trop loin la mer
Auteur
- Frédérique Niobey (Écrivain)
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Classement en biblio - 17 lecteurs
extrait
Se faire des copains dans ce bled paumé ? Rosa n'a vraiment pas envie, elle qui vient de la ville. Pour cause de fugues en série, la voilà placée dans un foyer, un Lieu de Vie comme ils disent, en pleine campagne et loin de sa bande... Heureusement, il y a la Dordogne. Cette rivière, si grande qu'on dirait un fleuve, attire Rosa. Un après-midi, sur un banc, elle croise Mona, une fille du village, et tout de suite elles deviennent de vraies copines. Mona, ça ne lui pose pas de problème de traîner avec une fille du Lieu de Vie. Même si pour ses parents, c'est ce qu'on appelle une mauvaise fréquentation...
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Cette rage qui gronde, Rosa ne sait quoi en faire… Elle ne la fait pas vivre, ne suffit pas. Ce n’est pas avec cette colère qu’elle va pouvoir se construire. Alors Rosa fugue de nouveau grâce à la Dordogne.
A travers une écriture rythmée et épurée, Frédérique Niobey nous emmène à la rencontre des fragilités de Rosa, de son désir de comprendre. Le roman aborde avec douceur, tous les problèmes de l’adolescence en général : le sentiment d’être incompris, les malentendus, le conflit comme seule voie d’expression…
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Très joli titre pour ce roman qui pare de Rosa, une adolescente qui souffre du manque d'amour de son père qui a refait sa vie dans laquelle il refuse qu'elle fasse partie. La colère due à rejet provoque de nombreuses fugues de la jeune fille, notamment pour se rendre chez ce géniteur indifférent. Sa parents, qui ignorent comment gérer la situation, décident donc, avec l'aide des services sociaux, de la placer dans un foyer. La voilà diriger vers un lieu de vie dirigée par Mame (qui accueillent quatre autres enfants), Sid l'éducateur (qui pose pose un cadre), les trois garçons inséparables qui mijotent toujours quelque chose et Sister, une fillette discrète.
Contrairement aux autres, Rosa a du mal à s'intégrer et à adopter ce nouveau mode de vie rural. Seules les cigarettes et la Dordogne, rivière qui l'attire particulièrement, lui quelques petites distractions.
Heureusement, Mona, une fille du coin différente de celles de son collège, va égayer ses journées et, tandis qu'une nouvelle et forte amitié va naître, l'ennui de Rosa (qui va peu à peu abandonner sa réserve) va disparaître, pour laisser place à l'adrénaline et à la joie procurées par cette bonne entente.
J'ai été touchée par le personnage de Sister qui est injustement mise à l'écart malgré sa gentillesse. J'aurais aimé en savoir davantage sur elle, ainsi que sur tous les quatre autres qui manquent cruellement de développement pour moi. Pourquoi ces enfants se retrouvent-ils ici ? Peut-être que l'auteure est restée très vague afin de générer le mystère, mais cet effet n'a pas du tout marché sur moi. J'aurais aussi voulu qu'il y ait une véritable rencontre avec ses camarades et les adultes, qu'elle s'y attache. Elle s'est quand même attachée à Mona. Bien sûr, on voit que leur amitié est solide, on en ressent l'ampleur, on constate que ça leur tient à cœur. Tout cela est bien retranscrit mais, encore une fois, j'ai trouvée que leur amitié n'est pas assez développée. Ca m'a manquée, même si ce n'était pas indispensable pour comprendre que Rosa et Mona sont complémentaires et qu'elles se sont bien trouvées...
Pour ce qui est de son père, sa tristesse, sa colère vis-à-vis de lui sont bien décrites. J'ai vu sa détresse qui m'a un peu touchée, mais qui aurait pu m'émouvoir bien plus si l'auteure était allée cherchée ses sentiments en profondeur pour que le lecteurs se les approprie réellement.
Pour la Dordogne, présente dans le récit, j'aurais souhaité qu'elle prenne une plus grande place et vraiment comprendre l'intérêt que lui porte Rosa.
Quant à la fin, je la trouve précipité et je n'ai pas saisi le but de l'intervention si brève des nouveaux personnages, le garçon avec la caravane avait beaucoup de potentiel, dommage qu'on en parle si peu. Spoiler(cliquez pour révéler)Pour moi, à partir du moment où Rosa fugue de son lieu de vie, ce n'était plus que la deuxième partie du roman (qui aurait donc dû être rallongé). Cette petite traversée aurait pu être un beau voyage initiatique où, au bout, elle trouverait enfin l'amour de son père.
En conclusion, je ne peux m'empêcher de comparer cet ouvrage avec « Tout près le bout du monde » qui y ressemble et que j'ai préféré parce que je l'ai trouvé émouvant et approfondi. En effet, je trouve que ce livre manque de développement et de profondeur malgré les sentiment ressentis mais qui auraient pu être bien plus mis en avant, afin de bouleverser profondément le lecteur. Le plus dommage, c'est que l'on voit où F. Niobey voulait en venir, surtout avec la dernière phrase. Beaucoup de potentiel, mais pas assez exploité à mon goût. Il y a quelques aspects du livre qui sont touchants comme : l'amitié de Rosa et Mona, Sister et le père de Rosa. Inutile de répéter qu'ils ne sont pas aboutis selon mon point de vue. L'écriture peut s'avérer poétique tout en livrant les pensées directes et sincères du personnage principal que j'aurais aimé connaître davantage, ce qui aurait peut-être été le cas avec davantage de profondeur et de pages...
Réflexions : Rosa est un doux prénom pour cette fille qui joue un peu au dur mais qui au fond, est blessée.
Joli titre avec une référence à l'intérieur du livre
Jolie couverture mais je ne vois pas le rapport avec l'histoire
Le résumé annonce déjà le désaccord des parents de Mona qui ne se manifestent pourtant que vers la fin...
Les + : l'écriture, les thèmes abordés
Les - : manque de profondeur (sentiments), manque de développement (notamment pour les personnages), potentiel pas assez exploité
Notation : 6/10
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Ce livre, court, n'en est pas moins superbe. Le style d'écriture est vraiment très original, mêlant sans arrêt pensées et narration, ce qui est d'un effet intéressant étant donné qu'il est conté à la troisième personne.
J'ai beaucoup aimé.
Je visualisais bien les paysages et trouvait l'histoire... vivante.
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Date de sortie
trop loin la mer
- France : 2011-10-05 - Poche (Français)
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Résumé
Depuis que son père a refait sa vie, Rosa n’y trouve plus sa place et ne cesse de fuguer. Son père l’a décidé, avec l’aide des services de l’aide à l’enfance, elle va être placée en famille d’accueil. L’extraire de son milieu familial pour lui faire du bien, pensent-ils tous. C’est ainsi que Rosa débarque au milieu de nulle part, dans un village perdu du Périgord, chez Mame et Sid, qui accueillent des ados comme elle dans leur maison baptisée « Le lieu de vie ». Rosa fait la connaissance de Sister, une autre ado, et de trois garçons placés là comme elle. Malgré toute leur bonne volonté, elle refuse de se lier à eux.
Elle reste rebelle, refuse de s’intégrer, cherche constamment le conflit. Seules les errances au bord de la Dordogne l’apaisent un peu, de même que les rencontres avec Mona, une jeune du village. Mais les parents de Mona désapprouvent cette « mauvaise » fréquentation.
On est sur le fil en permanence dans ce roman, avec une violence sourde qu’on sent gronder, tapie à l’intérieur, tout près d’exploser, le texte est âpre pour décrire le mal-être de Rosa, une violence et une rébellion qui cachent une grande détresse et tristesse aussi, juste un énorme besoin de sentir aimée. Quant au pourquoi du titre, trop loin la mer, vous le découvrirez sur la fin de l’histoire.
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