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Mais moi je vous aimais



Description ajoutée par BooksFan-ny 2022-08-25T14:24:07+02:00

Résumé

« Cet amour fou, ce malheur innocent »... Voilà défini en quatre mots le petit Yann, héros du nouveau roman de Gilbert Cesbron – mais « héros » semble ici un terme dérisoire.

Il a sept ans quand son histoire s'ouvre en tempête ; il en aura seize lorsqu'elle s'achèvera par une nuit d'orage. Mais le drame de Yann, le fil rouge de ses aventures, de ses amours, de ses disgrâces, c'est qu'il est « un enfant pas comme les autres ».

— Huit ans, reprit le médecin en soupirant : à partir de maintenant son corps va divorcer de son esprit : il grandira, il deviendra un adolescent, puis un homme, mais...

— Mais quoi ? demanda l'autre d'une voix un peu rauque.

— Mais, dans ce corps d'adulte, Yann gardera l'esprit d'un enfant de sept ans. Il continuera de vivre dans son monde à lui, pas dans le nôtre...

En psychiatrie, cela porte un nom : « débile léger » – et ces enfants-là sont, en France, des dizaines, des centaines de mille. Les plus tendres, les plus attachants, les plus beaux parfois, comme Yann. Assoiffés d'amour et de protection, ils se heurtent, si leurs parents leur manquent, au conformisme des autres, à leur égoïsme, à leur peur. Comme eux, le petit Yann est « un gêneur » ; tous ceux qui s'attachent à lui et qu'il aimera passionnément, la Société l'en séparera au nom des règlements, de l'argent, des usages... Adieu Mme Jeanne, M. Ripat-Larive et « le plouc », et Jany, et même l'abbé Benoit, adieu !

Ils ressemblent, tous ces Yann, à ces autres mal-aimés que Gilbert Cesbron a fait vivre dans Chiens perdus sans collier, dont ce roman-ci rejoint la tendresse, l'humour et le pathétique. Comme les enfants de Justice, les petits handicapés, ces « enfants d'Injustice » ne peuvent être apprivoisés que par l'amour. Mais n'est-ce pas justement ce dont notre Société est devenue le plus avare ? Elle exclut tous ceux qui ne lui ressemblent pas. Avec elle – et Yann en sera la victime — la greffe du cœur ne prend jamais.

[Source : Éditions Robert Laffont 1977]

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Classement en biblio - 33 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par BooksFan-ny 2022-08-24T23:18:39+02:00

Yann vous aime comme il n'a jamais aimé personne, comme il n'aimera plus jamais personne. Et pourtant, il faut qu'il vous oublie – je veux dire : qu'il cesse de penser à vous, sans quoi il est perdu. Sans quoi il est perdu, Mme Jeanne ! répéta-t-il avec force. Son cœur a grandi aussi vite que lui, mais pas son esprit, vous comprenez ? C'est aussi le drame de ces enfants-là : ils possèdent et ils réclament un amour au-dessus de leurs moyens. Tout ce qui lui est advenu, sa mémoire ne pourrait pas le conserver sans en être détruite. Il en deviendrait fou, fou pour de vrai – alors qu'il n'y a pas une once de démence chez ces enfants. Il faut qu'il oublie : qu'il oublie sa mère, son père, l'accident, M. Lerouville, les Montessant, les Prairies et maintenant le petit paradis de l'hospice. Qu'il oublie le malheur parce qu'il n'a pas la force de le tenir à distance, et qu'il oublie le bonheur puisqu'on le lui a retiré. Puisque la connerie des adultes le lui retire sans cesse ! explosa-t-il. Leur égoïsme, leur goût de l'ordre ou de l'argent, leurs réglements ! Puisque ce gosse sans âge marchera toute sa vie, comme font les petits enfants, la tête tournée en arrière tandis qu'on l'entraîne par la main ! Puisqu'il ne cessera de crier à tous ces gens qui lui tournent le dos : Mais moi, je vous aimais...

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par BooksFan-ny 2022-08-25T14:02:11+02:00
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"Mais moi je vous aimais" est le genre de livres trouvés dans une boîte à livres et qui restent finalement longtemps au fin fond d'une étagère. Le genre de livres qui m'attiraient sur le moment, mais de moins en moins au fil du temps. Le genre de livres pour lesquels il me faut une raison, un prétexte pour me décider à les lire enfin. Pour le Défi Lecture 2022, il me reste quatre catégories à valider, dont « lire un livre avec le mot "mais" ou un de ses homophones dans le titre ». Et dans mon immense pal, seul "Mais moi je vous aimais" correspondait. Le but des défis, en ce qui me concerne en tout cas, étant justement de taper au maximum dans ma pal, me voilà donc à donner sa chance à ce roman qui attend d'être lu depuis très très longtemps.

Et si j'ai eu quelque peu du mal avec le style de narration, je ne regrette absolument pas cette lecture, globalement troublante.

Yann est un petit garçon dont l'esprit aura toujours sept ans alors que son corps grandira normalement. Instable émotionnellement, avec des angoisses excessives et un besoin constant d'amour, d'affection et d'attention, et avec un QI de 66, bien des qualificatifs lui sont attribués : idiot, imbécile, simple d'esprit, inadapté, fou, anormal. En termes officiels (de l'époque), il est ce que l'on appelle un "débile léger". À travers l'enfance de Yann, Gilbert Cesbron nous parle de ces enfants "abandonniques", que personne ne veut, refilés aux uns et aux autres, ballotés d'une institution à une autre (alors que peu adaptée à leurs troubles) : des enfants que personne ne veut aimer.

Aujourd'hui, bien des progrès ont vu le jour en ce qui concerne ces enfants, que ce soit au niveau des moyens, des diagnostics, des traitements (médicamenteux ou non), du soutien et des aides apportés à la famille, etc. Dans "Mais moi je vous aimais", les événements se déroulent de la fin des années 1970 au milieu des années 1980. Il faut donc tenir compte du contexte et des circonstances de l'époque, et de ses aprioris également.

Comme dit plus haut, j'ai eu quelques difficultés avec le style de l'auteur, pas toujours très "lisse", manquant de fluidité. J'ai ressenti également quelques lenteurs, dûes en partie à certains chapitres un peu trop longs. Mais ce qui m'a le plus dérangée, c'est de passer constamment de la conjugaison au passé à celle au présent alors que les événements sont relatés chronologiquement. C'est très déstabilisant.

En ce qui concerne les personnages, je n'ai absolument rien à reprocher à l'auteur. Ils sont scrupuleusement bien creusés, Yann particulièrement. Gilbert Cesbron a su évoquer et expliquer ses moindres ressentis et réactions comme s'il pouvait réellement se mettre à sa place (c'est en tout cas l'impression que j'ai eue tout au long de ma lecture). J'ai perçu et pu comprendre sa propre réalité. Les autres personnages, les plus importants pour Yann, sont également bien campés, comme le Pr. Quirinat, Jean-Louis Lerouville, Mme Jeanne, ou M. Benoît. L'auteur offre à son histoire une dimension psychologique non négligeable et très appréciable.

Quant à l'histoire en elle-même, malgré les longueurs, elle reste troublante et saisissante du début à la fin. Si l'auteur évoque souvent les notions de rejet et d'abandon, il n'en oublie pas pour autant celles de bonté, de bienveillance et de bienfaisance, et surtout d'amour. Elle se termine comme elle a commencé, telle une boucle bouclée. J'aurais préféré un autre dénouement, mais bon...

Pour résumer, même si je lui trouve quelques défauts, j'ai tout de même apprécié ce roman, qui aborde la psychiatrie infantile tout en sensibilité et humanité.

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Commentaire ajouté par Stephanie-61 2020-05-31T07:51:13+02:00
Bronze

voilà un livre de 375 pages que j'aurais mis près d'une semaine à lire, je ne pouvais pas lire plus d'un ou 2 chapitres par jour sans avoir envie de faire une pause.Yann m'a rappelé une personnage trisomique "pierrot" et qui vivait à la maison de retraite où j'ai commencé à travailler à 20 ans, lui aussi était le coursier des anciens. Quel joli souvenir !

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Date de sortie

Mais moi je vous aimais

  • France : 2001-02-26 - Poche (Français)

Activité récente

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2022-02-14T15:56:45+01:00
feufeu l'ajoute dans sa biblio or
2017-01-26T15:39:16+01:00

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 33
Commentaires 2
extraits 4
Evaluations 5
Note globale 8 / 10

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