L'arbre à bouteilles

"Joe. R. Landsdale" : "L'arbre à bouteille". 2004.

La plus grande partie de l'œuvre de "Joe R. Lansdale" appartient toutefois à la littérature policière, notamment à partir de 1990 avec la série des romans noirs humoristiques consacrés aux enquêtes du Blanc "Hap Collins" et du Noir homosexuel "Leonard Pine" (à une époque ou être noir et homo au Texas ce n’était pas vraiment la joie.... Ici c'est leur seconde aventure. Il y en a encore 13 après...

(Il est aussi scénariste de cinéma par exemple pour le "Bubba-ho-Tep" de "Don Coscarelli "en 2002 ou "cold in july"de "Jim Mickle" avec "Michael C. Hall" en 2014).

Tout, bien sûr, n’est pas de la même eau, mais se lancer dans la lecture de L’arbre à bouteilles c’est se confronter à l’imagination débridée de "Lansdale" jetée dans un Texas arriéré qu’il aime parce qu’il y est né et y vit et dans lequel il prend plaisir à démolir tout ce qu’il y déteste. Les lecteurs chastes l’éviteront, ceux qui savent apprécier les véritables talents de conteur (car un roman de "Hap et Leonard" pourrait et même devrait être lu à haute voix tant il se rapproche plus de l’oralité de l’écrit) et ne crachent pas sur l’humour bien gras même quand il s’agit de faire passer un message plus fin qu’il n’y parait n’hésiteront pas à se lancer dans l’aventure.

Comme toujours "Hap Collins" est le narrateur et brillant protagoniste du roman, deuxième de la saga, mais qui peux être lu indépendamment.

C'est un avec une combinaison de la violence, du suspense et beaucoup d'humour noir ça marche très bien. Écrit de manière naturelle et avec des dialogues résolus

Après un début classique de livre d'intrigues le roman se transforme ensuite en un roman policier plus proche du thriller accrocheur, surtout quand un certain air mystique commence à se faire sentir..

Violence, aventures, amitié, humour très noir. Une combinaison qui fonctionne car le roman est ^pétillant, drôle, avec beaucoup d'action. C'est très frais et irrévérencieux.

D'ailleurs si vous lisez ce roman vous aurez probablement envie de les lire tous... J'en suis au 6 pour l'instant...

#henrimesquida #cinemaetlitteraturegay

Ce 2e opus des aventures de Hap Collins et Leonard Pine, bien qu’agréable, manque un peu d’intensité. Sur la couverte, il est indiqué que c’est un thriller, mais je n’ai pas perçu cet aspect lors de ma lecture. J’apprécie l’humour de l’auteur et de ses personnages.

C'est du Lansdale, c'est juste génial et plein d'humour dans une histoire bien noire. Ca ne s'explique pas, ça se lit.

Si vous avez récemment entendu parler de Hap et Leonard, c'est probablement pour la série TV (bien qu'elle ne fasse que peu parler). Mais à la base, c'est une série de roman de Joe R. Lansdale...

A la mort de son oncle Chester, Leonard hérite de sa vieille maison, et d'une belle somme d'argent. mais alors qu'il inspecte la maison avec son pote Hap, il découvrir un cadavre d'enfant décomposé et des revues porno avec des images pédophiles. Son oncle était t'il un immonde personnage ?

Et voici les deux bonhommes, se lançant à la recherche de la vérité. Alors certes, Leonard ne s'entendait pas du tout avec son oncle (celui-ci rejetant son neveu homosexuel), mais il ne peut pas croire qu'il soit un monstre. Au passage, ils vont croiser nombre de personnes, dont un révérend qui semble rapidement coupable. Et ils vont aussi devoir composer avec la crack house d'à côté, et Hap va tomber amoureux de la belle avocate Florida, alors qu'un flic du genre viril ne va pas apprécier qu'ils mettent leur grain de sel dans l'enquête. Et si l'histoire demeure profondément sombre, il n'empêche que la science du verbe de Lansdale permet aux dialogues d'être savoureux, d'un naturel rarement lu. Et que ce livre est écrit avec une fluidité elle aussi finalement assez rare. Jamais ampoulé, et ne se perdant jamais dans les détails inutiles, voici un roman policier particuliérement réussit !

Ah, comme d'habitude avec Joe Lansdale, j'ai ri, j'ai savouré, j'ai été faussement horrifiée de leur humour scabreux. Mais c'est tellement jouissif !! Je vous le dis, vous devez suivre dans leurs aventures ces deux énergumènes, vous ne le regretterez pas !

Lorsque je lis Lansdale, c'est toujours un grand moment de lecture rempli de fous rire causés par les bons mots de l'auteur.

Les deux personnages principaux, Leonard et Hap, n'y sont pas étrangers non plus. Avec ce duo atypique d'un noir homo et d'un blanc hétéro, tout deux décomplexés et cyniques, le tout baignant dans une atmosphère de politiquement non correct, de religion et de drogue : on ne peut passer que des bons moments.

Notre Léo vient de perdre son vieil oncle qui lui a légué une vieille maison toute délabrée située à côté d'un Crack House, de l'argent et des bons de réduction pour bouffer dans les différents restos de la ville (genre pizzas).

Étrange, cette manie de collectionner les vieux bons de réductions, mais bon, les deux hommes se mettent à l'ouvrage et retapent la baraque du mieux qu'ils peuvent, le côté paillettes de "Damido & Co" en moins, les substances pour voir tout briller étant vendues dans la Crack House d'à côté.

Bardaf, sous un plancher, ce ne sera pas la plage, mais un coffre contenant un cadavre découpé d'un enfant, ainsi que des magazines porno "version" pédophiles. Tonton aurait-il été un prédateur sexuel doublé d'un assassin ?

Pour Léo, c'est "non" et il voudrait arriver à prouver le contraire car les flics n'ont pas l'air de vouloir le nom d'un autre coupable, puisque celui-ci leur est livré sur un plateau. Dans sa liste de bonnes résolutions, il ajouterait bien l'enlèvement du magasin de drogue d'à côté, puisque, là aussi, les flics ne savent rien faire.

Tensions raciales entre les Blancs et les Noirs, racisme des deux côtés (le racisme marche dans tous les sens), vente de drogue à des mineurs d'âge, ghetto Noir, disparition d'enfants dont tout le monde se fou, pédophilie,... Pas de doute, on nage en plein polar noir.

Ici, tout est politiquement incorrect, mais Lansdale, avec son style d'écriture mêlant l'humour cynique, l'humour tout court et des phases plus "sobres", vous fait passer le tout comme une lettre à la poste.

Par contre, mes deux amis détectives ont eu le déclic lent, trèès lent ! le nom du coupable, je l'avais déjà trouvé bien avant eux, directement quand le personnage est apparu (et je dirai rien de plus).

Si vous voulez du trépidant, oubliez ce livre, l'enquête prend sont temps, on papote, on baise, on bricole chez Léo ou chez sa voisine d'en face, MeMaw, on balance des bons mots, parfois assez crus, on cause du ghetto. Mais on prend aussi le temps de parler des problèmes de la société et de ses cloisonnements raciaux.

Dommage que l'enquête soit un peu en deçà...

Mais puisque entre Lansdale et moi, ça "accroche" dans le bon sens du terme, je lui pardonnerai ce manque de sérieux dans l'enquête puisque pour le reste, c'était un bon moment de lecture et de rires.

On m'avait dit monts et merveilles de cet auteur. Je m'étais donc fait tout un monde de cet écrivain de polar. Bien que le sordide, le glauque et le suspense soient présents je dois avouer que je suis resté sur ma faim.

C'est bon mais cela ne sort pas du lot d'une production nord-américaine de polars. A la décharge de ce roman policier, je dois reconnaître que je le lus durant la même période pendant laquelle j'avais été sidéré non seulement par "Noir dehors" de Valerie Tong Cuong, écrivain français, mais aussi par "Pèlerin" de William Bayer. Je recommande chaudement la lecture de ces deux titres.