Les Oreilles de Buster

J'ai emprunté ce roman à la médiathèque parce qu'il était marqué comme coup de cœur d'une bibliothécaire, mais je me demandais pourquoi la narratrice avait besoin de 400 pages pour nous raconter comment elle avait tué sa mère... et finalement je n'ai pas regretté, car ça a été un petit coup de cœur pour moi aussi.

Eva, quinquagénaire, commence l'écriture d'un journal dans un carnet que lui a offert sa petite-fille. Petit à petit, on comprend que ses dehors froids voire cyniques cachent en réalité de vieux traumatismes, et qu'elle a été privée d'amour toute sa jeunesse. Couche après couche, et non sans un certain humour grinçant, elle dévoile les différents pans de sa vie, et sa façon de faire face à la vieillesse et à la mort - la sienne et celle des autres. C'est une lente montée en puissance des émotions, portée par une plume assez poétique, et on a le cœur déchiré lorsqu'on comprend d'où vient la passion d'Eva pour les rosiers.

J'ai été particulièrement émue par la fin du livreSpoiler(cliquez pour révéler), lorsque Eva décide de reprendre contact avec John. Je n'aime pas le trope qui veut que les histoires d'amour finissent toujours bien, mais en l'occurrence il s'agit d'une fin ouverte et pleine de douceur qui boucle cette histoire avec cohérence. On comprend qu'après toutes ces années de souffrance, Eva a enfin fait la paix avec son histoire. Je crois bien que j'ai pleuré sur les dernières pages.

bon bouquin, agréable à lire

En voyant la couverture mauve avec des fleurs et des roses, j'ai failli repousser l'ouvrage : "Encore un roman sentimental mièvre...". Sauf que j'ai bien fait de l'ouvrir puisqu'on est happé dès les premières lignes !

C'est cynique, drôle et cruel, en même temps touchant. Une réflexion sur les relations mère-fille et sur l'amour filial, avec deux grandes questions : comment ne pas étouffer sa fille par trop d'amour, comment admirer sa mère sans la vénérer ?

J'ai bien apprécié aussi cette lutte féministe d'une femme pour s'imposer dans l'existence, notamment avec la scène du piège à souris, à la fois tordante et grinçante.

Cela commence fort, dès les premières phrases : « J’avais 7 ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution ».Ce récit c’est une plongée dans l’abîme du passé, dans les souvenirs douloureux. Un journal intime terrifiant et magnifique.

Voilà, le ton est donné. Un excellent style. Une belle découverte. Un délicieux mélange de candeur et de perversion.

Une histoire fascinante. On se surprend à compatir aux malheurs de cette dame et à trouver une justification aux crimes qu'elles a commis.

(je suis en train de baisser la moyenne d'âge de la liste d'argent, je crois..^^' bref)

Ce livre est captivant par sa perversité, tellement cachée sous les couches de passé, d'excuses et de raisons de meurtre , que l'on ne se rend compte que trop tard à quel point tout ce que l'on venait presque à trouver normal est complètement malsain.

Il s'agit du journal intime d'une dame d'une soixantaine d'année, qui jonglant entre passé et présent, raconte une vie d'humiliations, privée de l'amour de sa mère et marquée par les vengeances sur les autres.

Ainsi, on vient à se demander comment cette gamine vengeuse sans sentiments, presque inhumaine, à pu se transformer en une vieile dame qui semble respectable et passe son temps dans les rosiers.

Une vieille dame au lourd passé puisque, comme elle le dit sans aucune once de remords, ou de honte aux premières pages de son journal : elle a tué sa mère. "Parce que c'était elle ou moi, et que j'ai décidé que ce serait moi".

On en ressort le coeur glacé, complètement anesthésié de cette haine et de cette douleur. Presque le coeur aussi glacé qu'elle.

j'ai beaucoup aimé ce livre pour son originalité. On se croit parti dans le train-train du livre et puis grand chamboulement . Tout est différent. On pense avoir cerné les personnages et rebelote, toutes nos certitudes éclatent. J'adore ces retournements de situation.

La première phrase du roman annonce la couleur " j'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à éxécution."

Eva relate dans son journal intime le harcèlement moral que sa mère lui a fait subir toute sa vie et la façon dont elle s'est entraînée sur le chien des voisins, Buster, sur Simon, et sur Björn pour se venger.

A tour de rôle le lecteur est pris entre pitié et effroi en découvrant la face cachée de cette fillette.