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Réunir deux esprits libres, cultivés et batailleurs comme Éric Naulleau et Alain Soral pour débattre du « pourquoi vote-t-on Front national ? » relevait de la gageure.
Car comment cantonner deux hommes aussi impliqués dans leur époque à cette simple question, alors que la réponse englobe de multiples facteurs et renvoie à deux visions du monde antagonistes ?
Chacun étayant ses propos d’une solide culture qui donne à ses Dialogues désaccordés – ce Combat de Blancs dans un tunnel – des accents de match de boxe de légende où chacun se rend coup pour coup avec intelligence et noblesse.
Avec ces échanges virils mais corrects, Naulleau et Soral redonnent un vrai sens au débat public.
Chacun d’entre nous se voit amené à affronter ses contradictions et ni l’un, ni l’autre ne laisse la place à une quelconque mollesse.
Ta référence à la chute de l’Empire romain, enfin un point d’accord entre nous. Il semble que les périodes de décadence se signalent, entre autres, par l’avènement du bricolage religieux ou idéologique, chacun composant à la carte un menu où fusionnent toutes les religions et toutes les croyances, seules varient les proportions – deux tiers de catholicisme et un tiers de bouddhisme pour les uns, trois quarts de consumérisme et un quart de droits-de-l’hommisme pour les autres, une manière de Castorama spirituel où le client est roi, où règne la libre concurrence comme dans tous les autres domaines de l’existence : le capitalisme sur la Terre comme au Ciel. Si tel est le cas, nous sommes en plein dedans.
Quand un journaliste bien en cour et un intellectuel sulfureux dialoguent par échanges d’e-mails et quand un éditeur trouve judicieux de publier le résultat, cela donne ces dialogues désaccordés qui virent souvent au dialogue de sourds. Nos deux « intellectuels », l’un venu du monde du football, l’autre de celui de la mode, échangent sur un certains nombre de sujets d’actualité comme l’affaire DSK, celle de la fatwa contre Salman Rushdie, les manifs contre le mariage des homosexuels, la disparition de Chavez, les lois mémorielles, le révisionnisme, l’affaire Méric et quelques autres. Bien entendu, les deux lascars ne sont d’accord sur rien. Ils se renvoient la balle comme deux tennismen sur un court parfois avec courtoisie et plus souvent avec une certaine vacherie voire mauvaise foi. Et le lecteur lit plus pour savoir qui va mettre l’autre K.O debout que pour aller au fond des problématiques.
« Dialogues désaccordés » n’est pas vraiment un essai, plutôt un coup de pub dont on se demande avec le recul quel en fut vraiment l’intérêt et qui en tira les marrons du feu. Certainement pas Soral qui n’eut droit à aucune couverture médiatique et assez peu Naulleau dont les approbations, même du bout des lèvres des thèses nauséabondes de Soral, ne durent pas être du goût de la bien-pensance. Il est amusant de voir que Naulleau se place presque toujours dans la position de l’interviewer, qu’il accumule les citations et les références, use et abuse du peut-être ben qu’oui, peut-être ben qu'non, alors que son interlocuteur, nettement plus bardé de certitudes, assène ce qu’il considère comme des vérités. Il ne se gène d’ailleurs pas pour couvrir Naulleau de sarcasmes plus ou moins judicieux genre « Tu penses creux ! Tu te caches derrière des citations d’auteurs ! Tu es lourd et conformiste ! » Difficile de dire qui l’emporte dans ce combat du bobo contre le facho, ce duel dans un tunnel. Plus amusant de voir tous les travers des deux attitudes dont le moindre n’est pas la superbe pour ne pas dire la prétention. Soral ose comparer leur bavardage à la correspondance entre Voltaire et Rousseau. Naulleau, gêné, préfère évoquer l’échange célèbre entre Alceste et Philinte. Excusez du peu ! Livre aussi vite lu qu’oublié car trop daté et déjà dépassé par les derniers développements de l’actualité.
Résumé
Réunir deux esprits libres, cultivés et batailleurs comme Éric Naulleau et Alain Soral pour débattre du « pourquoi vote-t-on Front national ? » relevait de la gageure.
Car comment cantonner deux hommes aussi impliqués dans leur époque à cette simple question, alors que la réponse englobe de multiples facteurs et renvoie à deux visions du monde antagonistes ?
Chacun étayant ses propos d’une solide culture qui donne à ses Dialogues désaccordés – ce Combat de Blancs dans un tunnel – des accents de match de boxe de légende où chacun se rend coup pour coup avec intelligence et noblesse.
Avec ces échanges virils mais corrects, Naulleau et Soral redonnent un vrai sens au débat public.
Chacun d’entre nous se voit amené à affronter ses contradictions et ni l’un, ni l’autre ne laisse la place à une quelconque mollesse.
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