Des mains parfaites, Tome 2 : Une main de velours

Raf demeura silencieux pendant quelques secondes.

— Est-ce qu'on va faire autre chose ? Ce n'est pas que ce n'est pas bien, mais ce n'est pas vraiment ce que j'attendais.

— Non, c'est tout. On va s'asseoir ici et se faire des câlins.

— Heu. Ok.

Brendan se souvint de ce que le garçon avait partagé avec désinvolture un peu plus tôt, à propos de l’idée que peut-être son cerveau était le problème. Il semblait avoir du mal à le mettre en pause. Peut-être qu'il devrait l'aider un peu.

— Il y a encore une chose.

Il tendit son pouce à Raf, juste devant sa bouche.

— Ouvre, mon garçon.

Raf tourna la tête, se repoussant contre sa poitrine, mais Brendan le plaqua contre lui.

— Reste, dit-il, en baissant un peu la voix.

Il pressa son pouce contre les lèvres de Raf.

— Ouvre-toi.

Il sentit la confusion de Raf.

— Tu ne veux pas que je suce autre chose ? dit le garçon, mais sa déclaration effrontée semblait un peu forcée.

Brendan réalisa qu’il utilisait le sexe pour créer une distraction.

— Pas pour le moment, mais je me souviendrai de ton offre, dit-il sèchement.

Après ce qui sembla être une éternité, Raf ouvrit sa bouche, et Brendan enfonça son pouce à l'intérieur.

— Suce, ordonna-t-il dit à Raf, qui referma docilement ses lèvres autour de lui, aspirant le pouce de Brendan dans sa bouche chaude et humide.

La succion qu'il appliquait se dirigeait directement vers les bourses de Brendan, parce que bien sûr c'était le cas, mais Raf l'ignorait.

Brendan serra son autre bras autour de Raf.

— Maintenant, assieds-toi tranquillement et fais-moi des câlins. C'est tout ce que tu as à faire, rien d'autre. Laisse-toi aller.

Raf s'agita pendant les premières minutes, mais Brendan ne lui laissa pas beaucoup de marge de manœuvre, gardant ses bras autour de lui et le pressant contre lui. Puis Brendan sentit la tension s'échapper du corps de Raf, ses muscles devenant mous et détendus. Il y eut un soupir le long de son pouce, et puis Raf se mit à sucer pour de bon. Pas comme quand on suce un pénis, mais plutôt comme une succion de confort, comme une sucette. Brendan regarda en bas, et les yeux de Raf papillonnèrent avant de se fermer.

Il commença à fredonner, sachant que Raf pourrait entendre et sentir les vibrations dans sa poitrine. Un autre soupir profond, et le corps de Raf se détendit complètement. Quelques minutes plus tard, il était endormi.

Lorsque Rhys revint, une quinzaine de minutes plus tard, Raf était toujours complètement endormi, blotti contre Brendan. Rhys s’arrêta brusquement en les apercevant.

— Il dort ? demanda-t-il, son visage montrant sa surprise.

Brendan hocha la tête.

— Il s'est éteint comme une lumière il y a quinze minutes, dit-il doucement.

Rhys se glissa dans la cabine et s'assit à côté de lui.

— Il va bien ?

— Oui. Il était ému après ton départ.

Rhys poussa un soupir en se frottant les tempes.

— J'avais peur de ça, mais je ne voulais pas non plus laisser tomber Ford.

— Et à juste titre. Ce n'est pas un homme qui aime qu'on le fasse attendre.

— Merci. C'est gentil à toi de t’occuper de Raf.