Le Cas Eduard Einstein

Une amie qui déménageait m'a donné ce livre, et j'avoue que c'est une surprise. Je ne connaissais pas du tout l'histoire du deuxième fils d'Albert Einstein, et ce livre tout comme l'histoire sont assez bouleversants. L'auteur nous fait entrer dans cette famille en suivant Albert Einstein, sa première femme et leur deuxième fils, et on découvre comment ils vivent la maladie chacun à leur manière. On découvre aussi les changements apportés dans leur vie par l'internement, et l'époque des années 1930 avec l'arrivée au pouvoir d'Hitler qui changent beaucoup de choses pour eux.

Un livre qui éclaire un aspect peu connu du grand Einstein: son fils handicapé. Une des originalité du roman est l'espèce de conversation sourde entre les trois principaux intervenants: Eduard, le fils d'Einstein, son ex-femme et Einstein lui-même. Les différents chapitres prennent tour à tour les points de vue des uns ou des autres.

Ce livre est très bien écrit... Roman à 3 voix... Les personnages sont intéressants : Einstein qui renie son fils mais qui en son for intérieur souffre de cet abandon, la mère d'Eduard qui consacre toute sa vie à son fils et qui supporte toutes ses crises et bien sûr Eduard, schizophrène, dont les pensées sont décrites avec brio...

Einstein, que j'admirais beaucoup, est descendu dans mon estime...

Ce livre m'a plongée dans une grande tristesse. J'ai trouvé la vie de chacun des personnages affreusement triste et dure. D'un point de vue littéraire, ce livre est incontestablement bien écrit, et se lit très facilement, toutefois, j'ai été un peu dérangée par l'aspect semi-biographique. Je comprends que l'auteur a extrapolé à partir d'éléments réels, mais il est très désagréable de ne pouvoir distinguer le vrai du faux. Evidemment, beaucoup n'en seront pas heurtés et ils profiteront mieux de leur lecture que moi de la mienne.

A lire donc, comme un roman plus que comme une biographie, mais sachez que c'est triste, très triste.

Un très bon livre qui apporte un éclairage très intéressant sur Einstein. J'avoue je ne savais pas que le deuxième fils d'Einstein souffrait de troubles mentaux encore moins qui Einstein l'avait abandonné.

La fin est bien, mais le chemin pour y pervenir fut tellement triste que j'ai l'impressin qu'il n'eut que tristesse derrière.

J'espère que le collage est arrivé à bon port et n'est pas resté moisir au fond d'un tiroir.

L'histoire était bien, intéressante, mais vraiment triste.

Le changement de point de vue lui, m'a beaucoup plu.

Au départ lorsque l'on m'a prêté ce livre je ne savais même pas qu'Albert Einstein avait un fils. Ce fut donc une vraie découverte et se retrouver dans la tête d'Eduard comme ça, ce fut émouvant. Pourtant je n'aurais jamais eu l'idée de lire ce livre et pourtant j'ai apprécié cette lecture.

J'ai lu ce livre car on me l'a offert. Généralement je ne me serais pas tourné vers ce genre de roman historique, surtout racontant l'histoire de la famille Einstein.

Toutefois, cet ouvrage est extraordinaire. Il a déjà le mérite de nous faire découvrir cette face cachée de la vie d'Einstein. On le connaissait pour sa célèbre formule ou son prix Nobel... Mais qui pouvait se vanter de savoir que son fils était dérangé psychologiquement ?

Le roman contient trois points de vue, celui du jeune Eduard, fils d'Einstein père, Einstein lui-même, et l'ex-femme de celui-ci, qui s'avère être aussi la mère Eduard.

A chaque point de vue, on constate une vraie différence d'écriture.

Le plus réussi des trois me semble celui Eduard. Celui-ci parle à la première personne. De ces chapitres transparait une idée principale : l'innocence. Albert ne semble pas comprendre qu'il est atteint d'une maladie psychologique. On voit d'un côté son incompréhension et sa colère face aux agissements de sa famille qui n'arrive pas à l'approcher et à le comprendre, son inconscience de sa condition spéciale, sa souffrance morale...

Les points de vue d'Einstein et de Mileva sont très touchants. Très tristes. On voit d'un côté la tristesse d'un père que son fils hait et qui se voit obliger de s'exiler à l'autre bout du monde, d'abandonner ses enfants, et d'un autre côté le point de vue de la mère malheureuse, qui finit par se dévouer à son fils. Mileva ne vit plus que pour Eduard.

Le contraste entre l'innocence, la naïveté du fils et la douleur de ses parents est très touchant.

De surcroît, la haine du fils pour son père est flagrante. Eduard est certain que son père ne se soucie pas de lui. Albert, lui, est plongé dans le désespoir. Malgré toutes ses tentatives, son fils ne semble pas vouloir accepter sa présence.

Un livre exceptionnel. On ne peut que se prendre d'affection pour le jeune Eduard. Ce beau roman met en évidence la difficulté de parvenir au bonheur quand on est dans la condition d'Eduard.

Ce livre raconte l'histoire de la famille Einstein. Un roman a trois voix...Mileva, l'ex d'Albert et maman d'Eduard, Eduard, le fils et Albert bien sur.

Quelle tristesse! Il est vrai que lorsqu'on vient au monde, c'est une sorte de loterie...Comment Eduard a pu tomber si mal? Oui, il avait un père prix Nobel..Oui son père a découvert la célèbre formule e=mc2...mais bon,d'un point de vue éducatif, il n'a pas inventé l'eau chaude.

Personnellement, je ne lui trouve aucune excuse, même si le contexte politique, voire international ne lui était pas favorable. Quel père partirait au bout du monde sans ses enfants? Et ben, le genre physicien Nobel.

Et comme si ce n'était pas suffisant, Eduard est atteint de schizophrénie ...Toute sa vie, enfermé à l'asile.

Le livre est écrit avec délicatesse et justesse. C'est une histoire intéressante mais profondément triste et sans espoir.

Le Cas Eduard Einstein de Laurent Seksik

C'est quoi ?

Le cas Eduard Einstein est un livre entre fiction et biographie écrit par Laurent Seksik.

C'est de qui ?

C'est un auteur que j'ai trouvé tout à fait par hasard. Il est connu pour avoir écrit Les Derniers jours de Stefan Sweig et c'est le premier livre de lui que j'ai lu et que je conseille vraiment.

Ca parle de quoi ?

Le Cas Eduard Einstein raconte l'histoire du second fils du grand génie Albert Einstein atteint de démence. Le jeune homme est conduit à l'asile à 20 ans et il y finira ses jours. L'auteur ne relate pas uniquement la vie d'Eduard, il parle aussi de la douleur de la mère et de la faiblesse du père, Einstein.

En arrière plan, on a la Seconde Guerre Mondiale et les déportations (de malades mentaux par exemple) ce qui donne une atmosphère inquiétante au livre.

Et dans l'ensemble ?

Le livre a une structure assez particulière : chaque chapitre concerne le point de vue d'un des trois personnages et ça permet de voir d'un autre œil ce qu'un autre personnage pourrait voir ou ressentir (mais le narrateur n'est pas le personnage, il est omniscient). Seul le personnage d'Albert parle à la première personne, ce qui est intéressant car on rentre littéralement dans sa tête, dans la tête d'un fou, et comprend ses sentiments, ses pensées.

D'ailleurs, Seksik le fait vraiment très bien. Il arrive facilement à passer d'un fils démuni à un grand esprit en passant par une femme meurtri. Et c'est vraiment ce que j'aime bien avec cet auteur.

D'autre part, on sent vraiment qu'on peut se fier à ce qu'il raconte, on sent qu'il y a de la recherche car il y a des détails vraiment pointus (décors, paysages...) et, ce qui nous fait oublier se côté finalement ''biographique''. On a vraiment l'impression qu'il nous raconte une histoire qu'il a inventé de toutes pièces car c'est tellement bien écrit.

Puis, après on se dit : ''nan nan, c'est vrai de vrai tout ça".

Et c'était bien ?

Moi, j'ai vraiment adoré. C'est avant tout je pense un véritable devoir de mémoire à ce jeune homme qui a toujours vécu dans l'ombre de son père, et à tous ces gens dit ''fous'' à qui on a pu faire enduré des tortures.

Seksik est un auteur désormais incontournable pour moi pour garder les traces du passé.

Pour qui ?

Je le conseille aux personnes qui aiment bien apprendre des choses, qui aiment l'Histoire car il a un fond historique dans tout ça et qui aiment le devoir de mémoire. Et qui ne sont pas déprimées! (Même s'il n'y a aucune scène "choc", l'atmosphère est...déprimante.)