Chiisakobé, Tome 1

Shigeji, 26 ans et marginal, apprend la mort de ses parents dans l'incendie de leur entrepôt et va donc devoir reprendre l'entreprise de charpente. Une jeune fille qu'il a connut dans son enfance est embauchée pour les tâches de la maison. Quelle sera sa réaction quand il apprendra qu'elle élève cinq orphelins dans les murs ? Manga adapté d'un célèbre roman japonais. Dessins et textes épurés. Un peu gênée par le rôle principal dont le visage et les cheveux cachent son visage. Voyons les 3 autres tomes…

Une histoire plutôt atypique sur un maitre charpentier qui perd ses parents et son entreprise dans un incendie, et qui va devoir gérer son deuil tout en se reconstruisant dans tous les sens du terme. Il va se retrouver à partager son quotidien avec une ancienne connaissance désormais sans attaches, et les orphelins dont elle s'occupe comme elle peut.

Cette série s'annonce comme une leçon de vie à écouter.

Je ne m’attendais pas à ce type d’écriture / scénario : les personnages sont intenses. Je suis très curieuse de lire la suite pour me faire une idée plus globale.

Retrouvez aussi la critique sur mon blog : https://littcentcinquante.wordpress.com/2020/04/07/chiisakobe-serie-complete/

Critique des 4 tomes (sans spoilers) :

Ça faisait quelques années que je zieutais ce manga dans les bibli, étrangement fascinée par ses couvertures et le style de dessin que ça promettait.

J'ai profité de trouver les 4 tomes d'un coup (et du confinement) pour les lire et j'avoue avoir été bizarrement charmée par ses personnages imprévisibles et, au premier abord, antipathiques. J'attendais globalement peut-être plus de… piquant ? Tant au niveau des "éclats" d'émotions refoulées des personnages que de retournements de situation, mais ça ne se prêtait peut-être pas au propos du titre, au fond.

En 4 tomes, on fait le tour de l'étrange quotidien qui s'installe dans la maison de Shigeji, charpentier qui vient de perdre ses parents dans un incendie et qui hérite de l'entreprise familiale au passage. Pour l'aider dans l'intendance de la grande maison familiale débarque Ritsu, jeune femme de 20 ans sans famille ni attaches. Les 2 personnages sont renfermés, silencieux et songeurs à leurs manières. Shigeji réfléchit beaucoup (trop ?) tandis que Ritsu s'exprime à coups de mimiques et de petits messages laissés après les instants de colère… Gravitent autour d'eux une ribambelle de gamins dont l'orphelinat a aussi brûlé dans l'incendie. J'ai été impressionnée par le caractère des petiots, recherché, étonnant, mais compréhensible sous bien des aspects. Interviennent aussi d'autres proches de Shigeji, qui tous tentent d'orienter sa façon de faire ou de raisonner un homme qu'ils pensent perdu et irresponsable. Si l'obstination de Shigeji peut sembler irrationnelle et presque agaçante, on finit par aimer cette figure de persévérance discrète. Shigeji m'a semblé être un personnage très accessible malgré sa prestance presque repoussante (cheveux devant les yeux, grosse barbe qui cache les traits) : ses pensées, ses souvenirs, fourmillent au fil des pages et nous apprennent plus sur le drôle d'oiseau qu'il est. Ritsu était presque plus difficile à comprendre et à interpréter pour moi, alors qu'on la voit bien plus s'exprimer physiquement. Mais elle a tendance à ne pas aller au bout de ses pensées, contrairement à Shigeji.

Ce manga tranche-de-vie offre un PDV peu commun sur le deuil, la (re)construction de soi, aborde la vie en commun, les sentiments amoureux ou filiales… Nous amène sur des pistes qui paraissent grossières pour finalement nous remettre dans le droit chemin. On est parfois un peu bousculés, mais ça fait du bien !

Le dessin m'a vraiment beaucoup plu. Et j'aurais dû mal à dire en quoi… il me paraît "simple", réel, mais il dégage ce qui doit être dégagé au moment propice. Le cadrage est étonnant, on a vraiment l'impression de suivre les regards des personnages…

(Autrement, Ritsu, je te pique ton idée du masque et du tuba pour couper les oignons !)

Un début d'histoire tout en douceur

L'entreprise Daitomé a brûlé et ses parents ont périt dans l'incendie. Shigeji va devoir prendre en main l'entreprise familiale. Pour gérer la maison et les ouvriers qui y vivent, Ritsu, une jeune fille au pair est embauché.

D'autres maisons ont également été détruite dont l'orphelinat et Ritsu recueille un groupe d'orphelin le temps que l'administration s'en charge.

Petit à petit, Shigeji et Ritsu vont devoir apprendre à cohabiter ensemble et faire fonctionner la maison et l'entreprise. Les deux jeunes gens vont s'apprivoiser et apprendre a se connaître.

Un très belle histoire en quatre tomes sur le thème de l'amour et de l'entrée dans l'age adulte.

Je trouve les illustrations de ce manga vraiment belles. L'histoire s'installe doucement et donne envie de connaître la suite. Concernant les personnage, j'aime beaucoup celui de Ritsu que je trouve assez mystérieux.

Les illustrations de ce manga sont juste superbe ! J'ai hâte de lire la suite car l'histoire se développe lentement : le premier tome présente les personnages et le scénario général.

ça faisait un bout de temps que je voulais découvrir cette saga ovni qu'est Chiisakobé, ce titre m'intriguait et j'ai été partiellement déçue.

Shijegi, 26 ans, qui a une apparence qui marque (à la barbe et aux cheveux très longs), architecte et ouvrier mais à l'âme plutôt intellectuelle et littéraire (son père voulait surtout qu'il suive ses traces), vient d'apprendre que ses parents sont décédés dans un incendie, le laissant à la tête de la grande entreprise de construction Daitomé. Il prend alors sous son aile les jeunes apprentis chez lui et engage une ménagère du quartier qu'il connaît, Ritsu, et cette dernière ne va pas venir seule puisqu'elle garde cinq jeunes orphelins. Bien sûr, Shigeji ne va pas être d'accord et va vouloir que les services sociaux viennent récupérer les enfants, mais vu la réaction de Ritsu et l'aide proposée par Yûko, la fille de son banquier, il va faire un effort et accepte la cohabitation avec eux.

Shigeji agit étrangement depuis cet événement tragique: il est de plus en plus têtu, il veut faire les choses à sa manière, refuse toute l'aide qu'on lui propose et donc personne ne le comprend. Quant à Ritsu, elle est jolie mais renfermée, et je la trouve froide bien que concernée par les enfants à qui elle ne laisse rien passer, elle a sûrement des sentiments pour Shigeji vu qu'elle paraît jalouse de Yûko, celle qui vient donner des cours à domicile aux enfants. Les enfants sont de vrais garnements (difficile d'imaginer des parents vouloir en adopter un!): la plus jeune pleure tout le temps; les deux gamins martyrisent les animaux et volent; la plus grande se mêle de choses qui ne la regarde pas; quant à la dernière, elle n'a que le mot ringard à la bouche, prend des positions bizarres et aime se balader en petite culotte! Bref, ils sont vraiment bizarres! D'autres personnages secondaires sont tout aussi spéciaux, je pense au banquier qui est complétement pervers et limite voudrait plus avec sa propre fille! Chiisakobé a donc un côté un peu malsain, qui met mal à l'aise et on a cette impression d'entrer dans l'intimité des gens.

J'ai beaucoup aimé le graphisme si particulier, qui ne ressemble à nul autre pareil, qui m'a même rappelé un graphisme ancien, un peu daté comme pour ceux des grands mangakas. C'est précis, va à l'essentiel, c'est aussi lumineux (le contraste entre le noir et le blanc est intéressant), ça a son charme. Après, le design des personnages est particulier alors il faut s'y faire. Ce que je retiens surtout c'est cette fixation sur certaines parties du corps, sur des éléments qui semblent anodins et cela est fait selon certaines angles. C'est le genre de graphisme qui va bien pour le côté tranche de vie d'un manga et le tranche de vie, j'adore ça!

Un titre particulier, clairement pas pour tout lecteur, j'ai moi-même un avis assez mitigé au final: le graphisme m'a beaucoup plu, les angles pris pour les dessins sont fascinants, ça s'est lu très rapidement mais c'est tellement spécial au niveau de l'histoire et de son déroulement, si bien que j'ai eu un peu de mal à accrocher mais je pense quand même continuer la saga par curiosité, surtout que c'est une petite saga en 4 tomes.

Un manga doux et poétique, avec des graphismes qui m'avait rebuté initialement car représentant des "vrais gens" (c'est à dire que l'auteur sors des classiques critères de beauté du manga où tous les gentils sont magnifiques, tout le monde est parfait). Finalement j'ai aimé ce côté "vrai" et "naturel" des protagonistes!

Un premier tome agréable à lire, une histoire tout en délicatesse qui évoque la pudeur japonaise en toutes circonstances. Ce genre de lecture n'appelle pas de grands rebondissements, mais plutôt la tranquillité de tranches de vies évoquées, où les personnages s'installent petit à petit.