Et l’on ne peut qu’être touché par cette profonde tristesse, cette détresse permanente que l’on perçoit chez cet homme brisé.
Ashley, quant à elle, est tout l’opposé d’Aaron. Enjouée, courageuse et ambitieuse, son caractère bien trempé va venir illuminer la morosité des frères Kay. Fille du gouverneur Grayson, elle n’a manqué de rien étant enfant, si ce n’est d’amour. Après avoir coupé les ponts avec sa famille, après avoir perdu l’être le plus cher à son cœur, elle a été recueillie par une famille assez particulière et est devenue strip-teaseuse. Métier dont elle est fière. Car Ashley nous montre qu’il n’y a aucune honte là-dedans, qu’il s’agit d’un métier comme un autre, d’une danse comme une autre, qui nécessite un entraînement rigoureux et un professionnalisme à toute épreuve. (À condition, bien sûr, que cela soit géré de manière légale et en prenant en considération le fait qu’une strip-teaseuse est avant tout un être humain.) Revenir dans cette ville est un gros pari pour la jeune femme, mais elle est bien décidée à réaliser son rêve, et ne laisse personne se mettre en travers de son chemin. Y compris un certain monsieur Aaron Kay, pourtant bien décidé, de son côté, à lui donner envie de partir. Ainsi les joutes verbales entre nos deux héros aux caractères bien prononcés sont un vrai petit régal, tout comme les scènes bien plus… chaudes, auxquelles nous avons droit lorsqu’ils se décident (enfin) à lâcher prise.

Les personnages secondaires sont aussi plutôt intéressants, notamment Logan et Maddie. Logan, qui a perdu un frère et est en train d’en perdre un autre, tellement ce dernier semble manier l’autodestruction à la perfection. Maddie, strip-teaseuse et tout aussi fière que sa meilleure amie, au passé également un peu houleux, mais décidée à vivre comme elle l’entend. Deux personnages intéressants, donc, mais que j’aurais bien aimé voir plus approfondis, car leur histoire reste un peu survolée. Petit reproche que je peux également faire pour Ashley, dans le sens où son passé est raconté trop rapidement, au détour d’une conversation, alors que celui d’Aaron prend place à chaque instant et nous prend aux tripes. Du coup, j’ai été bien moins touchée par le personnage principal féminin, ce que j’ai trouvé bien dommage, car il est vraiment intéressant.
Autre petit bémol, je regrette un peu que l’auteur n’ait pas plus approfondi les deux milieux dans lesquels évoluent nos personnages principaux : le tatouage et le strip-tease. Bon, le monde du tatouage est légèrement détaillé lorsque Aaron est décrit en train de travailler (et encore, on voit surtout la partie piercing) ou quand il va au salon du tatouage (mais ça reste bref). En revanche, j’ai trouvé qu’il y avait très peu d’informations sur le milieu du strip-tease. J’aurais bien aimé voir comment Ashley y en entré (on passe trop vite sur sa rencontre avec la personne qui l’invite dans cet univers), comment elle a réagi devant tout cela, comment elle a appris à être cette superbe danseuse, etc. C’est quelque chose qui m’a un peu manqué. Cela aurait ajouté un plus dans l’histoire du personnage.
Ce ne sont là que de petits défauts, mais qui peuvent faire une grande différence entre une très bonne lecture et un coup de cœur (du moins pour moi).

Bon, je ne vais pas trop en dire, car le plaisir de lire c’est avant tout la découverte, et vous ne découvrirez pas grand-chose si j’en raconte trop. Mais je peux ajouter, par exemple, qu’au cours de ce roman, nous assistons à des combats variés mais aussi essentiels les uns que les autres : une bataille de tout instant entre ces deux êtres meurtris qui se repoussent et s’attirent ; la lutte que semble se livrer Aaron face à la vie, mais aussi face à sa colère et sa profonde culpabilité ; le combat que mène cette famille pour que justice soit faite ; celui d’Ashley pour la liberté de vivre la vie qu’elle désire…
Tout cela raconté avec une belle plume, simple et fluide, et (ô combien cela fut agréable pour mon pauvre petit cerveau) dans un texte qu’on a particulièrement pris soin d’écrire - ou de corriger - correctement (c’est-à-dire en français et sans - ou avec quasiment aucune - faute).

En bref, Mila Marelli nous offre avec ce roman une histoire prenante et pleine d’humour, nous dévoilant des personnages à la fois bruts et touchants, le tout servi dans un ensemble cohérent et agréablement bien écrit.
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Traquée, premier tome de la série Rebecca Kean, prenait la poussière dans ma bibliothèque depuis des années et, m'étant lancé comme objectif de vider un peu ma PAL, je me suis dit que je pouvais bien commencer par celui-ci. D'autant plus que la majorité des avis de lecteurs est vraiment bonne. du coup j'ai été un peu déçue en le lisant. Ce n'est pas qu'il est mauvais, mais je n'ai pas autant apprécié ma lecture que d'autres. Disons que c'est un roman de bit-lit qui se laisse lire, mais que j'en ai lu de bien meilleurs.

Dans l'univers de cette série, la société surnaturelle est plutôt vaste : nous y rencontrons sorcières, vampires, démons, loup-garou, métamorphes (appelés "muteurs"), etc. C'est assez sympa, ça nous fait découvrir pas mal de coutumes différentes. Les humains ignorent leur existence, et tous ces êtres surnaturels se sont fait la guerre pendant des siècles, jusqu'à la signature assez récente d'un traité de paix. Une nouvelle entente inter-espèce se forme petit à petit, ce qui est assez compliqué pour des créatures qui ne se mélangeaient pas et étaient plutôt habituées à s'entretuer.
Rebecca Kean, notre héroïne, est une Vikaris, une sorcière de guerre, espèce redoutée par ses ennemis et considérée comme une légende par les autres être surnaturels. À seize ans elle s'est retrouvée enceinte après avoir eu une liaison avec un vampire, espèce ennemie des Vikaris. Condamnée à mort par les siens, Rebecca est parvenue à s'enfuir et passe sa vie à changer déménager pour éviter d'être retrouvée.
Lorsque l'histoire débute pour nous, Rebecca vit avec sa fille, Leonora, à présent âgée de neuf ans, à Burlington, en Nouvelle-Angleterre. Elle est professeure de français à l'université, a une meilleure amie loup-garou nommée Beth, et fait tout pour ne pas être remarquée. C'était sans compter sa malheureuse rencontre avec Raphael, le maître des vampires, qui découvre sa véritable nature. Et quand certains êtres surnaturels se mettent à disparaître, le Directum, qui réunit les chefs de clan des différentes espèces, charge Rebecca de les retrouver et d'éliminer le ou les responsables. Chose qui va être particulièrement compliquée pour elle vu la mauvaise entente entre les différentes espèces, encore bourrées de préjugés les unes envers les autres.

Bon alors, niveau personnage, je n'ai pas trouvé ça terrible.
Rebecca est certes une héroïne avec du caractère, un sale caractère même, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. En général j'aime bien, mais là j'ai trouvé ça un peu trop : elle passe son temps à insulter les autres, à les repousser en disant qu'elle peut se débrouiller seule alors qu'au final elle vient demander leur aide. Elle est censée être l'une des sorcières de guerre les plus puissantes, pourtant elle se fatigue après avoir jeté deux-trois sorts. Certes, elle peut envoyer de sacrés trucs, mais niveau endurance ce n'est pas trop ça.
Beth, sa meilleure amie, m'a vite énervée à cause de son côté quelque peu moralisateur. Elle protège Rebecca et Leonora, ok. Elle garde le secret sur leur nature (du moins ce qu'elle en sait), ok. Par contre sa tendance à juger Rebecca sur les mecs qu'elle commence à fréquenter, et ce de manière particulièrement méprisante, je n'ai pas trop apprécié.
En revanche, j'ai bien aimé Leonora. Cette gamine mi-sorcière mi vampire est très mature pour son âge et adore faire tourner les autres en bourrique. Un personnage plutôt attachant, donc. Tout comme Bruce, un loup-garou qui au départ apparaît comme un gros séducteur assez macho mais se révèle être quelqu'un de bien et sur qui on peut compter.
Quant au reste des mecs de cette histoire, ils sont vraiment clichés. le vampire (Raphael) aux long cheveux, mince, ultra séduisant mais froid. le démon (Mark) ultra baraqué, ultra séduisant, quoiqu'un peu bipolaire je trouve : un coup il n'a qu'une envie, mettre Rebecca dans son lit, un coup il la déteste pour ce qu'elle est. Bon, je ne vais pas tous les citer, mais ils sont tous un peu macho, beaucoup (trop) d'entre eux veulent coucher avec l'héroïne, et certains en viennent à se mettre en tête qu'elle leur appartient. Ce sont là des choses qui ont vite tendance à me soûler.

On sent vraiment l'inspiration Anita Blake, c'est un peu le même schéma, le même genre de personnages, sauf que là c'est moins bien écrit. Au départ, je l'avoue, j'ai pensé que l'auteur était anglophone et que j'avais affaire à une traduction pas très bien travaillée. Puis j'ai vu qu'en fait Cassandra O'Donnell est francophone. Donc en gros c'est juste que son écriture n'est pas terrible : déjà le style est très simpliste (bon ce n'est pas quelque chose qui me dérange forcément), mais en plus les phrases et expressions ne sont pas toujours bien tournées (du coup je me stoppe automatiquement dans ma lecture pour corriger les erreurs, ce qui n'est pas spécialement agréable).
Il y a également un peu trop de dialogues à mon goût, c'est assez rare qu'il n'y ait pas une page sans. J'aurais aimé davantage de descriptions des pensées et actions plutôt que tant de blabla. Par contre l'équilibre entre enquête, actions, problèmes personnels, etc. est bien tenu. L'histoire en elle-même est intéressante, avec les mystères qui entourent certains personnages et les secrets concernant Rebecca et sa fille (des choses que Rebecca elle-même ne sait pas et qu'on lui cache), ce qui donne envie de lire la suite pour en savoir plus. On ne s'ennuie pas, le dosage est bon, on enchaîne les chapitres sans s'en rendre compte. J'aurais toutefois préféré que le "combat final" soit plus long, je trouve qu'il a été un peu trop rapide, et ça donne l'impression que les choses sont faciles alors que ce n'est pas le cas.

En bref, Traquée est un roman de bit-lit pas désagréable à lire mais qui aurait mérité un meilleur traitement des personnages, beaucoup trop clichés. Malgré ce gros défaut et le style de l'auteur pas assez travaillé, l'histoire capte notre attention et expose des mystères qui attisent notre curiosité. Il s'agit cependant du premier tome d'une série qui en compte six, on peut donc encore espérer une évolution des personnages (certains ont d'ailleurs déjà commencé, de manière positive, vers la fin du tome) et d'autres mystères à découvrir. Je lirai donc probablement la suite, par simple curiosité.

https://escape-in-books.blogspot.com/2020/07/traquee-rebecca-kean-cassandra-o-donnell.html
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date : 29-07-2020
En bref...
Touche pas à ma mère est un roman qui traite d'un sujet de société intéressant et malheureusement toujours très actuel, mais qui aurait mérité d'être plus équilibré dans ses différentes étapes. Alors qu'il s'agit d'un récit court, on ressent paradoxalement quelques longueurs, le personnage principal ayant tendance à s’appesantir sur des détails insignifiants par rapport au drame qui se déroule sous son toit. Une petite déception pour moi, et ma logique d'adulte, qui n'ai pas réussi à me mettre à la place de l'héroïne tant sa manière de réagir diffère de mon caractère. Le sujet intéressera toutefois les ados, je dirais niveau collège, qui pourraient mieux s'identifier au personnage, plus proche de leur âge.

Petit bonus à la fin du livre : quelques pages documentaires sur Amnesty International et les violences faites aux femmes. Un ajout qui permet de se rendre compte plus concrètement que tout ça n'est pas que fiction, que beaucoup de femmes subissent cela, et que des choses peuvent être faites pour les aider.

Chronique complète ici : https://escape-in-books.blogspot.com/2020/07/touche-pas-a-ma-mere-herve-mestron.html
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La mort ou la gloire est le premier tome de Wyld, une série de Light fantasy particulièrement savoureuse. La light fantasy est une fantasy humoristique qui parodie le plus souvent des genres comme la fantasy épique, l'exemple le plus connu étant Les Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett. Je n'ai pas pour habitude d'en lire, mais Wyld me tentait pas mal et j'en avais eu de bons retours, donc je me suis lancée. Et je n'ai pas été déçue, car ce roman est pour moi un bon coup de cœur !

Si l'on se focalise uniquement sur l'univers et l'intrigue de base du roman, nous avons affaire à quelque chose de très classique. En effet, nous avons là un univers médiéval fantastique typique des romans de fantasy épique : des humains côtoyant magie et créatures ici issues de divers bestiaires fantastiques (celui typique du genre comme des gobelins, dragons, araignées géantes, mais également mythologique comme des centaures, dives, gorgones). Idem pour l'histoire si nous la résumons grossièrement : un groupe de mercenaires qui parcourt le monde, se bat contre des monstres, sauve des personnes en détresses, etc.
Mais Wyld, ce n'est pas que ça.

L'univers des mercenaires est assimilé à celui du rock : les groupes de mercenaires sont appelés des roquebandes, qui sont envoyées en tournées pour se battre contre des monstres, tournées organisées par des managers. Les roquebandes sont ainsi comme des groupes de rock, avec des fans parfois totalement hystériques et des bardes qui les suivent pour chanter leurs exploits (souvent fortement enjolivés). D'ailleurs chaque année a lieu un festival nommé Route du Roque où se réunissent ces fameuses roquebandes. J'ai beaucoup aimé cet aspect du livre, où l'association mercenaire/rock est vraiment bien trouvée et bien développée, jusque dans les moindres détails (comportement des fans et des membres de roquebandes, vocabulaire, etc.), fournissant ainsi un contexte particulièrement original au récit.

Les personnages ne sont pas en reste, à commencer par la roquebande qui constitue les personnages principaux.
L'une des originalités de cette histoire, c'est que nous ne suivons pas là une bande de mercenaires dans la force de l'âge, mais d'anciens mercenaires qui ont bien (et en même temps mal) vieilli. C'est un point que j'ai beaucoup apprécié et qui m'a un peu rappelé le film RED (Retraités Extrêmement Dangereux), car il faut avouer que, bien que ce soit le plus souvent accidentel, nos personnages sont de véritables dangers ambulants dotés d'une chance de cocu.

[...]

En bref...
Gros coup de cœur, donc, pour La mort ou la gloire, une Light fantasy éminemment épique. Si l'univers et l'histoire semblent de prime abord bien classiques, c'est la manière dont tout cela est abordé qui donne toute son originalité au récit. Ainsi, dans cet univers typique de la fantasy épique, où humains et créatures surnaturelles se côtoient, le milieu des mercenaires est assimilé à celui du rock. Nicholas Eames a trouvé un excellent équilibre entre des scènes d'actions intenses et des scènes plus calmes qui permettent de se focaliser sur la psychologie de personnages particulièrement bien traités et bien plus complexes que ce à quoi l'on s'attendrait de la part d'une fantasy parodique. Autre dosage parfaitement maîtrisé : l'humour, qui y est quasi-omniprésent, quoiqu'à divers degrés mais jamais de manière pesante et toujours efficace, laisse parfois la place à des passages aux tonalités plus sérieuses, voire plus sombres.
C'est avec un réel et immense plaisir que j'ai suivi les aventures rocambolesques de cette troupe de vieux mercenaires sur le retour. Un pur régal !
On m'a dit que le deuxième tome était tout aussi savoureux, voire meilleur, donc j'ai hâte de pouvoir me replonger dans l'univers de Wyld.

Chronique complète ici : https://escape-in-books.blogspot.com/2020/11/wyld-1-la-mort-ou-la-gloire-nicholas-eames.html
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Vita Nostra est le premier volet d'une trilogie articulée autour de la thématique de la métamorphose. De quel genre de métamorphose(s) parlons-nous exactement ? Pour comprendre celles abordées dans Vita Nostra, il vaut mieux le découvrir soi-même. En fait, pour comprendre pleinement tout ce dont je parlerai dans ma chronique, lire le livre soi-même est la seule solution. Car ce roman met en avant des concepts vraiment très particuliers, mais fort intrigants. Personnellement, je ne suis pas sûre d'avoir bien tout assimilé. Cela ne m'a cependant pas empêchée d'apprécier ma lecture, bien que les débuts aient été quelque peu... périlleux. J'avoue m'être sérieusement demandée si je n'allais pas détester ou, pire, abandonner. Heureusement j'ai tenu bon, et je n'ai pas été déçue.

Bon, déjà, oubliez les comparaisons à Harry Potter, cela n'a strictement rien à voir. Je déteste quand les éditeurs sortent des comparaisons de ce genre, comme s'ils avaient besoin de ça pour vendre le livre. Alors oui, c'est un roman initiatique où il est question d'un apprentissage bien particulier, mais ça il y en a à la pelle, et les similitudes s'arrêtent là. Car dans le genre atypique, Vita nostra place la barre assez haut.
Tellement haut que j'ai bien cru que j'allais me casser la figure. Les débuts ont été pour moi assez difficiles, et ce pour un ensemble de raisons qui, prises séparément, ne sont pas forcément dérangeantes.
Tout d'abord, le rythme du roman est assez lent, il n'y a pas de scènes d'action à proprement parler, il n'y a pas de gros événements, pas de méchants à affronter, etc. Il est ici question d'apprentissage, mais d'un apprentissage bien particulier, enfin, plutôt de plusieurs apprentissages. Aussi le roman est-il centré sur la psychologie des personnages et sur leur rapport au monde. Sacha quitte le cocon familial pour vivre dans un internat, au milieu d'inconnus. Au départ, c'est un moyen pour elle de fuir Valentin, venu emménager chez elles, ce qu'elle perçoit comme une invasion au sein de son cocon, abîmant alors leur complicité mère/fille. Elle s'éloigne ainsi de sa mère, à qui elle est sans cesse obligée de mentir pour qu'elle ne découvre pas la vérité sur l'Institut, et apprend à devenir indépendante. Elle va vivre ses premières amours, ses premières peines de cœur, des déceptions et des joies, va nouer des liens plus ou moins forts avec ses camarades, apprendre à s'occuper de soi et des autres, etc. On aborde là le passage à l'âge adulte, et la peur que l'adolescent peut ressentir à l'idée de quitter le foyer familial, de prendre son envol.
Et la peur est le sentiment dominant du livre, décliné sous diverses formes : peur de mûrir, peur de l'amour, peur de la perte, peur de l'échec, etc. C'est un sentiment sur lequel jouent les enseignants pour pousser les élèves à obéir et, surtout, à étudier sérieusement. Le problème est qu'il est assez compliqué d'apprendre quelque chose qu'on ne nous explique pas.

C'est ce point-là qui m'a le plus dérangée au début : ne pas savoir, ne pas comprendre. Comme les choses sont assez longues à se mettre en place, le fait que rien ne soit expliqué ne m'a guère aidée à avancer avec enthousiasme dans ma lecture. Heureusement une collègue qui l'avait déjà lu m'a expliqué qu'il fallait passer un certain cap dans le livre pour être gagné par son ambiance si particulière. Alors je me suis accrochée et, passé grosso modo le premier quart (voire le premier tiers) du roman, je suis enfin parvenue à entrer vraiment dans l'histoire. J'ai ainsi fini par m'attacher à cette jeune Sacha qui cherche sa place, à la fois dans sa famille (qui va connaître quelques changements) et dans le monde. Et, au fur et à mesure que les choses se sont éclaircies (même si le brouillard était toujours un peu présent), j'ai eu de plus en plus de plaisir à suivre ce récit si curieux.
Bon, du coup j'explique un peu l'inexpliqué/inexplicable (enfin, je vais essayer d'être compréhensible dans le minimum du possible). Dans cet Institut, les élèves étudient des matières générales (droit, histoire, sport, etc.) et des matières spéciales. En première année, il y a une matière spéciale, mais il n'est jamais précisé ce qu'est exactement cette matière. Les première année sont divisés en deux groupes en fonction de la personne qui les a recrutés : le groupe A (dont fait partie Sacha) sont ceux repérés par Farit Kojennikov, le groupe B sont les autres. Sacha, comme tous les première année, se demande ce qu'elle fait là, trouve les élèves des deuxième et troisième années très étranges (certains s'arrêtent d'un coup sans raison apparente, les yeux dans le vide, d'autres sont estropiés, etc.), et ne comprend pas cette fichue matière spéciale. En quoi consistent les cours et les devoirs ? Leur professeur leur fait lire des paragraphes illisibles et leur demande de les apprendre par cœur. Ensuite, lors de sessions individuelles, il vérifie s'ils ont bien travaillé ou non. Comment lire l'illisible ? Et pourquoi ? Que cela est-il censé apporter ? Sacha, habituellement bonne élève, va avoir beaucoup de mal à comprendre cette étrange matière. Comme tous les élèves. Mais, à force d'acharnement, un déclic se fera et la jeune fille va développer un véritable don pour ces matières spéciales. J'ai trouvé vraiment intéressant que Sacha ne comprenne et ne réussisse pas tout du premier coup : à chaque spécialité (elle en aura une supplémentaire en deuxième année), elle rencontre de grosses difficultés avant de parvenir à intégrer l'enseignement. En revanche, une fois que c'est fait, elle devient très douée et dépasse les attentes de ses professeurs (peut-être même trop).
Elle devient la meilleur élève, aussi les professeurs spéciaux lui donnent-ils souvent plus de devoirs que les autres. Le problème est qu'elle est tellement douée qu'elle a tendance à se laisser emporter et en fait beaucoup plus que demandé. Vous me direz, quel mal y a-t-il à cela ? Simplement que ce ne sont pas là des exercices anodins, qu'ils peuvent avoir un impact plus ou moins important sur son corps, son esprit, et sur le monde qui l'entoure. Du coup j'ai par moments trouvé Sacha un peu inconsciente : elle fait la bêtise une fois et en voit le résultat catastrophique, ses profs la préviennent qu'elle ne doit pas recommencer, mais elle recommence. Plusieurs fois. Bon, c'est souvent malgré elle, mais pas toujours. Il devient alors de plus en plus important pour elle de gagner en maturité, en maîtrise de soi.

[...]

En bref...
Vita nostra est le premier volet d'une trilogie dont chaque tome sera apparemment indépendant mais qui tournera autour d'une même thématique : la métamorphose. Certains préfèreront alors parler de triptyque, bien que ce soit un terme synonyme plutôt employé en peinture, mais je comprends le désir de différencier une série avec des tomes interdépendants d'une série dont les tomes sont indépendants les uns des autres. Pour ma part, je continuerai d'utiliser le terme de trilogie.
Vita nostra, donc, est un roman que je classerais dans le genre fantastique plutôt que fantasy, mais il s'agit là d'un point de vue purement personnel, car c'est ainsi que je l'ai perçu.
Marina et Sergueï Diatchenko ont travaillé de concert pour nous livrer un récit des plus curieux où sont développés des concepts particuliers et, surtout, particulièrement abstraits mais tout de même très intéressants. S'il peut être difficile d'accrocher au début du roman, en raison de certaines longueurs et quelques incompréhensions, il ne faut surtout pas se décourager, la suite valant largement la peine. La psychologie des personnages est bien travaillée, nous donnant ainsi à voir leurs questionnements et leur évolution de manière tout à fait crédible une fois que l'on a bien pris en compte que ce qu'ils vivent dans cet Institut des Technologies Spéciales n'a rien d'ordinaire et tout de très étrange. L'intrigue est menée avec brio, surtout si l'on considère le travail que cela a dû être de rendre compréhensif et captivant un récit abordant des concepts si abstraits. Ainsi il est question de métamorphose, autant physique que psychologique, à la fois littérale et métaphorique, mais également du pouvoir des mots et de la peur.
Un roman qui sort de l'ordinaire et qui mérite de prendre le risque d'y plonger.

Chronique complète ici : https://escape-in-books.blogspot.com/2020/12/les-metamorphoses-1-vita-nostra-marina-serguei-diatchenko.html
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