The Dark Star Trilogy, Tome 1 : Léopard noir, loup rouge

La fantasy africaine souffle d'un vent nouveau, du coup il faut essayer de différencier les récits à l'âme authentique de l'opportunisme littéraire.

Ce type de fantasy était bien présente (voire omniprésente) au début de la création de ce genre littéraire.

Sans vouloir refaire l'histoire disons que cet ouvrage a tout pour être une référence du genre et ainsi dépoussiérer nos bibliothèques et pourquoi pas ouvrir la voie à d'autres œuvres.

Je définirais le style comme de la "Dark fantasy africaine à imaginaire augmenté", le ton y est grivois, l'action quasiment continue, les dialogues savoureux, l'humour grinçant et graveleux le tout soutenu par une écriture attractive.

Je n'ai même pas envie de m'attarder sur les petits défauts.

Vivement la suite.

Une lecture que je résumerait en un mot : originale !

Avant de détailler mon avis globalement positif, je pense qu'il est important d'énoncer un disclaimer : âme sensible s'abstenir !

Je lui reconnais sans hésitation beaucoup d'excellents aspects : l'imaginaire développé par l'auteur correspond à la définition même du merveilleux, bien qu'un merveilleux souvent horrifique, cru et violent.

Le lecteur est plongé dans une Afrique de fantasy riche en magie, en mystères et en créatures en tous genres. Les lieux et les cultures, l'histoire du royaume du Sud et du Nord sont très intéressantes et on a plaisir a les découvrir. Les personnages sont fascinants dans leur diversité et leurs caractéristiques bien que parfois j'ai pu être frustrée de ne pas mieux réussir à les cerner.

Cela est sans doute dû au style d'écriture, assez fluctuant, parfois mystique et opaque.

En effet, même si la majorité du livre se lit bien, avec fluidité, certains passages - notamment les 2 premiers chapitres - sont très particuliers, au mieux déroutants, parfois quasiment incompréhensibles. Toutefois, ça ne m'a pas découragé et finalement je pense que le style sert le roman en accentuant l'ambiance générale du récit et du monde dans lequel nous plonge l'auteur.

Par ailleurs, l'intrigue en elle-même, bien que démarrant un peu tard et donnant à son début l'impression de se mordre la queue et de ne pas exister, s'étoffe et prend vraiment une tournure passionnante dans la deuxième partie du roman.

En conclusion : Un livre que je recommanderai aux amateurs de littérature de l'imaginaire, simplement car très différent de la fantasy médiévale classique mais dans lequel on retrouve tout de même une aventure réunissant une compagnie de personnages hauts en couleurs.

J'ai hâte d'en découvrir la suite !

Ce roman de dark fantasy sort des sentiers battus, que ce soit par son cadre ou sa narration, et dépeint une Afrique subsaharienne mythique et hallucinée. Il évoque un conte glauque et crade, un cauchemar de fièvre, peuplé de sorcières et de monstres, dont les plus sanguinaires qui soient : les hommes.

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Un groupe d’individus hauts en couleur, mal assortis (et qui pour la plupart se détestent cordialement) est engagé pour retrouver un enfant disparu. Parmi eux, un homme capable de renifler n’importe quelle piste, un léopard métamorphe, un homme gigantesque qui n’est pas un géant, une sorcière tricentenaire, un esprit féminin de l’eau et bien d’autres… Cette quête, qui se fait aussi intérieure pour le héros, les mène à traverser des lieux hostiles et des villes hors du commun, à faire des rencontres plus effroyables les unes que les autres.

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J’ai à la fois aimé et pas aimé l’écriture. Aimé parce qu’elle ne ressemble à aucune autre, elle est très travaillée malgré son côté oral et une vulgarité qui atteint des sommets impressionnants, elle a un caractère, un rythme très particulier. Pas aimé car parfois, son originalité m’empêchait d’être immergée dans le roman, parce qu’à force d’envolées stylistiques, j’avais perdu le fil d’une scène ou du mal à visualiser ce qu’il s’y passait.

Il y a des longueurs qui m’ont un peu fait décrocher de l’histoire vers le milieu du récit, mais c’est heureusement rattrapé par les révélations de la fin.

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Pisteur n’est pas un narrateur des plus fiables ni des plus sympathiques. S’il a du nez, il a aussi une grande gueule, et, rendu amer par le monde qui l’entoure, son seul moyen de communication semble être de sauter en permanence à la gorge de tous ceux qui l’approchent (littéralement ou non). Pourtant, il est l’un des rares protagonistes à posséder un semblant de boussole morale (torturer, tuer, violer, démembrer des enfants pour vendre les morceaux au marché noir = pas bien - oui, ça semble la base, mais elle n’est clairement pas acquise dans cet univers). Bref, on comprend qu’il soit de mauvais poil.

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C’est un roman dense à la violence et au verbe crus, qui ne laisse pas indifférent. Malgré les étiquettes dont on l’a affublé, « le Game Of Throne africain », « À la croisée des univers de Gabriel García Márquez, de Jérôme Bosch et des comics Marvel », il ne ressemble à aucun autre.

En bref :

Mêlant mythologies africaines à son imaginaire, Marlon James signe ici le premier tome de la trilogie Dark Star, récit coup(s) de poing et flamboyant. Dark fantasy, magie, monstres, queer : voilà les ensorcelants ingrédients de l’auteur !

La narration orale protéiforme donne vie à un enchevêtrement de récits, de monstres et de lieux spectaculaires, horribles, vertigineux, oniriques ; de palais et de champs de bataille/de lieux de carnages, à la jungle des rêves, à un royaume dans les arbres, des terres dans les souterrains. Plusieurs histoires, plusieurs voix, une galerie de monstres (souvent humains), de nombreux lieux, tout cela pour retrouver un garçon, cette énigme vivante.

Mon article complet : http://maude-elyther.over-blog.com/2022/11/marlon-james-leopard-noir-loup-rouge-editions-albin-michel-3-octobre-2022.html